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Coronavirus - Les médias du pouvoir distordent les résultats scientifiques

jeudi 29 juillet 2021, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 29 juillet 2021).

Covid-19 : comment de grands médias distordent les résultats scientifiques

https://blogs.mediapart.fr/enzo-lol…

20 juillet 2021

Enzo Lolo

Dans un même élan, de nombreux médias s’appuient sur la publication d’une étude montrant des effets bénéfiques de l’ivermectine contre le Covid-19 pour conclure à… son inefficacité. Pour ce faire, ils prennent de larges libertés avec les faits. Un parfum d’alter-vérité s’en dégage.

Une étude de Dias de Melo et al. menée sur des hamsters au sein de l’Institut Pasteur, a été publiée dans EMBO Molecular Medicine le 12 juillet 2021. Elle montre des effets bénéfiques de l’ivermectine (IVM), et voici sa conclusion : « Dans l'ensemble, cette étude apporte la preuve de concept qu'un traitement immunomodulateur à base d’IVM améliore l'état clinique des hamsters infectés par le SARS-CoV-2, et dans les essais cliniques, il soulage les symptômes du Covid-19 chez l'homme et peut limiter le syndrome post-Covid-19 (également connu sous le nom de Covid long) via une action anti-inflammatoire.» (Fig.1)

Le Figaro, LCI, BFM TV, La Dépêche et bien d’autres se saisissent pourtant de cette publication pour faire passer un message qu’on pourrait résumer ainsi : « l’ivermectine vient d’être testée, et ça ne marche que sur les hamsters », contredisant la conclusion de l’étude elle-même, et laissant entendre, quand ils ne l’affirment pas franchement, que la molécule n’a pas été testée sur l’homme.

Comme on va le voir en détail, entre les résultats scientifiques et la façon dont les médias en rendent compte, l’écart (qu’on avait déjà pointé de façon répétée à partir d’avril 2020 et plus récemment avec un exemple dans Le Monde) s’est creusé de façon abyssale.

Des dizaines d'études menées

Commençons par rappeler quelques faits : l’étude de l’Institut Pasteur, avant sa validation par les pairs, était disponible en ligne depuis le 22 novembre 2020. Même si l’étude n’a été publiée dans une revue scientifique que récemment, après le long processus de validation par les pairs — et enrichie par une prise en compte des recherches intervenues entre temps —, il ne s’agit donc pas précisément d’un résultat « récemment démontré » comme le titre le Figaro.

Cette étude s’est inscrite dans un processus classique de recherche : les résultats d’essais in vitro ayant été publiés par Caly et al. en avril 2020, et d’autres études plus anciennes (avant la pandémie) ayant établi les propriétés immunomodulatrices de l’IVM, les chercheurs de l’Institut Pasteur ont mené des tests sur un modèle animal, et leurs résultats ont été mis à la disposition de la communauté scientifique dès novembre, sur le site de pré-publications bioRxiv.

Plusieurs essais cliniques sur l’humain ont commencé par la suite, mais d’autres avaient déjà pris de l’avance, tel l’essai contrôlé randomisé sino-bangladeshi de Chowdhury et al., dont les résultats ont été mis en ligne dès juillet 2020, avant d’être récemment publiés dans l’Eurasian Journal of Medical Oncology.

Le 12 juillet 2021, quand la revue EMBO Molecular Medicine publie officiellement l’article de l’équipe de l’Institut Pasteur, certains médias français entendent peut-être parler de la molécule pour la première fois, mais pas la communauté scientifique : plus de 60 études cliniques comparatives, dont une trentaine d’essais contrôlés randomisés, ont déjà été menées dans le monde pour étudier, sur l’homme, les effets de l’IVM face au Covid-19. De ces études cliniques, une dizaine de revues systématiques ou de méta-analyses ont été tirées, indiquant chaque fois des effets largement bénéfiques de l’IVM, notamment en termes de réduction de la mortalité face au Covid-19.

Des médias sur une autre planète

Apparemment, les grands médias ne s’en étaient pas aperçus. Ce qui leur permet aujourd’hui, comme LCI, de se moquer des partisans de l’IVM qui, selon la chroniqueuse de la chaîne d’information continue, « n’ont pas lu » l’étude de l’Institut Pasteur puisqu’ils n’ont pas compris qu’il s’agissait de hamsters et qu’ils semblent croire que l’ivermectine a été testée sur l’homme, lol.

