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“Le Crime du Garagiste” – Le Casse Banco-centraliste !

vendredi 5 mars 2021, par Luniterre (Date de rédaction antérieure : 5 mars 2021).

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Voici tout juste un an s’amorçait, si l’on peut dire, le versant occidental de la « crise du covid », avec le plongeon des bourses, descendant d’un sommet où elles avaient réussi à se hisser au cours des douze années suivant la précédente crise, celle de 2007-2008. Pourtant, et moins d’un mois plus tard, et alors juste au moment où l’économie connaissait l’un de ses arrêts les plus brutaux et complet de l’histoire moderne, elles recommençaient déjà leur ascension, qui ne s’est pas démentie depuis, rejoignant déjà, un an après, les sommets perdus, et les dépassant même, pour ce qui est des bourses US… !

Et cela alors même que dans la même période, l’activité économique, soumise au chaos des confinements-déconfinements-reconfinements et autres couvre-feux, enregistrait globalement une récession nette et également d’ampleur historique, tout simplement également « oubliée » depuis la précédente crise, et même, la dernière guerre mondiale, en fait. Si le PIB US n’a reculé, si l’on peut dire, que de 3,5%, le PIB français, lui, a encaissé une perte de 8,3%. Mais, dans les deux cas, avec des conséquences sociales immédiates désastreuses, et relativement, encore plus marquées aux USA qu’en France.

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On en est donc arrivés à cette situation paradoxale qu’à un appauvrissement global de la société correspond une augmentation de l’accumulation du capital !

Mais le corollaire spectaculaire de cette situation, bien que là aussi, paradoxalement, personne ne veuille réellement le voir pour ce qu’il est vraiment, c’est l’explosion de la dette mondiale, tant publique que privée.

C’est donc, paradoxe supplémentaire, grâce au cycle de la dette que les bourses ont pu se maintenir et même, reprendre leur ascension, au cœur même de la crise.

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Le mécanisme de ce cycle, avec l’intervention des Banques Centrales sur le marché de la dette publique, notamment, est maintenant bien connu (1), et donc, on n’y reviendra pas ici, où, passé ce constat, on cherche donc à aller plus loin dans l’analyse du paradoxe, à la recherche de son sens fondamental en terme d’évolution du système économique.

En effet, quelle peut être la signification d’une croissance du capital, si, dans le même temps, la dette globale croit encore plus, comme on doit simplement le constater ?

Cet accroissement du capital ne compense-t-il donc pas pour les pertes subies par l’activité économique ?

Au cours d’un récent débat, l’un de nos contradicteurs objecte qu’il n’existe pas de dette sans contrepartie, et donc que l’augmentation de la dette ne peut être que proportionnée au capital, d’une manière ou d’une autre.

Mais, lorsque l’on cherche à analyser l’activité économique, on cherche donc à comprendre l’évolution du système capitaliste, c’est-à-dire le mouvement du capital engagé dans l’activité économique en vue de son élargissement. C’est, de plus, en résumé, la définition qu’en donne Marx.

Sous ce rapport, la dette d’un consommateur pour l’achat de sa voiture particulière n’est donc pas, par exemple, un capital.

Le fait patent qu’une grande partie de la dette ne soit donc pas du capital à proprement parler peut déjà nous aider à comprendre la réalité du fait que la croissance de la dette soit supérieure à la croissance du capital, même si cette croissance du capital est considérable.

Mais cela ne règle pas la question du paradoxe de l’accumulation du capital en dépit de la récession économique.

Ce nouveau capital accumulé est-il donc, oui ou non, un accroissement des richesses de la société, qui se serait, en quelque sorte « condensé » dans les hauteurs boursières ?

Autrement dit, toute accumulation de capital est-elle nécessairement le résultat d’une création de valeur nouvelle, d’une accumulation de plus-value réellement créée, d’une manière ou d’une autre, par l’activité économique ?

Pour illustrer cette problématique et la remettre à une échelle facilement compréhensible, prenons, cette fois-ci, un exemple dans le commerce des automobiles d’occasion…

Pour faire la meilleure estimation possible de la valeur réelle d’une voiture d’occasion, il faut déjà au moins connaitre sa durée de vie potentielle, en années et kilométrage…

Supposons, une voiture prévue pour durer quinze ans et parcourir 300 000 km…

Ce qui nous fait une moyenne de 20 000 km/an.

Supposons une vente qui se fasse à 10 ans d’âge de la voiture et qu’elle ait effectivement 200 000 km au compteur, et soit en très bon état général.

On peut donc estimer, de manière simplifiée pour notre exemple, que sa décote d’usure soit des deux tiers de son prix d’origine.

En supposant qu’il ait été de 15 000 euros, la nouvelle valeur d’usage réelle de cette voiture est donc de 5000 euros.

Autrement dit, si la vente se fait à ce prix, il n’y a ni gagnant ni perdant, dans cette affaire, et donc, pas de « plus-value », ni au sens bourgeois du terme, ni au sens marxiste.

Maintenant, supposons que le garagiste « marchande » lors de l’achat et arrive à avoir cette voiture pour 4000 euros…

Supposons même, encore, qu’il la revende, presque aussitôt, pour 6000 euros, à un autre client, en lui faisant valoir le bon état général de la voiture, ou autre argument, peu importe…

Peut-on dire qu’il a réalisé une « plus-value » de 2000 euros ???

Au sens de notre contradicteur et au sens de l’économiste bourgeois, oui, assurément !

Au sens marxiste, il a simplement fait une « bonne affaire » en accumulant 2000 €uros au passage, pour son compte, même si pas très honnêtement, quand au fond, mais il n’a, par contre, pas réalisé la moindre « plus-value » qui soit… !!!

En effet, supposons que le premier propriétaire de l’auto et le second client du garagiste soient classiquement et simplement des travailleurs salariés…

La seule valeur qu’ils ont réellement créée, dans leur existence, est celle créée par leur travail, dont la part qui leur est revenue, sous forme de salaire.

Dans l’échange, l’acheteur initial, en « neuf », de la voiture a donc investi 15 000 euros de cette valeur-travail dans son achat, dont il a « usé » normalement 10 000 euros en dix ans…

A l’issue desquels il n’en récupère donc que 4000 euros sur le 5000 qu’il lui reste, potentiellement.

Il se fait donc dépouiller par le garagiste de 1000 euros de la valeur qu’il a initialement créé par son travail.

Lequel garagiste dépouille donc encore de 1000 euros un autre client, qui paye la voiture 6000 euros au lieu de 5000, et se voit donc lui-même abusivement dépouillé de 1000 euros de la valeur crée par son propre travail, pour une voiture qui en vaut réellement 5000.

Au total, il y a donc un déplacement abusif de 2000 €uros de la valeur d’usage réelle et résiduelle de cette voiture, mais absolument aucune valeur nouvelle de créée, et pour cause, et donc, aucune « plus-value », au sens marxiste du terme.

Évidemment, la situation n’est pas différente, dans son principe, si l’opération est effectuée par un particulier qui achète et revend aussitôt.

Évidemment, dans un cas comme dans l’autre, l’opération est formellement tout à fait légale, alors que si le garagiste (ou le particulier), au lieu de se compliquer la vie avec les transactions, avait simplement agressé chacun de ses deux clients pour leur dérober 1000 €uros à chacun, elle ne l’eut point été !

Mais dans le principe, en termes de déplacement, d’accumulation et de non-création de valeur, la situation est tout à fait équivalente ! Tel est, quant au fond, le « crime du garagiste », en tant que commerçant de voitures d’occasion !

Avec cet exemple, il est donc important de comprendre qu’il peut donc exister un certain nombre de procédés tout à fait légaux, dans le cadre du capitalisme, par lesquels le capital peut donc s’accumuler sans pour autant que cette accumulation soit nécessairement le résultat d’une création de valeur nouvelle, d’une accumulation de plus-value réelle, et donc également au sens marxiste du terme.

