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Les gentils monstres n’existent pas. Une prophétie autoréalisatrice : effondrement systémique et simulation de pandémie

jeudi 30 septembre 2021, par Luniterre (Date de rédaction antérieure : 27 septembre 2021).

« Si l’industrie militaire a besoin de guerres, l’industrie pharmaceutique a besoin de maladies. »

« Les élites qui ont dupé le monde dans l’obéissance au Covid sont la manifestation anthropomorphique de l’automate capitaliste dont l’invisibilité est aussi rusée que celle du Virus lui-même. Et la nouveauté de notre époque est que la « société confinée » est le modèle qui garantit le mieux la reproductibilité de la machine capitaliste, quelle que soit sa destination dystopique.[i] »

Fabio Vighi, A Self-Fulfilling Prophecy : Systemic Collapse and Pandemic Simulation (LRAB), Août 2021)[ii]

On ajoutera à ce procédé celui encore plus usé jusqu’à la corde du passeport intérieur, complément du passeport international, outil le plus achevé qui soit puisqu’il s’agit désormais d’un contrôle sanitaire et policier - technologiquement opérationnel et évolutif -, qui limite, régule, et peut même interdire indéfiniment jusqu’à l’explosion sociale, économique et politique qui y mettra fin, l’exercice de cette liberté fondamentale qui est celle de vivre, d’aller et venir librement.

Mais rien n’est perdu, loin s’en faut, car tout explose. Voilà qu’après celui du PM Castex le « pass sanitaire » Qr Code du président de la République lui-même a « fuité » sur les réseaux sociaux[iii].

Voilà encore que le gouvernement français est en train de créer l’agence Viginum dont la mission sera de « prévenir la propagation de fausses informations qui risqueraient de perturber le processus électoral français »[iv] et de contrer les attaques numériques venues de l’étranger.

Voilà ensuite que se profile une crise économique, financière, géopolitique, dont on ne peut pas encore mesurer l’ampleur et encore moins la violence, mais qui, dans une double manifestation aux origines différentes, risque fort d’être impitoyable au point de littéralement commencer par mettre au tapis en en révélant les faiblesses essentielles deux géants industriels et financiers dont les dirigeants politiques n’auront - comme d’habitude-, pas voulu voir et donc été incapables d’anticiper et comprendre les signaux d’alerte qui les menaçaient : Evergrande en Chine, Naval Group en France.

La situation est très simple : la volonté effrénée de tout maîtriser, tout contrôler en recourant aux mises en scène et procédés les plus complexes ou inimaginables qui soient se heurte à une résistance irréfragable.

Une machine rusée, impitoyable, antihumaine, se met en place. Peu importe. Elle finira finalement par casser, comme toujours, face à l’humain précisément, cet humain qui refuse de se laisser asservir. Les programmes, quels qu’ils soient, ont en effet ceci d’intéressant : ils ne se déroulent jamais comme prévu.

Comme le disait Martin Heidegger : « Tout fonctionne. C’est bien cela l’inquiétant, que ça fonctionne, et que le fonctionnement entraîne toujours un nouveau fonctionnement…[v] »

Nous donnons ici au Lecteur intéressé la traduction in extenso d’un article remarquable de M. Fabio Vighi[vi] qui m’a été signalé par Madame le Professeur Hélène-Clement-Pitiot (Université Cergy-Pontoise) que je remercie ici.

Comme nous le verrons, nous sommes bien au cœur d’une prophétie autoréalisatrice dont les moteurs ne sont rien d’autres que la conjonction de l’effondrement systémique et de la simulation d’une pandémie.

« Un an et demi après l’arrivée du Virus, certains ont peut-être commencé à se demander pourquoi les élites dirigeantes habituellement sans scrupules ont décidé de geler la machine mondiale à but lucratif face à un agent pathogène qui cible presque exclusivement les improductifs (les plus de 80 ans). Pourquoi tout ce zèle humanitaire ? Cui bono ? Seuls ceux qui ne connaissent pas les merveilleuses aventures de GloboCap peuvent se leurrer en pensant que le système a choisi de s’arrêter par compassion.

