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Marx a-t-il réellement prévu la fin du capitalisme et/ou l’émergence du banco-centralisme ???

dimanche 28 mars 2021, par Luniterre

Marx a-t-il réellement prévu la fin du capitalisme et/ou l’émergence du banco-centralisme ???

Évidemment Marx militait pour le communisme, qu’il considérait simplement comme le mouvement du réel, et non comme une secte partisane d’aucune sorte, dotée de quelque dogme idéologique que ce soit.

Mais, d’une part, il n’a jamais considéré que le socialisme/communisme interviendrait automatiquement par la faillite du capitalisme, mais seulement par l’intervention politique consciente du prolétariat, et d’autre part il n’a jamais considéré que la faillite du capitalisme signifierait donc automatiquement la fin du pouvoir de classe de la bourgeoisie, qui préexistait, de fait, sur le terrain de la vie économique, à l’avènement du capitalisme industriel.

Mais qu’est-ce que Marx définissait comme étant le capitalisme de l’ère industrielle, sinon l’élargissement constant du capital par le cycle productif industriel, élargissement basé sur la production de plus-value dégagée par ce mode de production capitaliste industriel ?

Or comment Marx définissait la fin du capitalisme, en tant qu’évolution du mode de production, sinon précisément par la fin de la production d’une plus-value suffisante pour son élargissement ?

Cette fin est clairement identifiée, dans son œuvre, par le fait qu’avec le développement des forces productives modernes, de plus en plus automatisées, déjà en son temps, simplement celui de l’émergence d’une industrie mue par la vapeur, et donc aujourd’hui, à plus forte raison, à l’ère de l’informatisation et de la robotisation, le cycle de reproduction du capital fixe, nécessaire au développement de cette machinerie automatisée, l’emporte nécessairement, progressivement, mais inexorablement, sur le cycle du capital variable, celui du travail humain vivant productif et directement objectivé dans la production, sur la ligne de production elle-même.

Or, comme il nous l’explique si bien, ce n’est que de ce dernier cycle que provient la plus-value qui permet l’élargissement du capital.

Il y a donc nécessairement un moment de l’histoire du capitalisme où le financement du renouvellement de la masse du capital fixe nécessaire au développement économique l’emporte, en termes de masse financière, sur la masse financière mise en mouvement dans le capital variable.

Et il y a donc aussi, et tout aussi inexorablement, un moment où la masse de plus-value encore dégagée par le capital variable en mouvement ne suffit plus à refinancer l’élargissement continu de la masse du capital fixe dans le mouvement productif, concentrée sur les moyens de production de plus en plus modernes, automatisés et robotisés.

Il y a donc un moment historique où la dette globale du système, principalement basée sur l’importance des investissements nécessaires en capital fixe, ne peut plus être remboursée par le cycle normal de la plus-value encore créée par le travail productif humain, mais, proportionnellement, constamment en réduction. L’augmentation de la dette globale du système est donc inéluctable, à ce stade, qui est déjà le nôtre, en fait, depuis plusieurs décennies.

La tendance « compensatoire » inévitable étant alors simplement de déconnecter les marges bénéficiaires formellement nécessaires à ce remboursement d’avec les marges de valeur-travail réellement encore produites.

Cela entraîne donc nécessairement une déconnexion de la masse monétaire en circulation d’avec la valeur encore réellement créée par le travail.

Dans ses Grundrisse, dès 1857, et donc dix ans déjà avant la publication du Livre 1 du Capital, Marx nous explique la déconnexion progressive qui s’opère, avec les processus d’automatisation, entre valeur et temps de travail.

Pendant plus d’un siècle, à la suite, même sans avoir connaissance des Grundrisse, publiées seulement en 1939, les capitalistes ont entretenu aussi méthodiquement et férocement que possible le lien entre temps de travail et valeur produite, notamment à travers les méthodes du taylorisme, et on comprend donc bien pourquoi…

Ces méthodes sont toujours à l’œuvre, sous une forme ou sous une autre, dans les secteurs productifs qui le rendent encore possible, mais la déconnexion entre temps de travail et valeur commercialisable réellement produite n’en est pas moins inexorable, globalement, du fait que la valeur de la production est de plus en plus, et directement, la simple reproduction du capital fixe formellement investi, et déjà, le plus souvent, sous forme de dette.

L’équilibre formel global, c’est-à-dire formellement « comptable », exige donc une masse monétaire toujours croissante, et donc le gonflement quasi-permanent du bilan des Banques Centrales, émettrices de liquidités, en dernier ressort.

Elles sont donc, en dernière analyse, le poumon du système, en termes de « respiration monétaire », et son cœur, en termes de pouvoir politique réel.

A défaut de socialisme/communisme, c’est-à-dire, d’intervention politique consciente du prolétariat, c’est donc bien la mutation banco-centraliste du système de domination de classe qui représente, que cela nous plaise ou non, le mouvement du réel.

En ce sens, il est tout à fait évident que Marx avait donc « prévu » et la faillite du capitalisme et sa mutation banco-centraliste.

Luniterre, 27/03/2021

https://tribunemlreypa.wordpress.co…

23 Messages de forum

  • Salut Luniterre,

    Je ne sais pas si Marx avait prévu que la robotisation finirait par être absolue.

    On peut dire que ce qu’il avait écrit permettait de prévoir le banco-centralisme. Mais Marx avait-il prévu stricto sensu le banco-centralisme ? Je ne crois pas ; sinon, il aurait dit quelque part que les banques centrales allaient prendre le pouvoir absolu. Certes, je ne suis pas un grand spécialiste de Marx, mais je ne crois pas qu’il ait écrit ça quelque part.

    Sinon, chaque fois que je voulais forcer les choses, les prises de conscience, les actions, dans les années 1970, je me faisais traiter de "volontariste" par tous les marxistes que je connaissais. Ils pensaient tous que la révolution se ferait naturellement. Automatiquement. qu’il était tout à fait inutile de forcer les choses. Il est vrai qu’au début, je ne connaissais pas les maos sponts qui étaient aussi "volontaristes" que moi, et qui avaient bien raison !

    Es-tu sûr que Marx ne pensait pas que la révolution se ferait toute seule par l’évolution naturelle des choses ?

    Amicalement,
    do
    http://mai68.org

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    • Bonjour, camarade !

      Tout ce que je tente de résumer dans ce court papier est simplement l’essentiel des conclusions logiques qui s’imposent à la lecture de Marx, et singulièrement, des Grundrisse, en rapport avec les constats d’évidence sur la réalité économique de notre époque !

      Marx n’a jamais fait de lien "automatique" entre la fin inéluctable du capitalisme due à la disparition inexorable de la plus-value produite et son remplacement par un régime nécessairement socialiste.

      L’effet de déconnexion entre temps de travail et valeur créée vaut quel que soit le régime, et il étudie à la fois, et précisément dans les mêmes passages, les perspectives que cela ouvre en matière de progrès social et les contraintes que cela impose au capitalisme. Il ne tranche donc nullement sur l’issue politique que cela implique.

      Ne sont donc pas liés du tout par une logique de cause à effet, le fait qu’il fasse par ailleurs la promotion de l’idée communiste en tant qu’alternative prolétarienne au capitalisme, à la fois possible et nécessaire, pour la continuation du progrès humain social, et les contradictions internes du capitalisme, qui amènent inéluctablement sa fin comme mode de production, et qu’il décrit si bien dans les Grundrisse.

