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Lutte de classe ou "lutte des blaireaux" ??? Les leçons du 1er Mai 2021 - Nouvelle synthèse

vendredi 7 mai 2021, par Luniterre

Comment comprendre la réalité de la situation après ce 1er Mai 2021 ?

"La CGT a désigné mercredi la préfecture de police et l’extrême droite comme responsables des violences subies par ses militants lors de la manifestation du 1er-Mai, minimisant le rôle éventuel de la gauche radicale et des "gilets jaunes" qui contestent parfois sa légitimité.

"Nous étudions les possibilités de dépôt de plainte, y compris vis-à-vis du préfet de police", a déclaré le secrétaire général du syndicat Philippe Martinez lors d’une conférence de presse au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Auparavant, la secrétaire générale de l’Union régionale Ile-de-France CGT, Valérie Lesage, avait demandé que le préfet de police, Didier Lallement, soit "révoqué" car "il a failli à de nombreuses reprises à la protection des manifestants et à l’exercice du droit de manifester".

La CGT reproche notamment au préfet de police de l’avoir exposée aux violences de certains manifestants à l’arrivée du cortège place de la Nation, à Paris, en bloquant la sortie initialement prévue et en l’enfermant ainsi dans une "souricière"."

https://www.lepoint.fr/societe/violences-du-1er-mai-la-cgt-charge-le-prefet-de-police-05-05-2021-2425211_23.php

La version "officielle" de la bagarre est sans aucun doute quelque peu "arrangée" par la CGT et ses soutiens politiques diverses, y incluant la pseudo-"extrême gauche", mais la crédibilité du témoignage de Hoanui Toanui ( http://mai68.org/spip2/spip.php?article8651 ) est carrément encore plus réduite du fait qu’on ne trouve nulle part la moindre trace vidéo de la séquence supposée des manifestants pacifiquement assis par terre devant les camions CGT sur le point de les écraser…!

Si une telle vidéo existe, on devrait donc logiquement la retrouver sur le net, d’une manière ou d’une autre, et notamment sur les comptes des militants critiques vis à vis de la CGT, or ce n’est nullement le cas.

"Interrogé par l’AFP, le "gilet jaune" Jérôme Rodrigues a souligné que "si la CGT est traitée de collabo par certains +gilets jaunes+, c’est qu’ils font partie d’un système que les +gilets jaunes+ dénoncent". Mais il a aussi déploré que "les mecs se battent pour la même chose et se donnent des coups". Avant de conclure : "On passe tous pour des blaireaux"."

https://www.lepoint.fr/societe/violences-du-1er-mai-la-cgt-charge-le-prefet-de-police-05-05-2021-2425211_23.php

C’est manifestement ce que la plupart des gens retiennent de cet "incident" du 1er Mai 2021 : le système a réussi a remplacer la lutte des classes par la "lutte des blaireaux", et dès lors peu importe réellement leur hypothétique "couleur politique".

La CGT continue de pouvoir se draper dans les restes de son historicité militante, mais cela ne fait que contribuer à la reconstitution du spectacle "c’est le monde d’avant retrouvé", sans prêter à aucune autre conséquence réelle, sauf celle d’enterrer encore un peu plus les possibilités de révolte et de lutte sociale et politique conséquente.

De l’affaire de Quimperlé aux "black-blocs" de Paris, que faire pour enterrer la Résistance ? Telle était la problématique du pouvoir macronien pour ce 150e anniversaire de la Commune…

L’urgence était donc de remettre en scène le spectacle politique et syndical du "monde d’avant" pour le transposer dans le "monde d’après" afin de dissimuler et d’enfouir le plus profondément possible dans le subconscient des populations la restructuration banco-centraliste du système de domination de classe.

RÉCAPITULATIF >>>

L’AFFAIRE DE QUIMPERLÉ

"La mairie de Quimperlé dépose plainte contre plusieurs collectifs, dont celui cofondé par Martine Wonner

21 avr. 2021 à 18:46 | mis à jour le 22 avr. 2021 à 10:53 -

Lors d’une manifestation à Quimperlé, le 11 avril, la députée du Bas-Rhin avait qualifié les vaccins à ARN messager de « cochonnerie génétiquement modifiée »

Une plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » a été déposée vendredi par le maire de Quimperlé (Finistère), Michaël Quernez, contre les organisateurs d’une manifestation qui a réuni le 11 avril 600 personnes dont « la très grande majorité » n’ont pas respecté les gestes barrières, a fait savoir la mairie. C’est lors de cette manifestation que la députée du Bas-Rhin Martine Wonner s’était attiré les foudres de nombreux élus locaux en qualifiant de « cochonnerie génétiquement modifiée » les vaccins à ARN messager.