Soyons clairs dès le départ : les grands prédateurs du pétrole, des armes et des vaccins se moquent de l’humanité.

1. Suivez l’argent

À l’époque pré-Covid, l’économie mondiale était au bord d’un autre effondrement colossal. Voici une brève chronique de la montée en pression :

Juin 2019 : Dans son rapport économique annuel -Annual Economic Report- , la Banque des règlements internationaux (BRI), basée en Suisse, la « banque centrale de toutes les banques centrales », tire la sonnette d’alarme internationale. Le document met en évidence « la surchauffe […] sur le marché des prêts à effet de levier », où « les normes de crédit se sont détériorées » et « les obligations de prêt garanti (CLO) ont augmenté – rappelant la forte augmentation des obligations de dette garantie [CDO] qui a amplifié la crise des subprimes [en 2008]. En termes simples, le ventre de l’industrie financière est à nouveau plein de déchets.

9 août 2019 : La BRI (Banque des Règlements Internationaux) publie un document de travail - working paper-, appelant à des « mesures de politique monétaire non conventionnelles » pour « protéger l’économie réelle d’une nouvelle détérioration des conditions financières ». Le document indique qu’en offrant « des crédits directs à l’économie » pendant une crise, les prêts de la banque centrale « peuvent remplacer les banques commerciales dans l’octroi de prêts aux entreprises ».

15 août 2019 : Blackrock Inc., le fonds d’investissement le plus puissant au monde (gérant environ 7 000 milliards de dollars de fonds d’actions et d’obligations), publie un livre blanc - white paper-, intitulé « Faire face au prochain ralentissement ». Essentiellement, le document demande à la Réserve fédérale américaine d’injecter des liquidités directement dans le système financier pour éviter « un ralentissement dramatique ». Encore une fois, le message est sans équivoque : « Une réponse sans précédent est nécessaire lorsque la politique monétaire est épuisée et que la politique budgétaire seule ne suffit pas. Cette réponse impliquera probablement « aller directement » : « trouver des moyens de mettre l’argent de la banque centrale directement entre les mains des dépensiers des secteurs public et privé » tout en évitant « l’hyperinflation. Les exemples incluent la République de Weimar dans les années 1920 ainsi que l’Argentine et le Zimbabwe plus récemment.

22-24 août 2019 : Les banquiers centraux du G7 se réunissent à Jackson Hole, dans le Wyoming, aux Etats-Unis, pour discuter du document de BlackRock ainsi que des mesures urgentes afin d’empêcher l’effondrement imminent. Selon les mots prémonitoires de James Bullard, le président de la Réserve fédérale de St Louis – prescient words of James Bullard -, : « Nous devons juste arrêter de penser que l’année prochaine les choses vont être normales. »

15-16 septembre 2019 : Le retournement est officiellement inauguré par une flambée soudaine des taux repo (de 2% à 10,5%). « Repo » est un raccourci pour « repurchase agreement », un contrat par lequel les fonds d’investissement prêtent de l’argent contre des actifs collatéraux (normalement des titres du Trésor). Au moment de l’échange, les opérateurs financiers (banques) s’engagent à racheter les actifs à un prix plus élevé, généralement du jour au lendemain. En bref, les pensions sont des prêts garantis à court terme. Ils sont la principale source de financement des traders sur la plupart des marchés, en particulier la galaxie des produits dérivés. Un manque de liquidité sur le marché des pensions peut avoir un effet domino dévastateur sur tous les principaux secteurs financiers.

17 septembre 2019 : La Fed commence le programme monétaire d’urgence, injectant des centaines de milliards de dollars par semaine à Wall Street, exécutant efficacement le plan de « passage direct » de BlackRock. (Sans surprise, en mars 2020, la Fed embauchera BlackRock - hire BlackRock-, pour gérer le plan de sauvetage en réponse à la « crise COVID-19 »).

