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La Catalogne et la question nationale

mardi 24 octobre 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 24 octobre 2017).

La Catalogne et la question nationale

VILA

La situation actuelle en Espagne mérite que l’on s’y intéresse d’un point de vue marxiste. Aussi, avant de discuter de ce cas précis, est-il important de rappeler ce que l’on entend par les droits des nations à disposer d’elles-mêmes et donc de la question nationale.

Selon Marx « Abolissez l’exploitation de l’homme par l’homme, et vous abolirez l’exploitation d’une nation par une autre nation. Du jour où tombe l’antagonisme des classes à l’intérieur de la nation, tombe également l’hostilité des nations entre elles. » Le manifeste du parti communiste, 1847.

L’exploitation d’une classe par une autre a donc tendance à entraîner l’exploitation d’une nation par une autre. La formation des empires s’explique par les tentatives de la classe dominante d’échapper aux contradictions sociales en pillant d’autres pays pour corrompre une partie du peuple et acheter la paix sociale. Le marxisme lie donc la question des classes à celles de l’impérialisme, et affirme qu’il ne peut y avoir d’égalité et de paix entre les nations tant qu’il existe une classe exploiteuse.

Mais cela ne veut pas dire qu’il faut pour autant, négliger les luttes de libération nationales. A l’époque de l’impérialisme, l’internationalisme doit prendre cette forme : le prolétariat de la nation oppressive doit lutter pour le droit des nations opprimées à disposer d’elles-mêmes, sans quoi « ni la confiance, ni la solidarité de classe entre les ouvriers de la nation opprimée et de celle qui opprime ne sont possibles » (Lénine). Ceci est d’autant plus dur qu’en mode impérialiste, la domination du capital financier crée dans les nations exploiteuses un « prolétariat bourgeois » (Engels) ; c’est à dire une classe moyenne que la bourgeoisie impérialiste entretient grâce aux surprofits extorqués sur le dos des nations exploitées. La lutte contre l’impérialisme est une phrase creuse si on ne lutte pas contre cet opportunisme. Le prolétariat de la nation opprimée doit quant à lui avoir une politique indépendante de sa bourgeoisie, même lors de la brève période où le prolétariat est allié avec celle-ci. Ces deux conditions permettent l’unité entre le prolétariat de la nation opprimée et celui de la nation qui l’opprime.

A la lumière de ceci, nous pouvons analyser la situation en Espagne et statuer sur le droit à la nation catalane à disposer d’elle-même. Historiquement, la Catalogne est l’une des différentes nations qui constituent l’Espagne, avec des relations conflictuelles qui remontent loin. Contrairement à la France, l’Espagne n’a connu l’industrialisation que tardivement. Ainsi, la centralisation économique, base de toute intégration nationale ne s’y est pas réalisée complètement. En France, la centralisation impulsée par Hugues Capet, a commencé à discipliner la féodalité. Les rois de France ont progressivement construit la monarchie absolue, dont l’apogée se situe à l’époque du règne Louis XIV. La révolution française, puis par l’empire et la république ont permis la poursuite de cette centralisation. La France a imposé une culture et une langue unique, au détriment de l’occitan et du breton par exemple, et cela n’a été possible que parce que la bourgeoisie française s’est développée de façon importante sur le plan économique tout au long de son histoire. C’est ce développement qui a permis l’émergence des routes, des cartes, des réseaux de poste, qui ont facilité la centralisation. L’Espagne n’a pas connu un développement capitaliste aussi important parce qu’elle s’est contentée de s’enrichir par le commerce de l’or à partir de la découverte de l’Amérique et le pillage des colonies. Au lieu d’être réalisé par la bourgeoisie, ce processus s’est fait autour de la noblesse et de l’Église, qui conservait l’or ou bâtissait des cathédrales, là où la bourgeoisie anglaise par exemple, utilisait cette accumulation primitive pour investir dans l’industrie. Au lieu d’avoir une bourgeoisie espagnole s’imposant et centralisant le pays sur le plan économique, linguistique et culturel, il s’est développé à des échelles plus petites diverses bourgeoisies, avec diverses langues et cultures. C’est ce qui explique que l’intégration nationale espagnole ne soit pas achevée.

Aujourd’hui, la Catalogne est une région très développée économiquement, en relation avec l’économie espagnole et le capital financier international. Elle est en même temps une nation qui possède une identité culturelle et linguistique légèrement différente de celle l’Espagne. Y a-t-il une oppression nationale de l’Espagne sur la Catalogne ? Sur le plan économique, c’est faux. La Catalogne se développe depuis des années grâce à la dette de l’État espagnol. En effet, en tant que région au statut d’autonomie relatif, la Catalogne pourrait emprunter directement sur les marchés financiers, mais à quel prix ? Certainement pas le même que celui d’un état comme l’Espagne, qui, même s’il est tout autant en faillite, est suffisamment stable pour payer sa dette grâce aux impôts. Sur le plan culturel et linguistique, là encore, le catalan est enseigné dans les écoles et couramment utilisé, il n’y a pas de répression culturelle. La Catalogne bénéficie d’une large autonomie sur ce plan. Bref, sur quoi repose donc les revendications des indépendantistes catalans ?