      Faire ce lien de cause à effet, c’est juste une interprétation purement dogmatique de ses propos, même si elle a pu éventuellement, et même, probablement, déjà exister de son vivant. On sait qu’il se défiait déjà de telles interprétations, surtout de la part des français, et c’est du reste à leur propos qu’il a dit, selon Engels :

      « La conception matérialiste de l’Histoire a maintenant, elle aussi, quantité d’amis de ce genre, à qui elle sert de prétexte pour ne pas étudier l’histoire. C’est ainsi que Marx a dit des « marxistes » français de la fin des années 70 : « Tout ce que je sais, c’est que je ne suis pas marxiste . »

      https://www.marxists.org/francais/engels/works/1890/08/fe18900805.htm

      « Quand vous ne cessez de répéter que le « marxisme » est en grand discrédit en France, vous n’avez en somme vous‑même d’autre source que celle‑là ‑ du Malon de seconde main. Ce que l’on appelle « marxisme » en France est certes un article tout spécial, au point que Marx a dit à Lafargue : « Ce qu’il y a de certain, c’est que moi je ne suis pas marxiste ».

      https://www.marxists.org/francais/engels/works/1882/11/fe18821102.htm

      Si le crétinisme "marxisant" est une spécialité française, c’est donc une de celles qui s’est le mieux exportée, et c’est dommage, car "peut mieux faire !", du moins je l’espère encore, même si cet espoir apparaît de plus en plus ténu, pour les générations à venir !

      Dans les Grundrisse Marx parle bien de l’automatisation comme un processus inexorablement lié au développement des forces productives et en pousse les conséquences jusqu’à la limite absolue de la disparition complète de la valeur-travail et donc de la plus-value, d’où, également, la déconnexion temps de travail/valeur.

      Ne reste donc plus, à ce stade, que la valeur d’usage du capital fixe, c’est à dire celle de la production faite par les machines automatiques, elles même reproduites par d’autres machines automatiques.

      Formellement, on n’y trouve pas le mot "robot", effectivement, mais tous les analystes compétents en la matière, et surtout, les anglo-saxons US, du reste, ont nettement compris cela comme définition de base d’une société "robotisée" et en ont tiré toutes les conséquences, contrairement aux crétins pseudos-"marxistes" de la gauche française, et bien d’autres aussi, hélas !!!

      Dans ce bref article j’ai donc réussi à éviter complètement de parler du lien dialectique entre valeur d’usage et valeur d’échange, que personne, et surtout parmi les pseudos-"marxistes", ne comprend plus, alors qu’il est évidemment à la base de tout, mais pour te répondre, je suis donc bien obligé d’y revenir. Aborder ce lien de manière simplifiée, c’est ce que j’ai tenté, précédemment avec mon "Crime du Garagiste" que tu sembles par ailleurs apprécier plutôt positivement, mais qui, s’il a été relativement et formellement "lu" semble n’avoir pas été réellement compris par la plupart des lecteurs, pour autant, et surtout pas, du point de vue des conséquences qu’il faut donc nécessairement en tirer.

      Marx a déjà sans doute perçu en son temps cette difficulté de compréhension, à propos de telles notions, du reste, et dans Le Capital, dix ans après les Grundrisse, il escamote donc autant que possible cet aspect de sa démarche, n’y revenant que sporadiquement, et là où c’est tout à fait indispensable, notamment et principalement à propos de la plus-value. Ce qui a malheureusement sans doute favorisé, en fin de compte, les interprétations dogmatiques de son œuvre, hélas !

      De fait, cette notion de plus-value reste malgré tout encore aujourd’hui essentiellement incomprise de la plupart des pseudos-« marxistes », alors qu’elle est sur le point de devenir obsolète, ou presque, en tout cas du point de vue des capitalistes et des banco-centralistes… Le paradoxe fondamental c’est pourtant qu’il est plus que jamais nécessaire de la comprendre sous cet angle de la dialectique « valeur d’usage/valeur d’échange », pour comprendre, précisément, l’évolution actuelle du système.

      C’est donc en ce sens qu’elle n’est pas du tout obsolète pour les prolétaires, et surtout, pour ceux qui veulent encore résister et contre-attaquer pour changer ce monde en voie de cyber-fascisation banco-centraliste !

      Une interprétation simplifiée de la notion de plus-value a pu suffire à la plupart des militants pendant tout le siècle d’expansion du capitalisme qui a suivi la période de Marx lui-même, mais elle ne permet pas de comprendre son évolution, sous la poussée des forces productives modernes, depuis la fin du XXe siècle, et encore moins, sa brutale mutation banco-centraliste actuelle.

      C’est pourquoi, si l’on veut réellement relancer le mouvement révolutionnaire prolétarien, il faut absolument commencer par revenir à la base de tout et reprendre l’étude des notions économiques les plus élémentaires, sur la base des fondamentaux, et en les replaçant, évidemment, dans le contexte actuel.

      Tant que ce travail ne sera pas fait, toute l’agitation médiatique et internautique que nous pouvons déployer restera absolument vaine, n’entrainant, tout au plus, sur le terrain, que des sursauts sporadiques types Gilets Jaunes, Nuits Debout, etc…

      Malheureusement, les récents débats en ligne ou par mails ont montré que non seulement une telle volonté n’existe pas actuellement, mais qu’il y a même une volonté délibérée, de la part des pseudos-« marxistes », « M-L », « révolutionnaires prolétariens », etc…, d’éviter soigneusement le fond du débat sur tous ces sujets, car cela remet en cause les dogmes de la plupart des prêches de chapelles internautiques et leurs interminables chapelets…

      A ce point, il faudrait en outre aborder un autre problème contingent à celui de ces chapelles, qui se posent en « sachants » capables de produire des analyses « éclairantes » sur lesquelles tombent inévitablement les rares prolétaires qui s’égarent sur les chemins de traverse par rapport aux voies de l’info médiatique « officielle ». Il s’agit bel et bien d’une sorte de « pouvoir » médiatique, même si dérisoire, que s’attribuent arbitrairement ces pseudos-« marxistes », « M-L », et gauchistes de tous poils.

      En se posant de fait en « sachants », auteurs de livres, d’articles, et se posant parfois en « formateurs », enseignants en économie, universitaires ou non, etc…, ces chapelles d’un pseudo-« savoir » forment le premier rempart du système, en réalité, avant même les bureaucraties syndicales et politiques, qui forment le second, pas très loin, derrière, même s’il font mine d’être en « contradictions »…, histoire d’égarer encore plus le rare public attiré par leurs « lumières », également trompeuses, en fin de compte !

      Sans au moins l’embryon d’un front démocratique « trans-courants » par rapport à toutes ces idéologies de bazar, dans le but de revenir, précisément, à une étude matérialiste dialectique de l’évolution économique, il n’y aura pas de renaissance du mouvement prolétarien.

      D’après ton propos dans ce post auquel je réponds ici, tu sembles, du reste, avoir bien compris la stupidité du spontanéisme « historique ». Franchement, je pense qu’il faut en tirer toutes les conséquences pour pouvoir espérer la moindre avancée réelle dans le contexte actuel.