Au sens bourgeois du terme, par contre, est donc considérée comme « plus-value » toute différence entre valeur d’achat et valeur de revente, quel que soit le processus considéré, et tout à fait indépendamment du fait que cette différence reflète ou non un accroissement réel de la richesse sociale par l’activité économique.

Alors que, par contre, la notion marxiste de plus-value est précisément aux antipodes de la simple « valeur ajoutée » arbitrairement, au moment de la vente de quoi que ce soit…

Mais c’est aussi effectivement ce que, assez généralement, les pseudos-« marxistes » eux-mêmes n’ont donc jamais compris, pour la plupart !

En réalité, on peut donc ainsi comprendre que si l’ensemble de la vie économique fonctionnait entièrement selon le processus achat-vente du garagiste « d’occasion », les uns gagnant simplement ce que les autres perdent, tout progrès économique et social, tout accroissement réel de la richesse sociale, serait absolument impossible.

C’est donc ce qui a poussé les économistes classiques, et Marx à leur suite, à rechercher ailleurs la source de l’enrichissement des sociétés humaines…

Pour ces économistes classiques, y incluant Marx, la source de la richesse économique et sociale nouvelle est la valeur nouvelle créée, en biens et services, par le travail productif humain, indépendamment de son mode d’accumulation.

Et plus précisément, pour Marx, la plus value est la différence entre la valeur d’usage de la force de travail et sa valeur d’échange.

On ne peut pas résumer ici, en trois lignes, les trois tomes du Capital, ni ses fondements philosophiques, supposément « hégéliens », tels qu’exposés dans les Grundrisse, les notes personnelles de Marx, mais on se contentera de rappeler, pour ceux qui sont supposés les avoir lu, et de poser le principe, pour les autres, c’est-à-dire, espérons le, la majorité des gens simplement honnêtes avec eux-mêmes, selon lequel la valeur d’usage de la force de travail est la valeur ajoutée par le travail, à la production, pour un temps déterminé, alors que sa valeur d’échange (salaire), est la valeur des intrants divers, en bien et services, nécessaires à sa reproduction, pour le même temps déterminé, et, évidemment, dans le même cadre de vie sociale.

Pour Marx, comme pour de nombreux économistes classiques et sociologues de toutes époques, c’est donc une particularité du travail productif humain que de reproduire plus de valeur, dans un temps donné, que nécessaire à la simple reproduction de la même force de travail.

C’est donc, pour Marx, la différence entre la valeur d’usage totale ajoutée à la production par le travail, et la valeur nécessaire et suffisante à la reproduction de la force de travail (salaire), qui constitue la base de la plus-value réelle et de l’élargissement du capital investi, et qui est donc très différente, en ce qu’elle est bien une part de la valeur nouvelle créée par le travail, de la simple accumulation au sens du « garagiste d’occasion » !!!

Du point de vue du développement de l’économie capitaliste, on comprend donc bien ainsi que la dette n’est pas un problème en soi, voire même, au contraire, dans la mesure où elle correspond à un investissement productif. Non seulement elle ne peut être que remboursée, in fine, mais même, contribuer à l’accroissement de la richesse totale de la société, indépendamment de sa répartition, et non pas seulement à l’accroissement numérique du capital total.

On comprend donc bien, également, que le stock total de la dette puisse varier, en fonction des périodes plus ou moins fastes et donc des cycles économiques conjoncturels.

Mais le problème réel surgit donc à partir du moment où, comme on le voit aujourd’hui, cette dette mondiale, qui n’a cessé de croitre depuis la crise de 2007-2008, malgré un embryon supposé de reprise, venait donc déjà de battre des records à la veille de la présente crise, et a donc encore littéralement fait un bond exponentiel avec elle…

Le fait que ce bond exponentiel corresponde avec la récession brutale causée par cette crise est donc encore un fait malheureusement relativement cohérent…

Ce qui à priori l’est moins, c’est donc bien que le capital, dans la même période, non seulement ne cesse de s’accumuler, mais atteint même des niveaux records.

Comme on l’a vu, et comme l’expliquent bien la plupart des économistes (1), c’est le mécanisme lui-même du cycle de la dette, tel que géré par les Banques Centrales, qui entretient et encourage ce niveau élevé de capitalisation, malgré la crise.

Et donc, si ce niveau de capitalisation correspond bien, néanmoins, selon les prétentions idéologiques des adeptes et/ou des critiques pseudos-« marxistes » du capitalisme, à un élargissement de la richesse sociale, d’une manière ou d’une autre, la dette devrait donc cesser de croître, et même, commencer d’être remboursée, et donc, diminuer, à mesure que le capital total s’élargit, et non pas croître encore davantage, et donc davantage que le capital lui-même !

Dans le cas présent, la conclusion qui s’impose donc, avec la croissance durable de la dette, c’est que, globalement, à l’échelle de l’économie mondiale et du capital total, la croissance de celui-ci n’est plus qu’une nouvelle fraction de la dette totale, qui reste, de ce fait, constamment croissante.

Dans l’économie mondiale actuelle l’élargissement du stock de la dette mondiale est donc, de ce fait, une fonction croissante du capital total, qui, en conséquence et par définition, ne pourra donc jamais la rembourser…

Bien entendu, au fil de la conjoncture, même si cette tendance, qui domine déjà depuis une bonne douzaine d’années, ne peut non seulement que perdurer avec la nouvelle crise, mais même y prendre, comme on le voit, un élan encore plus radical, elle n’est pas pour autant linéaire et on comprend bien qu’après la chute récessionniste brutale que nous venons de connaître, il y a, mécaniquement, un effet de rebond qui peut, provisoirement, paraître la contredire.

La question de fond n’est donc pas de savoir si l’économie peut « récupérer », peu ou prou, son « niveau d’avant crise » (…du covid), mais bien de savoir si l’expansion du capital total peut durablement contribuer à réduire la dette au lieu de continuer à l’accroître… !

Il s’agit bien là de deux voies fondamentalement différentes d’évolution du système économique et social.

Dans le premier cas, si l’expansion continue du capital correspond, à terme, à une réduction de la dette, on pourra écrire l’histoire de toute cette période, qui va déjà de 2007 à 2021 (…et ?), comme l’une des nombreuses crises cycliques du capitalisme, mais qui n’en altère pas réellement la nature, déjà suffisamment délétère, au demeurant.

Dans le deuxième cas, qui correspond, en fait, à un prolongement durable de la situation actuelle, inaugurée à partir de 2007, on comprend bien que c’est l’ensemble du cycle économique qui est soumis au cycle de la dette, et que la gestion du cycle de la dette, tel qu’il est actuellement contrôlé par les cinq principales Banques Centrales de la planète, est désormais le facteur déterminant et le « régulateur » de son niveau de développement économique.

Et notre garagiste dans tout ça ?

En quoi est-il donc emblématique, à son échelle, d’une économie banco-centralisée ?

Dans le principe, l’accumulation de 2000 €uros qu’il réalise repose donc sur le fait qu’à une valeur d’usage déterminée, de 5000 €uros, il parvient à ajouter une fraction de valeur-travail, originellement produite sous forme de salaire, de deux fois 1000 €uros, alors que son opération commerciale n’implique en réalité aucun travail productif supplémentaire.

A noter, pour bien comprendre, que le mouvement total de la valeur eut été le même si, rachetant « honnêtement » la voiture à 5000 €uros à son premier client, il n’en eut pas moins le culot de la revendre 7000 au deuxième…

Moins habile, ou moins gourmand, il aurait également pu se contenter de se limiter à un « bonus » de 1000 €uros, soit en revendant 6000 après achat à 5000, ou bien encore en revendant 5500 après achat à 4500, etc…

Dans un cas comme dans l’autre il manipule donc une valeur d’usage déterminée, de 5000 €uros, à laquelle il ajoute une « valeur » arbitrairement définie par lui-même, de 1000 à 2000 €uros, mais qui, en réalité, n’a aucune existence en tant que valeur économique réelle et constitue simplement un déficit pour d’autres échanges économiques correspondant à des besoins sociaux réels de ses « clients », et constitue donc un déficit de circulation monétaire correspondant éventuellement à des achats réellement « créatifs » en matière de valeur économique globale.