Si LCI ne va pas jusqu’à affirmer explicitement qu’aucun test n’a été mené sur l’homme, La Dépêche franchit le pas : « Si pour l'instant, l'ivermectine montre des signes encourageants pour limiter des symptômes du Covid sur les hamsters, aucun essai clinique sur des humains n'a été effectué » peut-on y lire le 16 juillet 2021.

N’allez pas répéter cela aux 3406 patients inclus dans des essais contrôlés randomisés au Bangladesh, en Egypte, au Nigéria, en Iran, en Colombie etc., ni au 919 personnels soignants inclus dans ces deux essais de Carvallo et al. en Argentine, traités de façon préventive à l’IVM ; évitez aussi d’en parler aux 77300 personnes ayant reçu un kit de traitement à base d’ivermectine et d’azithromycine sitôt testées positives, entre le 28 décembre 2020 et le 28 janvier 2021 dans la ville de Mexico (et chez qui on a ensuite comparé le taux d’hospitalisation avec celui des patients testés positifs avant la mise en place du traitement précoce par la ville et qui n’avaient donc pas reçu de kit…)

Une chose semble claire : ni les journalistes de LCI ni ceux de La Dépêche n’ont lu une seule des cent et quelques études (dont 60 essais cliniques) publiées sur l’IVM depuis le printemps 2020.

Ils ne sont pas les seuls en cause. Dans des récits qui ont décidément pris leur autonomie par rapport à la réalité de la recherche scientifique, BFM TV nous explique que « les résultats obtenus [sur les hamsters] ne sont (...) pas transportables à l'organisme humain, pour le moment du moins » et Ouest France réécrit une histoire simplifiée, débarrassée de tout les essais menés sur l’humain : « En avril 2020, une étude australienne, réalisée sur des cellules en laboratoire, avait déjà présenté des résultats encourageants sur l’ivermectine. Toutefois, certains scientifiques avaient critiqué sa méthodologie et d’autres études internationales avaient aussi conclu à des résultats plus contrastés. Dans un avis du 31 mars, l’OMS avait déconseillé d’utiliser l’ivermectine pour traiter la Covid-19 en dehors des essais cliniques, en attendant des données complémentaires. »

Très inventif, Allô Docteurs arrive à nous expliquer — le 16 juillet 2021 — qu’il est « trop tôt pour organiser un essai clinique sur des malades du Covid » ; et Femme Actuelle nous rapporte les propos attribués aux chercheurs de l’équipe de l’Institut Pasteur : « ces travaux ouvrent la voie à des axes de développement pour de meilleurs traitements contre la Covid-19 chez l’Homme. »

RTL fait dans la finesse : attribué à Bruno Megarbane, un « donc » audacieux suffit à faire disparaître l’ensemble des essais menés sur l’homme : « "Récemment, un travail expérimental de qualité, effectué sur le hamster, montrerait une amélioration d'un certain nombre de paramètres cliniques, néanmoins ceci reste des études expérimentales de hamster, ce qui est loin de l'homme. Donc à ce jour, il n'y a aucune évidence pour administrer ce traitement et espérer un quelconque bénéfice sur la Covid-19", assure [Bruno Megarbane]. » (Le passage est mis en gras par RTL.)

A la décharge de ces médias — qui auraient tout de même pu chercher un tout petit peu avant d’écrire de parfois flagrantes contre-vérités — c’est l’Institut Pasteur lui-même qui, dans son communiqué de presse du 12 juillet 2021, omet toute allusion aux 60 essais cliniques menés depuis 2020 sur l’ivermectine, laissant entendre que l’étude est un point de départ et que tout reste encore à défricher.