La réalité est qu’une partie de la bourgeoisie et de la petite bourgeoisie catalane suit son intérêt, c’est-à-dire est persuadée de payer pour les « faignants » du reste de l’Espagne. Et en effet, pas besoin de l’Espagne pour le tourisme, ni pour exporter du vin en dehors de l’Espagne. Une autre partie de la bourgeoisie catalane vit du commerce avec l’Espagne, et d’ailleurs les grandes sociétés n’ont aucun problème avec les impôts. Le mouvement indépendantiste est donc un mouvement bourgeois et petit bourgeois, qui s’oppose à la bourgeoisie madrilène et à une partie de la bourgeoisie catalane. De chaque côté, la bourgeoisie tente de mobiliser le prolétariat derrière la question nationale. Comme la bourgeoisie catalane est divisée, les indépendantistes pour arriver à leur fins ont besoin du soutien du prolétariat. Par ailleurs, il est intéressant d’observer la position du gouvernement de Rajoy. Il voudrait amplifier le mouvement sécessionniste, il ne s’y prendrait pas autrement. La vrai raison de ses relents franquistes n’est pas à voir dans une hypothétique folie mais plutôt dans la volonté de faire diversion au regard de la montée de la pauvreté et du chômage. Du coté indépendantiste, la volonté de faire oublier des décennies de corruption (Pujol, Mas) à la tête de la Généralité (Generalitat) est l’explication la plus crédible.

Dans cette situation, il est absurde de qualifier le processus d’indépendance actuel comme une lutte de libération nationale. En tant que mouvement populaire, il pourrait servir de base à un mouvement révolutionnaire si les communistes espagnols et catalans travaillaient à l’unité du prolétariat. Le problème, c’est que comme la Catalogne n’a rien d’une nation opprimée par l’Espagne, cette lutte de « libération » est totalement artificielle et le prolétariat espagnol ne comprend pas pourquoi la Catalogne veut se séparer du reste du pays, ce qui ouvre la porte au chauvinisme de part et d’autre. Dans le cas présent, l’indépendance de la Catalogne tourne à la surenchère nationaliste, au moment où la crise économique s’aggrave et où plus que jamais on se rend compte de la dangerosité pour le prolétariat du nationalisme. Un véritable internationaliste reconnaît le droit des nations opprimées à disposer d’elles-mêmes, mais travaille surtout à l’unité du prolétariat mondial, à l’indépendance du prolétariat de la politique de toute bourgeoisie, y compris lorsqu’il faut la soutenir tactiquement. Les marxistes mettent en avant non pas une culture nationale mais la culture internationale du prolétariat. D’autant qu’on peut se poser la question des vrais vainqueurs d’un émiettement des pays en régions « ethniquement » pures ? La réponse est simple : les États impérialistes centralisés qui pourront négocier plus aisément à leur avantage devant un confetti et les entreprises transnationales dont le chiffre d’affaires sera plus important que leur PIB.

VILA

https://www.legrandsoir.info/la-cat…

15 Messages de forum

  • La Catalogne et la question nationale 24 octobre 2017 21:49, par Luniterre

    .

    La version originale de ce texte, non tronquée, se trouve d’abord sur le site de son véritable auteur :

    Sur le site du camarade W-H. :

    http://www.proletaire.altervista.org/recherche%20marxisme/actualite.php

    Et republiée, dans sa version intégrale, ici :

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/10/16/la-question-nationale-et-la-situation-actuelle-en-espagne/

    Et également ici :

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article827

    Luniterre

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  • La Catalogne et la question nationale 24 octobre 2017 23:43, par M.L.

    J’aimerais te proposer une autre interprétation de la question nationale en Catalogne, qui suscite énormément d’intérêt pour les indépendantistes québécois de l’autre côté de l’Ocean Atlantique.

     »Que se passe-t-il en Catalogne ? Cette nation présente sur plusieurs territoires de culture catalane (Valence, Baléares, Andorre,…), située principalement dans l’Etat espagnol, et en partie dans l’Etat français, a une situation politique qui évolue rapidement : une crise politique sans précédent s’est déclarée. Le gouvernement de la Generalitat (l’organisation politique détenant les pouvoirs exécutifs et législatifs régionaux de cette « communauté autonome », intégré il y a plusieurs siècles dans l’Etat espagnol) a promis depuis 2015 d’avancer vers la voie de l’indépendance. Pour cela, la Generalitat a convoqué un référendum pour le 1er octobre 2017.

