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Le soutien du P"C"F à travers Fabien Roussel à la manif de la flicaille ne sera pas pardonné

jeudi 20 mai 2021, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 20 mai 2021).

Il s’agit de la manif du mercredi 19 mai 2021 où les policiers demandent que la justice fasse une répression terrible. Ils demandent aussi d’avoir tous les droits.

À cette manif, il y avait aussi Yannick Jadot, le chef des écolos-débiles (EELV) ; et Olivier Faure, le chef de la deuxième droite (P"S") ; mais, ces deux-là, je les déteste déjà tellement qu’un peu plus ou un peu moins ne change pas grand chose.


Droit à la sécurité : Fabien Roussel défend "une police nationale de proximité"

https://www.humanite.fr/droit-la-se…

Mercredi 19 mai 2021

Fabien Roussel

Dans une tribune adressée à l’Humanité, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français et candidat à la présidentielle, estime que la gauche "doit prendre à bras-le-corps les questions d’insécurité qui gangrènent l’existence de tant de villes et quartiers populaires".

J’ai défendu l’idée que la gauche devait prendre à bras-le-corps les questions d’insécurité qui gangrènent l’existence de tant de villes et quartiers populaires. C’est la raison pour laquelle j’ai participé, avec d’autres parlementaires et élus du PCF au rassemblement des syndicats de policiers, le 19 mai, devant l’Assemblée nationale. Oui, il y a des fonctionnaires de police qui espèrent voir la gauche à leurs côtés. Nous ne laisserons jamais les questions de sécurité aux mains d’incendiaires qui ne cessent de nourrir une très dangereuse instrumentalisation avec des surenchères liberticides.

Je propose une réponse progressiste et républicaine offrant à la fois la sécurité et l’égalité, la tranquillité pour toutes et tous, et de nouveaux progrès sociaux.

"Oui, il y a des fonctionnaires de police qui espèrent voir la gauche à leurs côtés".

Partout dans le pays, les élus locaux des quartiers et des villes populaires savent combien les problèmes d’insécurité, de délinquance, de trafic sont un véritable poison. La sécurité est un droit fondamental qui doit être garanti à tous nos concitoyens, quel que soit leur lieu d’habitation. C’est un service public qui ne peut pas être vendu à des sociétés privées comme le prévoit la loi « sécurité globale » du gouvernement. Nous proposons la création d’une véritable police nationale de proximité, avec le recrutement de 30 000 agents, formés, bien encadrés, correctement rémunérés. Nous contestons la politique du chiffre imposée par ce gouvernement comme les choix faits en matière de maintien de l’ordre. Le procès sur le prétendu laxisme de la réponse judiciaire sert aujourd’hui de prétexte pour ne plus parler de l’indigence des moyens accordés à notre Justice. Ce gouvernement, comme les précédents, a provoqué de véritables déserts judiciaires ! Je garde en mémoire ces rassemblements des robes noires, avec tous ces avocats qui dénonçaient la fusion des tribunaux et la réforme Belloubet. Nous sommes les baudets de l’Union européenne avec 11 juges pour 100 000 habitants soit deux fois moins que la moyenne européenne (rapport publié par la commission européenne en octobre 2020) ! Quant au code pénal, il n’a cessé d’être durci au cours dernières années : il ne saurait satisfaire un désir de vengeance, il doit sanctionner justement les délits et les crimes tout en visant à la réinsertion du maximum de condamnés.

Cette démarche, pour permettre à la Police et à la Justice d’exercer pleinement leurs missions au service des principes de la République et de l’État de droit, ne saurait être dissociée d’une réponse forte et claire en matière d’éducation, de justice sociale, d’insertion sociale et professionnelle, d’égalité réelle.

Des territoires de notre République ne sont pas « perdus ». Ils ont été délaissés et même abandonnés du fait des politiques d’austérité menées au fil des derniers quinquennats et aggravées par l’actuel pouvoir alors que les populations qui y vivent ont justement besoin de plus de politiques publiques pour affronter les conséquences du chômage, des bas salaires et de la précarité. Ce qui tient encore est le résultat d’une combativité intacte et d’un courage exceptionnel d’élus locaux, de bénévoles associatifs, d’agents des services publics, de familles, de citoyennes et citoyens qui sont la richesse de notre pays. Ils sont les experts de leur territoire. Ils savent comment faire. A chacune de mes rencontres, ils me disent combien des solutions sont à portée de main. A chaque fois, il est question de service public, de leur indispensable retour et de leur développement, de réponse au plus près des populations, en prenant à bras le corps l’ensemble des problématiques de vie. Un exemple : on parle en ce moment des enjeux démographiques. Eh bien, nous avons besoin de crèches publiques, d’une grande politique publique de la petite enfance.