Autres libertés avec les faits

En lisant attentivement les divers articles consacrés à la sortie de l’étude de l’Institut Pasteur, on remarque d’autres entorses à la réalité factuelle, mais aussi des interprétations très orientées. Quelques exemples :

- Femme Actuelle attribue à la conclusion de l’article de Dias de Melo et al. une phrase qui ne figure ni dans la conclusion ni dans l’article : « "Notre étude apporte des données précliniques qui démontrent scientifiquement une action protectrice de l’ivermectine pendant l’infection par le SARS-CoV-2 dans un modèle animal. Ces données sont essentielles pour appuyer les essais cliniques chez l’homme", peut-on lire dans les conclusions de l’étude », selon Femme Actuelle.
Cette citation provient en fait du communiqué de presse publié par l’Institut Pasteur, mais les conclusions de l’étude de Dias de Melo et al. sont d’une toute autre teneur : contrairement au communiqué de presse — auquel la plupart des médias se sont tenus —, elles mentionnent explicitement l'apport des essais et études cliniques sur l’humain : « Les données présentées ici concordent avec celles rapportées dans les essais cliniques de l’IVM chez l'humain (Kory et al., 2021) (...) De plus, plusieurs essais cliniques sur la Covid-19 utilisant l’IVM ont été rapportés, dans lesquels l’IVM a été associée à une réduction des marqueurs inflammatoires et de la gravité de la maladie (preprint : Hill et al., 2021; Kaur et al, 2021). Fait intéressant, dans un EHPAD où les résidents ont été traités à l’IVM pour une épidémie de gale, aucun décès ou Covid-19 grave n'a été observé (Bernigaud et al., 2021) » (Fig.2).

  • Le Figaro affirme « Malgré le peu de données disponibles, quelques pays ont déjà adopté l’ivermectine. C’est notamment le cas de la Bolivie, où les agents de santé ont distribué quelque 350.000 doses aux habitants du nord du pays, constatait la revue Nature en octobre 2020. En Inde, si le gouvernement ne recommande pas le traitement, certains États l’utilisent déjà de manière préventive, selon les informations de Libération. » S’appuyant sur un article de Libération de février 2021 plutôt que sur une vérification de la situation actuelle auprès du gouvernement indien, Le Figaro ignore donc que depuis le 22 avril 2021, pour faire face à la flambée épidémique qui frappait l’Inde, le Ministère de la Santé a recommandé l’usage précoce de l’ivermectine. (Pour plus de détail, voir ici, ici ou là)
  • BFM TV retourne un autre argument de façon spectaculaire : « Même son fabricant, le géant pharmaceutique Merck, a assuré en avril que l’idée d’un "potentiel effet thérapeutique [de l’IVM] contre le Covid-19 n’a aucune base scientifique" et averti de possibles risques si le médicament n’était pas correctement administré. » Rappelons que le géant pharmaceutique Merck, autrefois titulaire du brevet sur l’IVM, ne peut plus en tirer grand bénéfice depuis que la molécule est tombée dans le domaine public : de nombreux laboratoires produisent légalement des génériques dans le monde entier. Rappelons aussi que Merck travaille à un médicament contre le Covid-19 — le Molnupiravir — proposé à 700$ la dose. Et que, quelques semaines après avoir publié le communiqué de presse hostile à la désormais concurrente IVM que cite BFM TV, Merck pré-vendait pour 1,2 milliard de dollars de Molnupiravir au gouvernement états-unien. Est-il bien perspicace de présenter Merck comme « le fabriquant » de l’IVM et de ne pas voir l’intérêt du laboratoire à la dénigrer ?
  • Dans plusieurs des articles cités (BFM TV, LCI ou Allô Docteurs), le raisonnement est à sens unique : si l’IVM permet la réduction des symptômes chez le hamster, ça ne prouve pas que ça marchera sur l’homme, nous dit-on, en rappelant que les hommes et les hamsters ce n’est pas exactement pareil. Mais puisque l’IVM ne réduit pas la charge virale chez le hamster, ajoutent-ils, il est exclu qu’elle puisse la réduire chez les humains. Dans ce sens là, le hamster et l’homme seraient-ils identiques ? On peut s’interroger sur ce point, car plusieurs essais cliniques ont étudié (chez l’homme) l’effet de l’IVM sur la charge virale, avec des résultats chaque fois positifs. Plusieurs d’entre eux testaient une combinaison de molécules, ne permettant pas d’attribuer précisément un rôle antiviral à une molécule plutôt qu’à une autre, mais pour certains de ces essais (Mourya et al., Aref et al. et les preprints de Bukhari et al. ou Biber et al.), seule l’administration d’IVM faisait la différence entre le groupe testé et le groupe contrôle, avec de nettes accélérations de la clairance virale (statistiquement significatives) observées chez les patients traités, dans les trois études. D’autres essais montrent un effet limité sur la charge virale (Podder et al., mené avec de faibles doses sur des patients jeunes) ou un effet important mais non significatif statistiquement (Chaccour et al.). Mais surtout, les divers essais menés en traitement préventif montrent que le risque de contamination baisse spectaculairement chez des personnes traitées à l’ivermectine (les essais de Alam et al. et Carvallo et al. rapportent des baisses de contamination de plus de 90 %, statistiquement significatives… De fait, même si leurs résultats sont parfois moins amples, ou parfois statistiquement non significatifs, et quel que soit les dosage testé, 100 % des études sur l’IVM en prévention affichent une réduction des contaminations. Ce qui peut laisser penser que l’IVM participe, d’une façon ou d’une autre, à un mécanisme anti-viral. Lequel avait d’ailleurs été établi, avant la crise du Covid-191, par exemple dans une étude australienne de Yang et al. intitulée "The broad spectrum antiviral ivermectin targets the host nuclear transport importin α/β1 heterodimer".