Bien entendu, il ne s’agit pas ici de vouer aux gémonies la catégorie des garagistes, dont certains sont effectivement parfois honnêtes et font un vrai travail de contrôle et de remise en état des voitures d’occasion, mais le cas d’achat et revente directe, posé par notre « exemple », assez semblable à ce que font certains « particuliers » ne s’en produit pas moins assez souvent…

Maintenant, reprenons donc cet exemple, en l’appliquant à une voiture …neuve !

En effet, dans le cas d’une voiture sortant d’une usine entièrement automatisée, et qui n’est donc que le produit de la matière en mouvement, que ce soit celui des machines robotisées ou de la matière première qui passe entre leurs « mains » électroniques et informatiques, le « produit », à la sortie, se trouve tout à fait dans la situation de notre voiture d’occasion, avec une valeur d’usage déterminée, ici non pas par l’usage kilométrique, mais essentiellement par la valeur d’usage des matières premières utilisées, d’une part, et par la fraction de valeur d’usage des machines robotisées correspondant, pour chaque voiture produite, à leur coût d’amortissement, d’autre part.

Pour autant, on imagine assez bien que les groupes industriels et financiers capables de mettre en œuvre une telle technologie de production ne le font pas uniquement pour le plaisir de voir rouler leur production aux mains d’automobilistes heureux, mais bien pour en tirer un bénéfice financier substantiel…

Et c’est donc là, à propos de ce type de marge de profit, que le capitaliste « moderne » se trouve tout à fait, en réalité et à grande échelle, dans la situation de notre « garagiste d’occasion » !!!

Au stade actuel, les secteurs de production entièrement automatisés et robotisés, d’un bout à l’autre du processus, sont encore rares, mais dans tous les processus modernes l’automatisation et la robotisation gagnent tous les jours du terrain, réduisant la part du travail humain productif et augmentant la part nécessaire d’investissement en capital fixe, en machinerie automatisée et robotisée.

Or cette part croissante ne peut être « rentabilisée », pour le compte des investisseurs, que par un procédé de marges de profits qui s’apparente donc tout à fait à celui du « garagiste d’occasion » et ne correspond plus en rien à la valeur de marché réelle de la production.

Comme Marx l’a montré, dans une économie capitaliste « classique » les prix de marché oscillent autour de la valeur de marché (2), et même s’ils ne coïncident exactement que très rarement, c’est la moyenne des prix de marché qui coïncide bien, par contre, en période de développement et de croissance « normale »…

Dans cette situation « normale » on dira donc, pour simplifier, que le prix du marché inclus la plus-value créée par le travail, et même, plus exactement, par sa valeur d’usage. On peut donc dire que dans ce cas la valeur ajoutée, même au sens de l’économiste bourgeois, est égale à cette valeur d’usage. On peut encore dire que dans ce cas, l’élargissement du capital, par l’appropriation capitaliste de la plus-value, correspond encore réellement à une nouvelle valeur créée, et donc par le travail.

Maintenant, si la moyenne des prix de marché, pour quelque raison que ce soit, s’élève nettement au dessus de la valeur « normale » de marché, il y a une baisse de consommation, une crise…

Si cela ne porte que sur un produit, mais indispensable, comme le carburant, par exemple, sa consommation ne réduira donc pas beaucoup, mais par contrecoup, il y aura moins de consommation sur d’autres, comme effet compensatoire.

Exemple bien connu : le choc pétrolier de 1973 !

Ceci-dit, il s’agissait, en fait, d’un « réajustement », mais l’effet, provisoirement, a été le même !

Quoi qu’il en soit, vendre au dessus de la valeur de marché, ce n’est donc possible, comme dans notre histoire de voiture d’occasion, qu’au détriment, non pas d’un individu particulier, mais des autres secteurs du marché, et c’est donc générateur de crise, autant que de surprofit !

Si cela devient une pratique courante, voire, généralisée, il faut donc bien remettre de la monnaie en circulation, au-delà de la valeur réellement créée par le travail productif !!!

Et là, on entre donc déjà dans quelque chose qui s’apparente au banco-centralisme, vu que cela passe par des crédits, et qu’au bout du compte, une partie des dettes ne peut donc pas être honorée, d’une manière ou d’une autre…

Le cycle actuel de la dette, tel que « pensé » par les banco-centralistes, suite à leur « expérience » de 2008, permet donc de « régler » le problème, en faisant gonfler le bilan des banques centrales, pour, en quelque sorte « absorber » la dette !

Contrairement à ce que pensent les pseudos-« marxistes » de salons et de groupuscules, il n’y a pas de limite réelle à ce principe. La dette est « renouvelée » (…« roulée ») en permanence et continuera donc à gonfler tant que les Banques Centrales n’auront pas pris le contrôle direct des monopoles. Le gonflement actuel exponentiel de la dette n’est dû qu’à la nécessité de maintenir les marchés financiers à flots, et à travers eux, les monopoles qui contrôlent déjà l’essentiel de la production et des services.

Dès lors qu’ils seront directement alimentés en liquidités par les Banques Centrales, sans passer réellement par les marchés financiers, sauf, peut-être, formellement, comme « écran » pour les gogos du « grand public », il y aura donc possibilité d’établissement d’un cycle stable de la dette, même s’il repose carrément sur une monnaie de singe, de fait, mais qui aura alors cours forcé…

Et à ce stade, bien entendu, les « gogos du grand public » de ce nouveau spectacle seront eux-mêmes, de par le fait, question salaires, indemnités de chômage ou autre « revenu universel », payés directement par les Banques Centrales, via l’une ou l’autre des crypto-monnaies « banque centrale » déjà en cours de réalisation.

Et comme nous l’a si bien expliqué Patrick Artus, chef économiste de Natixis, pas vraiment une boîte de philanthropes, c’est bien ce type de cycle économique qui a été expérimenté, dès le premier « confinement », avec le principe du chômage partiel à grande échelle, directement financé par les banques centrales.(3)

Il s’agit donc bien, pour empêcher le système de domination de classe de s’écrouler, de financer à la fois et la production et la consommation ! Sans la nouvelle intervention massive des Banques Centrales, en plus de toutes celles des douze années d’ « entre-crises » de 2008 à 2020, non seulement les marchés financiers se seraient écroulés (…ils étaient bien partis pour le faire, à mi-Mars), entraînant avec eux la faillite des monopoles et des principales industries, mais la faillite de la plupart des États aurait rapidement suivi, incapables de faire face à une vague de chômage encore bien plus massive qu’elle ne l’a été, et qu’ils ne pouvaient déjà pas financer par leurs propres moyens !

Le « grand Reset » rendu possible par le « covisd-19 », c’est donc un déplacement complet du siège du pouvoir, qui passe du siège des CA des monopoles détenteurs des forces productives les plus modernes, et jusqu’alors « faiseurs de rois » (…et de « Présidents de la République »…), au siège des Conseils de Gouverneurs des Banques Centrales, qui contrôlent désormais l’ensemble de la chaîne économique, via le cycle de la dette.

C’est un déplacement complet du pouvoir des détenteurs des capitaux vers le pouvoir des détenteurs de la dette.(4)

Ce n’est donc plus, à proprement parler, du capitalisme, au sens « classique » du terme, mais bel et bien, du banco-centralisme, en tant que nouveau système de domination de classe.

Bien entendu, le capitalisme « classique » continue de coexister avec le nouveau système banco-centraliste, et pour quelques décennies encore, probablement, mais le principe économique en est néanmoins fondamentalement différent, en ce que ce nouveau type de pouvoir ne repose donc plus essentiellement sur l’accumulation de capital, et notamment plus, basé sur la valeur du temps de travail, et pour cause, vu qu’il aboutit inévitablement à financer, via le cycle de la dette, à la fois la production et la consommation ! La fraction du capital, essentiellement fictif, qui continue de s’y accumuler, n’étant donc plus qu’une fraction de la dette « non remboursée » et/ou « roulée », au bon vouloir des Banques Centrales.