    Le gouvernement espagnol conservateur de Mariano Rajoy (dirigeant du Partido Popular, représentant la droite issue du franquisme) semble prêt à utiliser tous les moyens à sa disposition pour empêcher la tenue du référendum, que la Cour constitutionnelle a jugé illégal. Il faut rappeler que la police a quand même mené des perquisitions au siège du gouvernement régional catalan et a saisi les 19 et 20 septembre près de 10 millions de bulletins de vote, que 14 hauts responsables du gouvernement régional ont été arrêtés et le 21 septembre, que la justice a cité à comparaître plus de 700 maires catalans, que des entreprises privées ayant contribué à la propagande indépendantiste ont été perquisitionnées, que la Cour constitutionnelle a annoncé infliger des amendes de 6000 à 12 000€ tous les jours à 24 organisateurs du référendum jusqu’à ce qu’ils se plient aux résolutions de la « Justice ». 60 sites faisant la promotion du référendum ont été fermés, la campagne électorale est illégale et donc le collage d’affiches pour l’indépendance se fait dans l’illégalité, et Madrid a mis sous tutelle les finances de la région pour empêcher les financement illégaux.

    La constitution considère en effet que l’Espagne est une et indivisible : malgré l’existence de différentes nations en son sein (Catalogne, Pays Basque, mais également Asturies, Galice, Andalousie…), l’héritage de l’empire et du franquisme reste profondément marqué dans l’organisation de l’Etat. La bourgeoisie continue de célébrer le « jour de l’hispanité », et le principal parti de droite, le PP, est l’héritier directe de la bureaucratie franquiste. Mais dans les faits, la bourgeoisie espagnole est une classe écartelée entre son caractère impérialiste et la réalité d’une centralisation incomplète. Si le pays s’est construit sur l’or provenu de la colonisation de l’Amérique latine, il a connu un important retard industriel par la suite. De plus l’Espagne n’a pas achevé son processus de centralisation comme l’a fait la France, qui a écrasé ses minorités nationales bien plus efficacement avec la diffusion d’une idéologie républicaine jacobine. Seuls quelques régions du nord de l’Espagne ont véritablement connu la révolution industrielle au XIXe siècle comme le Pays Basque (Euskal Herria), la Catalogne (Catalunya), ou encore la Galice.

    Ces contradictions ont engendré une grande misère dans les campagnes, des inégalités économiques criantes, des revendications nationales centrifuges, et une instabilité politique profonde. La bourgeoisie dans sa majorité est très liée à l’église catholique, elle méprise ouvertement le peuple et ne cherche pas de vernis progressiste. Face à cela, le mouvement ouvrier s’est développé principalement sur une base anarcho-syndicaliste et anarchiste. Les contradictions de la société espagnole ont notamment été à l’origine du soulèvement réactionnaire puis de la guerre civile de 1936-1939, qui ont aussi vu l’intervention des puissances fascistes, du Mexique et de l’URSS. Basques et Catalans se sont mobilisés aux côtés de la troisième république, espérant obtenir l’indépendance nationale, ou au moins un statut et des libertés publiques.

    La défaite de la République a fait taire temporairement les aspirations nationales. Le mouvement anarcho-syndicaliste et anarchiste a été balayé, les communistes ont été plongés dans la clandestinité, et la bourgeoisie a durement écrasé le prolétariat. La transition démocratique entamée après la mort de Franco en 1975 n’a fait que repeindre la façade du vieil état autoritaire et nationaliste : malgré la forme parlementaire de l’état, l’Espagne a un ensemble de lois parmi les plus répressives d’Europe. La torture des militantes et militants révolutionnaires et indépendantistes est courante, et il n’est toujours pas possible de critiquer ouvertement la monarchie.

    Mais revenons à la situation actuelle. Qui mène le mouvement indépendantiste en Catalogne ? La direction du mouvement est clairement dans les mains de la bourgeoisie catalane. En termes de classes, une partie du prolétariat, de la bourgeoisie, et la majorité de la petite-bourgeoisie sont de culture catalane. Au contraire « les très riches et les très pauvres sont espagnols » : la grande bourgeoisie, tout comme les prolétaires les plus précaires venus tenter leur chance à Barcelone et dans les zones industrielles, sont plus proches de la culture espagnole.

