L’histoire d’internet nous apprend que les premiers à faire de la surveillance des données des utilisateurs et à les analyser dans des bases de données ont été les privés. Les techniques actuelles de fingerprinting à base de javascript leur permettent même de reconnaître quand un utilisateur utilisent différents navigateurs. Donc le conseil de désactiver le javascript qui avait été donné lors de sa sortie sur le marché est plus actuel que jamais. Le résultat varie selon les sites, certains ne fonctionnent plus, d’autres fonctionnent mieux.
Quand aux états, leurs pratiques de surveillance ont longtemps été couvertes par le secret d’état. Le premier scandale de sécurité qui avait éclaboussé internet à l’époque où il n’y avait presque que des scientifiques qui l’utilisaient, pas de pub et où Bill Gates et microsoft étaient en train d’inventer le logiciel payant, l’avait démontré. Il s’était avéré que c’était la CIA qui avait commandé les portes dérobées gravées dans le silicium des pièces utilisées pour fabriquer les pare-feux. À l’époque il n’y avait que 2 fabricants pour de telles puces, tous les 2 US. (Il y a 2 façons d’exécuter un programme dans un système, le charger en mémoire depuis un fichier, ou depuis le silicium s’il a été gravé dedans.)
Depuis le Pentagone a reconnu officiellement que tous les majors de la Silicon Valley font parties intégrantes de son effort de guerre.
Donc il n’y a pas beaucoup de solutions. C’est marche ou crève, utilise internet ou débranche-le. Il ne faut pas se faire d’illusion, nous vivons dans une société où les impératifs liés à l’impact de notre société sur l’environnement en termes d’épuisement des ressources et d’extermination du vivant nous conduisent à toute vitesse au suicide collectif de l’espèce humaine et les élites le savent aussi bien que nous, peut-être même mieux car elles paient des gens pour leur trier l’information. Même Fidel Castro le faisait. De plus, les élites sont persuadées qu’avec la science, elles sont sortiront toujours. Ces affaires d’espionnage généralisé sur internet nous montre une chose : c’est que ce n’est pas nous qui contrôlons ces technologies.
Ce qui n’a rien d’étonnant quand on a compris un des principes de base de l’écologie politique, la différence entre les technologies démocratiques qui peuvent être développées, mises en oeuvre et contrôlées par la communauté, et les technologies autoritaires qui ne le peuvent pas.
Une fois de plus, ce sont les luddites qui avaient raison quand ils sabotaient les outils de travail des riches, ceci même s’ils n’étaient ni marxistes, ni écolos.
Vive la résistance !
Vive la Vie !
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