Il n’y a pas d’un côté, les questions de sécurité et de l’autre, les revendications sociales car, on le sait bien, à ce jeu-là, c’est insécurité générale qui progresse et l’horizon qui s’obscurcit avec de lourdes menaces pour notre vie démocratique.

La République doit, par conséquent, sécuriser toutes les dimensions et tous les âges de la vie. C’est ainsi que nous relèverons le défi des jours heureux.


Le soutien de Yannick Jadot à la manifestation policière embarrasse les écolos

https://reporterre.net/Le-soutien-d…

20 mai 2021 à 09h28
Mis à jour le 20 mai 2021 à 15h24

Laury-Anne Cholez

Mercredi 19 mai, une manifestation de policiers devant l’Assemblée nationale a rassemblé des personnalités de droite et d’extrême droite et des représentants du PS, du PCF, et Yannick Jadot.

Le polémiste d’extrême droite Éric Zemmour. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Le vice-président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella. Le politicien d’extrême droite Philippe de Villiers. Mercredi 19 mai, les ténors de la droite et de l’extrême droite étaient présents à la manifestation des policiers devant l’Assemblée nationale, organisée suite à la mort d’un policier début mai à Avignon au cours d’une opération anti-drogue.

Les syndicats des forces de l’ordre réclamaient des sanctions plus lourdes pour les auteurs d’agressions à leur encontre, notamment des peines planchers et incompressibles.

Que cette mobilisation, qui a réuni près de 35 000 personnes selon les organisateurs, attire les politiciens de droite n’est pas surprenant. En revanche, la présence de Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, d’Olivier Faure premier secrétaire du Parti socialiste, ou encore de Delphine Batho, membre de Génération écologie, interroge.

Yannick Jadot, eurodéputé Europe Écologie-Les Verts (EELV) et candidat — non déclaré officiellement — à la primaire du parti, avait également annoncé sa présence. Hélas, Reporterre n’a pu le retrouver dans la foule pour l’interroger ; l’eurodéputé n’a pas répondu à nos sollicitations par textos. Mais l’élu avait expliqué sa position pendant une réunion par visioconférence organisée quelques jours auparavant avec les militants du parti pour le lancement de sa plateforme « 2022, l’écologie ! » : « Le but de cette “marche citoyenne” est que des représentants d’une institution dépendant du pouvoir exécutif puissent mettre la pression au pouvoir législatif devant l’Assemblée nationale. Il ne s’agit donc pas d’un moment apolitique de soutien à la police mais d’un coup de force. »

Yannick Jadot a ensuite expliqué vouloir en être « car on ne peut pas laisser la police livrée aux manipulations de l’extrême droite et aux instrumentalisations de ce gouvernement ». Un argument qui n’a pas convaincu Vanessa Jérome, politiste et spécialiste du parti EELV. « Si l’idée est de rendre hommage aux policiers morts dans l’exercice de leurs fonctions et de se démarquer de la récupération du Rassemblement national, pourquoi n’a-t-il pas initié une contre-manifestation progressiste et de gauche afin de présenter ses propositions ? » s’interroge l’autrice du livre Militer chez les Verts (Presses de Sciences Po, 2021).

Le député et président du groupe la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a d’ailleurs organisé une conférence de presse expliquant les raisons du choix de La France insoumise de ne pas participer à cet événement.

Yannick Jadot isolé au sein de sa famille politique

Mais pour Yannick Jadot, prendre la parole sur des sujets régaliens est l’occasion de se donner une stature de présidentiable. « Il y a un complexe chez EELV, de croire qu’ils ne sont pas crédibles sur les questions de sécurité et de justice. Mais je trouve cela risqué car je ne vois pas qui au sein du parti est sur la position de Jadot aujourd’hui », estime Simon Persico, professeur des universités en sciences politiques à Sciences Po Grenoble.

Le parti pris de M. Jadot tranche avec celui de ses adversaires à la primaire d’EELV. Sandrine Rousseau, seule candidate officiellement déclarée, a expliqué sur France 3 qu’elle n’irait pas au rassemblement, tout en soutenant les policiers : « Il faut qu’ils entendent que la stratégie du maintien de l’ordre mise en place depuis près de dix ans en France renforce les tensions et exacerbe la défiance envers les policiers. Je voudrais qu’on discute d’une stratégie du maintien de la paix et non pas d’une stratégie du maintien de l’ordre. »

Éric Piolle, maire de Grenoble et probable candidat à la primaire, est sur la même ligne. « Je n’irai pas à la marche du 19 mai car je ne peux pas cautionner les slogans qu’on leur fait dire. En instrumentalisant les morts dans une surenchère sécuritaire, une manifestation d’unité nous est confisquée », a-t-il tweeté.

