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« PREMONITOIRE » ??? Mars 2015, la BCE met en œuvre son premier « Quantitative Easing » à grande échelle… Sur RTL François Lenglet « crache le morceau » sur la réalité du banco-centralisme… !

mercredi 7 juillet 2021, par Luniterre

En 2015, avec un temps de retard sur les USA, et pour ne pas se retrouver davantage « à la traîne », à tous points de vue, de l’économie US, déjà lourdement « sponsorisée » depuis 2009, par la création monétaire de la FED, la BCE a concocté son propre plan QE…

En ces temps qui nous paraissent déjà « anciens », l’ignorance « monétaire » du public semblait telle qu’une « explication » sans trop de fard paraissait possible, sinon même, nécessaire…

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« François Lenglet

publié il y a 6 ans

La Banque centrale européenne a commencé son action de soutien à l’économie. Elle va acheter 1.100 milliards d’euros d’obligations. D’où viennent ces milliards, alors que tous les États sont endettés ?

[NDTML >>> on en est aujourd’hui à 3200 Milliards… Comme le montre le graphe en illustration, cette « politique monétaire » n’a connu qu’un très relatif « répit », en 2019, juste avant …la dite « crise du covid » ! Et à partir de 2016, la BCE a commencé à racheter la dette des entreprises privées…]

1.100 milliards, c’est l’équivalent de la production économique annuelle de l’Espagne : c’est énorme, à hauteur de 60 milliards par mois. La BCE va tout simplement les créer, c’est-à-dire faire apparaître des nombres sur son compte en banque. Les banques centrales sont les seules dans la zone euro à avoir ce pouvoir-là.

Auparavant, les banques centrales imprimaient des billets ou frappaient des pièces. Aujourd’hui, il s’agit d’argent informatisé. Les banques centrales, avec ces comptes en banque qu’elles ont garnis, font leurs emplettes sur les marchés financiers.

Les banques centrales affranchies de la tutelle politique [NDTML >>> …des Etats nationaux !]

Elles achètent des titres financiers et des obligations, principalement émises par les États de la zone pour s’endetter. En fait, la BCE et les banques nationales - la Banque de France chez nous - rachètent de la dette émise par les États.

[NDTML >>> dans la « zone euro » les « banques nationales » ne sont plus, statutairement, que les « sections locales » de la BCE.]

Elles peuvent décider de leur propre chef de créer de la monnaie. Elles sont indépendantes des gouvernements. Elles ne peuvent recevoir d’ordres de quiconque. On les a affranchies de la tutelle politique il y a vingt ans, sur le modèle de la Bundesbank (la banque centrale allemande), en espérant que si on adoptait le même système, nous aurions une prospérité à l’allemande. Elles sont réunies en un Conseil, qui a décidé de cette opération pour relancer l’économie de la zone euro.

En quoi le fait d’acheter des titres financiers peut aider l’économie réelle, les entreprises, la création d’emploi ? En fait, c’est très indirect. En achetant des titres, elles font baisser le prix de l’argent, c’est-à-dire les taux d’intérêt, ce qui peut éventuellement aider à la reprise. Elles contribuent à faire monter les bourses, ce qui augmente la richesse des actionnaires et des entreprises, et leur donne donc confiance pour investir.

[NDTML >>> en maintenant les cours de bourse, la spéculation maintien le niveau de capitalisation des entreprises (en « fonds propres »), ce qui maintien leur « ratio de solvabilité » et leur permet donc de s’endetter…]

C’est une politique qui est faite d’abord pour la bourse

Cela semble avoir marché aux États-Unis et en Angleterre, où l’on a pratiqué cette méthode pendant plusieurs années. Mais il est difficile de savoir vraiment quelle efficacité cela a eu. Il y avait d’autres facteurs qui expliquent la reprise dans le monde anglo-saxon. En plus, le rôle des marchés financiers dans l’économie est beaucoup plus important là-bas que dans la zone euro.

[NDTML >>> ce qui est, assez clairement, une autre façon de dire la même chose !!!]

Il y a de quoi avoir l’air sceptique. C’est une politique qui est faite d’abord pour la bourse. C’est d’ailleurs à cause d’elle que les marchés financiers européens sont en pleine forme. [NDTML >>> (re-)voir ci-desssus, au cas où il y en aurait qui n’on pas encore compris… Ce qui reste, en 2021, malheureusement le cas !] Personne ne connaît ses effets de long terme, et les dangers qu’elle peut occasionner. A dire vrai, elle a quand même un avantage : elle contribue à faire baisser l’euro. Et ça, c’est utile à l’économie réelle.

Pas un cadeau aux États européens

Est-ce que l’on fait marcher la "planche à billet" ? Oui, car il s’agit bien de créer de la monnaie sans contrepartie réelle, c’est-à-dire sans croissance. Non, car l’argent n’est pas donné aux États - c’est interdit en Europe - pour régler leurs dépenses. Les États s’endettent d’abord auprès d’investisseurs, à qui l’on rachète les titres. [NDTML >>> une politique de Tartuffes : en pratique les Etats émettent leur dette en sachant très bien que la BCE en rachètera aussitôt, dès le lendemain, une partie importante sur les marchés secondaires…]

Si on donnait de l’argent directement aux États sans contrainte, le risque serait que le pouvoir politique s’en serve sans mesure, pour financer les promesses, et que l’inflation flambe. C’est ce qui se passe dans les États mal gérés, encore plus que chez nous, au Venezuela par exemple, ou au Zimbabwe il y a quelques années, qui ont connu d’importants désordres économiques. C’est ce que veut faire également le Front national, s’il arrivait au pouvoir en France. [NDTML >>> un dernier couplet en forme de cache-sexe et de communiqué d’agit-prop au secours du système… !]  »

https://www.rtl.fr/actu/economie-co…

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Conclusion : le mécanisme essentiel du fonctionnement banco-centraliste depuis 2008, en fait, sur le terrain, est ainsi presque parfaitement résumé. Ce qui n’est évidemment pas abordé, ici, et de manière générale, par la plupart des économistes, même de gauche et pseudos-« marxistes », ce sont les causes profondes, en termes d’évolution infrastructurelle du système, qui ont amené cette évolution, en réalité radicale, par rapport à une dynamique précédente encore essentiellement basée sur l’élargissement du capital productif, même si depuis longtemps passé sous la domination du capital financier.

Désormais, c’est clairement ce capital financier lui-même (« les marchés ») qui est dans la dépendance et sous la domination complète des Banques Centrales. Autrement tout à fait incapable, non seulement, de « s’élargir », mais tout simplement, de survivre !

La raison en est pourtant simple si l’on reprend tout à la base, où il suffit de constater que la part du capital fixe est non seulement, et très logiquement, avec le progrès technologique, de plus en plus dominante, mais surtout, qu’en termes de circulation du capital elle « absorbe », par la consommation elle-même, en amortissement du capital fixe, une part de plus en plus grande du capital variable encore en circulation, réduisant d’autant les possibilité d’élargissement réel du capital par la plus-value crée par le travail humain productif.

L’endettement global du système est un substitut désormais incontournable pour le déficit de plus-value réelle et sa compensation en capital financier fictif, nécessaire à la reproduction du capital fixe.

Luniterre

ÉCONOMIE MONDIALE : L’EFFET COVID !!!

http://mai68.org/spip2/spip.php?article9070

Paradoxe et suspense économique en 2021 : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ?

http://interfrsituation.eklablog.com/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-n-a209197288

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