En termes de domination, ce nouveau pouvoir vise simplement à préserver et même, à renouveler, donc, sous cette nouvelle forme banco-centraliste, le principe de la domination de classe d’une pseudo-« élite » bourgeoise, de plus en plus minoritaire, mais qui, par le biais du contrôle monopoliste progressivement de plus en plus total de la production de valeurs d’usage, maintient l’ensemble du reste de la population dans sa dépendance absolue, pour ses moindres besoins.

Durant les premiers mois de 2020, les médias occidentaux ont fait mine de s’offusquer de la dérive concentrationnaire néanmoins bien réelle de la société chinoise, ce qui leur permettait de masquer les ébauches de tentatives équivalentes dans leur propre zone d’influence, pourtant déjà dénoncées, quelques années plus tôt par Snowden et divers autres « lanceurs d’alerte ».

Mais, que ce soit en matière de traçage du comportement social et économique des citoyens ou en matière de structuration financière banco-centraliste, les sociétés asiatiques chinoises et japonaises n’ont fait qu’être des précurseurs du « Merveilleux Monde d’Après » tel qu’il tend à s’imposer aujourd’hui partout sur la planète.

Dans ses rapports d’intégration/confrontation et d’interdépendance avec l’Occident, la Chine est la première grande économie mondialisée à avoir pratiqué des années durant, déjà, un cours forcé de sa monnaie et proposé, dès 2009, l’instauration d’une monnaie de réserve internationale(5) qui ne soit ni le yuan, ni le dollar, ni l’euro, mais bien une « monnaie banque centrale mondiale » en réalité, et qui donc, tôt ou tard, arrivera directement dans nos « poches » de prolétaires, c’est-à-dire dans nos smartphones, en fait, sous forme de « crypto-monnaie banco-centralisée »(6), dont l’utilisation effective sera donc nécessairement conditionnée par toutes les pressions sociales et injonctions comportementales voulues par le système(7).

Si le monde des monopoles financiers capitalistes était encore, sous le discours libéral, celui des rivalités concurrentielles exacerbées susceptibles de dégénérer en conflits mondiaux majeurs, le monde des Banques Centrales est, par nécessité impérieuse de sa propre survie, celui de l’entente monétaire internationale obligée, et, si des rivalités à fleurets mouchetés se manifestent encore, c’est bien dans la manière de concourir le plus efficacement possible à ce nouvel ordre mondial.

Même si avec les précautions de langage et circonlocutions pseudos-« démocratiques » d’usage médiatique appropriées, Christine Lagarde vient bel et bien d’engager la BCE sur la voie de la crypto-monnaie banco-centralisée.(8)

Le « Merveilleux Monde d’Après », c’est maintenant, et il serait donc temps d’ouvrir les yeux. Le billet de retour, de par l’évolution technologique des forces productives modernes, n’existe déjà plus. La voie de sortie vers un ailleurs réellement social et humain, si elle existe encore, tend, chaque jour qui passe, à se refermer un peu plus. Il serait donc temps de se réveiller et de tenter de forcer la porte, avant qu’elle ne se referme tout à fait, pour les générations à venir.

Luniterre

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/02/24/le-crime-du-garagiste-le-casse-banco-centraliste/

“Le Crime du Garagiste” – Le Casse Banco-centraliste !

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( 1 https://tribunemlreypa.wordpress.co… https://youtu.be/QZ7xqYJ6rE4 https://tribunemlreypa.wordpress.co… )

( 2 MARX, CAPITAL, LIVRE III, Chapitres 9 et 10 )

( 3 https://tribunemlreypa.wordpress.co… https://tribunemlreypa.wordpress.co… ARTUS Patrick_épisode 7 – Monetisation des dettes publiques et la Theorie Monetaire Moderne-PDF )

( 4 https://tribunemlreypa.wordpress.co… )

( 5 https://www.lemonde.fr/economie/art… https://www.lejdd.fr/Economie/Une-s… )

( 6 Yuan numérique : un nouvel outil de contrôle prêt à être légalisé https://siecledigital.fr/2020/11/04… https://journalducoin.com/blockchai… https://cryptoactu.com/pekin-a-loff… )

( 7 https://institut-thomas-more.org/20… Le système de crédit social • Comment la Chine évalue, récompense et punit sa population-ITM-Note36-201907-PDF https://www.lesechos.fr/idees-debat… )

( 8 Christine Lagarde « espère » un euro numérique « d’ici 5 ans » – Boursorama avec Media Services-13/01/2021 https://www.boursorama.com/actualit… https://www.lecho.be/les-marches/ac… https://www.clubic.com/antivirus-se… )

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Sur le nouveau pouvoir des Banques Centrales :

Paradoxe et suspense économique en 2021 : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ?

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/01/23/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-non-le-nirvana-par-la-dette-mondiale/

« Great Reset » : le banco-centralisme, « complot » et / ou nouveau système ? (…Nouvelle Édition ! …+ Débat)

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/01/13/great-reset-le-banco-centralisme-complot-et-ou-nouveau-systeme-nouvelle-edition-debat/

Première édition, avec d’autres éléments du débat :

« Great Reset » : le banco-centralisme est-il un « complot pervers » ou simplement la conséquence incontournable d’une évolution systémique ?

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/01/11/great-reset-le-banco-centralisme-est-il-un-complot-pervers-ou-simplement-la-consequence-incontournable-dune-evolution-systemique/

« Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ?

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/11/merveilleux-monde-dapres-face-a-lemergence-du-banco-centralisme-quelle-forme-de-resistance/

11 Messages de forum

  • Cet article illustre pour moi l’éternel travers des marxistes : tout vouloir résumer au seul problème économique, ceci tout en faisant la même erreur que les capitalistes en considérant que la nature et l’environnement ne sont que des variables externes.

    La civilisation suprématiste occidentale a été globalisée de force lors des colonisations pour être ensuite industrialisée de force. Ce qui nous donne la situation d’aujourd’hui avec d’une part un réchauffement climatique indéniable et d’autres part plus de 60 % du vivant détruit et le rythme de cette extermination qui continue d’accélérer avec chaque nouvelle technologie industrielle, même celles qualifiées de durables.

    Les causes du réchauffement climatique se discutent. Certains éminents climatologues dont médias et green washeurs ne parlent jamais affirment que le carbone est un gaz à effet de serre mineur et que pour provoquer le réchauffement actuel, il en faudrait de telles quantités dans l’atmosphère que nous serions tous morts depuis longtemps d’asphyxie. Ils nous font remarquer que la source de chaleur la plus importante sur cette planète est le soleil et que chaque fois que nous rasons la forêt pour la remplacer par une infrastructure quelconque, nous contribuons ainsi à réchauffer le climat. Ainsi, ils désignent l’infrastructure de la société industrielle globalisée comme principale responsable du réchauffement climatique.

    Les effets du réchauffement climatique se discutent aussi. La planète en a vu d’autres et des plus importants et le vivant s’en est toujours remis. Par contre, en s’amplifiant, il va rendre des régions impropre à la vie humaine ce qui va provoquer des flux migratoires massifs. Il faudra bien alors décider si l’on décide d’exterminer ces gens ou de les aider.

    Quand à la disparition ultrarapide du vivant, elle est si importante et rapide qu’elle peut être considérée comme une véritable solution finale. Comme si cela ne suffisait pas, sa vitesse continue d’accélérer avec chaque nouvelle technologie industrielle. Les données chiffrées sur le mode de vie industriel et ses conséquences montrent de façon claire que, comme pour le réchauffement climatique, la principale cause de l’extermination du vivant est l’infrastructure de la société industrielle.