      Bien à toi,

      Amicalement,

      Luniterre

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      • Salut Luniterre,

        J’approuve beaucoup de ce que tu dis. Je te répondrai plus précisément plus tard. En tout cas sache tout de suite que j’apprécie tes efforts pour te faire comprendre.

        Je n’ai lu de Marx que le Manifeste (qu’il a signé en commun si je me souviens bien avec Engels) et bien sûr j’ai lu le capital. Je n’ai jamais lu ces "Grundisse" que tu aimes tant.

        Dans les années 1970, des militants de LO, de l’AJS et de la Ligue donnaient des cours de marxisme auxquels j’ai assisté. Jai l’impression qu’ils comprenaient bien ces histoires de plus-value et de baisse tendancielle du taux de profit. Puisqu’ils ont été capables de me le faire comprendre avant ma lecture de Marx.

        Je crois que nous sommes vieux et que les gens avec qui tu parles sont vieux. Pour eux, parler de banco-centralisme, c’est tout remettre en question. C’est très difficile ou impossible pour eux. Ils sont trop vieux. Je sais que tu ne t’entends pas bien avec Robert Bibeau mais peut-être est-ce malgré tout un des moins dogmatiques.

        Personnellement, j’aime la théorie. Énormément. Car j’aime comprendre ce qu’il se passe. Donc, forcément, je suis ouvert.

        Mais je publie peu de théorie et j’y réfléchi peu, mais j’aime que tu le fasses. Et j’aime te lire.

        Mais d’une façon directe, je pense que le plus efficace est de semer la révolte. Car la théorie ne peut trouver des gens qui s’y intéressent vraiment qu’une fois qu’ils sont révoltés. Je pense que pour qu’il y ait révolution, il faut qu’il y ait d’abord révolte. Alors seulement la théorie peut être reçue et revue par les masses.

        Je pense aussi qu’il est mieux que des gens (comme toi) aient prévu la théorie avant la révolte pour qu’elle soit un peu prête le moment venu.

        J’ai cependant écrit mon grand oeuvre théorique il y a bien longtemps. C’est la théorie du concept :

        http://mai68.org/spip/spip.php?article1701

        Aussi, peut-être est-ce pour cela que je me consacre surtout à semer la révolte.

        Amitié,,
        do
        http://mai68.org

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        • Bonjour, camarade !

          Cela fait maintenant un peu plus de sept ans que j’ai commencé le blog TML et d’autres à la suite, qui ont, en quelque sorte, complété, et j’ai republié pas mal d’articles sur d’autres sites, dont le tien, Agoravox, et quelques autres…

          Tu dis apprécier mes efforts pour me faire comprendre, ce qui est bien gentil de ta part. Pour ma part, je refuse toujours de rester dans le déni, et donc, surtout après ces derniers débats que tu as pu suivre et auxquels je suppose que tu fais donc allusion, je ne peux qu’honnêtement constater l’échec complet de ces efforts, et en tirer les conséquences.

          J’ai donc déjà détruit, ces derniers jours, l’ensemble des boites mails qui me servaient pour communiquer, avec l’ensemble des correspondances qu’elles contenaient.

          J’ai ensuite fermé l’ensemble de mes blogs, TML inclus, et j’espère bien pouvoir les détruire également prochainement. Effacer d’un clic le travail de sept années d’études et de recherches est néanmoins psychologiquement très difficile et j’espère trouver le moyen technique de préserver une partie du contenu, docs essentiels et articles de fond, avant de le faire.

          Je n’ai rien contre M. Bibeau spécialement, et en tout cas pas personnellement, même s’il a été, dès le départ, et encore assez souvent depuis, de très mauvaise foi dans nos échanges. J’en ai donc fait, par contrecoup, je veux bien néanmoins l’admettre, une sorte de « tête de turc » caricaturale, dans mes chroniques…

          Il est effectivement moins dogmatique, formellement, que la moyenne, mais dans un microcosme internautique ou le dogmatisme le dispute à la bêtise, on peut dire qu’au royaume des aveugles, les borgnes sont rois…

          Avant de fermer TML j’y ai republié un article de vulgarisation scientifique sur un sujet d’actu, question astronomie et astrophysique :

          https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/trou-noir-champs-magnetiques-entourant-trou-noir-m87-reveles-image-eht-80451/

          J’ai ensuite suivi le fil des vidéos citées dans l’article et donc passé pas mal de temps sur ce genre de sujets, que j’avais, pour l’essentiel, délaissé ces sept dernières années, donc.

          C’est là que l’on prend tout de même conscience qu’il n’y a pas que des imbéciles en France, même si les imbéciles semblent être en concentration surnuméraire dans la « gauche » française, pseudo-« marxiste » ou non…

          En tout cas, le crétinisme chronique, « marxisant » ou non, « universitaire » ou non, semble donc être une maladie véritablement endémique sur le « net de gauche », à un degré manifestement sans espoir de rémission, et cette échappée récente dans d’autres domaines de recherches et d’études m’a nettement conforté dans ma décision de tout fermer.

          Par rapport à ce constat, les échanges que nous avons eu sur VLR, au fil des années, et malgré nos différents sur quelques questions importantes, fondamentales pour certaines, sont en quelque sorte l’exception qui confirme la règle.

          Tout ce que j’ai pu analyser et tenter d’expliquer, à propos du banco-centralisme, me semble simplement découler d’un constat d’évidence, et de la logique élémentaire. Tout cela est me semble-t-il accessible à tout un chacun doté d’un QI dans la bonne moyenne et d’une culture de base.

          L’âge, sauf en cas de handicap mental du à une sénilité éventuelle, ne saurait être une justification pour se cramponner à des conceptions idéologiques complètement obsolètes et stériles.

          Une telle attitude concourt donc à l’effet « rempart du système » évoqué dans mon précédent post et barre incontestablement l’accès des jeunes générations aux fondamentaux, dont ces pseudo-« marxistes » séniles ne peuvent leur présenter qu’une caricature grotesque et répulsive.

          La révolte, c’est bien, mais sans avancée politique elle finit par se résumer en simple rouspétance populaire, typiquement française, mais sans autre conséquence, et donc tout à fait stérile.

          Dans les périodes de réelle émergence des luttes il y a nécessairement une synergie entre l’ébullition théorique et celle de la rue, comme c’était en partie le cas, dans la période 68. Mais déjà, c’est bien plus le faible niveau théorique, même si plus élevé qu’aujourd’hui, que le niveau des luttes, encore assez bon dans le début des années 70, qui a mené le mouvement à l’échec.

          Bien à toi,

          Amicalement,

          Luniterre

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          • Salut,

            Je ne comprends pas pourquoi tu veux fermer TML. C’est un peu comme Debord qui a fait mettre au pilon tous ses derniers livres. Si je me souviens bien, il avait aussi interdit de publier ses films.

            Je n’ai pas compris pourquoi Debord a détruit tout ce qu’il a pu détruire de ce qu’il avait fait. Il a dit que les gens n’étaient pas dignes de son oeuvre, ou quelque chose comme ça. Heureusement, sa femme a attendu un certain nombre d’années après sa mort, mais a passé outre cette interdiction et a publié ses films en DVD.

