Comaguer n° 416 - 6 janvier 2021
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Interdiction des armes nucléaires
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Version PDF : http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/Comaguer416.pdf
Version DOC : http://mai68.org/spip2/IMG/doc/Comaguer416.doc
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Les États-Unis suivis comme leur ombre par la France et la Grande Bretagne n’ont pas participé à l’élaboration du traité d’interdiction des armes nucléaires et n’ont pas pris part au vote le jour de son approbation par l’assemblée générale des Nations Unies. La Russie et la Chine les deux puissances militaires menacées officiellement par les États-Unis en qualité d’ « adversaires stratégiques » ne pouvaient pas prendre une autre position.
Le traité a été approuvé par 122 États, signé ensuite par 84. Ratifié aujourd’hui par 51 il entrera en application le 22 janvier 2021.
Un des arguments avancé pour la non signature a été l’existence du Traité de non prolifération des armes nucléaires signé lui par les 5 membres permanents du Conseil de Sécurité qui met en place une police internationale pour éviter la prolifération c’est-à-dire la création d’armes nucléaires par d’autres pays et qui est accompagné par une promesse des signataires de s’engager eux-mêmes dans une politique de suppression de leur propre arsenal.
Rien n’a été fait dans cette direction. Mais le mécanisme de contrôle a bien été mis en place. Il fonctionne puisque, pour prendre un exemple connu, l’Iran qui a signé le traité de non prolifération a accepté du fait même un contrôle international de toutes ses installations nucléaires sur son propre territoire qui permet de vérifier s’il ne produit pas des matériaux nucléaires à usage militaire, les usages civils étant autorisés.
L’Iran se montre ainsi respectueux de l’ordre juridique international en la matière ce qui n’empêche pas les puissances occidentales Etats-Unis en tête de toujours suspecter ce pays de tricherie, de le présenter comme un tricheur impénitent et de le sanctionner pour des tricheries qu’il n’a pas commises mais qu’il « pourrait avoir l’intention de commettre ».
C’est une extraordinaire opération de diversion menée depuis des décennies puisqu’il y a bien dans le monde un tricheur impénitent connu, non signataire du traité de non prolifération qui détient à peu prés autant de bombes nucléaires que la Chine et la France et plus que la Grande Bretagne : il s’agit de l’État d’Israël.
Jamais critiqué Israël garde depuis 50 ans ce secret de polichinelle en pratiquant ce qu’il nomme l’ambigüité stratégique et qui n’est en réalité qu’un énorme mensonge. Mais la tricherie dure car le tricheur a un protecteur.
Ces derniers jours à l’approche de l’installation d’un nouveau président à la Maison Blanche l’archevêque sud africain Desmond Tutu, Prix Nobel de la Paix a publié un texte d’une brûlante actualité qui explique pourquoi perdure le mensonge israélien. Le tricheur est en effet puissamment protégé.
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