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Afghanistan : BHL prépare déjà la suite des hostilités

mercredi 18 août 2021, par Dominique

La Rawa, en français Association des femmes afghanes révolutionnaires, est une association de femmes afghanes actives depuis des décennies. Ces femmes ont eu à subir les exactions des pro-russes, des seigneurs de la guerre emmenés par un homme de paille de la fRance, Ahamd Shah Massoud, des talibans et maintenant, suite aux crimes des supplétifs locaux des fous de guerre de l’OTAN, une partie d’entre elles se sont exilées.

Sur les talibans, elles déclarent entre autre que si ceux-ci ont pu chasser les seigneurs de la guerre et leur Alliance du nord du pouvoir, c’est parce que la majorité du peuple afghan soutenaient les talibans, ceci car les seigneurs de la guerre étaient encore pires. Ces femmes déclarent aussi que le gouvernement fantoche mis en place par les forces de l’OTAN, gouvernement qui aujourd’hui n’existe plus et dont le président a fui à l’étranger, était composé des pires des anciens pro-russes, des pires des seigneurs de la guerre et des pires des talibans. Elles affirment aussi que depuis les guerres contre la Libye et contre la Syrie, le peuple afghan a maintenant aussi Daesh sur le dos.

Des discussions avec des réfugiés afghans en Suisse m’ont montré que ce qu’elles écrivent sur leur site est correct et que les conditions de vie du peuple afghan, depuis l’invasion de l’Afghanistan par les fous de guerre de l’OTAN, n’ont jamais été autant misérables et sans perspective aucune, ceci même dans les zones en apparence peu touchées par cette guerre. Ceci sans même tenir compte de la terreur imposée par l’occupant, dont de nombreux crimes de guerre sur des civils commis par des attaques de drones militaires ou d’hélicoptères de combat (voir Collateral Murder de wikileaks par exemple).

Les forces de l’OTAN subissent une telle débâcle que nous assistons à Kaboul à des scènes semblables à ce qui s’était passé à Saïgon suite à la défaite des USA au Vietnam en 1975. Dés le début de cette guerre ignoble, les USA ont militarisés quelques quartiers de Kaboul tout en les mettant en scène. Dès lors, la presse occidentale n’a cessé de présenter la réalité des femmes afghanes de ces quartiers ultra-militarisés comme étant soit-disant représentatives de la réalité de l’ensemble des femmes afghanes. Or il n’en est rien, dans l’immensité de l’Afghanistan, les femmes afghanes ont subit, comme le reste de leurs familles, la pire misère et les pires exactions de l’histoire de ce pays.

Au moment même où les rats de l’OTAN quittent le navire, le journal Le temps nous apprend que Bernard Henry Levy, cette immonde raclure qui est dans tous les pires sales coups des pays de l’OTAN, cette alliance militaire en guerre perpétuelle, appelle déjà à soutenir la poursuite des hostilités :

■ Le fils du commandant Massoud appelle à la résistance

Ahmad Massoud, fils du commandant Ahmed Shah Massoud assassiné le 9 septembre 2001 par Al-Qaida, a appelé ses compatriotes à le rejoindre pour résister aux talibans. Il a aussi pressé les « amis de la liberté » étrangers d’aider son pays.

Le fils du héros de la résistance antisoviétique qui lutta ensuite contre les talibans affirme vouloir faire « sien » le combat de son père pour la liberté, alors que « la tyrannie triomphe en Afghanistan », dans une tribune publiée par la revue française La Règle du jeu, du philosophe Bernard Henri-Levy qui s’est pris d’amitié pour la cause afghane.

« Mes compagnons d’armes et moi allons donner notre sang, avec tous les Afghans libres qui refusent la servitude et que j’appelle à me rejoindre dans notre bastion du Panjshir, qui est la dernière région libre de notre pays à l’agonie », lance-t-il à l’adresse des Afghans « de toutes régions et de toutes tribus ». Il estime que « malgré la débâcle totale », « tout n’est pas perdu ».

https://www.letemps.ch/monde/chute-…

Ce fils veut "faire « sien » le combat de son père pour la liberté". De quel combat s’agit-il ?