La plainte a été déposée, « en lien avec le préfet » du Finistère Philippe Mahé, auprès du tribunal judiciaire de Quimper, précise-t-elle.

La préfecture du Finistère a fait savoir à l’AFP que le « préfet avait fait un signalement à la procureure de la République de Quimper au titre de l’article 40 du code de procédure pénale », qui impose à toute autorité ayant connaissance d’un crime ou d’un délit de le signaler à la justice.

La plainte vise les responsables de l’association « A l’ère libre », qui milite « pour les droits de l’enfant et pour assurer le bien-être et les libertés des générations futures », selon son site internet. Elle vise également les responsables des collectifs nationaux « Réinfocovid » et « Laissons les médecins prescrire » (cofondé par la députée alsacienne Martine Wonner), ainsi que « toute autre personne morale ou physique ayant une responsabilité dans l’organisation et le déroulement de la manifestation », selon la Ville de Quimperlé.

« Contrairement à la demande expresse du maire […], la très grande majorité des personnes présentes n’ont pas respecté les gestes barrières (port du masque, distanciation physique) », avait déploré au lendemain de la manifestation la mairie.

« Il est insupportable d’assister à de tels comportements quand tant d’efforts sont faits en pays de Quimperlé, depuis plus d’un an, pour lutter contre la pandémie et la transmission du COVID-19 », ajoutait-elle.

Lors de cette manifestation, qui a réuni quelque 600 personnes, près de 140 verbalisations pour non-port du masque, défaut d’attestation dérogatoire Covid-19 ou stationnement gênant ont été dressées, selon la préfecture."

https://www.dna.fr/faits-divers-jus…

LA MANIF DE QUIMPERLÉ :

https://gloria.tv/post/7xTeCx9TvGkm…

https://gloria.tv/post/27wmSjWdMtiX…

(Censurée sur Youtube !)

https://es-es.facebook.com/giletsJa…

https://es-es.facebook.com/giletsJa…

A COMPARER AVEC CETTE MANIF AU QUÉBEC, ENTRE AUTRES >>>

https://youtu.be/xqiDXhS9cMI

https://youtu.be/tq3qTwpBTDE

Mais également Londres :

https://youtu.be/nvR-0wK3wBc

Liverpool

https://youtu.be/XzrE0OuAI9M

Stuttgart :

https://youtu.be/EewzzLwHeLQ

Berlin :

18 Novembre 2020

Avril 2021

https://youtu.be/NXO05Sqws9E

Leipzig (en 2020) :

https://youtu.be/UDm4J1cpvwk

APRÈS QUIMPERLÉ >>>

"Priée de ne pas venir à l’Assemblée

La LREM Laurence Maillart-Méhaignerie a quant à elle dénoncé son "monde parallèle" avec ce "rassemblement anti masques au mépris des règles sanitaires qui s’imposent à tous et de la plus élémentaire déontologie médicale et soignante".

Le député MoDem du Finistère Erwan Balanant, le maire PS de Quimperlé Michaël Quernez et le président de Quimperlé Communauté Sébastien Miossec ont de leur côté condamné "avec la plus grande fermeté les comportements irresponsables des personnes présentes et toutes celles et ceux qui ont contribué à l’organisation et ont ainsi par leur action délibérée mis en danger la vie d’autrui".

Fiona Lazaar (non inscrite) a par ailleurs demandé à l’élue du Bas-Rhin, par précaution, de ne pas venir à l’Assemblée nationale "cette semaine" après sa participation à ce rassemblement où les participants ne portaient pas de masque.

C’était en "plein air", "avec "du vent" et "on ne se contamine pas à l’extérieur", s’est défendu Martine Wonner.

Psychiatre de profession, l’ex-députée LaREM a déjà provoqué plusieurs polémiques en affirmant dans l’hémicycle que le port du masque "ne sert à rien" ou en relayant un protocole anti-Covid contesté par l’Ordre des médecins faute de preuves scientifiques et jugé "dangereux" par le collectif médical "No Fake Med".