            Personnellement, je refuse de me "vexer" et je continue ce que j’ai à faire, même si c’est décourageant. Debord disait que "c’est quand tout semble perdu qu’il ne faut désespérer de rien".

            Il est vrai que la gauche semble complètement crétinisée.

            Tu dis : « j’espère trouver le moyen technique de préserver une partie du contenu, docs essentiels et articles de fond, avant de le faire. »

            Je suppose que ça veut dire que tu n’as fait aucune sauvegarde de ton travail sur des disques durs indépendants d’internet ?

            Si tel est le cas, le plus simple est d’utiliser un "aspirateur de site". Ça existait dans le temps. Ça existe peut-être toujours. Mais je crois que ça ne fonctionne que sur les sites simples. Il faut que tu essaies.

            Le plus simple est de laisser TML continuer à exister.

            Si tu tiens à laisser tomber TML, tu peux quand même le laisser exister sans plus t’en préoccuper.

            Bien sûr si tu veux continuer ton travail sur mai68.org, tu sais que tu es le bienvenu.

            Amitié,
            do
            http://mai68.org

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            • Complément :

              Les gens ne seront incités à comprendre la théorie révolutionnaire qu’à partir du moment où ils seront en révolte totale.

              Quand les gens seront en révolte totale, si nous réussissons à leur présenter des théories révolutionnaires modernes ou modernisées, ils seront forcément à l’écoute.

              Bien sûr, comme je disais, il vaut mieux que cette ou ces théorie-s soient plus ou moins au point dès le moment où ils entreront en révolte. Ça évite de perdre du temps. Et, sinon, la révolte risquerait de retomber dans le découragement avant même d’avoir connaissance que ces théories existent ou peuvent exister.

              Au contraire, si la révolte prend conscience que ces théories existent ou peuvent exister, elle deviendra révolution, ou du moins tentative de révolution.

              Répondre à ce message

            • Le problème est que le site TML est plutôt « mal référencé » sur Google et que dès que je cesse de publier et de faire du mailing, le lectorat retombe assez vite très bas.

              En outre, laisser le blog en l’état, c’est donner, de toute façon, au rarissime visiteur, une image d’abandon. Je préfère donc fermer complètement, précisément parce que je ne veux plus faire du mailing en direction de ce public effectivement essentiellement sénile et conditionné par une vision idéologique stérile qui est celui de mes listes.

              En fait, je pensais à fermer le blog TML depuis 2017, déjà… Mais après, il y a eu quelques débats intéressants à la suite, quelques nouvelles pistes de recherche sur l’économie, et l’histoire, aussi, et j’ai donc continué, porté par l’espoir que cela mènerait quelque part, tout de même…

              Il y a eu les GJ, qui ont aussi entrouvert une porte, qui paraissait valable, avant de devenir vite une impasse totale… Un gros gadin de plus, pas bon pour le moral…

              Juste avant le covid, je m’étais lancé dans un assaut polémique contre le néo-lyssenkisme du tandem Gastaud-Suing…

              Passionnant sur le plan historique, mais pas vraiment un truc pour déplacer les foules, non plus !

              En fait, s’il y a quelque chose que je ne regrette pas, malgré tout, c’est d’avoir creusé sur la piste d’analyse du banco-centralisme, à partir du 12 Mars dernier (« Quoi qu’il en coûte ! »). En parallèle, j’ai participé à l’agitation internautique autour du Pr. Raoult, du Pr. Perronne, et d’autres résistants médicaux, et je ne le regrette pas non plus, même si ce combat reste encore en échec, pour l’essentiel, à savoir, le conditionnement des masses, toujours aussi efficace, globalement.

              Par contre, qsuand j’en parle autour de moi, la plupart des gens, qui ne sont pas politiquement conditionnés, en arrivent à saisir d’autant mieux la problématique du banco-centralisme.

              Mais c’est un public que je ne touche pas sur internet. Si je peux extraire l’essentiel de TML sur ce sujet et d’autres, j’espère le remettre, peut-être sous formes de docs PDF, simplement, sur un site plus ou moins anonyme, de par le fait, mais que je souhaiterais précisément ne plus partager avec les pseudos-« marxistes » et pseudos « marxistes-léninistes » qui étaient mes correspondants jusqu’ici, et avec lesquels je ne souhaite absolument plus perdre mon temps. Ce sont des gens qui ne possèdent donc même pas les bases les plus élémentaires de la « théorie » dont ils prétendent s’inspirer, et qu’ils caricaturent et ridiculisent, par leur bêtise, presque à chacun de leurs mots…

              Persuadés de leurs dogmes de chapelles, ils sont juste un boulet pour la cause et donc bien un rempart de plus pour le système, en fin de compte, car tout à fait incapables de la moindre évolution, comme l’ont montré les derniers débats.

              Pour l’instant, sur le net, la censure ne frappe pas encore directement les ouvrages des classiques du ML, même si elle les ensevelit sous des couches d’articles « universitaires » qui sont donc, pour la plupart, un autre rempart de plus pour le système !

              Mais ceux qui veulent encore vraiment trouver de bons textes et de bons docs sur le net peuvent donc encore le faire, à condition de chercher vraiment, comme je l’ai fait moi-même ces sept dernières années, plus quelques unes avant…

              A chacun son tour, en espérant qu’ils soient un jour plus nombreux et capables de se regrouper.

              Et pour finir, je tiens à te remercier pour l’hospitalité épistolaire que tu m’a accordé sur ton site, et que tu sembles vouloir me conserver, ce qui, bien sûr, reste toujours appréciable, et éventuellement, fort utile et bon pour la cause !

              Bien à toi,

              Amicalement,

              Luniterre

              PNG - 174.7 ko

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              • Bonsoir Luniterre,

                Quel dommage que vous fermiez votre blog !
                J’ai découvert récemment vos textes sur TML et je suis à l’affût de vos contributions sur mai68.org : un régal. Je comptais sur "vous" pour découvrir Marx et comprendre des concepts comme la plus value, la valeur d’échange, la valeur d’usage…
                Bref, c’est une mauvaise nouvelle pour moi :-(
                Si vous ne laissez aucune trace de vos écrits en libre accès, peut-être auriez-vous une bibliographie sommaire à me conseiller ?

                Salutations.

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                • Bonjour camarade !

                  Tout d’abord, permettez moi cette réflexion que le mieux, pour découvrir Marx, c’est de le lire !

                  Maintenant, parler d’une bibliographie sommaire n’est effectivement pas une évidence. L’œuvre de Marx, quoi qu’inachevée, n’en est pas moins immense…

                  De plus cela ne se lit pas toujours comme un roman…

                  Ce qui fait le lecteur de Marx attentif, c’est donc la motivation…

                  Il faut être à la recherche de quelque chose qui vous tient à cœur, qui vous motive… Cela mène donc à une lecture thématique rendue aujourd’hui possible avec les outils informatiques, mais dont personne ne profite, manifestement, ce qui est typiquement un signe de la décadence et même, de la déchéance complète de la « gauche » française.

                  Si je me fie au triptyque que vous évoquez :

                  « plus value, la valeur d’échange, la valeur d’usage »

                  Il faut donc d’abord le remettre dans l’ordre, et commencer par la relation dialectique entre valeur d’usage et valeur d’échange, qui est à la fois à la base de la loi de la valeur, de la notion de valeur-travail, et donc, de plus-value.

