jeudi 8 juillet 2021, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 8 juillet 2021).
En réalité, paradoxalement, c’est Mme. Hidalgo, dans cette affaire, qui est honnête avec ses électeurs et conséquente avec elle-même, vu qu’elle vise à obtenir le soutien de la petite bourgeoisie et de la classe moyenne "supérieure", et ne compte guère sur l’électorat prolétarien… Dans la mesure où elle ne revendique aucune velléité "antisystème", on ne saurait lui reprocher de prendre ouvertement la défense de ce qu’elle revendique comme appartenance sociologique. On ne l’a jamais vue, de mémoire, se poser en "anticapitaliste", même genre "social-démocrate de gauche", et donc cette affichette est tout simplement ridicule, sauf à vouloir, par antithèse, "sauver la mise" au groupe "Attac", qui est lui, par contre, typiquement sur une ligne réformiste genre "social-démocrate de gauche", même si avec quelques relents de pseudo-"marxisme" !
Du reste, désigner des "profiteurs de crise" implique que le capitalisme devrait être "honnête en temps de crise", "se moraliser par respect des victimes de la crise", et autres fadaises "charitables" de grenouilles de bénitiers se signant à l’eau de roses…
Alors que précisément le principe même de cette crise est la casse délibérée de l’économie, et donc, avec la casse sociale qu’elle entraîne nécessairement, en vue de créer un "effet de relance" que l’on voit ces temps-ci, ce qui, avec le "choc de la crise" permet d’avancer les restructurations banco-centralistes du système.
Ce ne sont donc pas les "profiteurs de crise" qu’il faut dénoncer, ni même les "fauteurs de crise", qui sont éventuellement les mêmes, mais bien l’absurdité du système lui-même, qui provoque délibérément la misère de millions de gens simplement pour assurer sa propre survie en tant que système de domination de classe.
En justifiant ainsi qu’il pourrait donc y avoir, en opposition à ces "profiteurs", un "capitalisme de gauche", "sincère et honnête", "alternatif", etc…, Attac joue à fond et on ne peut mieux ce qui semble donc être son rôle dans la remise en scène du spectacle de la gauche politicienne, y compris en tendant, de fait, une perche à Mélenchon, en voie de naufrage complet, lui permettant ainsi de se "repositionner" comme "opposition de gauche", alors qu’il est l’un des plus fervents zélateurs du banco-centralisme, avec ses divers complices keynésiens et autres adeptes des "théories monétaires modernes" qui sont à la base du concept banco-centraliste.
Cette "action spectaculaire" permet donc ainsi à chacun de reprendre sa "vraie place", c’est à dire, en fait, exactement celle qu’il souhaite avoir, dans la mise en scène politique du "monde d’après", sur la route des "présidentielles"…
Un timing parfait…
…en termes de Kollaboration !
Luniterre