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Comaguer 422 - 8 février 2021 - La construction du socialisme se poursuit en Chine

mercredi 10 février 2021, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 10 février 2021).

Comaguer n° 422 - 8 février 2021

http://comaguer.over-blog.com

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Pour Comaguer traduire et publier ce texte qui va au coeur de la question du socialisme au XXI° siècle s’imposait . Bonne lecture .

Chine. Le nœud du socialisme, de la conquête du pouvoir à la construction de la société.

Francesco Piccioni - Contropiano 06.02.2021 (traduction COMAGUER)

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Version PDF : http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/Comaguer422.pdf

Version DOC : http://mai68.org/spip2/IMG/doc/Comaguer422.doc

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Une planète peu connue, dont on parle beaucoup. Nous avons tous été maoïstes, au moins pendant un jour, mais ce n’est pas comme si nous en savions beaucoup plus que ce que Mao a écrit dans ses livres (ou même seulement dans le "petit livre rouge"). Certains s’y sont plongés, certes, mais "la masse" des militants s’est arrêtée aux mots à la mode.

Le mouvement communiste à l’Ouest à cette époque, et surtout le mouvement de 68, se contentait de trouver une alternative passionnante, étant donné l’intolérance pour le "socialisme réel" de Brejnev. C’est-à-dire, les "gardes rouges", le "bombardement du quartier général", le "pouvoir aux masses" et non à la bureaucratie. Une réception très idéologique, bien sûr. Pas tout à fait fausse, mais sans aucun doute partielle. Puis la rupture du charme : la mort de Mao, le retour de Deng, "enrichissivez vous !". Une déception qui produit un désintérêt. D’où un regard de plus en plus distrait sur cette planète, considérée jusqu’à un certain point comme "acquise au capitalisme".

Le lent retour à l’analyse est parallèle à la croissance de la pertinence économique et technologique.La pandémie et la croissance de la consommation ont forcé tout le monde à repenser sa façon de penser. A se poser des questions, avant d’ènoncer des réponses creuses.La première chose à laquelle nous devrions réfléchir sérieusement est la différence essentielle entre la lutte pour la conquête du pouvoir politique et la construction ultérieure de la société. Quant au type de parti, au type de cadres, aux compétences qui peuvent être utilisées, à la planification de l’action, aux priorités dans la relation avant-gardes-masses. Être les fauteurs de troubles du système dominant et en gérer/construire un autre, même intuitivement, sont des tâches différentes.

La suite dans le PDF ou le DOC :

Note de do : Les mondialistes ont quand même appelé la Chine au secours à Davos :

http://mai68.org/spip/spip.php?article11987

1 Message

  • Incontestablement, le capitalisme chinois a connu une assez remarquable embellie depuis sa politique d’ouverture aux capitaux étrangers, et principalement US, inaugurée par Mao Zedong lui-même en 1972, et non pas par Deng Xiaoping, qui n’a fait que suivre le mouvement, même s’il en a profité pour devenir calife à la place du calife…

    Mais vouloir à tout prix la ramener encore, en 2021, avec un prétendu « socialisme à la chinoise », c’est carrément se moquer du monde, c’est le cas de le dire, à un point particulièrement extrême.

    Si la Chine est bien à l’avant-garde de quelque chose, c’est typiquement de l’économie banco-centraliste mondialisée. Elle en fait tout à fait la preuve avec la présente crise du covid, et notamment en termes de contrôle des populations.

    Sur le plan capitalistique elle en tire un avantage de plus, grâce à l’opportunité renforcée de ses exports vers l’Occident, vu le décalage dans les blocages économiques.

    Cela lui fait une prolongation de ce qui était en quelque sorte, depuis 1990, sa propre période des « Trente Glorieuses », avec cette différence essentielle que les « Trente Glorieuses », succédant à la 2e GM et précédent la nouvelle « mondialisation » ont été le fruit d’un développement relativement endogène des pays occidentaux, alors que le développement chinois continue de reposer, pour l’essentiel, sur l’exportation !

    Mais dans les deux cas, il s’agit bien de capitalisme, et même de capitalisme monopoliste d’Etat, dépendant essentiellement, en Chine comme en Occident, du capital financier, même si avec des formes originales :

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/09/01/de-la-structuration-maoiste-de-la-bulle-chinoise/

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/06/10/chine-usa-2014-2019-chronique-dune-guerre-economique-annoncee/

    Jusqu’au tournant des années 70 la Chine de Mao est bien restée dans le camp anti-impérialiste, mais historiquement cela ne justifie pas pour autant la pure légende du « socialisme à la chinoise », même jusqu’à cette période.

    La Chine n’était pas considérée comme un pays socialiste du temps de Staline, mais simplement comme une démocratie populaire en voie d’accès au socialisme.

    Or la suite, passant notamment par le tragique et tout à fait inutile « Grand Bond en Avant », montre aisément que ce stade n’a jamais été atteint, ni même, effleuré.

    L’épisode « Révolution Culturelle » en est un autre exemple, ou plutôt, contre-exemple, en matière de socialisme, contrairement à une légende bien établie dans la pseudo-« gauche » en France…

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/07/09/janvier-1968-revolution-culturelle-dans-le-hunan-la-gauche-proletarienne-ecrasee-par-le-pouvoir-maoiste/

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/07/16/mao-lin-biao-le-premier-crash-dun-mythe/

    Et en suivant les liens, d’autres études sur la Chine, sur TML, aussi bien « moderne » que d’époque « maoïste »…

    Pour ma part, oui, j’ai été « maoïste » dans ma prime jeunesse, et resté longtemps « sympathisant », par la suite, jusqu’au jour où je me suis mis à étudier réellement l’histoire de ce grand pays… !

    De même, selon la mode « gauchiste » de l’époque, même chez les « maoïstes », j’étais donc devenu antisoviétique et antistalinien « primaire » !

    Et de même, par la suite, en étudiant réellement l’histoire de l’URSS, mon regard sur ce pays, et y compris et surtout sur la période dite « stalinienne », a complètement changé, et en sens carrément inverse de celui de mes illusions sur le « socialisme à la chinoise » !!!

    Bien évidemment, il ne s’agit pas pour autant de nier les tragédies qui ont pu se nouer en URSS, mais bien d’en tirer des leçons utiles en matière de transition socialiste.

    C’est la différence avec la Chine, où le « socialisme » est resté une illusion permanente, et encore aujourd’hui.

    Luniterre

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