                  C’est ce qui est en quelque sorte « résumé » dans les premiers chapitres du Livre 1 du Capital, et le mieux est donc assez simplement et logiquement de commencer par là, contrairement à ce que prétendait le « philosophe » révisionniste (…et criminel au premier degré !) Louis Althusser.

                  Mais précisément, comme la relation valeur d’usage-valeur d’échange y est relativement escamotée, pour les raisons déjà évoquées ici, le mieux, ensuite, est de faire une pause avec Le Capital et de commencer à étudier directement les Grundrisse, sous cette approche thématique.

                  Malheureusement, il n’existe pas d’édition française en ligne des Grundrisse. Deux traductions ont existé, en édition papier, dont l’une récemment rééditée :

                  https://editionssociales.fr/catalogue/manuscrits-de-1857-1858-dits-grundrisse/

                  L’autre est celle de Roger Dangeville, parue en plusieurs volumes aux éditions 10/18, et encore trouvable d’occasion, sur le net, très cher…

                  Prix qui ne se justifient pas du reste, étant donné les biais de traduction plus que probable de cet « auteur », plus que « traducteur », en fait…
                  J’ai récemment demandé au camarade Gérard Bad, qui possède ces bouquins, avant la liquidation de mes boites mail, de trouver une correspondance des traductions à propos d’un passage pourtant assez caractéristique, et il a constaté que c’était tout à fait impossible… !

                  Pourtant Dangeville savait parfaitement ce qu’il faisait. J’ai également récemment retrouvé un fragment « préalable » de sa traduction, qui avait été publié en 1967, assez bon, même si déjà avec quelques « ajouts » de son cru, mais qui n’altéraient pas trop le sens.

                  La traduction Éditions Sociales est donc probablement plus fiable, globalement, même si affublée d’un style pseudo-« littéraire » et assez pédant, qui n’est pas du tout de Marx !

                  Personnellement j’utilise donc plutôt la traduction anglaise « marxists.org », assez correcte (…et gratuite !) pour cet ouvrage :

                  https://www.marxists.org/archive/marx/works/download/pdf/grundrisse.pdf

                  En cas de doute, je reviens directement à l’original allemand :

                  http://dhcm.inkrit.org/wp-content/data/mew42.pdf

                  Qui est en quelque sorte un « extrait » de l’édition « œuvres complètes » (…ou presque, du moins, la meilleure disponible actuellement, me semble-t-il) :

                  https://marx-wirklich-studieren.net/marx-engels-werke-als-pdf-zum-download/

                  Dans cette série, c’est donc une « édition spéciale » du volume 42,

                  https://marxwirklichstudieren.files.wordpress.com/2012/11/mew_band42.pdf

                  Avec très peu de modifications, et qui n’altèrent pas le sens, en tout cas, portant sur le remplacement de quelques mots allemands désormais inusités de nos jours…

                  Pour ce qui concerne Le Capital, il existe, en français, sur « marxists.org », mais avec pas mal de biais de traduction qui en perdent très souvent le sens, voire le déforment carrément, et rendent donc impossible de suivre la progression du raisonnement de Marx.

                  Voici donc trois lien vers les trois tomes en PDF, dans d’autres traductions, de meilleure qualité :

                  Le Capital, les trois Livres et leur VO allemande :

                  http://inventin.lautre.net/livres/MARX-Le-Capital-Livre-1.pdf

                  http://www.mlwerke.de/me/me23/me23_…

                  http://inventin.lautre.net/livres/MARX-Le-Capital-Livre-2.pdf

                  http://www.mlwerke.de/me/me24/me24_…

                  http://inventin.lautre.net/livres/MARX-Le-Capital-Livre-3.pdf

                  http://www.mlwerke.de/me/me25/me25_…

                  En « prime » je vous ai donc mis les liens correspondants pour l’édition MLWerke, en ligne directe, et assez correcte, comme édition allemande.

                  Autre texte essentiel, la CPG, en édition PDF « canadienne », ici, assez correcte, et son original en ligne sur MLWerke :

                  La Critique du Programme de Gotha, et sa VO allemande :

                  http://classiques.uqac.ca/classiques/Engels_Marx/critique_progr_gotha/progr­amme_gotha.pdf

                  http://www.mlwerke.de/me/me19/me19_…

                  MLWerke est en grande partie la section allemande de « marxists.org », mais tenue plutôt par des maoïstes, du MLPD, je suppose, que par des trotskystes (…une autre engeance !), comme le reste du staff anglo-saxon…
                  C’est possiblement la cause de la non-publication, également, de leur part, des Grundrisse…

                  En relisant, à l’occasion, un fragment des Grundrisse que j’ai retraduit du texte allemand, directement, pour le camarade René Sansa, je tombe sur cette phrase, dont je réalise que j’avais largement sous-estimé la portée :

                  « L’accumulation de connaissances et de compétences, les forces productives générales du cerveau social, sont ainsi absorbés en capital vis à vis du travail et apparaissent donc comme une propriété du capital, et caractéristique du capital fixe, dans la mesure où il entre dans le processus de production comme un moyen réel de production. »

                  Ce qui est donc, en fait, exactement la réponse nécessaire de Marx aux objections du camarade Vincent Gouysse, et d’autres, qui rejettent mon « interprétation » selon laquelle le travail intellectuel est, pour l’essentiel, objectivé dans le capital fixe, et donc logiquement « non productif », en termes de plus-value réelle et directe, mais bien seulement productif de valeur d’usage, via le capital fixe dans lequel il est objectivé.

                  Et d’autant plus, si replacé dans son contexte, qui justifie donc, ici et maintenant, cette republication, dans la foulée… :

                  http://mai68.org/spip2/spip.php?article8384

                  Cette phrase montre, si nécessaire, que mon approche du problème est donc bien tout à fait littérale, d’un point de vue marxiste, en fin de compte, et non pas une « interprétation » avec même le plus léger degré d’éloignement qui soit…

                  Ce que j’ai illustré par la « parabole du travail mort », en quelque sorte, dans cet article :

                  http://mai68.org/spip2/spip.php?article7752

                  Pour ne pas le comprendre, il faut donc être particulièrement borné, ou bien, délibérément, vouloir rester dans le déni de réalité.

                  L’expansion du capital fixe mène inexorablement au resurgissement de la valeur d’usage dans la circulation des marchandises, comme reproduction du capital fixe, et donc bien comme base économique du banco-centralisme, à défaut de socialisme !

                  Marx a donc bien en réalité on ne peut mieux défini la base économique du banco-centralisme, même s’il supposait simplement, et assez logiquement, au regard du niveau de conscience sociale de son époque, que cette extension « finale » du capital fixe se produirait plutôt déjà sous la phase de transition socialiste, première phase du communisme, et ne poserait donc pas de problèmes économiques et sociaux tels que nous les connaissons actuellement, sous couvert de « crise sanitaire » et de répression terroriste d’Etat « pandémique ».

                  Luniterre

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                  • Bonjour Luniterre,

                    Merci infiniment pour cette réponse exhaustive. Je suivrai vos conseils de lecture, sauf en allemand car je ne connais pas cette langue.
                    Je considère votre constat sur la situation mondiale comme imparable et ce qui me motive pour approfondir ces lectures est la méthode que vous utilisez, la dialectique marxiste et l’observation du réel. Mais que pensez-vous du soi-disant bras de fer entre mondialistes et souverainistes ?

