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France - 25 août 2017 - Les syndicats s’apprêtent à récupérer la lutte de classe

vendredi 16 mars 2018, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 25 août 2017).

Reuters : La tension monte entre Emmanuel Macron et les syndicats à quelques jours de la présentation de la réforme du droit du travail, la CGT l’accusant de prendre les Français pour des “imbéciles”, tandis que la CFDT s’alarme d’une possible dérive.

Note de do : cette "tension" n’est qu’un spectacle destiné à tromper les salariés, à leur faire croire que les syndicats sont prêts au combat ; mais, regardez sur la photo comme Macron-Rothschild et Martinez de la CGT se marrent sur notre dos ! Seule une coordination destinée à autogérer notre mouvement de contestation peut nous mener à la victoire. Car, comme l’a dit Karl Marx : « l’émancipation du prolétariat sera l’oeuvre du prolétariat lui-même ». Il ne faut pas faire confiance aux syndicats. Souvenons-nous du scandale de l’UIMM et du fric touché par les directions syndicales pour "fluidifier" les relations sociales, pour mettre de l’huile dans les rouages, c’est-à-dire pour éteindre la lutte de classe.


La tension monte entre Macron et les syndicats

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1B50PR-OFRTP

25 août 2017 / 10:04

Rédaction Reuters

Emmanuel Macron et Philippe Martinez
Photo d’archives
Philippe Wojazer
Cliquer sur l’image pour l’agrandir

PARIS (Reuters) - La tension monte entre Emmanuel Macron et les syndicats à quelques jours de la présentation de la réforme du droit du travail, la CGT l’accusant de prendre les Français pour des “imbéciles”, tandis que la CFDT s’alarme d’une possible dérive.

Les propos tenus jeudi par le président de la République lors d’un déplacement en Roumanie - “la France n’est pas un pays réformable” - ont irrité des dirigeants syndicaux.

“Ce n’est pas la première fois que M. Macron pense que les Français sont des imbéciles. Et il le dit”, a déclaré vendredi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

“Ça veut dire que les Français, quand on leur propose une réforme, ils sont trop bêtes pour comprendre”, a-t-il ajouté sur RMC et BFM TV.

Le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, a dit sur franceinfo “ne pas comprendre” le jugement du président, alors que les réformes du droit du travail s’enchaînent depuis des années.

Emmanuel Macron a estimé qu’en France, “dès qu’on peut éviter les réformes, on ne les fait pas. C’est un peuple qui déteste cela”.

“Ce qu’il faut, c’est lui expliquer où on va et il faut lui proposer de se transformer en profondeur mais pour mener un projet plus grand que soi”, a-t-il ajouté.

Pour Philippe Martinez, la situation est plus simple : “les Français refusent les mauvaises réformes”. Au premier rang desquelles celle du droit du travail, qui sera présentée le 31 août et contre laquelle la CGT appelle à manifester le 12 septembre.

SENTIMENT "QUE LES DÉS SONT PIPÉS"

Les points clés de la réforme étaient toujours en suspens vendredi, provoquant l’inquiétudes des syndicats.

“On a un sentiment de frustration”, a dit à Reuters Gilles Lecuelle, secrétaire national de la CFE-CGC, après une rencontre au ministère du Travail vendredi.

“On a le sentiment que ce n’est pas une vraie concertation, parce qu’il n’y pas d’éléments sur lesquels on peut influer”, a-t-il ajouté. “C’est le sentiment qu’on a depuis le départ, que les dés sont pipés.”

Les syndicats craignent en particulier que les entreprises, y compris les grandes, soient autorisées à négocier avec leurs salariés lorsqu’elles ne comptent pas de délégué syndical ou ne trouvent pas de représentant syndical mandaté.

Pour la CFDT, une telle mesure, aujourd’hui seulement autorisée dans les entreprises de moins de 50 salariés, reviendrait à trahir la philosophie de la réforme qui devait renforcer le dialogue social.