    Quand à ses effets, nous savons tous et toutes que lors des disparitions massives d’espèces précédentes, le sommet de la chaîne alimentaire a toujours disparu et qu’aujourd’hui, ce sommet, c’est l’être humain. Donc nous sommes dans une situation où nous assistons en direct à la disparition d’espèces la plus massive et la plus rapide de l’histoire de la Terre et les marxistes et les capitalistes ne savent que continuer à se chamailler sur la marque et la couleur du boulier utilisé pour tenir la comptabilité du mode de vie mortifère responsable d’une véritable solution finale en phase terminale. Je ne peux donc que regretter leur perte totale de bon sens. Comme l’a très bien résumé Sitting Bull "Vous ne vous apercevrez que l’argent ne se mange pas que le jour où il ne restera rien d’autre."

    Quand à la solution elle n’est certainement pas d’autorisé ce mode de vie suprématiste et mortifère à continuer mais belle et bien de tout faire pour le stopper une fois pour toutes, condition indispensable pour pouvoir revenir à des modes de vie multiples basés sur les ressources locales.

    https://www.deepgreenresistance.fr/…

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    • Merci, camarade, pour ton sempiternel blabla en faveur du retour à l’âge de pierre… Note bien que vu sous cet angle qui est le tien, une « bonne » guerre nucléaire devrait suffire à régler le problème et rendre la planète à un cycle « écologique » débarrassé, pour l’essentiel « industriel », de ses parasites humains…

      Mais effectivement, par contre, une solution combinant équilibre des ressources naturelles et de la population humaine passe par une sorte de « comptabilité » des unes et des autres, partant du constat qu’un développement social équilibré amène à une limitation spontanée de la population humaine.

      C’est ce qui commence à ressortir du débat sur le fond, qui n’est donc pas que de « comptoir » de café du commerce, même si le « zinc » est désormais bien réputé contre le covid-19 !

      Le débat étant heureusement parfois générateur d’avancées utiles, celui de la republication sur Agoravox a donc permis, malgré ses limites, d’apporter en quelque sorte sa petite pierre à l’édifice d’une analyse réaliste du monde actuel.

      En effet, l’article n’aborde pas le fonctionnement du cycle de la dette comme générateur du capital financier spéculatif, mais se concentre simplement sur ce cycle comme base économique de la reproduction du capital fixe.

      Un lecteur qui tente de reprendre ce point le fait donc assez justement, pour l’essentiel, et cela amène donc à résumer à nouveau l’ensemble du cycle capital fixe/capital variable de manière à en résumer également les conséquences les plus immédiates, en termes de perspective politique et de construction d’une alternative :

      « Un autre sujet, qui n’est pas abordé dans cet article, et bien évidemment essentiel quant aux conséquences de tout ça, c’est comment on peut éventuellement en sortir… !

      A l’origine du capitalisme industriel le cycle du capital total est essentiellement constitué de deux cycles liés l’un à l’autre : le cycle du capital fixe (essentiellement, la machinerie industrielle) et le cycle du capital variable (la masse salariale engagée dans le travail productif).

      A mesure que le niveau de technicité du capital fixe s’élève, avec le progrès technologique en matière d’automatisation, d’informatisation et de robotisation, sa valeur d’usage augmente de manière de plus en plus disproportionnée par rapport à la valeur d’usage de la force de travail.
      Le capital fixe se reproduit et s’élargit, en tant que valeur d’usage, de manière de plus en plus indépendante du cycle de circulation du capital variable, généré, lui, par le travail productif humain, et dont la part décroit donc de plus en plus.

      Arrive nécessairement un temps où la plus-value générée par le cycle du capital variable ne suffit plus à refinancer l’expansion du capital fixe.
      Dans une première tentative de « rentabilisation », celle du capitalisme monopoliste, le capital financier arrive à compenser la différence par des opérations spéculatives, et principalement, par l’exportation et la circulation internationale des capitaux (première et deuxième mondialisations).

      Mais cela n’empêche donc pas, néanmoins, le différentiel de s’accroitre inexorablement avec le progrès technologique, au contraire exacerbé du fait de la concurrence mondiale (deuxième mondialisation).
      Le système finit donc par bloquer et nécessiter un besoin permanent de réinjections de liquidités pour couvrir l’expansion du capital financier spéculatif, devenu, paradoxalement, à la fois de plus en plus fictif et de plus en plus indispensable à l’expansion du capital fixe.

      Le paradoxe trouvera néanmoins sa solution lorsque se produira, et seulement si elle se produit effectivement, la prise de conscience que l’expansion naturelle de la valeur d’usage du capital fixe, produite par le progrès technologique, est donc en réalité le produit de l’accumulation du travail productif des générations passées et qu’elle ne peut donc plus servir de base à l’élargissement du capital spéculatif des générations actuelles de capitalistes et de spéculateurs.

      Dans la mesure où la circulation de cette valeur d’usage du capital fixe ne dépend plus que des crédits qui lui sont alloués, ce n’est donc que la gestion collective et démocratique du crédit qui permettra d’en assurer le développement sans crise économique et en concordance avec les besoins sociaux les plus urgents de l’humanité, et notamment, en matière de santé publique, comme on peut le voir quotidiennement, ces temps-ci !

      Luniterre »

      Cet extrait du débat, et quelques autres, sont maintenant republiés sur TML, à la suite de l’article original :

      “Le Crime du Garagiste” – Le Casse Banco-centraliste ! (MAJ AU 07/03/2021 : Quelques extraits du débat sur AGORAVOX !)

      https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/02/24/le-crime-du-garagiste-le-casse-banco-centraliste/

      Bonne lecture, et bonne fin de W-E à tous !

      Luniterre

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      • L’Uniterre, tu repars sur l’économie, donnant ainsi raison à l’introduction de mon message précédent. Marxisme et capitalisme ne sont que les deux faces du même problème, de l’éternelle dualité civilisationnelle qui nous oppose et nous divise.

        Remplacer les actionnaires par les apparatchiks d’un parti unique mondial ne m’intéresse pas. Quand à revenir à l’âge de la pierre, c’est bien ce qui nous attends si nous continuons à laisser perdurer la catastrophe industrielle, ceci avec une différence majeure par rapport à l’âge de la pierre : ce sera sans nous et sans le vivant tel que nous le connaissons, ce sera après nous l’astéroïde.

        Tu dis : "une solution combinant équilibre des ressources naturelles et de la population humaine passe par une sorte de « comptabilité » des unes et des autres, partant du constat qu’un développement social équilibré amène à une limitation spontanée de la population humaine."

        On a vu ce que cela donnait avec les nazis, "une sorte de « comptabilité » des unes et des autres" et avec la gestion eugéniste des épidémies de covid, nous sommes en plein dedans. Comme la solution finale des nazis, cette comptabilité des cas et des morts est faite sous le couvert d’une fausse science travestie en "santé publique". Des cas qui d’ailleurs ne sont soignés que quand ils ont fait des complications, c’est-à-dire quand c’est trop tard pour les soigner avec les cures qui fonctionnent.

        “C’est difficile de croire à quel point il est facile de traiter le coronavirus !” https://ivermectine-covid.ch/videos…

        Justice pour les morts !

        Tu dis :
        "Dans la mesure où la circulation de cette valeur d’usage du capital fixe ne dépend plus que des crédits qui lui sont alloués, ce n’est donc que la gestion collective et démocratique du crédit qui permettra d’en assurer le développement sans crise économique et en concordance avec les besoins sociaux les plus urgents de l’humanité, et notamment, en matière de santé publique, comme on peut le voir quotidiennement, ces temps-ci !"

        En théorie je suis entièrement d’accord avec ce constat, le seul problème et il est de taille est qu’en pratique, autant la civilisation depuis les premières villes de l’Antiquité que la société techno-capitaliste ne fonctionnent pas comme ça. Leur histoire est celle de leurs conquêtes par la force, de leurs rapines et de leurs guerres, histoire à laquelle il faut ajouter depuis l’industrialisation de ce concept suprématiste de civilisation la solution finale par extermination des conditions nécessaires à la Vie terrestre.