                    Salutations.

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                    • Bonjour, camarade !

                      « soi-disant bras de fer » est le mot approprié, vu qu’il n’y a pas de camps clairement identifiés ni d’un côté ni de l’autre, au-delà de l’exception du débat de 2005, dont on a vu les limites.

                      La mondialisation est un fait économique dominant, car infrastructurellement lié au développement des forces productives modernes. Évidemment, c’est un fait qui renforce essentiellement la tendance impérialiste.

                      Pour autant, tous les « souverainistes » ne sont pas forcément des anti-impérialistes, et surtout pas, de manière conséquente, même lorsqu’ils s’en revendiquent.

                      Dans le cadre d’une économie capitaliste, le « souverainisme » nécessiterait, pour être fonctionnel, l’existence d’une bourgeoisie nationale, et donc de la base économique, relativement endogène, qui va avec.

                      Ce qui n’existe pratiquement plus dans la plupart des pays, dont la France. Le souverainisme français est donc pour l’essentiel un cadavre politique, que seule une fraction de la petite bourgeoisie tente de maintenir debout, avec un semblant de vie.

                      Néanmoins, il est clair qu’un État prolétarien à naître devra tendre vers un développement économique endogène.

                      Cela passe par une alliance avec les États nationalistes bourgeois encore survivants, comme la Russie, par exemple.

                      Cela passe par le contrôle de sa propre création monétaire, c’est à dire par le contrôle démocratique du crédit, ce qui implique la mise sous contrôle des banques par un organisme démocratique de gestion du crédit, c’est-à-dire leur « nationalisation » de facto, sinon, de jure. (…les actionnaires et les gérants responsables « officiels » y perdant tout pouvoir réel !).

                      Évidemment, cela passe d’abord par la reprise de contrôle de la Banque Centrale nationale. (…la BdF, chez nous, actuellement simple « section française de la BCE !).

                      A souligner, néanmoins, que la marotte souverainiste d’une « sortie de l’euro » pour rebattre une « monnaie nationale », franc ou autre, est particulièrement absurde et même très nocive, dans la perspective d’une économie endogène, qui ne signifie pas pour autant autarcie complète !

                      Maitriser sa propre création monétaire, c’est maitriser ses propres choix de distribution du crédit, et c’est donc aussi la maitrise de ses dettes.

                      Il est donc largement préférable de conserver le signe de la devise que tout le monde a déjà dans sa poche, et qui sert déjà au financement du commerce international du pays.

                      Dans le cas de la France, cette « monnaie nationale » véritablement efficiente sera donc une sorte d’ « euro-franc » validé par la BdF revenue sous contrôle national, et comptabilisé par elle, y compris sous forme de création monétaire par le crédit.

                      Le gros « problème » deviendra donc alors celui de la BCE, et non celui de l’Etat prolétarien français, et ce sera, de fait, à la BCE de solliciter l’ouverture éventuelle de négociations… !

                      Encore un point essentiel resté incompris de la part des pseudos-« marxistes » de tous poils !

                      Luniterre

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                      • Salut Luniterre,

                        Je ne vois pas comment il serait possible de conserver, dans un État prolétarien Français, qui maîtriserait sa création monétaire par une banque de France appartenant à l’État Français, le même Euro que les États bourgeois d’à côté, qui auraient un Euro contrôlé par leur banque centrale européenne.

                        Amicalement,
                        do
                        http://mai68.org

                        PS) Envoie moi un email, s’il te plait.

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                        • Bonjour, camarade !

                          Du point de vue de la loi de la valeur, ce qui importe, en termes de monnaie, pour la gestion d’un budget national, c’est la masse monétaire sous contrôle de la Banque Centrale Nationale du pays indépendant considéré.

                          Chaque fraction de cette masse, chaque unité monétaire, est simplement une unité de valeur, sous la forme d’une unité de crédit, émise et/ou comptabilisée par cette Banque Centrale Nationale, et circulant dans le pays ou en dehors. Au départ et à priori, peu importe son « nom »…

                          Dans le cas qui nous préoccupe, celui d’une monnaie nationale formellement « homogène », au départ, avec son environnement international, si l’ensemble du système bancaire national est donc désormais sous contrôle, la fuite généralisée des fonds est déjà tout à fait impossible et règle donc l’essentiel du problème.

                          Dans l’autre sens, si quelques gentils voisins viennent dépenser leurs « sous étrangers » chez nous, c’est sans problèmes, vu l’homogénéité, et cela ne peut être qu’excellent pour notre économie !!! Cela fait donc « gonfler » notre masse monétaire, mais tout à fait positivement, vu que cela correspond à une activité économique réelle. Comprends-tu ?

                          En fait, il n’y a quasiment que des avantages, si cette transition est bien gérée, et ainsi nettement moins traumatique et coûteuse, en termes de valeur réelle potentiellement détruite, qu’un changement radical de signe monétaire, genre « retour au franc » !

                          Bien entendu, c’est, dans un cas comme dans l’autre, un bras de fer inévitable, pour la nouvelle France démocratique, avec la BCE. Mais en bien meilleure position, dans ce cas de figure, qu’avec la situation où il faudrait établir un nouveau taux de change, genre « franc/euro », que les banquiers centraux BCE s’acharneront inévitablement à rendre le plus défavorable possible, et avec toutes les armes pour le faire, et la première, donc, celle que nous aurions créé nous même ! Un quasi-suicide économique, en réalité.

                          A terme, et une fois la situation relativement stabilisée, il peut alors devenir utile, au contraire, de « personnaliser » à nouveau le signe de la nouvelle monnaie nationale, mais ce qui peut alors se faire sans casse économique notable et quasiment au seul avantage du nouveau pays indépendant, si cela s’avère nécessaire.

                          Pour l’instant, en tout cas, c’est un sujet de débat intéressant, et même, très utile, vu la très relative résurgence du « souverainisme » en France.

                          Bien à toi,

                          Amicalement,

                          Luniterre

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                          • Salut Luniterre,

                            Je ne comprends ni comment, ni pourquoi, la banque centrale européenne, qui a le monopole absolu de battre monnaie en Euro, accepterait qu’une France prolétarienne batte monnaie en Euros elle aussi, selon selon sa propre politique prolétarienne !

                            Amicalement,
                            do
                            http://mai68.org

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                            • Re…

                              Il n’y a évidemment pas à escompter qu’elle "accepte", mais à faire en sorte de ne pas lui laisser le choix… (…sauf évidemment, de négocier un modus vivendi éventuel, si elle ne veut pas aller au conflit ouvert !).

                              Le nouvel État prolétarien démocratique français n’aura aucune "obligation", morale ou autre, de retirer la monnaie libellée en euros des poches de ses citoyens…

                              Et comme il n’y a en plus aucun intérêt, bien au contraire, il serait particulièrement stupide de le faire…

                              Alors, tant qu’à faire, continuer à comptabiliser sa propre trésorerie en euros ne présente non plus aucun inconvénient, mais seulement des avantages, comme expliqué ci-dessus.