Force ouvrière, qui avait mené les manifestations contre la loi Travail avec la CGT au printemps 2016, n’était toujours pas prête à se joindre au mouvement de contestation vendredi.

"A partir du moment où j’ai réclamé au nom de FO une vraie concertation, que cette concertation a eu lieu (…), on va attendre la fin du texte", a dit Jean-Claude Mailly. "Après on se positionnera."

Il s’est félicité que les branches aient l’exclusivité de la négociation sur certains thèmes, tels que les contrats courts, mais attend de connaître le niveau de décision des rémunérations annexes, comme le 13e mois ou les primes d’ancienneté.

Caroline Pailliez et Jean-Baptiste Vey

QU’EST-CE QU’UNE COORDINATION ?

http://mai68.org/spip/spip.php?article1081

Dans une coordination, tout part de l’individu mais rien ne s’y arrête. Une coordination n’est pas un syndicat. Son but n’est donc pas de les concurrencer mais de donner le pouvoir à la base. Dans un syndicat, c’est le bureau qui décide. La différence entre un syndicat et la coordination est une différence de nature, de qualité. En pratique, avec une coordination, les individus font ce qu’ils désirent. L’étymologie du mot le dit : la coordination n’est là que pour coordonner les actions et les réflexions quand c’est possible.

Cliquer ici pour l’article et les commentaires

La CGT est fière d’être plus efficace que la police pour mater la révolte (Vidéo-Picouly 1’43’’)

http://mai68.org/spip/spip.php?article1693

Cliquer sur l’image pour voir cette vidéo de 1’43’’
extraite d’un enregistrement du café Picouly
en date du 5 novembre 2010

Où l’on voit le député "communiste" Jean-Pierre Brard se vanter que le SO de la CGT est plus efficace que la police pour interdire les émeutes, pour livrer les émeutiers aux autorités, et finalement pour empêcher toute tentative de révolution. Le flic en face de lui confirme qu’effectivement CGT=CRS.

Pour les commentaires, cliquer ici.

UIMM - Les syndicats sont au service de ceux qui les financent :

L’historien Jacques Marseille rapporte qu’en juin 1936, Alfred Lambert-Ribot, délégué général de l’UIMM, rencontra grâce à Léon Blum les représentants des syndicats. De ces rencontres découla un « modèle où l’État, le patronat de la grande entreprise industrielle et le syndicalisme alors ouvrier s’entendirent pour "fluidifier" au mieux le dialogue social tout en jouant, pour la galerie, le spectacle de l’accord arraché :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1621

10 Messages de forum

  • Rappelons que le 14 juillet 1789 fut une émeute qui a réussi.

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  • Hé oui, les dès sont pipés !
    Tiens Do, en appui des vrais chiffres du chômage de juillet 2017 analysés par PatDu49 sur Agoravox source de la Dares ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/08/25/vrais-chiffres-du-chomage-de-072017-par-patdu49-les-delires-de-jupiter-1er/
    Je me suis un peu lâchée…
    Je suis toujours en convalescence de mon opération du 10 août mais je te lis et travaillotte un peu quand même !
    Jusqu’en section com où tu peux venir rajouter des infos ad hoc !
    JBL1960

    Répondre à ce message

  • C’est un peu plus "dialectique" que cela. Il y a lutte au sein même du syndicat entre deux lignes, en tout cas à la CGT et sans doute chez SUD, mais si la lutte des classes redémarre, il y aura aussi des divisions à FO et à la CFDT, ou même à UNSA, CFTC et CGC. J’en ai fait l’expérience lors d’une grève à laquelle j’ai participé dans les années 1980 à Aéroports de Paris, des militants CGC se rapprochant de la CGT par-dessus la CFTC et la CFDT !!! Comme quoi rien n’est immobile.

    Et la "forme syndicat" n’est pas en soi immobile, pas plus que la "forme parti".

    Les émeutes ne mènent à rien tant qu’il n’y a pas d’avant-garde. Les jacqueries n’ont rien donné dans l’histoire …les révolutions avec organisations révolutionnaires oui !!!!

