Reuters : La tension monte entre Emmanuel Macron et les syndicats à quelques jours de la présentation de la réforme du droit du travail, la CGT l’accusant de prendre les Français pour des “imbéciles”, tandis que la CFDT s’alarme d’une possible dérive.
Note de do : cette "tension" n’est qu’un spectacle destiné à tromper les salariés, à leur faire croire que les syndicats sont prêts au combat ; mais, regardez sur la photo comme Macron-Rothschild et Martinez de la CGT se marrent sur notre dos ! Seule une coordination destinée à autogérer notre mouvement de contestation peut nous mener à la victoire. Car, comme l’a dit Karl Marx : « l’émancipation du prolétariat sera l’oeuvre du prolétariat lui-même ». Il ne faut pas faire confiance aux syndicats. Souvenons-nous du scandale de l’UIMM et du fric touché par les directions syndicales pour "fluidifier" les relations sociales, pour mettre de l’huile dans les rouages, c’est-à-dire pour éteindre la lutte de classe.
La tension monte entre Macron et les syndicats
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25 août 2017 / 10:04
Rédaction Reuters
Emmanuel Macron et Philippe Martinez
Photo d’archives
Philippe Wojazer
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PARIS (Reuters) - La tension monte entre Emmanuel Macron et les syndicats à quelques jours de la présentation de la réforme du droit du travail, la CGT l’accusant de prendre les Français pour des “imbéciles”, tandis que la CFDT s’alarme d’une possible dérive.
Les propos tenus jeudi par le président de la République lors d’un déplacement en Roumanie - “la France n’est pas un pays réformable” - ont irrité des dirigeants syndicaux.
“Ce n’est pas la première fois que M. Macron pense que les Français sont des imbéciles. Et il le dit”, a déclaré vendredi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.
“Ça veut dire que les Français, quand on leur propose une réforme, ils sont trop bêtes pour comprendre”, a-t-il ajouté sur RMC et BFM TV.
Le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, a dit sur franceinfo “ne pas comprendre” le jugement du président, alors que les réformes du droit du travail s’enchaînent depuis des années.
Emmanuel Macron a estimé qu’en France, “dès qu’on peut éviter les réformes, on ne les fait pas. C’est un peuple qui déteste cela”.
“Ce qu’il faut, c’est lui expliquer où on va et il faut lui proposer de se transformer en profondeur mais pour mener un projet plus grand que soi”, a-t-il ajouté.
Pour Philippe Martinez, la situation est plus simple : “les Français refusent les mauvaises réformes”. Au premier rang desquelles celle du droit du travail, qui sera présentée le 31 août et contre laquelle la CGT appelle à manifester le 12 septembre.
SENTIMENT "QUE LES DÉS SONT PIPÉS"
Les points clés de la réforme étaient toujours en suspens vendredi, provoquant l’inquiétudes des syndicats.
“On a un sentiment de frustration”, a dit à Reuters Gilles Lecuelle, secrétaire national de la CFE-CGC, après une rencontre au ministère du Travail vendredi.
“On a le sentiment que ce n’est pas une vraie concertation, parce qu’il n’y pas d’éléments sur lesquels on peut influer”, a-t-il ajouté. “C’est le sentiment qu’on a depuis le départ, que les dés sont pipés.”
Les syndicats craignent en particulier que les entreprises, y compris les grandes, soient autorisées à négocier avec leurs salariés lorsqu’elles ne comptent pas de délégué syndical ou ne trouvent pas de représentant syndical mandaté.
Pour la CFDT, une telle mesure, aujourd’hui seulement autorisée dans les entreprises de moins de 50 salariés, reviendrait à trahir la philosophie de la réforme qui devait renforcer le dialogue social.
Force ouvrière, qui avait mené les manifestations contre la loi Travail avec la CGT au printemps 2016, n’était toujours pas prête à se joindre au mouvement de contestation vendredi.
"A partir du moment où j’ai réclamé au nom de FO une vraie concertation, que cette concertation a eu lieu (…), on va attendre la fin du texte", a dit Jean-Claude Mailly. "Après on se positionnera."
Il s’est félicité que les branches aient l’exclusivité de la négociation sur certains thèmes, tels que les contrats courts, mais attend de connaître le niveau de décision des rémunérations annexes, comme le 13e mois ou les primes d’ancienneté.
Caroline Pailliez et Jean-Baptiste Vey