                              En regard du Coup d’État Mondial que représente la prise de contrôle économique et de pouvoir politique réel par les Banques Centrales, la Révolution prolétarienne représente, inévitablement, un Contre-Coup d’État, un peu comme celui tenté par la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe, sur le plan juridique, mais ici, sur le plan directement politique et économique, et avec le soutien des forces prolétariennes mobilisées pour sa bonne réalisation…

                              Bien à toi,

                              Amicalement,

                              Luniterre

                              Répondre à ce message

                              • Luniterre,

                                Je pense que l’Europe bourgeoise considèrera tout simplement que la France prolétarienne émet de la fausse monnaie.

                                Amicalement,
                                do
                                http://mai68.org

                                PS) Envoie-moi un email S’il te plait

                                Répondre à ce message

                                • Bonsoir, camarade !

                                  Peut-être n’as-tu pas encore étudié tous les arcanes de la création monétaire "européenne"…?

                                  D’une manière ou d’une autre, de la "fausse monnaie", c’est donc déjà ce que fait la BCE elle même, actuellement, avec la participation active de la BdF, y compris pour l’impression des billets… Les euros actuellement imprimés en France ont néanmoins cours dans tous les pays de la zone euro, comme tous les euros imprimés dans d’autres pays, du reste, qui ont également cours en France, bien évidemment…!

                                  Et donc les "euro-francs" resteront ce qu’ils sont déjà, très formellement, à ceci près qu’ils seront simplement comptabilisés "séparément" par la nouvelle BdF, sur le compte de la masse monétaire nationale !

                                  Bien entendu, la BCE criera probablement à la "fausse monnaie", mais n’y pourra absolument rien, concrètement, et surtout si le nouvel État s’abstient formellement de demander son retrait de l’UE…

                                  …Retrait formel qui ne sert donc à rien, sauf précisément à se placer au contraire très formellement dans l’illégalité, vu qu’aucun processus actuellement existant n’est ni utile ni praticable pour une séparation "amiable", de toute façon impossible.

                                  Il est donc impératif de mettre toutes les bonnes cartes de notre côté, dans une telle situation, afin de pouvoir négocier en position de force, si négociation il y a, et sinon, de rester en position de force, celle du fait accompli et concrètement fonctionnel, dans le cas inverse, le plus probable, évidemment…

                                  Tôt ou tard, il y aura conflit irréductible ou négociation d’un compromis entérinant l’état de fait, avec au mieux quelques aménagements diplomatiques.

                                  Luniterre

                                  Répondre à ce message

                                  • Salut Luniterre,

                                    Je pense que l’Europe bourgeoise rejettera immédiatement une France vraiment prolétarienne, et l’expulsera de l’Europe et de la zone Euro.

                                    C’est l’Europe bourgeoise qui comptabilisera "séparément" les Euros émis par la nouvelle et même par l’ancienne Banque de France afin de les bloquer dans ses banques. Elle les remplacera par ses propres Euros quand des citoyens qui en possèdent pourront justifier d’une nationalité non Française.

                                    Si la France continue malgré tout à émettre des Euros, l’Europe bourgeoise parlera de fausse monnaie. Elle ne fera pas qu’en parler. Elle exploitera à fond toutes les possibilités qui lui seront alors offertes : elle attaquera dans un premier temps avec sa "justice" ceux qu’elle considèrera comme des faussaires ; ainsi, dans un second temps, elle pourra justifier auprès de sa population d’utiliser l’armée pour mettre un terme au "scandale des faux Euros" émis par un "État voyou" : la France !

                                    Amicalement,
                                    do
                                    http://mai68.org

                                    Répondre à ce message

                                    • La BCE, ce n’est pas exactement l’"Europe "… Ni même l’UE, qui n’existe déjà quasiment plus… La BCE est d’ores et déjà le seul pouvoir central vraiment actif dans la région, avec la BoE, qui a déjà d’autres chats à fouetter, avec sa " Zone Livre Sterling" et, à la limite, en profitera provisoirement pour finir de régler leur compte à ses anciens " amis "…

                                      Concrètement, la seule issue pour la BCE est donc de refaire entièrement tout ce qui subsistera de son système monétaire, c’est à dire, pas grand chose…, et de plus, cela leur prendra un temps considérable, plusieurs mois, et même au moins un an ou deux, vu le temps qu’il a déjà fallu pour installer l’euro, temps pendant lequel l’économie de l’État prolétarien aura le temps de s’établir suffisamment pour organiser sa résistance, alors que dans le cas de récréation d’un système monétaire qui lui soit propre, tout le handicap sera pour lui, assorti en plus d’une quasi faillite qu’il aura donc lui-même stupidement déclenché.

                                      Une bonne stratégie, dans une partie où l’un des deux restera inévitablement KO à l’issue, c’est donc de jouer avec un coup d’avance, surtout si l’on a précisement la bonne carte en main pour le faire… Il suffit déjà justement de commencer par ne pas la lâcher, et même de la tenir le plus longtemps possible, pour en tirer tous les avantages tactiques, et stratégiques, en fin de compte ! Comprends-tu ?

                                      D’un côté il n’y a que les pépins, de l’autre il y a encore un peu de fruit autour à grignoter, fruit qui est, de plus, celui des travailleurs de France. Reste de fruit qui peut permettre de transformer les pépins en jeunes pousses suffisamment vigoureuses pour résister.

                                      À court et même à moyen terme, il y a donc deux coups à jouer, l’un perdant à coup sûr et à court terme, l’autre gagnant à court terme et permettant une prolongation éventuellement gagnante, si bien jouée, également, avec le soutien populaire renforcé dès le premier jour…

                                      Il serait donc bien particulièrement idiot de faire d’ores et déjà le très mauvais choix, avant même que la partie ait commencé !!!

                                      Bon, mais c’est bien le choix du PRCF et de pas mal d’autres crétins pseudo-"marxistes ", dont je pense que tu n’es pas !

                                      Bien à toi,

                                      Amicalement,

                                      Luniterre

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                                    • Re…

                                      Un point essentiel, tactiquement et stratégiquement :

                                      "Le poids international de l’euro

                                      Après vingt ans d’existence, l’euro occupe la place de deuxième devise mondiale, loin derrière le dollar américain mais devant toutes les autres devises mondiales. Alors que la zone euro pèse environ 11 % de l’économie mondiale, la part de l’euro s’élève à environ 20 %, quel que soit l’indicateur choisi : 20 % des réserves mondiales de change, 22 % du stock international de titres de dette, 15 % des prêts transfrontaliers et 18 % des dépôts (cf. graphiques 1 et 2). En outre, la moitié des importations dans la zone euro et 60 % des exportations hors zone euro sont facturées en euros (BCE, 2020)."

                                      https://publications.banque-france.fr/le-role-international-de-leuro

                                      https://publications.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/820155_bdf229-5_role-international-euro_vf.pdf

                                      On ne bouge pas 20% des réserves monétaires mondiales, plus toute la masse monétaire en euros circulants hors UE, même pour les convertir en monnaie "anti-France", en un tournemain…!!!

                                      Le risque est donc majeur pour la survie même de cette monnaie, et donc cela laisse nécessairement un délai de "réaction", c’est le cas de le dire, assez important, en fait.

                                      Il n’est même pas du tout évident qu’avant de tenter bien certainement un coup de p… radical la BCE ne tente pas un compromis, même si nécessairement provisoire et précaire.