Deux semaines plus tôt, la députée du Bas-Rhin avait été accueillie en vedette lors d’une manifestation « contre l’état d’urgence sanitaire » qui avait réuni quelque 200 participants, la plupart non masqués, à Mulhouse.

« On nous prive de nos libertés, à cause d’un virus qui ne tue pas plus qu’une autre pandémie de type grippal », avait-elle entre autres lancé.

Ce mardi après-midi, Martine Wonner a en tout cas retrouvé les bancs de l’Assemblée nationale. « Je ne compte absolument pas ne pas faire mon travail de parlementaire », assure-t-elle."

https://www.dna.fr/sante/2021/04/13…

Les Français sont-ils des cobayes ? - Extrait TPMP

A PARIS, EN VUE DU 1ER MAI, UNE AUTRE TENTATIVE DE MANIFESTATION PACIFIQUE ANTI-RESTRICTION DES LIBERTÉS AVAIT ÉTÉ INTERDITE PAR LE PRÉFET, PRÉPARANT AINSI LE TERRAIN POUR LE SPECTACLE DE LA REMISE EN SCÈNE DE LA CGT :

Sophie Tissier - "Le préfet nous interdit de manifester en prétextant un risque de violence"

Bien entendu ce type de démarche présente une limite politique évidente, mais il représente néanmoins une juste aspiration à la démocratie assez comparable à celle qui s’exprime massivement ailleurs en Europe, et ainsi on voit d’autant mieux, avec la pseudo-« crise sanitaire », le rôle Kollabo que jouent la CGT et les autres syndicats, par comparaison avec les pays voisins, et même le Québec, où de véritables manifestations de masse contre cette nouvelle dictature ont été possible.

Ce n’est donc pas le cas en France, grâce à la gauche syndicale et politique, qui continue donc en apparence de se camper dans une attitude pseudo-« critique » du pouvoir macronien pour simplement pouvoir encore renouveler son habituelle Kollaboration réformiste avec le système, dans le « monde d’après » tout comme dans le « monde d’avant », et surtout, comme si de rien était…

Et ça fonctionne malheureusement très bien, ce qui explique l’ « élan de solidarité » de l’ensemble de la classe politique, y compris d’ « extrême-gauche » envers la CGT.

Néanmoins, toute violence de rue n’est pas forcément une violence politique révolutionnaire, même si elle tente de s’en donner l’apparence.

Ici, d’après les divers témoignages, le style de l’attaque, avec les insultes proférées, colle éventuellement très bien au style de l’extrême-droite, du genre qui se veut « antisystème », et même « anticapitaliste », dans le registre de vocabulaire d’un Francis Cousin, par exemple.

Étant donné le principe même du « black-bloc », rien ne peut empêcher la formation d’un pseudo-« black-bloc » formellement anarchisant mais sous contrôle d’un groupuscule d’extrême-droite.

Quelle que soit l’origine de ce pseudo-« black-bloc », le résultat est donc nettement aujourd’hui de redorer le blason de la CGT et également de discréditer une éventuelle contestation radicale sur sa gauche. D’une pierre, deux coups, c’est le cas de le dire !

Et d’autant plus que l’objectif politique de ce pseudo-« black-bloc », à supposer qu’il y en ait réellement un autre, n’est absolument pas apparent, au-delà de cette simple violence.

Lorsque l’extrême gauche maoïste, encore au mieux de sa forme, au tournant de années 68-70, s’en prenait aux objectifs US en France, pendant la guerre au Vietnam, ou bien pillait l’épicerie de luxe Fauchon pour distribuer les vivres dans les bidonvilles de Nanterre, l’objectif et sa signification politique étaient évidents, et cela entrainait soit la sympathie, soit une relative réserve, mais rarement une franche hostilité, sauf évidemment de la part des ultra-réacs…

Dans la lutte de classe, il est évidemment primordial de ne pas se payer de mots et donc de passer à l’action, contrairement à la gauche actuelle, même « extrême », mais il importe d’abord de définir des objectifs politiques clairement identifiables par les masses, et de les rendre évidents en combinant agit-prop et action sur le terrain !

Ce n’était donc pas le cas dans cette attaque, dont le sens n’est pas apparent et le résultat essentiellement contre-productif, quelle qu’ait été la motivation réelle de l’intervention.

Il ne faut donc pas tout mélanger, et pour analyser et comprendre, commencer par le très classique : cui bono ?