        De plus, la structure même de la civilisation industrielle nous montre qu’elle est impossible à construire sans capital. Les premières bourses ont été créées pour la financer et son histoire nous montre que les financiers ont toujours mené le bal. Croire qu’il serait possible de subordonner la puissance financière aux besoins humains et sociaux est une illusion savamment entretenue par les marxistes, ceci depuis Marx. Or nous savons aujourd’hui qu’avec les bourses, l’industrialisation n’a fait que renforcer la puissance du secteur financier, la raison n’est pas difficile à comprendre : il maque tout et ceci particulièrement aujourd’hui, cette époque où dettes privées comme dettes publiques n’ont jamais été aussi importantes.

        Dans de telles conditions, je ne peux que constater la naïveté (sic ! euphémisme !) de celles et ceux qui croient encore pouvoir subordonner le Kapital aux besoins humains et leur répondre comme Coluche : Ce n’est pas parce qu’ils sont beaucoup à avoir tort qu’ils ont raison.

        Surtout qu’avec la gestion eugéniste des épidémies de covid, nous voyons exactement l’inverse. La « comptabilité » des unes et des autres a bien lieu, mais partout sur la planète ce sont les plus faibles qui en font les frais tandis que des pans entiers de l’économie sont sacrifiés à commencer par les indépendants, les PME et la classe moyenne. Ceci pendant que les secteurs économiques dont le Grand reset de Schwab et ses acolytes du WEF flambent dans les bourses. Ces gens-là ont d’ailleurs fait des lapsus révélateurs et nous savons que pour eux, une humanité à 1 milliard d’habitants est une première étape. Nous savons aussi que ces élus de leur société au corporatisme absolu serons transformés en hommes "augmentés", une inversion du sens pour désigner des untermenschen totalement asservis jusque dans leurs chairs à la machine.

        https://www.partage-le.com/2021/03/…

        Si nous voulons véritablement une société durable, cela pose la question de la déindustrialisation. Je n’ai pas vrai­ment de réponse à cette ques­tion, qui me semble sou­le­ver des pro­blèmes d’une com­plexi­té abys­sale… D’une part, on n’ef­face pas des siècles de pro­ces­sus d’étatisation, de mar­chan­di­sa­tion et de tech­no­lo­gi­sa­tion de la vie quo­ti­dienne en un revers de main ; on ne passe pas du niveau d’hétéronomie maxi­mal qui est aujourd’hui le nôtre (une dépen­dance qua­si-totale aux réseaux mar­chands et à leurs struc­tures tech­no­lo­giques pour la satis­fac­tion de nos besoins, une emprise sans pré­cé­dent de l’État sur l’organisation de notre vie col­lec­tive, etc.) à une situa­tion d’autonomie abso­lue, où des com­mu­nau­tés humaines reter­ri­to­ria­li­sées pour­raient satis­faire la qua­si-inté­gra­li­té de leurs besoins de façon indé­pen­dante.

        D’autre part, l’on peut se deman­der si une socié­té tota­le­ment desin­dus­tria­li­sée peut satis­faire les besoins de base de bien­tôt 10 mil­liards d’êtres humains. Si l’on répond par la néga­tive à cette inter­ro­ga­tion, cela pose en retour l’épineuse ques­tion de la décrois­sance démo­gra­phique, et comme nous ne sommes évi­dem­ment pas favo­rables aux méthodes vio­lentes (éli­mi­na­tion de cen­taines ou de mil­liards d’êtres humains par la famine ou la mala­die) et coer­ci­tives, on ne voit pas trop com­ment celle-ci pour­rait adve­nir, si ce n’est au terme d’un effon­dre­ment qui n’aurait rien de réjouis­sant non plus…

        La conclusion que j’en tire est qu’il n’y a pas de solution dans le cadre de la société techno-capitaliste. Comme je ne suis pas pour baisser les bras, je me serai suicidé depuis longtemps si c’était le cas, il faut analyser comment combattre et stopper ce mode de vie suprématiste et techno-capitaliste qui, à l’image de son moteur économique, le Kapital sous toutes ses formes, est non réformable.

        L’histoire des luttes montre que son moteur économique, le capitalisme, est imbattable au jeu de récupérer et travestir la contestation. C’est donc le point fort de l’ennemi. Quelqu’un de conscient des points forts et faibles de son ennemi a juste autre chose à faire que de perdre son temps et son énergie à l’attaquer sur son point fort. Que Marx ait fait son erreur est pardonnable, il n’y a que celui qui ne fait rien qui ne fait pas de connerie. Par contre que les marxistes d’aujourd’hui s’entêtent à répéter inlassablement cette erreur est inqualifiable, sauf à considérer qu’ils ne sont là que pour nous empêcher de faire la révolution.

        Reste donc l’infrastructure technologique de la société et c’est là où cela devient intéressant car jamais aucune société humaine n’a autant dépendu totalement d’un petit nombre de réseaux de communication et d’approvisionnement que la civilisation industrielle. La bonne nouvelle est que cette infrastructure est très fragile. Les luddites l’avaient bien compris et il aura fallu des syndicats favorisés par la monarchie pour diviser le peuple pour briser leur révolte.

        Pour résumer, il y a 2 options :

        1) continuer avec un mode de vie suprématiste et non réformable qui n’a aucune autre solution à proposer que de continuer la fuite en avant totalitaire et autoritaire qui nous conduit à l’anéantissement de la Vie telle que nous la connaissons ;

        2) stopper ce mode de vie suprématiste avant qu’il n’ait fini d’exterminer les conditions nécessaires à la vie.

        Stopper ce mode de vie implique non pas de faire de la politique, ce passe temps qui n’est qu’arguties destinées à entretenir la dualité qui nous divise et faire perdurer le système mortifère qui nous oppresse, mais à développer une véritable culture de résistance.

        Ce qui implique de passer du stade de robots serviles à celui d’êtres humains libres et indépendants, sans doute le plus dur à réaliser dans cette société caractérisée aussi par une aliénation qui emporte tous les aspects de nos vies.

        Le taoisme anarchiste contre la civilisation par Nicolas Casaux, un texte étonnant qui montre que 2’500 ans avant J.C., les anarchistes anti-civ tenaient déjà un discours qui est toujours valable aujourd’hui. La différence est qu’aujourd’hui, cette civilisation suprématiste muter en une méga-machine globalisée à l’infrastructure très fragile et que pour la première fois, nous avons l’occasion de l’abattre. Saurons-nous saisir cette chance, j’en doute fort tant le nombre de robots et supérieur à celui d’êtres humains encore conscients. Mais je persiste car comme disait l’autre, il n’y a pas besoin de demander la permission pour entrer en résistance et de plus, nous n’avons aucune autre alternative porteuse d’avenir, c’est stopper la machine ou la laisser continuer à transformer la planète bleue en astéroïde.
        https://www.partage-le.com/2021/01/…

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        • Ta réponse tient entièrement du procès d’intention, et en fin de compte, carrément de l’insulte gratuite, vu la façon dont tu interprètes mes propos, en leur accolant une finalité qui n’y est absolument pas et que tu leur imputes donc délibérément, en toute mauvaise fois, à moins que tu ne sois réellement débile au point de croire vraiment ce que tu as écrit là, à la suite de cette phrase que tu cites :

          "Tu dis : "une solution combinant équilibre des ressources naturelles et de la population humaine passe par une sorte de « comptabilité » des unes et des autres, partant du constat qu’un développement social équilibré amène à une limitation spontanée de la population humaine."

          On a vu ce que cela donnait avec les nazis, "une sorte de « comptabilité » des unes et des autres" et avec la gestion eugéniste des épidémies de covid, nous sommes en plein dedans. Comme la solution finale des nazis, cette comptabilité des cas et des morts est faite sous le couvert d’une fausse science travestie en "santé publique". Des cas qui d’ailleurs ne sont soignés que quand ils ont fait des complications, c’est-à-dire quand c’est trop tard pour les soigner avec les cures qui fonctionnent."


