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La justice britannique refuse l’extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis

mardi 5 janvier 2021, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 5 janvier 2021).

https://assawra.blogspot.com/2021/0…

4 janvier 2020

Assawra

La justice britannique a tranché. Elle a finalement refusé l’extradition du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, réclamée par les Etats-Unis qui veulent le juger pour espionnage après la publication de centaines de milliers de documents confidentiels. Cette décision est toutefois susceptible de recours. La bataille judiciaire n’est donc sans doute pas finie au Royaume-Uni.

Reste également à savoir quelle sera l’attitude de l’administration du futur président américain Joe Biden à l’égard du fondateur de WikiLeaks. Devenu pour ses soutiens un symbole du combat pour la liberté d’informer, l’Australien de 49 ans se trouve sous le coup de poursuites lancées sous la présidence de Donald Trump. Sous son prédécesseur Barack Obama, qui avait Joe Biden pour vice-président, la justice américaine avait renoncé à poursuivre le fondateur de WikiLeaks.

Mais il y a tout juste dix ans, celui qui accédera dans moins d’un mois à la Maison-Blanche avait estimé que Julian Assange s’apparentait davantage à un « terroriste high-tech » qu’à un héritier des « Pentagon papers » ayant révélé, dans les années 1970, les mensonges des Etats-Unis sur la guerre du Vietnam. « Selon le vice-président nord-américain, la vérité sur les Etats-Unis, c’est du terrorisme », avait rétorqué Assange.

L’avocate Stella Morris, avec laquelle Julian Assange a eu deux enfants, a souligné dans une interview au journal allemand « Der Spiegel » paru dimanche qu’à la prison londonienne de haute sécurité de Belmarsh, où il est détenu, « il n’a vu aucun de ses avocats depuis mars ». « La défense de Julian en a été sérieusement handicapée. »

Mais « la situation à la prison de Belmarsh n’est rien comparativement aux conditions de détention auxquelles il serait soumis aux Etats-Unis s’il était extradé », a-t-elle affirmé, estimant que Julian Assange serait alors « enterré vivant ».

L’Australien risque aux Etats-Unis 175 ans de prison pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.

Les Etats-Unis reprochent au fondateur de WikiLeaks d’avoir mis en danger des sources des services américains, accusation qu’il conteste. Parmi les documents publiés figurait une vidéo montrant des civils tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007, dont deux journalistes de l’agence Reuters.

Pendant les cinq semaines d’audience en février et en septembre, les avocats de Julian Assange avaient dénoncé une procédure « politique » fondée sur des « mensonges ». Or, soulignaient-ils, l’accord américano-britannique interdit « expressément » les extraditions pour les « infractions politiques ».

Julian Assange avait été arrêté en avril 2019 après sept ans derrière les murs de l’ambassade d’Equateur à Londres, où il s’était réfugié après avoir enfreint les conditions de sa liberté sous caution, craignant une extradition vers les Etats-Unis ou la Suède, où il a fait l’objet de poursuites pour viol qu’il conteste et qui ont depuis été abandonnées.

Ses conditions de détention ont été dénoncées par le rapporteur de l’ONU sur la torture Nils Melzer. Dans une lettre ouverte à Donald Trump le 22 décembre, ce défenseur de Julian Assange avait demandé au président américain sortant de gracier le fondateur de WikiLeaks, qui n’est selon lui « pas un ennemi du peuple américain ».

L’image de « cyber-warrior » de Julian Assange s’est toutefois brouillée au fil des ans, en particulier avec la diffusion par sa plateforme, en 2016, à un moment clé de la campagne présidentielle américaine, de milliers de courriels piratés provenant du Parti démocrate et de l’équipe d’Hillary Clinton, qui ont contribué à fragiliser la candidate.

Ces révélations avaient alors suscité des éloges appuyés du candidat Donald Trump, qui avait lancé lors d’un meeting : « J’adore WikiLeaks ! » Selon la CIA, ces documents ont été obtenus auprès d’agents russes, ce que nie la plateforme.

Cet épisode a alimenté les soupçons de collusion avec la Russie d’un Assange dont les révélations se font souvent au détriment des Etats-Unis, et qui a collaboré avec la chaîne de télévision RT, proche du Kremlin.

L’Australien a commencé sa vie en étant ballotté de droite à gauche par sa mère, Christine Ann Assange, une artiste de théâtre séparée de son père avant sa naissance. Il compare son enfance à celle de Tom Sawyer, entre construction de radeaux et explorations diverses de son environnement. A 15 ans, il a déjà vécu dans plus de 30 villes australiennes avant de se poser à Melbourne où il étudie les mathématiques, la physique et l’informatique.

Doué, travailleur, il est happé par la communauté des hackers et commence à pirater les sites internet de la Nasa ou du Pentagone en utilisant le pseudonyme de « Mendax ». Lorsqu’il lance WikiLeaks dans le but de « libérer la presse » et de « démasquer les secrets et abus d’Etat », il devient, selon un de ses biographes, « l’homme le plus dangereux du monde ».