                                      Après, le commerce international étant ce qu’il est, un tas de gens y auront déjà trouvé leur intérêt et seront peu enclins à soutenir les initiatives revanchardes de la BCE, ce qui sapera déjà en partie sa base d’appui pour une politique répressive.

                                      L’essentiel restant évidemment la mobilisation de masse, que ce soit sur le plan politique ou sur celui du développement économique et social, indissolublement liés.

                                      Luniterre

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                                      • Bonjour Luniterre,
                                        En effet, la "Banque Centrale Européenne" n’a de lien et de compte à rendre à personne (ni au chef d’état, ni à la grosse commission européenne, ni aux Européens, ni même à la justice), elle reçoit l’argent de tous les pays membres, donc notre argent, et elle en fait ce qu’elle veut, et cerise sur le gâteau, c’est elle seule qui décide de la politique monétaire de l’UE qui se résume à jouer contre l’inflation => aujourd’hui, à filer du fric aux multinationales.

                                        Comme c’est un organisme privé et indépendant où les membres dirigeants ne sont élus par personne voici les trois questions naïves que je me pose :
                                        - c’est qui ces "gugusses" qui nous pourrissent la vie ?
                                        - ne pourrait-on pas imaginer une autre configuration ?
                                        - quels sont les avantages pour le travailleur à garder ce machin ?

                                        Merci d’avance, mais il n’y a pas le feu au lac pour me répondre, aussi je te souhaite un bon weekend tranquille mais pas confiné, bien sûr.
                                        A suivre

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                      • Bonsoir Luniterre,

                        Merci à nouveau d’avoir pris le temps de me répondre.
                        Malgré la fermeture de votre blog, en continuant à contribuer sur ce site, vous nous gratifiez de vos analyses, nous avons besoin de votre expertise !

                        Salutations.

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  • Bonjour, camarade A_Suivre !

    Effectivement, depuis quelques années, et même quelques décennies, déjà, les Banques Centrales n’ont de comptes à rendre à personne d’autre qu’à elles-mêmes.

    C’est quasiment une nouvelle zone du droit international, sinon carrément une zone de non –droit, et quelle zone !!!

    Bien entendu, elles répondent tout de même à une sorte de « cahier des charges » qui définit officiellement leur mission, mais pour le moins assez « adaptable » comme l’ont montré les récents événements, et notamment, le procès de Karlsruhe.

    Leur « indépendance » n’est donc pas un vain mot, aux confins de toutes les zones du droit et du non-droit…

    Selon les cas, (FED, BCE, PBoC, BoE, BoJ) les systèmes de cooptation varient, mais ils n’ont évidemment rien de démocratique.

    C’est une aristocratie bureaucratique représentative de l’ « élite » parmi ceux qui contrôlent tous les autres leviers réels de pouvoir, que ce soit politique, économique ou financier.

    En réalité il y a donc désormais un jeu de « chat et souris » permanent entre les marchés et les Banques Centrales, où les marchés sont clairement les souris et les Banques Centrales les chats…

    A la fin du jeu, les chats finiront par attraper définitivement les souris et par les bouffer…

    Mais pour l’instant, on n’en est pas encore là, et les marchés sont constamment à l’affût de leur pitance monétaire pour pouvoir continuer à boursicoter à leur aise…

    En effet, toute la survie du système dépend donc de leur perfusion en « liquidités » injectées par les Banques Centrales.

    Le réglage de cette perfusion est quasi-littéralement une question de débit, un problème de robinet, plus ou moins « fermé/ouvert », mais jamais tout à fait fermé, désormais, sous peine de mort très rapide… En jargon, ce réglage se dit « tapering », dont la racine est le mot « tap », littéralement, « robinet », en anglais !

    Donc dire que les Banques Centrales luttent contre l’inflation n’est pas tout à fait exact, puisqu’elles cherchent le meilleur « réglage » qui convient au système, et qui se situe autour de 2%. Autrement dit, elle font tout ce qui leur parait adapté pour obtenir ce taux, et donc « remonter » l’inflation, lorsqu’elle est en dessous de cet objectif, ce qui est actuellement le cas.

    Une autre question importante est la « vitesse » de variation : il faut donc remonter, mais pas trop vite, pour éviter les « à-coups » trop brutaux et délétères pour le système, comme la crise du REPO aux USA, en Septembre 2019, et qui a duré jusqu’à celle du « covid » proprement dite, en fait.

    Telles quelles, les Banques Centrales, et surtout et principalement, les cinq susmentionnées, sont une institution particulièrement délétère de domination de classe. Pourtant on ne peut pas dire que cela vient de la fonction elle-même, mais de la manière de la remplir, et surtout, au service de qui.

    Bien évidemment, l’idéal serait de pouvoir se passer tout à fait d’argent et de banques, mais l’humanité en est très loin, et d’ici là, le « compromis » de transition semble donc bien être une gestion contrôlée démocratiquement de l’ensemble du système bancaire, et en tout premier lieu, de chaque Banque Centrale Nationale, encore indispensable pour maîtriser un développement économique et social endogène de chaque nation, indépendante et démocratique.

    Dans une économie moderne développée, c’est la gestion du capital fixe, c’est-à-dire du patrimoine matériel des forces productives, qui prime sur la gestion du simple rapport prix/salaire, pour arriver à un équilibre entre production et besoins sociaux réels.

    C’est la leçon que les véritables marxistes doivent tirer de l’expérience des crises de ces dernières décennies, et surtout, depuis le début du XXIe siècle, donc ! Malheureusement, les « vrais marxistes » s’ils existent quelque part, ne semblent pas sur le point de sortir massivement du bois, c’est le moins que l’on puisse dire…

    L’évidence est donc maintenant que la bonne gestion du patrimoine des forces productives dépend de la répartition des crédits qui leurs sont respectivement alloués, et donc, en vue de quels objectifs de production.

    Ensuite, socialement, la priorité est donc la répartition du travail encore réellement nécessaire, c’est-à-dire son partage entre tous les intervenants potentiels, en fin de compte. Ce qui se règle aussi par des allocations budgétaires correspondantes, en termes de masses salariales.

    Dans un système social où l’ensemble du système bancaire est sous contrôle démocratique il y a donc également une politique globale de crédit en vue de répondre à ce besoin de financement de la masse salariale.

    A la fin, dans ce système, l’équilibre est obtenu quand la masse salariale a permis la consommation des biens et services répondant aux besoins sociaux, équilibrant donc les investissements en capital fixe et matières premières décidés démocratiquement pour répondre à ces besoins.

    Évidemment, la formule, ici, est simplifiée à l’extrême, mais c’est le principe qui permet de comprendre le rôle social d’une nouvelle Banque Centrale, nationale et démocratique, dans la mesure ou allocation de crédits aux uns et aux autres, et aux différents postes budgétaires démocratiquement décidés, cela reste donc, inévitablement, de la création monétaire, qui n’est pas le vice en soi, mais seulement, actuellement, par ce qu’en font les principales Banques Centrales, comme instruments privilégiés de la domination de classe d’une pseudo-« élite », cyber-fasciste, en réalité.

    En espérant avoir répondu à ton questionnement,

    Bien à toi,

    Amicalement,

    Luniterre

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