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De la formule générale du banco-centralisme - Un essai de conclusion provisoire au débat sur la dette

mercredi 23 septembre 2020, par Luniterre

Bonjour à tous,

Dans un récent article, bien documenté, le camarade Gérard Bad admet enfin que la dette n’est plus conçue comme étant réellement remboursable, mais bien au contraire, renouvelable à l’infini, selon la "Théorie Monétaire Moderne", qui est, ni plus ni moins, la théorie désormais quasi-officielle du banco-centralisme lui-même !

Néanmoins, le camarade Gérard Bad refuse de fait d’en débattre, en bloquant la partie essentielle de notre réponse sur son site.

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/09/18/pseudo-relance-monetisation-de-la-dette-banco-centralisme-un-nouvel-episode-du-debat-avec-gerard-bad/

Ce n’est pas le cas du camarade Viriato, qui a tenté d’emboucher les trompettes d’une économie capitaliste encore tout à fait "classique" pour repousser l’échéance de cette évolution, pourtant bien actuelle, du système de domination de classe :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/09/20/theorie-monetaire-mmt-aux-sources-de-la-dette-mondiale-le-nouveau-rapport-entre-valeur-dechange-et-valeur-dusage/

Ce qui nous mène à un essai de conclusion provisoire à ce débat :

*****************

La question principale de la crise actuelle est de chercher à comprendre à quoi correspond, fondamentalement, la dette, publique et privée, à l’échelle nationale et mondiale, et pourquoi elle ne cesse d’augmenter, et de façon manifestement irréversible.

A mesure que les forces productives modernes se développent, une part toujours croissante des valeurs d’usage produites, tant en termes de biens que de services, cesse d’être le produit direct du travail productif humain, pour n’être plus que le produit de la transformation du capital fixe investi dans les machines, y incluant l’ensemble des circuits de communication informatisés.

Cette part des valeurs d’usage produite n’en correspond pas moins à une part toujours croissante des besoins sociaux humains. Si elle n’est plus le produit directe du travail humain, elle n’en est pas moins le produit du travail humain accumulé par les générations passées, depuis la première Révolution industrielle.

Elle reste donc, par nature et par origine, un bien collectif répondant à des besoins sociaux collectifs.

Néanmoins, elle n’est donc plus transformable concrètement en valeur d’échange des produits directs du travail humain, et elle n’est donc plus quantifiable en termes de plus-value actuellement créée par ce travail.

Son accroissement constant reste celui de l’investissement en capital fixe, c’est-à-dire celui de la dette, et c’est pourquoi elle ne peut qu’augmenter, et qu’elle est encore augmentée, en fin de compte, par les marges commerciales qui ne sont pas de la plus-value réelle, mais un profit dès l’origine entièrement fictif, et qui contribue également à l’augmentation globale du capital fictif, qui ne repose donc plus que sur le renouvellement et l’accroissement permanent de la dette !

La dette mondiale, publique et privée, c’est l’accaparement, par les principales Banques Centrales, de l’ensemble de ces valeurs d’usage produites, correspondant à une part toujours croissante de nos besoins sociaux collectifs, et qui sont en réalité le produit du travail collectif accumulé par les générations passée, et donc un bien collectif de l’humanité, qu’elles se sont appropriées par le biais du crédit et de la dette.

Veut-on continuer à leur livrer le monde et l’avenir de nos enfants, ou bien veut-on se le réapproprier collectivement par le contrôle démocratique du crédit et de la dette (… ce qui implique, comme condition sine qua non la nationalisation des banques), telle est la seule véritable question de fond posée par la crise actuelle !

La réponse implique donc également le partage entre tous les travailleurs potentiels du travail productif direct encore nécessaire, et donc l’éradication radicale du chômage.

En termes de transition économique et sociale, la réappropriation collective du crédit et de la dette nous fait donc déjà pratiquement passer de la formule « de chacun selon ses besoins, à chacun, selon son travail », à la formule : « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », par un retournement dialectique incontournable de l’histoire humaine : la nécessité de mettre d’ores et déjà fin à la nouvelle dictature mondiale des Banques Centrales, déjà instituée, de fait, après la crise de 2007-2008, et considérablement renforcée par la présente « Crise du Covid » !

D’ici là, le monde continuera d’être régenté par la formule générale du banco-centralisme, selon laquelle la dette mondiale représente la valeur d’usage du capital fixe, se convertissant en capital fictif sous la poussée des forces productives modernes les plus automatisées, informatisées et robotisées, accroissant la dette jusqu’à ce que l’ensemble de l’appareil productif devienne le monopole absolu de toutes valeurs d’usages, entièrement contrôlé par les Banques Centrales.

Luniterre

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/09/20/theorie-monetaire-mmt-aux-sources-de-la-dette-mondiale-le-nouveau-rapport-entre-valeur-dechange-et-valeur-dusage/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/09/18/pseudo-relance-monetisation-de-la-dette-banco-centralisme-un-nouvel-episode-du-debat-avec-gerard-bad/

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