On ne s’aventurera pas à imposer une conclusion ici, mais quoi qu’il en soit, ce n’est sans doute pas l’étude sur les hamsters qui permet de conclure définitivement quant aux effets sur l’homme. Ni sur ce qui « marche », ni sur ce qui « ne marche pas ».

  • La politisation de la question de livemrectine, à laquelle se livrent en outre Le Figaro, LCI ou BFM TV, ne favorise en rien l’examen réfléchi de la question médicale.

Les quelques articles cités, provenant pour beaucoup de médias à forte audience et reconnus pour leur sérieux, commettent donc des erreurs factuelles, des erreurs logiques, des amalgames et des omissions massives, conduisant à propager une information simplifiée et trompeuse, contribuant à envenimer un absurde rapport de force (confortant ceux qui partagent déjà la certitude affichée par ces médias, et exacerbant le sentiment de mensonge ambiant et de manipulation de l’information chez ceux qui doutent). Le sujet, qui relève d’un débat scientifique d’importance potentiellement vitale, mériterait pourtant un examen contradictoire, serein et approfondi.

Est-ce de l’incompétence, du conformisme, de la mauvaise foi dans l’entêtement, le résultat d’une influence massive du capital investi dans l’industrie pharmaceutiques, imposant une propagande de classe, ou autre chose encore ? Il serait bien difficile d’apporter la preuve de l’une ou l’autre de ces hypothèses.

Quoi qu’il en soit — précisons que ce qui suit s’éloigne des observations factuelles pour entrer dans des hypothèses plus "politiques" et plus personnelles —, cela illustre la capacité de grands médias à faire chœur et à imposer une narration dominante, déconnectée des faits. Cette capacité s’exerce entre autres sur de nombreux sujets touchant à la crise du Covid, pour marteler une logique implacablement simpliste : « le Covid-19 est une menace terrible, qui justifie des restrictions massives de libertés et l’abandon des soins précoces ; puisque aucun traitement ne peut exister, la seule façon de retrouver nos libertés est de vacciner tout le monde, avec les vaccins sûrs et efficaces que nous avons enfin ; pour y parvenir, une surveillance de tous et une coercition envers les non-croyants récalcitrants sont légitimes. »

Tout discours, qu’il soit scientifique, politique, éthique ou juridique, susceptible d’enrayer la logique menant à la vente de milliards de doses de vaccin renouvelées autant de fois qu’on nous dira qu’il est utile, est qualifié de suspect, et rendu inaudible, recouvert par le bruit unanime de la pensée préformatée, rabâchée à longueur de journaux.

Tout cela creuse un fossé insondable entre les politiques sanitaires menées ici, qui s’appuient sur la narration imposée, et la science et la médecine, qui proposent pourtant des solutions à la fois plus humaines, plus accessibles, moins chères et moins coercitives face à la crise du Covid-19.