    La dernière Diada, la fête nationale transformée en manifestation pour l’indépendance, a réuni un million de personnes. Depuis une décennie, le développement économique rapide de la Catalogne pousse la petite et la moyenne bourgeoisie catalane à appuyer ouvertement le mouvement indépendantiste. Pour simplifier, disons cela ainsi : pour les bourgeois, il est plus avantageux de garder l’intégralité des impôts au niveau de la Catalogne que de les reverser à Madrid. La Catalogne représente tout de même 20% du PIB de l’Espagne, 30% de ses exportations et 50% de l’activité à forte valeur ajoutée ! Il y a une idée réactionnaire comme quoi « les Catalans » n’ont pas à se sacrifier pour le reste de la population en Espagne. Le mouvement catalan est-il cependant à rejeter dans son ensemble ? Non. Il s’agit d’une lutte nationale portant une caractéristique progressiste (l’indépendance vis-à-vis d’un Etat impérialiste). Mais cette lutte n’est pas révolutionnaire. L’oppression nationale vise le peuple, mais aussi la nation tout entière.

    Pour les révolutionnaires de l’Etat français, la situation doit être suivie de prêt. Elle est potentiellement explosive en Espagne, et pourrait avoir des conséquences très importantes au niveau européen, entraînant un effet domino au Pays Basque et ailleurs, par exemple en Ecosse et en Irlande du Nord. Il est clair que Madrid n’envisageait pas que la situation s’envenime à ce point. Pour les conservateurs, il s’agissait d’un simple marchandage économique avec la bourgeoisie catalane, qui faisait son spectacle pour peser dans la balance et mobiliser sa base électorale.

    Mais les bourgeois espagnols, qu’ils soient conservateurs ou socialistes, ont négligé un facteur : poussée par sa base, déçue des reculs subis par la Generalitat face aux conservateurs, la bourgeoisie catalane est allée plus loin que prévu. Elle peut encore renoncer au projet indépendantiste et s’en tirer à bon compte, en faisant ce que les politiciens bourgeois savent faire le mieux, c’est à dire en jouant la comédie. Ils peuvent prétexter que les menaces (un général espagnol avait laissé entendre qu’il défendrait l’ordre constitutionnel « par tous les moyens ») et la répression les empêchent de tenir le référendum, notamment la saisie des bulletins et des convocations, la fermeture des sites internet, les procès et la mise sous tutelle des finances de la Generalitat.

    Mais Madrid joue un jeu très dangereux. La désobéissance civile est massive en Catalogne, il y a eu de grandes manifestations d’étudiants ces derniers jours, de nombreuses écoles sont occupées et des syndicats ont déposé un préavis de grève générale à compter du 1er octobre au cas où le référendum serait empêché. Si les forces de police locales, les Mossos, obéissent encore à Madrid, l’administration désobéit ouvertement. Les perquisitions de bâtiments publics ont choqué l’opinion. Et les procès des dirigeants catalans peut pousser les masses à tenter le tout pour le tout. Nous voici donc face à une situation de quitte ou double : ou bien le gouvernement écrase temporairement le mouvement indépendantiste, ou bien il le radicalise, et perd ses moyens face à la pression populaire.

    Quoi qu’il en soit, les prochaines semaines seront déterminantes. Notre Parti se positionne donc ainsi :

    Nous reconnaissons la définition d’une nation comme une communauté humaine, stable, historiquement constituée, née sur la base d’une communauté de langue, de territoire, de vie économique et formation psychique qui se traduit dans une communauté de culture.

    L’Etat espagnol a usé et use de la force contre la nation catalane pour l’empêcher de faire sécession. Nous soutenons le droit à l’autodétermination de la nation catalane. Si la nation catalane juge bon de faire sécession et donc de créer un Etat indépendant, c’est qu’elle se se sent opprimée par l’Etat espagnol. Nous devons soutenir son droit à l’autodétermination.

    Le Camarade Lénine nous enseigne que « le principe de la nationalité est historiquement inéluctable dans la société bourgeoise, et compte tenu de cette société, le marxiste reconnaît pleinement la légitimité historique des mouvements nationaux. Mais pour que cette reconnaissance ne tourne pas à l’apologie du nationalisme, elle doit se borner très strictement à ce qu’il y a de progressiste dans ces mouvements, afin que cette reconnaissance ne conduise pas à obscurcir la conscience prolétarienne par l’idéologie bourgeoise. » (Notes critiques sur la question nationale, 1913)

    Le nationalisme bourgeois de toute nation opprimée possède un contenu démocratique qui est dirigé contre l’oppression, c’est celui-là que nous soutenons. En revanche nous ne soutenons pas le contenu qui vise à renforcer le nationalisme et les privilèges de la bourgeoisie nationale et qui casse la conscience de classe du prolétariat en effaçant les distinctions de classes entre bourgeois, petits-bourgeois et prolétaires.