19 septembre 2019 : Donald Trump signe le décret 13887 -l’Executive Order 13887-, établissant un groupe de travail national sur les vaccins contre la grippe dont l’objectif est d’élaborer un « plan national (plan) sur 5 ans pour promouvoir l’utilisation de technologies de fabrication de vaccins plus « agiles et évolutives » et accélérer le développement de vaccins qui protègent contre plusieurs ou tous les virus de la grippe. Il s’agit de contrer "une pandémie de grippe", qui, "contrairement à la grippe saisonnière […] a le potentiel de se propager rapidement dans le monde entier, d’infecter un plus grand nombre de personnes et de provoquer des taux élevés de maladie et de décès dans les populations dépourvues d’immunité préalable ». Comme quelqu’un l’a deviné - someone guessed -, la pandémie était imminente, alors qu’en Europe aussi des préparatifs étaient en cours (voir ici here et ici here).

18 octobre 2019 : À New York, une pandémie zoonotique mondiale est simulée lors de l’événement Event 201-, un exercice stratégique coordonné par le Johns Hopkins Biosecurity Center et la Fondation Bill et Melinda Gates.(Note : Succès inespéré, comme on a pu le constater…)

21-24 janvier 2020 : La réunion annuelle du Forum économique mondial- WEF annual meeting-, a lieu à Davos, en Suisse, où l’économie et les vaccinations sont discutées.

23 janvier 2020 : la Chine met en quarantaine Wuhan et d’autres villes de la province du Hubei.

11 mars 2020 : Le directeur général de l’OMS qualifie le Covid-19 de pandémie. Le reste appartient à l’histoire.

Relier les points est un exercice assez simple. Si nous le faisons, nous pourrons voir apparaître un schéma directeur bien défini, dont le résumé succinct se lit comme suit : les blocages et la suspension mondiale des transactions économiques visaient à 1) permettre à la Fed d’inonder les marchés financiers en difficulté avec de l’argent fraîchement imprimé tout en report de l’hyperinflation ; et 2) Introduire des programmes de vaccination de masse et des passeports de santé comme piliers d’un régime néo-féodal d’accumulation capitaliste. Comme nous le verrons, les deux objectifs se confondent.

En 2019, l’économie mondiale était en proie à la même maladie qui avait causé le resserrement du crédit de 2008. Le monde étouffait sous une montagne de dettes insoutenables. De nombreuses entreprises publiques ne pouvaient pas générer suffisamment de bénéfices pour couvrir les intérêts de leurs propres dettes et ne restaient à flot qu’en contractant de nouveaux emprunts. Les « entreprises zombies » - ‘Zombie companies’ -, (avec une faible rentabilité d’une année sur l’autre, un chiffre d’affaires en baisse, des marges réduites, des flux de trésorerie limités et un bilan fortement endetté) augmentaient partout. La débâcle du marché des pensions de septembre 2019 doit être replacée dans ce contexte économique fragile.

(Chacun sait que) lorsque l’air est saturé de matières inflammables toute étincelle peut provoquer l’explosion. Et dans le monde magique de la finance, car tout se tient, un « battement d’ailes de papillon » dans un certain secteur peut faire s’écrouler tout le château de cartes. (Je parlerais plutôt de détonateur ou d’étincelle imprudente). Sur les marchés financiers alimentés par des prêts bon marché, toute augmentation des taux d’intérêt est potentiellement cataclysmique pour les banques, les fonds spéculatifs, les fonds de pension et l’ensemble du marché des obligations d’État, car le coût d’emprunt augmente et les liquidités s’assèchent. C’est ce qui s’est passé avec la « repocalypse » de septembre 2019 : les taux d’intérêt ont grimpé à 10,5% en quelques heures, la panique a éclaté affectant les contrats à terme, les options, les devises et d’autres marchés où les commerçants parient en empruntant à des pensions. La seule façon de désamorcer la contagion était d’injecter autant de liquidités que nécessaire dans le système – comme des hélicoptères larguant des milliers de litres d’eau sur un feu de forêt. Entre septembre 2019 et mars 2020, la Fed a injecté plus de 9 000 milliards de dollars dans le système bancaire,- (more than $9 trillion)-, soit plus de 40 % du PIB américain.