Il se fait connaître du grand public en 2010 avec la publication de centaines de milliers de documents américains. Un coup d’éclat qui lui vaut d’être présenté comme un champion de la liberté d’informer. Mais en 2011, les cinq journaux (dont « The New York Times », « The Guardian » et « le Monde ») associés à WikiLeaks condamnent la méthode de la plateforme, qui rend publics des télégrammes du département d’Etat américain non expurgés. Ils estiment que les documents sont susceptibles de « mettre certaines sources en danger ». La critique sera reprise par le lanceur d’alerte Edward Snowden. Un noyau dur lui est toutefois resté fidèle, à l’instar de l’actrice américaine Pamela Anderson, mais aussi nombre d’associations de journalistes opposées à son extradition ou encore son ancien avocat, Eric Dupond-Moretti, devenu depuis ministre de la Justice.

Wikileaks soutient l’impérialisme américain tout en faisant semblant du contraire :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1798

Wikileaks est une société écran de la CIA :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1761

Il y a d’ailleurs eu une scission dans Wikileaks. Elle s’appelle Liveleaks. C’est elle qui avait livré la vidéo non censurée sur Charlie Hebdo :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8359

(La vidéo avait été censurée par l’État français pour qu’on ne puisse pas constater que le sang ne jaillit pas de la tête du policier. Ce n’est évidemment pas pour ne pas choquer les enfants et les âmes sensibles que la vidéo avait été coupée. La preuve est que quand il faut marquer l’opinion, l’État n’a aucun scrupule. En effet, lors du 11 septembre 2001, la télévision a montré en continu les images particulièrement choquantes de ce terrorisme massif, avec les gens qui sautaient des fenêtres du World Trade Center, etc. Et la deuxième chaine les avait montré 92 fois sans jamais mettre de -18, ni de -16, ni de -12, ni même de -10. C’était considéré comme des images tout public. Il fallait à tout prix choquer. Exactement comme pour l’attentat de Charlie. Seulement, le sang ne jaillissait pas de la tête de ce pauvre Mérabet. Donc, une censure partielle était indispensable. Mais, grâce à Liveleaks on avait pu avoir les images non censurées.)

3 Messages de forum

  • Ce que ne dit pas c’est article est que la juge a donné raison à toutes les raisons invoquées par les USA pour demander l’extradition de Julien Assanges. La seule raison qui lui a fait refuser son extradition est qu’elle l’a jugé mentalement inapte. Autrement dit la liberté de la presse est écrasée et la dissidence qualifiée de maladie mentale.

    En effet, quoi que l’on pense de Julien Assanges, l’organisation qu’il a crée offre aux lanceurs d’alerte une infrastructure qui leur permet de publier tout en assurant le secret de leur identité et aux journalistes comme au public des archives librement accessibles de toutes les fuites publiées.

    C’est article est donc du très mauvais journalisme qui fête comme une victoire l’enterrement de la liberté de la presse et la condamnation de la presse libre au lieu d’aller consulter ces archives immenses dont l’ensemble des médias ne nous ont pratiquement rien dit.

    https://www.legrandsoir.info/assang…

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  • Je ne connais pas bien l’histoire de Julian Assange, mais je peux lui reconnaître un certain courage, chose qui est rare, surtout à notre époque.

    Ce que je remarque, c’est qu’à chaque fois qu’une personne acquiert une certaine popularité, elle est approchée par les services secrets.
    Après elle collabore ou pas, c’est son choix, mais mieux vaut pour sa santé collaborer et ne pas faire trop l’électron libre ou chercher à être plus malin que les services secrets, sinon tu risques de rencontrer un hélicoptère, un camion, de choper un cancer foudroyant, de faire une overdose, … ou bien de te retrouver comme Julian Assange dans un cachot à en devenir fou.

    L’histoire d’Assange me fait penser au film « 23 » dans lequel les "merdias" ne sont pas très reluisants :
    « L’histoire se passe à Hanovre, en Allemagne, durant les années 80, et s’inspire d’une histoire vraie.
    Karl Koch est un jeune hacker de génie. Les romans de l’écrivain Robert Anton Wilson nourrissent l’esprit torturé du jeune homme, qui se persuade de l’existence d’une dangereuse société secrète : les Illuminati.
    Karl et plusieurs amis participent au Chaos Computer Club, qui pirate les réseaux informatiques de grandes entreprises, dans un idéal de partage général des informations. Notre héros entre bientôt en contact avec le KGB pour livrer des informations volées, afin de maintenir l’équilibre des forces entre États-Unis et Union soviétique dans la guerre froide. Mais, mal entouré, talonné par des ennuis financiers et la toxicomanie, il exécute bientôt ses missions d’espionnage industriel pour l’argent seul.
    Au fil de l’intrigue, Karl se montre de plus en plus obsédé par le nombre 23, qu’il voit comme la signature de la secte des Illuminati. Cette obsession lui fait peu à peu perdre le sens des réalités…
     »

    Film à voir gratuitement sur dailymotion :

    https://www.dailymotion.com/video/x…

    PNG - 107.4 ko

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