    « Sous prétexte que ses demandes sont « pratiques », la bourgeoisie des nations opprimées va appeler le prolétariat à soutenir ses aspirations sans condition… Le prolétariat est opposé à une telle pratique. Tout en reconnaissant l’égalité des droits à un Etat national, il valorise surtout et avant tout l’alliance des prolétaires de tous les pays, et évalue toute demande nationale, toute séparation nationale, sous l’angle de la lutte de classe des travailleurs. Pour les travailleurs, la chose importante est de distinguer les principes des deux tendances. Dans la mesure où la bourgeoisie de la nation opprimée combat l’oppresseur, nous sommes toujours, dans tous les cas, et plus fortement que quiconque en sa faveur, car nous sommes les ennemis les plus constants et les plus fervents de l’oppression. Mais dans la mesure où la bourgeoisie de la nation opprimée est favorable à son propre nationalisme bourgeois nous somme contre. » (Lénine, cité par Ibrahim Kaypakkaya dans La Question Nationale en Turquie, 1971)

    Nous soutenons donc le droit à l’autodétermination de la nation catalane. Et nous soutenons l’unité du prolétariat catalan et espagnol contre les intérêts de la bourgeoisie et des propriétaires. »

    Source : http://www.pcmaoiste.org/communique…

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    • La Catalogne et la question nationale 25 octobre 2017 07:32, par Luniterre

      .

      Ici, on a donc droit à un « copié-collé » de la « doxa » du « PC maoïste »…

      On sait où elle mène…

      En Chine comme au Népal, à la collaboration de classe la plus éhontée…

      Et en pleine période de lutte réelle de libération des peuples du tiers-monde, comme dans les années 70, à la collaboration la plus éhontée avec l’impérialisme US.

      On a déjà donné… Merci bien !

      Luniterre

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      • La Catalogne et la question nationale 27 octobre 2017 04:22, par M.L.

        Luniterre, on ne te demande pas de te prononcer sur des positions historiques qui n’ont rien à voir avec la Catalogne, ni avec les acteurs politiques dont tu reproches les posiitions. Le Parti communiste maoiste ne fait d’ailleurs pas l’unanimité parmi tous les groupes maoïstes dans le monde. À un moment donné, il faut en revenir. On ne peut pas reprocher à une organisation des positions politiques qu’elles n’ont jamais prises. Va-t-on se mettre à reprocher toutes les décisions et prise de positions des organisations trotskystes contemporaines uniquement sur la base de la trahison de Léon Trotsky contre la Grande Révolution d’Octobre 1917 dirigé par Lénine. Tu es hors d’ordre, Luniterre !

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        • La Catalogne et la question nationale 27 octobre 2017 12:07, par Luniterre

          .

          Pas plus Mao que Trotsky n’ont « trahi » quoi que ce soit… Ils n’ont fait qu’assumer dans leur pratique ce qui était le fond réel de leur pensée, selon sa nature de classe, opportuniste et petite-bourgeoise.

          In fine cela les a donc amenés à une pratique de collaboration de classe.

          Cela n’enlève rien au fait qu’ils aient réussi à se forger une image de « révolutionnaires » à un moment où ils se sont réellement tenus dans le camp du prolétariat et du peuple.

          Dans la mesure où leurs adeptes modernes constituent des courants politiques qui reposent sur ces fonds idéologique, il est donc utile de les comprendre…

          Ce texte du « PC maoïste » est un modèle du genre, dans la rhétorique typiquement maoïste. On ne saurait leur reprocher, ici, d’être des maoïstes inconséquents, et donc d’avoir trahi quoi que ce soit.
          Le choix de rentrer ou non dans cette rhétorique, c’est le choix qu’il nous reste à faire, en toute conscience …de classe !
          Et c’est ici que nos routes se séparent, semble-t-il donc !

          Toutefois, aujourd’hui comme hier, la force de ces courants, c’est toujours d’entrainer quelques égarés qui n’arrivent pas à y voir forcément clair dans le confusionnisme ambiant. Dans ma jeunesse j’ai moi-même été militant maoïste, après Mai 68.

          Mais aujourd’hui beaucoup de documentations alors inaccessibles sont à portée de main ou de quelques « clics » de recherches, même si pas toujours au premier essai…

          Cela n’empêche que la nature de classe petite-bourgeoise de ces courants les rend encore souvent ambivalents dans leur comportement, et certains « penchent » plus à gauche que d’autre…

          Ainsi, sur TML, nous avons plusieurs fois relayé des articles ou des analyses du groupe trotskyste « Socialist Fight » et conservons même des relations avec eux, par le camarade Viriato, qui écrit, à l’occasion, sur leur site.

          Je republie également régulièrement, et encore récemment, ce petit article essentiel sur le 8 Mai 1945 en Algérie, et qui émane du courant maoïste à l’origine de ce pseudo-« PC » en particulier….

          ttps ://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/05/12/sous-legide-du-cnr-massacre-en-algerie-des-le-8-mai-1945/

          J’ai également tenu à relayer les position correctes des anarcho-syndicalistes sur la question catalane, sans pour autant adhérer à l’impasse historique que représente ce courant pour la classe ouvrière en matière de stratégie globale.