En défilant aux côtés des policiers, Yannick Jadot vise un électorat plus à droite que Sandrine Rousseau et Éric Piolle. « Il fait le pari de séduire un public plus âgé, dit Simon Persico. Même s’il n’est pas sur les positions d’Éric Zemmour ou Gérald Darmanin. Mais je ne pense pas qu’il soit possible de faire entendre une voix discordante en participant à cette manifestation. On a l’impression qu’il donne un blanc-seing à l’agenda des policiers dont les demandes ne sont pas anodines. »

Les instances officielles du parti tentent de rester neutres

Du côté d’Europe Ecologie Les Verts, on tente de ménager la chèvre et le chou. Interrogée par l’AFP, la porte-parole Sandra Regol a déclaré que « chacun est libre d’aller ou non [à la manifestation], il n’y a pas d’appel ».

Le communiqué de presse officiel se veut très républicain. Intitulé « Hommage aux policiers décédés », il tente de recentrer sur ce qui fait consensus. Il regrette ensuite « que la marche citoyenne se tienne devant l’Assemblée nationale, avec la présence de l’exécutif de surcroît, au risque d’une mise sous pression du pouvoir législatif et au mépris de la séparation des pouvoirs ». EELV déplore également « les tentatives de récupération politicienne, ainsi que les mises en cause de la justice et les revendications de peines minimales, qui se font jour à l’occasion de cette marche citoyenne en hommage aux deux fonctionnaires de police décédés et à leurs collègues ». Pour Vanessa Jérome, ces lignes montrent que le parti ne veut froisser personne : « Ils sont dans cette démarche de paraître présidentiables et donc ne pas être clivants pour paraître rassembleurs. »

Cela suffira-t-il à convaincre les électeurs ? Toutes celles et ceux qui réclament une rupture avec la politique d’autrefois, celle-là même qui a conduit aux reniements du Parti socialiste et du Parti communiste, partis qui n’ont aujourd’hui plus de problème pour participer à une mobilisation en compagnie de l’extrême droite ? « La police comme la justice sont des sujets sur lesquels il y a une demande encore plus forte de changer les manières de faire », souligne Vanessa Jérome, en rappelant l’importance des mouvements #MeToo [1] et Black Lives Matter [2]. Faut-il se soumettre à un agenda sécuritaire imposé par le gouvernement en pleine dérive autoritaire ? Ou orienter le débat vers d’autres thèmes plus constructifs, plus sociaux, plus écologiques et moins délétères pour notre pays ?


Je ne voterai pas non plus pour Mélenchon, mais voici tout de même sons discours sur cette manif :

Policiers : une manifestation qui menace les institutions

JEAN-LUC MÉLENCHON 19 mai 2021

Cliquer ici pour télécharger la vidéo

Le 19 mai 2021, suite à la manifestation de syndicats policiers devant l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon tenait une conférence de presse aux côtés des députés insoumis Mathilde Panot, Adrien Quatennens, Ugo Bernalicis et Manuel Bompard.

Le président du groupe « La France insoumise » à l’Assemblée nationale a dénoncé une manifestation qui montre la dilution de l’autorité de l’État alors que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin participait à ce rassemblement qui a mis en cause la justice. Il a pointé du doigt le caractère factieux de cette manifestation alors que le secrétaire général du syndicat Alliance Police a déclaré que « le problème de la police, c’est la justice ».

Alors que certains cherchent à attiser les tensions dans la société, Jean-Luc Mélenchon a appelé à la paix civile et a rappelé que le rôle des policiers en République est de servir et d’obéir, pas de menacer la Justice.

Concernant les sujets directement liés à l’organisation de la Police, le député insoumis a expliqué qu’il y a un problème dans la lutte contre la délinquance avec le manque de recours au renseignement et aux méthodes scientifiques, de même qu’un manque de moyens pour rénover les commissariats. Jean-Luc Mélenchon a aussi rappelé qu’on meurt quatre fois dans la police et la gendarmerie de suicide qu’en mission. Il a appelé, enfin, à ne pas confondre les organisations policières qui tiennent des discours factieux avec la masse des policiers qui ne partagent pas ces orientations, expliquant qu’il ne peut y avoir de séparation entre la police et le peuple puisqu’en République, le peuple est maître de sa police.

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