Le discours dominant devrait donc être inversé : la bourse ne s’est pas effondrée (en mars 2020) car des blocages ont dû être imposés ; au contraire, des blocages ont dû être imposés parce que les marchés financiers s’effondraient. Avec les blocages, il y a eu la suspension des transactions commerciales, ce qui a drainé la demande de crédit et arrêté la contagion. En d’autres termes, la restructuration de l’architecture financière par une politique monétaire extraordinaire était subordonnée à l’arrêt du moteur de l’économie. Si l’énorme masse de liquidité injectée dans le secteur financier avait atteint des transactions sur le terrain, un tsunami monétaire aux conséquences catastrophiques aurait été déclenché.

Comme l’a affirmé l’économiste Ellen Brown – Cf. lien ci-après : as claimed by economist Ellen Brown-, il s’agissait d’un « autre plan de sauvetage », mais cette fois « sous le couvert d’un virus ». De même, John Titus et Catherine Austin Fitts - John Titus and Catherine Austin Fitts -, ont noté que la « baguette magique » de Covid-19 a permis à la Fed d’exécuter littéralement le plan de « passage direct » de BlackRock : elle a procédé à un achat sans précédent d’obligations d’État, tandis que, à une échelle infiniment plus petite, émettant également des « prêts COVID » soutenus par le gouvernement aux entreprises. En bref, seul un coma économique induit donnerait à la Fed la possibilité de désamorcer la bombe à retardement qui s’éternise dans le secteur financier. Filtrée par l’hystérie de masse, la banque centrale américaine a bouché les trous du marché des prêts interbancaires, évitant l’hyperinflation ainsi que le « Financial Stability Oversight Council » (l’agence fédérale de surveillance des risques financiers créée après l’effondrement de 2008), comme discuté ici- here. Cependant, le projet de "passer directement" devrait également être présenté comme une mesure désespérée, car il ne peut que prolonger l’agonie d’une économie mondiale de plus en plus otage de l’impression monétaire et de l’inflation artificielle des actifs financiers.

Au cœur de notre situation se trouve une impasse structurelle insurmontable. La financiarisation par l’endettement est la seule voie de fuite du capitalisme contemporain, la voie de secours inévitable pour un modèle reproducteur qui a atteint sa limite historique. Les capitaux se dirigent vers les marchés financiers parce que l’économie basée sur le travail est de moins en moins rentable. Comment en sommes-nous arrivés là ?

La réponse peut être résumée comme suit : 1. La mission de l’économie de générer de la plus-value est à la fois la volonté d’exploiter la force de travail et de l’expulser de la production. C’est ce que Marx appelait la « contradiction mouvante » du capitalisme [1]. Alors qu’elle constitue l’essence de notre mode de production, cette contradiction se retourne aujourd’hui contre elle, faisant de l’économie politique un mode de dévastation permanente. 2. La raison de ce retournement de situation est l’échec objectif de la dialectique travail-capital : l’accélération sans précédent de l’automatisation technologique depuis les années 1980 fait que plus de force de travail est éjectée de la production qu’elle n’en (ré)absorbe. La contraction du volume des salaires signifie que le pouvoir d’achat d’une partie croissante de la population mondiale est en baisse, avec comme conséquences inévitables l’endettement et la misère. 3. Comme moins de plus-value est produite, le capital recherche des rendements immédiats dans le secteur financier à effet de levier plutôt que dans l’économie réelle ou en investissant dans des secteurs socialement constructifs comme l’éducation, la recherche et les services publics.

En fin de compte, le changement de paradigme en cours est la condition nécessaire à la survie (dystopique) du capitalisme, qui n’est plus capable de se reproduire par le salariat de masse et l’utopie consumériste qui en découle. L’agenda pandémique a été dicté, en définitive, par l’implosion systémique : la baisse de rentabilité d’un mode de production que l’automatisation galopante rend obsolète. Pour cette raison immanente, le capitalisme est de plus en plus dépendant de la dette publique, des bas salaires, de la centralisation des richesses et du pouvoir, d’un état d’urgence permanent et des acrobaties financières.