          Il ne s’agit pas, néanmoins, d’éclectisme idéologique… Il y a lieu de pratiquer l’unité tactique partout où c’est possible, et de rallier les éléments les plus avancés aux options stratégiques prolétariennes partout où c’est possible, également.

          Un débat comme celui que nous avons sur TML à propos de philo dialectique aide aussi grandement à décanter les positions des uns et des autres…

          https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/10/22/sur-la-nature-ontologique-ou-epistemologique-du-materialisme-dialectique/

          https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/10/23/mao-un-materialiste-qui-ne-manquait-pas-d-essence/

          Luniterre

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          • La Catalogne et la question nationale 28 octobre 2017 13:10, par Jean Bonneau

            J’ai également tenu à relayer les position correctes des anarcho-syndicalistes sur la question catalane, sans pour autant adhérer à l’impasse historique que représente ce courant pour la classe ouvrière en matière de stratégie globale.

            Ah, zut ! Alors , comme c’est bizarre, ce n’est pas le Marx Léni qui est une impasse historique pour la classe ouvière et pour toute vie sur terre .
            Lénine le glyphosate du Marxisme.

            Goulagement votre .

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              • La Catalogne et la question nationale 28 octobre 2017 23:29, par Jean Bonneau

                Oh ! merci, grand maître de la pensée du dictateur et de son prolétariat.
                Vous voulez dire :
                Amusant, mais tout à fait dépourvu de boniment

                Non, au Bolchevisme et vive les Soviets Libres.

                Lénine le gyrophare du Marxisme .

                texte de Nestor Makhno, 1932 / qui lui était sur place à l’époque contrairement aux papy boomers en retraite.

                …Le bourgeois trouve naturel de parler des travailleurs comme d’esclaves condamné à le rester. Il n’encouragera jamais un travail authentique susceptible de produire quelquechose de réellement utile et beau, pouvant bénéficier à l’humanité entière. Malgrè les capitaux colossaux dont il dispose dans l’industrie et l’agriculture, il affirme ne pas pouvoir aménager des principes de vie sociale nouvelle. Le présent lui paraît tout fait suffisant, car tout les puissants s’inclinnent devant lui : les tsars, les présidents, les gouvernements et la quasi-totalité des intellectuels et savants, tout ceux qui soumettent à leur tour les esclaves de la société nouvelle. « Domestiques » crient les bourgeois à leur fidèles serviteurs, donnez aux esclaves le servile qui leur est dû, gardez la part qui vous revient pour vos dévoués services, puis conservez le reste pour nous !… Pour eux, dans ces conditions, la vie ne peut être que belle !

                « Non nous ne sommes pas d’accord avec vous là-dessus ! rétorquent les socialistes et communistes étatistes. Sur ce, ils s’adressent aux travailleurs, les organisent en parti politiques, puis les incitent à se révolter en tenant le discours suivant : « Chassez les bourgeois du pouvoir de l’État et donnez-nous-le, à nous socialistes et communistes étatistes, ensuite nous vous défendrons et libererons ».

                Ennemis acharnés et naturels du pouvoir d’État, bien plus que les fainéants et les privilégiés, les travailleurs expriment leur haine, s’insurgent accomplissent la révolution, détruisent le pouvoir d’État et en chassent ses détenteurs, puis, soit par naïveté soit par manque de vigilance, ils laissent les socialistes s’en emparer. En Russie, ils on laisser les bolcheviks-communistes se l’accaparer. Ces laches jésuites, ces monstres et bourreaux de la liberté se mettent alors à égorger, à fusiller et à écraser les gens, même désarmés, tout comme auparavant les bourgeois, si ce n’est pire encore. Ils fusillent pour soumettre l’esprit indépendant, qu’il soit individuel ou collectif, dans le but d’anéantir pour toujours en l’homme l’esprit de liberté et la volonté créatrice, de le rendre esclave spirituel et laquais physique d’un groupe de scélérats installés à la place du trône déchu, n’hésitant pas à utiliser des tueurs pour se subordonner la masse et éliminer les récalcitrants…

                https://resistance71.wordpress.com/…

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                • La Catalogne et la question nationale 29 octobre 2017 05:07, par Luniterre

                  En 1932, Makhno n’était donc plus « sur place » mais réécrivait sa propre histoire pour son petit marigot anarchiste parisien, dont, par contre, je suis assez vieux pour avoir connu ses derniers « héritiers spirituels » dans ma jeunesse…

                  De leur aveu même, un certain écart entre légende et réalité…

                  Mais peu importe, car le seul vrai maitre de l’histoire c’est le peuple, et sa mémoire, en Russie, réhabilite aujourd’hui l’URSS et Staline, malgré les difficultés et problèmes que personne ne nie..