Mais, avec ces « informations » dont il est facile de constater la fausseté, que certains récusent tandis que d’autres les prennent pour argent comptant faute de temps ou d’intérêt pour la vérification, cela déchire aussi la société, et en particulier les classes sociales qui ont un intérêt majeur à rester solidaires pour résister au libéralisme autoritaire. Celui-ci profite en effet de la situation actuelle, où les priorités de chacun sont bouleversées, pour fourbir ses armes — policières, numériques, législatives — afin d’imposer des réformes férocement rétrogrades et inégalitaires : les réformes envisagées de l’assurance chômage ou des retraites plongeraient dans la précarité sociale des millions de salariés, pour le plus grand bénéfice de la classe dominante. Face à la colère que ces réformes susciteront, les systèmes de filtrage et de surveillance tels que le passe sanitaire seront vraisemblablement recyclés pour d’autres usages. Qui les subira ? sous quel prétexte ? On ne saurait le deviner précisément, mais on peut parier que ce n’est pas l’évasion fiscale qui sera visée…

On écrit donc ce billet avec le sentiment pénible que la pandémie a servi de prétexte pour faire passer des mesures inacceptables en neutralisant la capacité de réaction d’une grande part de la population par une peur sans cesse alimentée, et que ce que nous perdons en libertés publiques — individuelles et politiques — ne sera jamais retrouvé si on laisse s’installer la nouvelle idéologie sanitaro-sécuritaire qui semble tout autoriser aux détenteurs du pouvoir. La légitimation de la censure par les réseaux sociaux en est un exemple2. Dans le cas du Covid-19, c’est l’OMS qui fixe ce qui est « vrai » et « faux » à propos des traitements et des vaccins, et par conséquent ce qu’il est autorisé de dire ou non sur Youtube, et sans doute sur Twitter et sur Facebook. (L’OMS est-elle une instance scientifique ou politique ? Est-elle infaillible ? Est-elle libre de toute pression économique, et à l’abri d’une capture réglementaire ?) Et plus tard, sur d’autres sujets, qui établira « la vérité » ?

Quelles priorités ?

Outre la banalisation de la censure, outre la mise en place de systèmes de surveillance et la remise en cause de multiples garanties fondamentales (secret médical, code de Nuremberg et déclaration d’Helsinki, libertés individuelles, égalité entre citoyens…), outre les effets d’aubaine qui ont permis au gouvernement de faire passer des lois renforçant les moyens de contrôle et d’oppression (sécurité globale, séparatisme…), outre l’active incitation à ce que les citoyens se scindent en plusieurs camps se haïssant, les choix de politique sanitaire successifs des autorités (en France et ailleurs) apparaissent rétrospectivement très orientés : ils ont été autant d’occasions d’un transfert massif d’argent public vers des intérêts privés : - achat de l’inutile Remdesivir par l’Union Européenne (et du Molnupiravir par les USA, sans attendre les résultats de tests),

  • large subventionnement de la recherche pharmaceutique privée — sans partage des brevets pour autant,
  • contrats secrets de l’UE avec les producteurs de vaccins,
  • exonération des laboratoires pour tout dédommagement à venir d’éventuels effets indésirables des vaccins, qui seront pris en charge par les états,
  • mise à disposition illimitée des tests PCR ou antigéniques — aux frais de la Sécu, pour le bénéfice des laboratoires, et sans gestion collectivement utile des résultats,
  • obligation de consommer des masques,
  • aides versées sans conditions aux grandes entreprises pour compenser le manque à gagner dû aux confinements,
  • etc.

Devant ce constat, on ne peut pas s’empêcher d’imaginer que la gestion de la crise a pu être guidée par des préoccupations de classe, avec de tout autres priorités que la santé publique.

1Mise en ligne par Antiviral Research le 3 mars 2020, cette étude avait été soumise à la revue le 18 décembre 2019.

2Que l’on puisse craindre que des informations mal avisées génèrent des accidents est une chose. Mais on ne compte plus les exemples de chercheurs, de médecins, de journalistes scientifiques, dont les interviews ou les chaînes sont supprimées sur Youtube, dont les comptes sont suspendus sur Twitter, dont les groupes ou les posts sont effacés sur Facebook. A plusieurs reprises, les comptes Twitter de plusieurs antennes locales de la Sécurité Sociale mexicaine ont été suspendues parce qu’ils enfreignaient "les Règles de Twitter"…

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