    Bruno

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    • CGT - Et Bernard Thibault devint chef

      Salut Bruno,

      Tu oublies que les jacqueries ont été la préparation nécessaire à la Révolution Française.

      Tu oublies aussi qu’en 1986, nous avons gagné contre la réforme Devaquet justement en supprimant les avant-gardes : toute banderole et tout insigne de parti et de syndicat avait été interdit dans les manifs. Et la grève de la SNCF s’était auto-organisée en coordination malgré les syndicats, c’est-à-dire contre les syndicats.

      Mais, comme en 1995 Bernard Thibault avait réussi à empêcher la formation d’une coordination à la SNCF, il a été récompensé par sa nomination à la tête de la CGT.

      CGT - Et Bernard Thibault devint chef :

      http://mai68.org/spip/spip.php?article1170

      A+
      do
      http://mai68.org

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  • C’est trop général : il ne faut pas faire confiance aux ETATS-MAJORS des syndicats soumis à la Confédération européenne des syndicats, mais il faut encourager les salariés à se syndiquer et à contrôler étroitement leurs syndicats !

    Georges

    Répondre à ce message

    • Pour que la base dirige, la seule solution, c’est que la grève s’auto-organise en coordination

      Salut Georges,

      Malheureusement, l’expérience montre que ce n’est jamais la base qui dirige le syndicat, c’est toujours la direction syndicale qui dirige la base. Et pour diriger sa base, la direction est prête à tout.

      Voici comment la CGT a saboté la grève de Grandpuits en 2010 pendant la grève contre la destruction des retraites :

      http://mai68.org/spip/spip.php?article1628

      Et ce fut la fin du mouvement sur les retraites !

      Pour que la base dirige, la seule solution, c’est que la grève s’auto-organise en coordination :

      http://mai68.org/spip/spip.php?article1081

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org/

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      • Mais elle ne peut pas diriger la grève et mettre en place des coordinations solides sans organisation solide, et cela passe par des MOYENS en temps, en hommes, etc. Et je le dis d’expérience, en 2003, l’AG interpro de Lens, qui a conduit sur des bases dures – contre les directions syndicales euro-complaisantes, a été dirigée de fait par quelques syndicats locaux, dont le mien qui se sont heurtées durement aux caciques. Opposer les syndicalistes qui se pellent les revendications quotidiennes aux AG interpro, qui ne sortent jamais du néant, est une aberration, ou plutôt, une incantation.

        Amitiés, G.

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        • En 1986, toute banderole de parti ou syndicat étaient interdits en manifs !

          Saut Georges,

          Tu oublies qu’en 1986, nous avons gagné contre la réforme Devaquet justement en supprimant les avant-gardes : toute banderole et tout insigne de parti et de syndicat avait été interdit dans les manifs et les AG. Et la grève de la SNCF s’était auto-organisée en coordination malgré les syndicats, c’est-à-dire contre les syndicats.

          Mais, comme en 1995 Bernard Thibault avait réussi à empêcher la formation d’une coordination à la SNCF, il a été récompensé par sa nomination à la tête de la CGT.

          Il ne s’agit pas de prendre les militants de base des syndicats pour des ennemis, il s’agit de leur dire qu’ils seront bien plus efficaces en étant libres dans une coordination que de devoir se battre sans arrêt contre les chefs syndicaux au sein des syndicats. Il vaut mieux en effet se battre directement grâce à une coordination contre la classe dominante, que de devoir perdre un temps infini en commençant par se battre contre les dirigeants syndicaux afin que ceux-ci nous autorisent peut-être à pratiquer une lutte de classe digne de ce nom.

          Il s’agit de se souvenir des coordinations étudiantes des années 1970 et de celles de 1986 et début 1990. Et il s’agit surtout, en milieu salarié, de se souvenir de la grève SNCF de 1986 dont je parle au lien ci-dessous :

          http://mai68.org/spip/spip.php?article1170

          (CGT - Et Bernard Thibault devint chef)

          Amitié,
          do
          http://mai68.org

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