Luniterre

A LA SUITE, QUELQUES EXTRAITS D’UN ARTICLE DU 27 AVRIL, FAISANT LE POINT EN VUE DU 1ER MAI 2021 ET DE SA SIGNIFICATION PARTICULIÈRE :

1er Mai 2021 : manifestation ou enterrement ? Telle est la véritable question

http://mai68.org/spip2/spip.php?article8603

« Défiler en ce 1er Mai 2021 [aurait pu] avoir une importance symbolique particulière, 150 ans après la Commune de Paris, mais si c’est pour renouveler le train-train syndical habituel et son sempiternel discours réformiste, à peine « réactualisé » en fonction de l’actu « covidée », ce n’est pas ça qui va nous remonter réellement le moral. Ce ne [serait] qu’un cautionnement de plus de l’échec séculaire de la gauche française et de ses divers succédanés prétendument « extrêmes »…

Être démoralisés, voire même, déprimés, il y a malheureusement de quoi, mais incontestablement la dépression vient avec la désillusion. Pourtant, la désillusion n’est pas une mauvaise chose en soi, bien au contraire, dans la mesure inverse, celle qui nous rapproche de la perception du réel, ce qui est la véritable base du matérialisme dialectique, quelque soit, précisément cet état incontournable du réel !

La dépression due à la désillusion vient donc de ce que nous avons cultivé trop longtemps l’illusion, au lieu de nous rapprocher suffisamment de l’évolution du réel pour la suivre, l’analyser et la comprendre, ce qui est nécessaire pour espérer pouvoir le transformer.

En conséquence, nos actions participaient de l’illusion, au lieu de la débusquer et de nous faire avancer, et de plus, elles ont nécessairement mené à des échecs, qui se sont accumulés, pesant déjà sur notre condition morale et notre lucidité, du fait que nous ne pouvions en analyser les causes réelles.

150 ans après la Commune de Paris, c’est vrai que Marx est devenu une sorte de « pestiféré médiatique » et que parler de Marx et de marxisme, cela limite à priori l’audience d’un propos, sauf si on entend l’adresser aux cénacles de « récupération » prévus à cet effet, que ce soit le « marxisme universitaire » ou le « marxisme de chapelle », qui sont souvent le même, à partir d’un certain « niveau social », qui est donc celui des derniers débris encore médiatiquement actifs de l’ « intelligentsia de gauche ».

Cela reste un public limité, de toute façon, mais entre cours, livres et conférences, certains en vivent et s’en contentent très bien, en grande partie aux frais du contribuable, en plus… Pour certains, il y a même moyen de gratter quelques petits « plus » du côté chinois…

Mais bien évidemment, pour remettre debout un mouvement marxiste réellement prolétarien, ce n’est donc pas là qu’il faut s’adresser, comme le montre l’expérience.

Pour aller vers le vaste public prolétarien, difficile de franchir la « barrière de récifs » que constitue ce marigot, et de plus, la barrière de Google qui remise les blogs réellement critiques dans les fonds de carter des moteurs de recherche, là où il ne remontent plus à la surface, sauf bug et retour de flamme du moteur…

Il n’y a donc pas d’illusion à se faire sur la possibilité de reconstruire rapidement un parti prolétarien marxiste de masse.

Pour autant l’important n’est pas de créer une boutique formellement marxiste de plus, mais de comprendre le mouvement du réel pour le transformer, ce qui est l’essence du communisme et du marxisme, en réalité.

Pour Marx le communisme est simplement le mouvement du réel, et non une secte partisane d’aucune sorte, dotée de quelque dogme idéologique que ce soit.

Il y a donc une partie des lois de l’économie qui sont immanentes, inhérentes au développement des forces productives elles-mêmes, et que nous devons comprendre pour agir en en tenant compte intelligemment. C’est ce qu’exprime déjà Marx en son temps, n’en déplaise aux gauchistes et révisionnistes diverses, et c’est que montre aussi le bilan de l’URSS socialiste résumé en vue du 19e et dernier Congrès du Parti Bolchevik, en 1952, n’en déplaise aux mêmes… (*) L’exemple transhistorique flagrant étant l’évolution du rapport entre capital fixe et capital variable : vouloir le faire évoluer en sens contraire de sa marche historique « naturelle » ne peut mener qu’à une catastrophe, comme le montre l’exemple du « Grand Bond en Avant » maoïste.