                  La mémoire de la « Makhnovchtchina », malgré ses bons débuts anti-blancs, a nettement plus de mal à ressortir, sinon simplement à sortir du marigot ou elle s’était elle-même envasée…

                  L’argument anti-autoritaire, pour « sympa » qu’il soit à première vue, n’a finalement pas été opérationnel, dans le feu de l’action et donc, sur le terrain…

                  Luniterre

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                  • La Catalogne et la question nationale 29 octobre 2017 18:01, par Jean Bonneau

                    L’argument anti-autoritaire, pour « sympa » qu’il soit à première vue, n’a finalement pas été opérationnel, dans le feu de l’action et donc, sur le terrain…

                    Ah ! Mais c’est l’évidence même … Et merci, car la véracité d’un vénérable maître stalinien me donne toutes les raisons de vous croire et de vous baiser les pieds.

                    Lénine le sarcophage du Marxiste.
                    Staline nécrophage Communiste.

                    Goulagement votre .

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                    • La Catalogne et la question nationale 29 octobre 2017 19:41, par do

                      Salut Jean,

                      Les insultes ne remplacent pas les arguments.

                      Tu aurais pu parler par exemple de la révolution anarchiste de 1936 partie de Barcelone. De la réussite populaire de cette révolution anti-autoritaire, et de son échec seulement militaire dû au soutien massif du capital international à Franco. Et parler de l’attitude de Staline lors de cette révolution.

                      Tu aurais pu parler ensuite de la réussite populaire de la Makhnovtchina, et même de sa réussite militaire contre l’armée blanche de Wrangel à ses débuts. La makhnovtchina n’a échoué elle aussi que militairement, et ce grâce à la trahison de Trotski.

                      A+
                      do
                      http://mai68.org
                      http://mai68.org/spip

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                      • La Catalogne et la question nationale 29 octobre 2017 22:21, par Jean Cendent

                        Bonjour, do

                        C’est vrai tu as entièrement raison.
                        La révolution anarchiste de 1936 / La makhnovtchina n’a échoué elle aussi que militairement, et ce grâce à la trahison de Trotski.

                        1/ je reconnais j’ai eu la flemme.

                        2 / J’y ai pensé mais tout "le monde" le sait.

                        3/ Et Luniterre s’en fout de la "vérité" déjà il réfute la vie d’un homme ses propres écrits en disant : ses derniers « héritiers spirituels » dans ma jeunesse… Ou son ses preuves, sa bonne foi peut être ?
                        Moi aussi, j’ai connu Makhno c’était un brave type ou moi aussi j’ai connu Lénine c’était un bourgeois caché en Suisses quand des prolos se faisaient buter en Russie, etc. Tout le monde peu raconter n’importe quoi de cette manière sur le web et Luniterre ne se prive pas de le faire avec sa dialectique apprise par cœur par des années de pratiques dans des partis maoïstes ou léninistes de même s’il était trotskistes .
                        Et son amalgame Makhno 1926 qui ne saurait rien de la révolution en Russie parce qu’à cette date il était à Paris. Lui aussi comme les capitalistes qui me défoncent la vie, il me prend pour un cave ou quoi ?
                        Et je pourrai prendre 100 exemples comme cela mais j’ai pas le temps, ni l’ambition, ni la patience .

                        Mais tu as raison je suis con ( je sais tu ne l’as pas dit ) et Luniterre et ton ami .

                        Pour moi tout les Staliniens ( Luniterre revendique le fait d’en être un ) sont des criminels qui ont tué des authentiques communistes et des anarchistes et d’une certaine manière si j’ai une vie de merde et la haine dans une société capitaliste de merde c’est de leurs fautes car poussaient pas leurs ivresses de pouvoir ils ont fait foirer plus de 100 années d’évolutions sociales pour en arriver là aujourd’hui . Ah oui ! il peut être fier Luniterre suivant ses dires : du fameux marigot ou elle s’était elle-même envasée… la grandeur de Stalinisme.

                        Auprès de toi je m’excuse de ma connerie mais pas envers ses criminels staliniens et qu’on vienne pas me faire le coup " l’histoire est plus compliqué que cela " car non, merci j’ai déjà donné .

                        Jean Cendent l’être le plus con du monde.

                        Et si les catalans veulent leur indépendance totale qu’ils la prennent j’ai rien contre , je trouve simplement les frontières plus connes que moi c’est peu dire .

                        Merci, Do .

                        Bon maintenant je vais la fermer , j’ai l’habitude d’être dépecé tout le jour, alors un peu plus ou un peu moins dans la froideur du web qu’importe…

                        Longue vie à toi , Do et Merci.

