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Liban - Explosions à Beyrouth (vidéos)

mercredi 5 août 2020, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 5 août 2020).

https://youtu.be/IDiymdp8fdc

Beyrouth le 4 août 2020 - 1’09

LeHuffPost

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Liban : ce que l’on sait des explosions survenues à Beyrouth

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5 août 2020

Assawra

Un panache de fumée dans le ciel de Beyrouth (Liban) après une forte détonation dans le secteur du port, le 4 août 2020. (ANWAR AMRO / AFP)

Au moins 100 personnes sont mortes et 4 000 ont été blessées dans les deux explosions survenues à Beyrouth (Liban), mardi 4 août 2020, selon un nouveau bilan annoncé mercredi matin par la Croix-Rouge libanaise. Les fortes détonations, qui ont eu lieu dans la zone du port et sont liées à un stock de nitrate d’ammonium, ont été entendues dans plusieurs secteurs de la ville. Le Premier ministre a d’ores et déjà annoncé un jour de deuil national mercredi.

Que s’est-il passé ?

En fin d’après-midi, une première explosion a été entendue, suivie d’une autre très puissante qui a provoqué un gigantesque champignon dans le ciel. Des explosions d’une telle force qu’elles ont été enregistrées par les capteurs de l’Institut américain de géophysique comme un séisme de magnitude 3,3. Le souffle a d’ailleurs été ressenti jusqu’à l’île de Chypre, à environ 200 km de là. Les vitres de nombreux immeubles et magasins ont volé en éclats et d’épais nuages de fumée orange s’élèvent au-dessus de la capitale. Presque aucune vitrine des magasins des quartiers de Hamra, Badaro et Hazmieh n’a résisté, pas plus que les vitres des voitures. Des véhicules ont été abandonnés dans les rues, avec leurs airbags gonflés, et les sirènes de la défense civile retentissaient dans toute la ville.

Ahmad M. Yassine était dans sa voiture à Dahyé, dans la banlieue sud de Beyrouth, lorsque l’explosion a eu lieu. "Tout d’un coup, ma voiture a sauté des mètres en avant", raconte-t-il à franceinfo, qui l’a contacté sur les réseaux sociaux. "Il a plu partout des débris de verre venant des maisons et des magasins aux alentours ! C’était horrible, beaucoup de personnes sont blessées et les magasins sont détruits."

Le secteur du port a été bouclé par les forces de sécurité, qui ne laissent passer que la défense civile, les ambulances et les camions des pompiers. Les journalistes ont été interdits d’accès, a constaté un correspondant de l’AFP. Trois heures après l’explosion, l’incendie n’était toujours pas éteint sur le port et des hélicoptères continuaient de déverser des trombes d’eau pour tenter d’éteindre les flammes.

Quelle est la situation humanitaire sur place ?

"C’est une catastrophe dans tous les sens du terme", a déclaré le Premier ministre Hassan Diab, interrogé par plusieurs télévisions alors qu’il visitait un hôpital de la capitale. "Les hôpitaux de la capitale sont tous pleins de blessés", a-t-il souligné, appelant à transporter les autres blessés vers des établissements de la banlieue. De nombreux officiels prévenaient mardi soir que le bilan risquait de s’alourdir, les sauveteurs peinant à progresser dans les amoncellements de gravats qui jonchent les rues.

"Nous assistons à une terrible catastrophe", a déclaré le chef de la Croix-Rouge libanaise, George Kettani, à la chaîne de télévision Al Mayadeen. "Il y a des morts et des blessés partout, dans toutes les rues et dans tous les quartiers, qu’ils soient proches ou éloignés de l’explosion", a-t-il dit.

Les médias locaux ont diffusé des images de personnes coincées sous des décombres, certaines couvertes de sang. Selon des correspondants de l’AFP, après l’explosion, de nombreux habitants blessés marchaient dans les rues vers des hôpitaux. Une journée de deuil national a été décrétée mercredi, a annoncé le Premier ministre.