[…] En un sens, les banco-centralistes qui nous gouvernent ont malheureusement fort bien tiré les leçons de l’histoire et ne mettent sur les populations que la pression limite qu’elles peuvent supporter, sans déclencher de révoltes d’envergure. La différence étant que Mao voulait néanmoins « développer », même s’il a abouti au contraire, alors que les banco-centralistes veulent simplement « restructurer » en vue de sauvegarder leur pouvoir de classe, et à terme, donc, « limiter » le développement à ce qui leur est juste nécessaire en tant que caste privilégiée.

Comme on peut le voir, ce qu’il est essentiel de bien comprendre, c’est que l’étude de la base élémentaire des fondamentaux est donc indispensable pour comprendre l’évolution, historique et actuelle, des forces productives, et déterminer une politique, notamment de répartition, adaptée aux objectifs économiques et sociaux qui soient réellement ceux de l’intérêt collectif. Une répartition qui constitue donc le début de la phase de transition socialiste elle-même, dans le contexte de notre époque, le XXIe siècle.

Comme on doit également le constater, au stade actuel du resurgissement de la valeur d’usage dans l’économie, lié inévitablement à la prégnance de plus en plus grande du capital fixe, c’est donc la politique du crédit qui détermine la répartition des forces productives, et c’est donc le levier par lequel une transformation de cette répartition peut s’effectuer et éventuellement aboutir à un résultat positif, selon la volonté politique qui est mise en œuvre.

D’où l’objectif, à la fois tactique et stratégique, du contrôle démocratique du crédit.

Sur le plan tactique, cet objectif peut donc unir très largement et être promu précisément par une ou des organisations de masse démocratiques qui ne soient pas nécessairement d’obédience idéologique formellement marxiste.

Sur le plan stratégique un tel contrôle démocratique du crédit, selon l’extension qu’il prend sur le terrain, à tous les niveaux, peut donc aboutir à une socialisation de fait de l’ensemble des forces productives ainsi contrôlées, sans qu’il soit nécessairement besoin de proclamations dogmatiques à ce sujet. C’est en ce sens qu’une nouvelle répartition des forces productives, en fonction d’objectifs de production répondant aux besoins sociaux, constitue dès le départ le premier pas de la phase de transition socialiste elle-même. »

[…]Comme nous l’explique Marx dès 1857, dans ses Grundrisse, il y a nécessairement un stade de développement des forces productives, avec l’automatisation croissante des processus de production, qui rend le cycle du capital fixe dominant par rapport à celui du capital variable, et même à un point tel que la production des biens de consommation, et même la production de services, avec les progrès technologique actuels, deviennent principalement la reproduction de la valeur d’usage du capital fixe, et donc, sans production de plus-value réelle.

C’est ce qui entraîne, en compensation pour la classe dominante, le développement du capital fictif et l’accroissement de la dette mondiale, qui « permet » encore au capital de s’accumuler, alors que son heure historique est déjà largement dépassée…

Le système ne fonctionne donc déjà plus que par la création monétaire permanente émise par les Banques Centrales, c’est-à-dire, par le crédit.

Et donc, même si une partie de ce crédit est effectivement stérile, et même, négative pour l’économie, dans la mesure où il ne sert qu’à compenser les marges fictives que s’octroie le capital financier encore en circulation, une partie est donc néanmoins bien réellement nécessaire pour assurer le cycle de reproduction de la valeur d’usage du capital fixe, c’est-à-dire le cycle de la production d’une partie essentielle des valeurs d’usage nécessaire à la vie sociale.

C’est donc pourquoi un contrôle démocratique du crédit devient une nécessité pour choisir les objectifs sociaux de la production, que ce soit en termes de biens ou de services.

Évidemment, cela équivaut donc à un contrôle complet de la création monétaire et implique donc le contrôle des flux monétaires sur la zone de production ainsi gérée, et donc, à l’échelle d’un pays, comme la France, la reprise de contrôle complet de la BdF, qui centralise les mouvements du crédit, et les mouvements de flux monétaires, en général.

Évidemment, une telle gestion démocratique et sociale du crédit doit politiquement exclure les marges fictives dévolues au cycle du capital fictif et constitue donc une forme de socialisation correspondant bien au niveau de développement actuel des forces productives, et même d’autant plus qu’elle est la seule façon d’établir une correspondance entre production et besoins sociaux réels, sans tenir compte des contraintes de « marchés ».

L’équilibre économique est néanmoins tout à fait réalisable, et même d’autant plus, qu’une politique sociale du crédit concerne aussi la gestion de la masse salariale, en rapport et en proportion, également, des besoins sociaux réels.