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                        • La Catalogne et la question nationale 30 octobre 2017 02:10, par do

                          Salut Jean,

                          Contrairement à ce que tu crois, Luniterre s’intéresse à la vérité autant que toi ou moi. Comment pourrait-il en être autrement, d’ailleurs ? Et tous trois, nous voulons la même chose. La même révolution.

                          Seulement, lui, toi et moi, chacun de nous croit savoir à peu près ce qui s’est passé il y a des dizaines ou même des centaines d’années. Mais nous sommes trois et avons trois versions différentes, trois versions forcément partielles, trois versions fausses pour certaines choses et vraies pour d’autres. Savoir en parler sans s’insulter est donc essentiel.

                          Je crois me souvenir que Luniterre m’a dit être Marxiste- léniniste, je crois qu’il m’a dit ne pas être maoïste, qu’il dénonce d’ailleurs comme un traître puisqu’il a fait alliance avec Nixon en 1972. Mais je ne me souviens pas qu’il m’ait dit qu’il était stalinien.

                          Je pense d’ailleurs que l’on peut être staliniste sans être stalinien, "staliniste" faisant référence à une certaine théorie, et "stalinien" faisant référence à un comportement.

                          Sur Staline, j’ai écrit ceci que tu devrais peut-être lire :

                          http://mai68.org/spip/spip.php?article6935

                          Bien à toi,
                          do
                          http://mai68.org
                          http://mai68.org/spip

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                          • La Catalogne et la question nationale 30 octobre 2017 09:04, par Luniterre

                            .

                            « …compliqué » ???

                            >>> devenu synonyme de « difficile », dans le langage courant d’aujourd’hui… !!

                            Être marxiste-léniniste, ce n’est pas d’abord être « pour » ou « contre » ceci ou cela, même Staline ou le « stalinisme », mais analyser et chercher à comprendre…

                            Effectivement, cela amène à réfuter la plupart des visions simplistes colportées par les médias, surtout concernant l’URSS « stalinienne », et le plus souvent, reprises telles quelles par l’ « extrême-gauche », y compris « maoïste », dans les années 60, inspirée par Althusser, Bettelheim, voire par le courant « italien » (« Togliattiste »>>>Roland Castro).

                            Après Mai 68, et aussi à cause du mythe de la prétendue « révolution culturelle » en Chine, la délimitation entre « maoïsme » de l’époque et anarchisme est devenue totalement floue pour quelques années…

                            Tout le monde parlait couramment d’ « anarcho-maoïsme », comme si c’était devenu un courant politique « classique » de l’extrême-gauche…

                            Après Mai 68, tout le monde était plus ou moins « anarcho-quelque chose », du reste, tel que j’en ai souvenir…

                            En fait, un grand confusionnisme idéologique régnait déjà, et il était d’autant plus difficile de s’en dépêtrer que la principale source d’info était la parole des « dirigeants » de groupuscules, y compris « anarcho-machin-chose », et quelques brochures de propagande approximative.

                            En tant que très jeunes militants, nous n’avions guère de moyens de nous orienter dans ce maelström

                            Après l’« auto-dissolution » de VLR, début 1971, pour ma part je suis resté assez longtemps proche du courant anarchiste, et c’est en connaissant une certaine librairie du côté de la rue de la Reine Blanche, en dépit de cette couleur, que j’en ai appris le plus…

                            Il ne me semble pas, même avec le temps, que les « anciens » qui fréquentaient cet endroit parlaient pour ne rien dire, ni ne mentionnaient telle ou telle « anecdote » historique sans qu’elle n’ait une signification, et encore moins, pour nuire au mouvement libertaire…

                            « Enseigner » telle ou telle « erreur » du passé signifiait en prendre conscience et vouloir éviter son renouvellement…

                            Une méthode ML, en quelque sorte…

                            C’est en étudiant concrètement l’histoire de la Chine et de l’URSS, ces dernières décennies, que j’ai définitivement cessé d’être maoïste et que je me suis passionné bien davantage pour l’histoire de l’URSS, à peu près inconnue, en réalité, au delà de l’agit-prop anti-soviétique, et en fait très complexe et riche d’expériences et d’enseignements.

                            Quand Staline est mort, début 1953, l’URSS était à l’apogée de sa puissance et de son développement. Néanmoins, si le déclin s’est amorcé avec Khrouchtchev, les causes mêmes de cet avènement en sont nécessairement antérieures, et faire un paquet pour le tout en collant dessus une étiquette « stalinisme » n’est certainement pas une façon de comprendre ni d’en tirer des leçons utiles. Accessoirement, c’est la méthode trotskyste, du reste…

                            Luniterre

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