Berlin a annoncé que des membres du personnel de l’ambassade d’Allemagne comptaient parmi les blessés. Par ailleurs, un navire de l’ONU a été endommagé et des Casques bleus ont été grièvement blessés, explique dans un communiqué (en anglais) la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). La France a ouvert une cellule de crise avec une antenne à Paris et une autre à son ambassade de Beyrouth. Un message a été envoyé à tous les Français présents sur place, voyageurs et expatriés.

Quelle est l’origine du drame ?

Le gouvernement pointe du doigt une cargaison de nitrate d’ammonium stockée "sans mesures de précaution" sur le port. "Il est inadmissible qu’une cargaison de nitrate d’ammonium, estimée à 2 750 tonnes, soit présente depuis six ans dans un entrepôt, sans mesures de précaution. C’est inacceptable et nous ne pouvons pas nous taire", a déclaré le Premier ministre devant le Conseil supérieur de défense, selon des propos rapportés par un porte-parole en conférence de presse.

Le nitrate d’ammonium, qui entre dans la composition de certains engrais mais aussi d’explosifs, est un sel blanc et inodore utilisé comme base de nombreux engrais azotés sous forme de granulés. Il a causé plusieurs accidents industriels, dont l’explosion de l’usine AZF à Toulouse, en 2001.

Quelles sont les réactions au Liban ?

Le président libanais, Michel Aoun, a convoqué une "réunion urgente" du Conseil supérieur de défense, qui a annoncé que Beyrouth était une "ville sinistrée". Le Conseil, qui réunit notamment le président, le Premier ministre et la ministre de la Défense, "recommande" par ailleurs au gouvernement de décréter l’état d’urgence pendant deux semaines dans la capitale, selon l’agence nationale d’informations ANI. "Une catastrophe majeure s’est abattue sur le Liban", a déploré Michel Aoun à l’ouverture de la réunion.

"Ce qui s’est passé aujourd’hui ne passera pas sans que des comptes soient rendus", avait déclaré un peu plus tôt le Premier ministre Hassan Diab, lors d’une allocution télévisée, en ajoutant que "les responsables de cette catastrophe devront payer le prix". Toutes les forces politiques du Liban doivent s’unir afin de surmonter une "douloureuse catastrophe", a commenté pour sa part le Hezbollah libanais.

Quelles réactions de la communauté internationale ?

Le Premier ministre libanais a également appelé les "pays amis" à aider le Liban. Des secours et des moyens français seront acheminés au Liban, a annoncé le président français, Emmanuel Macron. "J’exprime ma solidarité fraternelle avec les Libanais après l’explosion qui a fait tant de victimes et de dégâts ce soir à Beyrouth, a-t-il ajouté sur Twitter. La France se tient aux côtés du Liban. Toujours." Deux avions militaires, avec un détachement de la sécurité civile de 55 personnes, 15 tonnes de matériel et 6 tonnes de matériel sanitaire doivent partir de Roissy mercredi en milieu de journée, a appris franceinfo auprès de l’Elysée.

"Nous présentons nos plus sincères condoléances à tous ceux qui ont été touchés, et nous nous tenons prêts à offrir toute l’assistance possible", a déclaré un porte-parole du Département d’Etat américain. "La Russie partage le chagrin du peuple libanais", a déclaré de son côté le président russe, Vladimir Poutine, dans un télégramme de condoléances à son homologue Michel Aoun.

"Nos pensées et prières sont avec le grand et résilient peuple du Liban", a tweeté le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. "Comme toujours, l’Iran est tout à fait disponible pour fournir de l’assistance par tous les moyens nécessaires", a-t-il dit, appelant le Liban à "rester fort". Israël a également proposé de l’aide humanitaire et médicale, par la voix de son ministre de la Défense, Benny Gantz.

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