          De plus, depuis le début de cette pseudo-"crise sanitaire" je n’ai pas arrêté de communiquer au sujet de la nécessité des traitements précoces !!!

          Ton propos est donc particulièrement insultant et je ne vois donc pas la nécessité d’y répondre davantage. L’équilibre entre développement social/économique et équilibre démographique est une évidence suffisante pour tous les gens de bon sens, aux quels tu n’appartiens donc manifestement pas. L’utilisation appropriée des ressources est un corollaire évident, qui n’a rien à voir avec le nazisme. Tu n’as donc même pas réellement entièrement lu la phrase que tu cites, ou bien tu es réellement incapable de la comprendre, ou, ce qui est donc plus probable, tu es simplement d’une extrême mauvaise foi… Je ne sais trop quel peut être le moindre mal pour toi, dans tout ça, mais je m’en contre-fiche, lassé de débattre avec des demi-débiles qui ne comprennent pas le sens des mots et des phrases les plus simples, que la cause en soit l’aliénation due au système ou simplement la dégénérescence chronique, pour le moins, de tout ce qui se prétend "anti-système" et se trouve constamment des raisons de ne pas faire face à la réalité, pourtant évidente.

          Non-Amicalement,

          Et je te passe tous les noms d’oiseaux qui me viennent à l’esprit, en lisant ta prose indigente et affligeante, car je ne vois pas la nécessité d’en garnir ce site, mais je te laisse les deviner à ta guise…


          Re-NON-Amicalement,

          Luniterre

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          • Luniterre, si tu prends ce que j’écris de façon personnelle, je ne peux rien faire pour toi.

            Ma première spécialité est le dépannage, trouver la cause de la panne. Je suis entièrement d’accord avec Marx quand, dans La question juive, il conclut que pour se débarrasser du problème, il faut se débarrasser de ce qui rend le problème possible, l’argent, ce qui, comme industrialisation et capital sont inséparables, revient à se débarrasser de la société industrielle et, pour cela, comme l’ont montré les luddites et d’autres, le meilleur moyen est de s’en prendre à son point faible, ses infrastructures.

            La réalité écologique d’aujourd’hui montre que Marx a raison dans La question juive.

            Vu d’un point de vue écologique, nous savons que la distinction entre technologies autoritaires et technologies démocratiques nous montre qu’aucune technologie industrielle n’est démocratique, ceci car ces technologies impliquent toutes une division et une hiérarchisation du travail qui renforcent les hiérarchies basées sur la richesse et le pouvoir. Donc là aussi, il est souhaitable de se débarrasser de la société industrielle.

            Surtout qu’en plus, aucune technologie industrielle ne peut être contrôlée par la communauté car elles nécessitent toutes des infrastructures industrielles (autoritaires) globalisées dont le contrôle échappe à tout contrôle par la communauté.

            Toujours du point de vue écologique, les techniques industrielles ne peuvent pas être durables car elles impliquent toutes leurs lots d’infrastructures globalisées qui niquent la planète et son vivant. Donc là aussi, ce mode de vie est non réformable et doit être aboli.

            Cela implique que les arguties destinées à sauver la civilisation techno-capitaliste de consommation, d’exploitation et de destruction de masse en la peignant en rouge, en vert ou en une autre couleur à la mode ne m’intéressent pas. Il faut cesser avec ce syndrome de Stockholm qui nous fait considérer comme désirable le mode de vie suprématiste appelé civilisation.

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            • Tu oses donc prétendre que je devrais accepter de débattre "courtoisement" de ton assimilation de l’analyse évidente de l’équilibre développement social/équilibre démographique/équilibre des ressources à l’idéologie nazie…???

              Et tu espères botter en touche en "personnalisant le débat", en fait pourquoi, sinon parce que cela te permets d’éviter de répondre sur le fond ???

              Éviter de répondre sur le fond, c’est la stratégie actuelle fondamentale de tous les pseudos-"anti-système", et/ou pseudos-"marxistes" et écolos gauchisants de tous poils qui veulent juste se donner une contenance formellement "anti-conformiste" sur le net ou en société, mais surtout, et par tous les biais possibles, que ce soit "intellectuellement" ou en pratique, éviter de faire face à la réalité et aux moyens nécessaires pour tenter de la faire réellement changer.

              Quelle que soit la forme idéologique que ça prend, c’est simplement l’expression de la lâcheté fondamentale de la société française depuis plusieurs décennies déjà, et soigneusement cultivée par tous les bords en présence, à de très rares individualités près.

              Ton courant de pseudo-"retour à la nature" par la destruction de la société industrielle ne fait absolument pas exception sur ce plan, en plus de son absurdité et de son obscurantisme intrinsèque et fondamental.

              Et de la façon dont tu l’exprimes dans tes posts ici, tu corresponds donc tout à fait à ce processus de dégénérescence de la société française, plus flagrant que jamais, ces jours derniers, avec l’absence se toute manifestation contre la dictature "sanitaire", alors que ça bouge tout de même un peu partout en Europe, et même aux USA !

              Les seules "manifs" qui ont eu lieu ces jours derniers en France étaient "pour le climat", l’écologie bobo et tout le toutim de ces fayots Kollabos et se sont évidemment déroulées tout fait "pacifiquement" en accord manifeste avec leurs autorités de tutelle réelle, la police et les big-boss du Great Reset et du banco-centralisme "En Marche".

              Ce sont eux, en réalité, les petits soldats "nazis" qui s’ignorent et se prennent pour de grands "démocrates" !!!

              Que tu en fasses formellement partie ou non, ta démarche "intellectuelle" pousse de toute façon dans le même sens et je n’ai donc aucune intention d’édulcorer les propos non-amicaux à ton égard de mon précédent post.

              Comment pourrais-je le formuler de manière plus claire ?

              Sur le terrain, les barricades n’ont que deux côtés, et d’une manière générale, dans la vie, il y a bien des limites à tout, celles qui correspondent à des changements réellement importants dans la nature des choses et aussi, dans la nature des relations humaines et sociales.

              C’est aussi en ce sens que la lutte des classes continue d’avoir un sens, du reste !

              Luniterre

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              • Sur la comparaison avec les nazis, je parle de la situation actuelle qui voit une anti-science être à la base d’une comptabilité des uns et des autres, des morts et des cas, ceci pour supprimer toute contestation à une casse sociale et sociétale sans précédent, ceci pour te fairee comprendre que cela a déjà été fait avec les nazis et que cela est en train de se refaire aujourd’hui. De plus, se battre pour ce que tu proposes revient à mettre la charrue avant les boeufs ce qui, dans la société techno-capitaliste, revient à accepter de se faire travestir et récupérer.

                L’analyse que je fais part du constat que le fond du problème est le concept suprématiste de civilisation qui nous pourri la vie depuis Gilgamesh, ce tyran qui a tué le gardien de la forêt, concept qui est très bien résumé en page 2 de la bible quand leur dieu, après avoir tout créé, donne son ordre de mission à l’homme : "Domine la terre et toutes ses créatures".

                Une société basée sur la globalisation forcée lors des colonisations de ce concept suprématiste, globalisation forcée suivie de son industrialisation forcée, ne peut être que suprématiste et, en raison de son industrialisation, mortifère. De plus, l’histoire nous apprend que lors de la succession de civilisations toutes basée sur ce suprématisme systémique, chaque nouvelle civilisation a optimisé encore plus que la précédente autant l’exploitation de l’homme par l’homme, que l’exploitation de la nature par l’homme, ceci pour aboutir à la solution finale par extermination des conditions nécessaires au vivant qu’est de facto (fait têtu et prouvé !!!) la civilisation industrielle. Sur le plan social, en raison de la hiérarchisation propre au travail industriel, ce n’est pas mieux. Si tu n’arrives pas à comprendre cela, je comprends qu’il ne te reste que le déni de la situation et des non arguments comme les insultes et autres qualificatifs péjoratifs.