On ne trouvera évidemment pas une telle analyse dans les archives du net, vu qu’elle n’a véritablement été développée que depuis Mars 2020 et le célèbre « Quoi qu’il en coûte ! » de Macron, révélant le basculement définitif de la politique européenne vers le banco-centralisme.

Elle a principalement été développée avec les débats qui ont eu lieu sur le blog TML, aujourd’hui fermé. Mais une partie des analyses de fond ont été republiées sur VLR et AGORAVOX :

“Le Crime du Garagiste” – Le Casse Banco-centraliste !

https://www.agoravox.fr/tribune-lib…

http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

« Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ?

https://www.agoravox.fr/tribune-lib…

http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

« Great Reset » : le banco-centralisme est-il un « complot pervers » ou simplement la conséquence incontournable d’une évolution systémique ?

http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

Covid-19 et crise économique : un lien de cause à effet, …ou pas ???!

https://storage.canalblog.com/05/30/1716556/129066600.pdf

« Vous avez aimé la première vague et le confinement… ?

https://www.agoravox.fr/tribune-lib…

http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

Et donc, ce qu’il faut également comprendre, à la veille de ce 1er Mai, c’est que si l’heure historique du capital productif de plus-value est déjà quasiment passée, en tout cas, en proportion de la masse du capital fixe, l’heure de la Révolution Prolétarienne, dû à la carence politique de la « gauche », et même, à sa Kollaboration de classe acharnée et déjà très ancienne, n’est donc jamais venue non plus !

Avec l’acharnement de la propagande anticommuniste, qu’elle soit de droite ou de gauche, et même d’ « extrême-gauche », en fait et en fin de compte, le prolétariat est désormais persuadé que la Révolution est impossible et que toute l’histoire de l’URSS n’est qu’un immense échec, et aurait même été un « enfer » pire que le capitalisme…

Bien évidemment ce n’est pas le souvenir qu’en ont nos amis russes, mais pour l’heure, en Russie, la question est déjà simplement celle de la survie du pays, en tant que nation indépendante, tout comme c’est également le cas au Bélarus, du reste.

Pour ce qui nous concerne, un tel stade de survie n’existe plus, du fait de la domination impérialiste déjà ancienne, et de plus, désormais, de la banco-centralisation de l’ensemble des économies occidentales, et japonaises et chinoises, également.

Il nous faut donc subir ou passer directement à la socialisation des forces productives, par le contrôle démocratique du crédit, ce qui exige le développement d’un niveau de conscience approprié et une élévation correspondante du niveau des luttes politiques et sociales, pour arriver à construire le rapport de forces nécessaire. »

Luniterre

( * https://storage.canalblog.com/09/01/1716556/128906673.pdf

A noter que l’utilisation de ce document comme source à étudier n’implique pas une caution historique inconditionnelle de cette période de l’histoire de l’URSS. Une approche critique, plus nécessaire que jamais avec la crise "scientifique" actuelle, se trouve ici :

Le lyssenkisme a-t-il à nouveau droit de cité dans la science française ?

https://p7.storage.canalblog.com/70/33/1716556/128981393.pdf )

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AUTRES DOCUMENTATIONS VIDEOS ESSENTIELLES :

Martine Wonner et Carlo Brusa : les dissidents de la crise sanitaire

M. WONNER : SUR LA FIN DE LA DÉMOCRATIE FRANÇAISE

EN ALLEMAGNE, UNE PREMIÈRE VICTOIRE CONTRE LA DICTATURE :

Une procédure d’urgence efficace au tribunal des affaires familiales de Weimar (Allemagne)

http://mai68.org/spip2/spip.php?article8478

LE 1ER MAI RÉSISTANCE DÉMOCRATIQUE A WEIMAR, PETITE VILLE HISTORIQUE DE 65 000 HABITANTS :

https://youtu.be/9ANcA-1nNfU

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EN RÉPONSE AU CAMARADE XAVIER :

« NOSTALGIE » OU MATÉRIALISME DIALECTIQUE ?

Xavier :

C’est Jérôme Rodrigues qui est un blaireau.

Et toi tu es encore un nostalgique. Tu as la nostalgie de tes illusions passées.

Tu veux encore croire que la CGT peut devenir quelque chose de bien.

Aussi, tu veux bien critiquer la CGT avec des mots. Mais il t’est insupportable qu’elle soit critiquée en acte ! Et ce suffisament massivement pour qu’elle doive s’enfuir.