Massoud avait une personnalité trompeuse. Il appartenait au Jamiat-i-Islami qui était un groupe ultra-fondamentaliste. Pendant son gouvernement, des milliers de femmes furent violées en Afghanistan. …

Massoud faisait partie du conflit d’Afghanistan. Il était considéré comme suspect par beaucoup de chefs afghans. Il avait des prisons secrètes à Panjshir et Khawaja Bahauddin où il torturait des prisonniers pakistanais. Massoud était le chéri des Français. Ils le voyaient comme le plus libéral des chefs afghans, ce qu’il n’était pas ! Il n’a jamais autorisé sa femme à se montrer face nue devant son jeune frère. …

Il fut un seigneur de la guerre depuis le début et fut plus tard un opposant des talibans. Il fut ministre de la Défense du gouvernment Rabbani. C’est à ce moment que Kaboul fut réduite à un tas de ruines et parmi les ambitions en compétition qui firent de l’Afghanistan une terre de désolation, une de ces ambitions fut celle de Massoud. Il n’était ni meilleur ni pire que les autres seigneurs de la guerre. …

"C’était un bon combattant. Il n’était pas un personnage politique de premier plan — une personne de grande influence. Il ne pouvait unir l’Afghanistan. Comme Hikmatyar, lui aussi fut responsable de la ruine de l’Afghanistan. Il fut un de ceux qui aggravèrent le conflit ethnique en Afghanistan et était très dur avec les prisonniers. Les Français l’ont toujours utilisé. Ils traitaient directement avec lui. Les Français ont toujours eu un intérêt à garder l’Afghanistan divisé ethniquement." …

"Ahmed Shah Massoud … a combattu toute sa vie durant. Il n’a jamais travaillé pour la paix. Kaboul fut détruite en 1994 à cause de lui — 50000 personnes furent tuées et le nombre de ceux qui devinrent des sans-abri fut plus grand encore. La plupart d’entre eux se refugièrent au Pakistan. C’est sa soif de pouvoir — comme celle de Hikmatyar, d’Abdul Ali Mazari, de Rashid Dostum, et du Professor Sayyaf — qui réduisit Kaboul à un tas de ruines."

"Massoud parlait couramment français. Les Français ont eu une longue histoire d’amour avec lui. Il était glorifié de manière disproportionnée par les médias français. Ceux qui le glorifiaient ne tenaient pas compte du fait qu’il n’était pas acceptable pour la majorité des Afghans. Il fut sujet de controverses dès la première phase du jihad afghan quand il accepta un cessez-le-feu avec l’armée soviétique. Le cessez-le-feu donna le passage à l’Armée Rouge sur l’autoroute Salang et permit à Moscou d’envoyer ses troupes à Kaboul et vers l’est et le sud de l’Afghanistan. C’était réellement impensable et un véritable acte de trahison ! Aucun moudjahid ne pourrait avoir pensé à un cessez-le-feu comme ça. Comme nombre d’autres chefs afghans, Massoud accepta également le soutien militaire et financier de tiers qui se permirent d’interférer avec les affaires de l’Afghanistan." …

En mars 1995 les forces de Shura-e-Nezar firent, d’après des rapports, des raids sur des centaines de maisons individuelles dans le district de Karte She au sud-ouest de Kaboul, tuant ou frappant des familles entières, pillant les propriétés et violant les femmes Hazara. Une famille, interviewée par un journaliste étranger à Kaboul, dit que les soldats du président Rabbani leur avaient dit qu’il voulaient "boire le sang des Hazaras". Les travailleurs médicaux de la région confirmèrent à ce moment au moins six cas de viol et deux tentatives de viol, mais croyaient que le nombre était en fait bien plus élevé.

"Responsabilité internationale pour le désastre des droits de l’homme", (AI, 1995)

"En mars 1995, des forces de Massoud [alors Ministre de la Défense] furent responsables de viol et de pillage après leur prise de contrôle de Karte Seh, voisinage majoritairement Hazara de Kaboul.

Dans la nuit du 11 février 1993, les forces de Massoud et Sayyaf conduisirent un raid à l’ouest de Kaboul, tuant des civils Hazara et commettant des viols à grande échelle. Des estimations du nombre de victimes vont de 70 à plus de 100.

Human Rights Watch, 10 octobre 2001

http://www.rawa.org/massoud-n_fr.htm

Sur l’oeuvre de son père que ce protégé de BHL veut continuer, voir aussi, entre autres :

These U.S. allies are rapists. As early as 1996, the U.S. State Department’s own report on human rights in Afghanistan concluded that the forces led by (the now lionized) Ahmed Shah Massoud systematically raped and killed Hazzara women in Kabul in March 1995 : "Massood’s troops went on a rampage, systematically looting whole streets and raping women." Since their return to power, Northern Alliance forces have returned to their old habits…

Gary Leupp, CounterPunch.org, July 16, 2002

Un tel CV se passe de commentaire.

Le commandant Massoud était un des pires salopards que la Terre ait porté, son fils veut continuer son oeuvre criminelle et BHL, jamais à court de moyens pour partir en guerre, détruire des pays et terroriser des peuples entiers, veut l’aider lui en donner les moyens.

Pas sûr que les talibans les laissent faire.

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