                De plus, de telles discussions ne sont que de la perte de temps et d’énergie et c’est aussi pour cette raison que le développement d’une réelle culture de résistance est la seule forme d’action qui puisse nous permettre de réunir les gens qui ont compris que la civilisation industrielle nous mène droit au suicide de l’espèce humaine et à l’extermination de l’ensemble du vivant tel que nous le connaissons, que cette forme de société est, à l’image de son moteur économique, le capitalisme sous toutes ses formes, non réformable, et que par conséquent ils nous incombe de l’arrêter.

                Ce que je veux est donc bien différents des attentes des jeunes grévistes du climat (un mouvement assez diversifié qu’il est donc impossible de résumer en quelques mots, mais sur lequel je relève que les composantes qui l’emportent pour le moment au sein de ce mouvement sont les réformistes qui veulent sauver cette civilisation mortifère à coups de green washing) où d’un mouvement à la structure sectaire comme XR. Ces mouvements, de même que l’ensemble des mouvements prétendument écologistes qui s’agitent sur la scène politique ne font en pratique que travestir l’écologie en green washing, ceci au moins depuis Mai 68 et Con Bandit, lequel est leur prototype. Et depuis Mai 68, la gauche productiviste est l’alliée de ces opportunistes du green washing. Je les ai de l’intérieur et avec la complicité active des médias phagocyter un mouvement avec lequel ils n’avaient rien en commun : le mouvement anti-nucléaire des années 70-80. J’ai vu de l’intérieur l’avant garde éclairée de la gauche productiviste essayer de prendre le contrôle des squats genevois des années 80 et, comme ils n’y sont pas arrivés, initier, avec les Verts, une politique encore plus répressive que la droite vis-à-vis des squats et de la culture alternative, ceci tout en prétendant publiquement les soutenir.

                Aujourd’hui, à de rares exceptions que je peux compter sur les doigts d’une seule main en Suisse, ils soutiennent toutes et tous la politique eugéniste de gestion de ces épidémies par des gouvernements qui se sont auto-administrés les pleins pouvoirs et qui prennent des mesures qui sont incompréhensible que si l’on a pas compris qu’elles sont basées sur une science aussi fausse que l’était celle de la solution finale des nazis, solution finale qui elle aussi avançait sous le couvert de la "santé publique".

                De plus, je constate que les seuls mouvements qui s’agitent un peu aujourd’hui sont ceux de la grève des femmes, des jeunes pour le climat et de XR, ceci tout en respectant scrupuleusement les mesures sanitaires. Comme forme de contestation, on a vu mieux, surtout que l’urgence du moment est de stopper les gouvernements qui ont transformé la santé publique en abattoirs pour les plus faibles, lesquels ne sont soignés que quand c’est trop tard pour le faire, des gouvernements qui en plus sont en train d’implémenter une casse sociale et économique comme on en a jamais vu, ceci dans la ligne du grand reset de Schwab et de ses acolytes du WEF de Davos.

                Enfin, quand des citoyens s’organisent pour manifester leur raz-le-bol, comme nous avons pu le constater samedi à Berne, ils se heurtent à une armée de robotcops qui rendent toute manifestation impossible et qui verbalisent à tout va, le tout dans l’indifférence complète des politiques, ceci de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, et dans une manipulation médiatique complète qui minimisent le rôle des robotcops et l’importance de ces tentatives de manifestations tout en ridiculisant les motifs légitimes des manifestants. Donc là aussi, sur le plan social, il n’y a plus que la résistance qui puissent permettre de développer des mouvements capables de faire que la peur change de camp et d’obtenir des victoires. La situation actuelle a un seul avantage : elles montrent à celles et ceux qui essaient encore de se battre que les groupes politiques qui tous sont mouillés jusqu’au cou avec ces dictatures antisanitaires et antisociales ne sont là que pour les infantiliser, les manipuler et les faire marcher droit et que donc, ils ne peuvent compter sur personne d’autre que sur eux. Vive la résistance !

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                • En fait, tu tentes simplement de renverser les rôles, en étalant ton blabla infini pour en arriver à prétendre à nouveau :

                  "Si tu n’arrives pas à comprendre cela, je comprends qu’il ne te reste que le déni de la situation et des non arguments comme les insultes et autres qualificatifs péjoratifs."

                  Alors qu’il n’y a absolument rien d’utile à comprendre dans ton blabla, sinon que tu es incapable de répondre précisément sur le fond de la problématique, celle à propos de quoi tu assimiles donc ma démarche au nazisme tout en prétendant que je ne devrais pas prendre cela comme une insulte !!!

                  S’il y a quelqu’un dans le déni, ici, c’est donc bien toi et tes semblables !!!

                  Il y a sans doute une nuance formelle dans ta façon d’être dans le déni par rapport aux autres formes de déni de la gauche contemporaine et écolos bobos assimilés, mais le fond commun de votre démarche reste bien le déni de réalité.

                  Comme je pense m’être déjà suffisamment exprimé là dessus, je ne vois pas la nécessité de devoir résumer ici à nouveau.

                  L’évidence est simplement qu’un progrès social suffisamment élevé pour l’ensemble des habitants de la planète, mais sans classe privilégiée comme actuellement, cela amènera une stabilisation démographique, et même, probablement un recul global de l’emprise de la civilisation humaine sur les ressources naturelles, rendant enfin possible un réel équilibre sans retourner en arrière dans le progrès social accessible à tous.

                  Évidemment, cela exige un effort de réflexion et de conscience collective.

                  Un effort de réflexion qui est actuellement manifestement au dessus de tes forces, et de celles de tes semblables, comme pour la plupart des gauchistes, écolos et pseudos-"marxistes", du reste.

                  Luniterre

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  • Luniterre, Je ne vois pas la différence entre la deuxième et la troisième image, ni entre la quatrième et la cinquième ?

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    • Bonjour, camarade !

      Je suppose donc que tu parles des graphes du CAC et du Dow Jones…

      C’est donc à la fois une bonne et une mauvaise observation… !

      Effectivement, il y avait une erreur de mise en page concernant celui du CAC, vu que j’avais rentré ici deux fois la même image, ce qui n’est donc pas le cas sur l’article original sur TML…

      Je viens donc de corriger, sans pouvoir toutefois remettre en fonction l’ « agrandisseur » appliqué par le camarade do.

      L’URL de l’image manquante est donc :

      http://mai68.org/spip2/IMG/png/CAC_1_AN_18_03_2020.png

      Ce qui indique donc la différence… qui est dans la place du curseur, qui indique ici le creux de la vague, en quelque sorte, le 18/03/2021, et le chiffre correspondant.

      Même principe pour le Dow Jones, donc, entre le 24/02/2020 et le 23/03/2020, ce que tu n’avais donc pas remarqué !

      Le but de cet article de vulgarisation, comme la plupart de ceux que j’écris, ces temps derniers, n’est pas de rentrer dans les moindres détails, mais d’inciter les gens à réfléchir et à chercher par eux-mêmes…

      Tu es donc la première personne à observer cette erreur, qui m’avait effectivement totalement échappé…

      A force de passer trop de temps sur l’ordi on finit toujours par en faire une de temps en temps…

      J’enregistre donc, à l’occasion de certains articles, les graphes des principales bourses, sur des durées significatives, ce que chacun peut facilement faire, du reste.

      Une des rares infos bien faites sur Google, et disponible chaque jour… On comprend aisément pourquoi…

      Ce qui est important de comprendre, c’est que ces cours de bourse sont significatifs de l’histoire dans un sens désormais différent de ce qui se passait jusqu’à la fin du XXe siècle, où ils étaient encore un reflet relatif de l’économie, au moins au niveau du capital monopoliste, alors que désormais ils ne sont plus que le reflet des politiques monétaires des Banques Centrales, qui manipulent les variations des cours à leur guise, à travers leurs taux directeurs et d’autres « outils », comme le « Quantitative Easing », etc…, selon leurs propres termes.

      Merci, donc, pour cette observation !

      Amicalement,

      Luniterre

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