Tu aurais certainement préféré qu’elle soit suffisamment forte pour faire prisonniers ces vilains provocateurs pour les livrer à la police, comme elle le faisait avec les maos, les autonomes, les anarchistes, etc. dans les années 1970-80-90 ?

.

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Réponse :

Ta réponse, camarade, est juste parfaitement absurde et même tout à fait ridicule. Elle montre simplement que tu n’as évidemment pas lu cet article, et encore moins, ceux en liens.

Ou bien tu n’y as rien compris, ce qui est bien possible vu le niveau de ton argumentation, reflet de la sous-culture de la pseudo-"gauche révolutionnaire" en France…

Il n’y a aucune pseudo-"nostalgie" dans la démarche matérialiste dialectique qui consiste à chercher la réalité des faits et non à les faire coller à tout prix avec des préjugés idéologiques quels qu’ils soient, gauchistes, anars, cégétistes ou autres…

Préjugés dont je ne me moque pas, du reste, au sens où je ne les sous-estime pas, vu leur effet délétère sur le terrain, mais que je méprise absolument pour ce qu’ils sont réellement, quant à leur fond, réactionnaires, en fin de compte, quel que soit leur "coloration" politique.

Et donc tout ton ensemble de propos fantasmagoriques concernant ce qui est supposé être ma démarche mentale, cela ne relève en réalité que d’une démarche mentale limite maladive de ta part.

Une maladie dont la gauche française est en train de finir de crever. Et tout à fait contrairement à ce qui semble être ton embryon de raisonnement, je n’ai pas la moindre intention du genre "acharnement thérapeutique" à son égard.

Au point ou on en est, qu’elle finisse de crever, le plus vite, le mieux !

Elle est, globalement, un obstacle au renouveau des luttes, et même le dernier rempart du système, y compris, et même surtout, par ses composantes "extrêmes" dont tu sembles être un échantillon tout à fait caractéristique, sinon remarquable.

Luniterre

2 Messages de forum

  • C’est Jérôme Rodrigues qui est un blaireau.

    Et toi tu es encore un nostalgique. Tu as la nostalgie de tes illusions passées.

    Tu veux encore croire que la CGT peut devenir quelque chose de bien.

    Aussi, tu veux bien critiquer la CGT avec des mots. Mais il t’est insupportable qu’elle soit critiquée en acte ! Et ce suffisament massivement pour qu’elle doive s’enfuir.

    Tu aurais certainement préféré qu’elle soit suffisamment forte pour faire prisonniers ces vilains provocateurs pour les livrer à la police, comme elle le faisait avec les maos, les autonomes, les anarchistes, etc. dans les années 1970-80-90 ?

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    • Cette réponse est juste parfaitement absurde et même tout à fait ridicule. Elle montre simplement que tu n’as évidemment pas lu cet article, et encore moins, ceux en liens.

      Ou bien tu n’y as rien compris, ce qui est bien possible vu le niveau de ton argumentation, reflet de la sous-culture de la pseudo-"gauche révolutionnaire" en France…

      Il n’y a aucune pseudo-"nostalgie" dans la démarche matérialiste dialectique qui consiste à chercher la réalité des faits et non à les faire coller à tout prix avec des préjugés idéologiques quels qu’ils soient, gauchistes, anars, cégétistes ou autres…

      Préjugés dont je ne me moque pas, du reste, au sens où je ne les sous-estime pas, vu leur effet délétère sur le terrain, mais que je méprise absolument pour ce qu’ils sont réellement, quant à leur fond, réactionnaires, en fin de compte, quel que soit leur "coloration" politique.

      Et donc tout ton ensemble de propos fantasmagoriques concernant ce qui est supposé être ma démarche mentale, cela ne relève en réalité que d’une démarche mentale limite maladive de ta part.

      Une maladie dont la gauche française est en train de finir de crever. Et tout à fait contrairement à ce qui semble être ton embryon de raisonnement, je n’ai pas la moindre intention du genre "acharnement thérapeutique" à son égard.

      Au point ou on en est, qu’elle finisse de crever, le plus vite, le mieux !

      Elle est, globalement, un obstacle au renouveau des luttes, et même le dernier rempart du système, y compris, et même surtout, par ses composantes "extrêmes" dont tu sembles être un échantillon tout à fait caractéristique, sinon remarquable.

      Luniterre

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