Si nous « suivons l’argent », nous verrons que le blocus économique sournoisement attribué au Virus a obtenu des résultats loin d’être négligeables, non seulement en termes d’ingénierie sociale, mais aussi de prédation financière. J’en soulignerai rapidement quatre.

1) Comme prévu, cela a permis à la Fed de réorganiser le secteur financier en imprimant un flux continu de milliards de dollars à partir de rien ; 2) Elle a accéléré l’extinction des petites et moyennes entreprises, permettant aux grands groupes de monopoliser les flux commerciaux ; 3) Cela a encore fait baisser les salaires du travail et facilité des économies de capital importantes grâce au « travail intelligent » (ce qui est particulièrement intelligent pour ceux qui le mettent en œuvre ) ; 4) Cela a permis la croissance du commerce électronique, l’explosion de la Big Tech et la prolifération du pharma-dollar - qui comprend également l’industrie du plastique très décriée, produisant désormais des millions de nouveaux masques et gants chaque semaine, dont beaucoup finissent dans les océans (pour le plus grand bonheur des « green new dealers »). Rien qu’en 2020, la richesse des quelque 2 200 milliardaires de la planète a augmenté de 1 900 milliards de dollars - grew by $1.9 trillion-, une augmentation sans précédent historique. Tout cela grâce à un agent pathogène si mortel que, selon les données officielles, seuls 99,8% des infectés survivent (voir ici, here et ici here), la plupart sans ressentir aucun symptôme.

2. Une autre manière de faire le capitalisme

Le motif économique du polar Covid doit être replacé dans un contexte plus large de transformation sociale. Si nous effleurons la surface du récit officiel, un scénario néo-féodal commence à prendre forme. Des masses de consommateurs de plus en plus improductifs sont enrégimentées et mises de côté, simplement parce que « M. Global » ne sait plus quoi en faire. Avec les sous-employés et les exclus, les classes moyennes appauvries sont désormais un problème à traiter avec le bâton des confinements, des couvre-feux, de la vaccination de masse, de la propagande et de la militarisation de la société, plutôt qu’avec la carotte du travail, de la consommation, de la participation. Démocratie et droits sociaux sont remplacés dans l’imaginaire collectif par les droits civiques des minorités et « des vacances bien méritées ».

Il est donc illusoire de croire que la finalité des confinements est thérapeutique et humanitaire. Quand le capital s’est-il jamais soucié du peuple ? L’indifférence et la misanthropie sont les traits typiques du capitalisme, dont la seule vraie passion est le profit, et le pouvoir qui l’accompagne. Aujourd’hui, la puissance capitaliste se résume aux noms des trois plus grands fonds d’investissement au monde : BlackRock, Vanguard et State Street Global Advisor. Ces géants, assis au centre d’une immense galaxie d’entités financières, gèrent une masse de valeur proche de la moitié du PIB mondial et sont des actionnaires majeurs dans environ 90 % des sociétés cotées. Autour d’eux gravitent des institutions transnationales comme le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, le Forum économique mondial, la Commission trilatérale et la Banque des règlements internationaux, dont la fonction est de coordonner le consensus au sein de la constellation financière. Nous pouvons supposer sans risque que toutes les décisions stratégiques clés – économiques, politiques et militaires – sont au moins fortement influencées par ces élites. Ou voulons-nous croire que Virus les a pris par surprise ? Au contraire, le SARS-CoV-2 – qui, de l’aveu du CDC - CDC, (à lire impérativement) -, et de la Commission européenne - European Commission (à lire aussi) -, n’a jamais été isolé ni purifié – est le nom d’une arme spéciale de guerre psychologique qui a été déployée au moment où le besoin se faisait le plus sentir.

Pourquoi faire confiance à un méga cartel pharmaceutique (l’OMS/WHO) qui n’est pas en charge de la « santé publique », mais plutôt de commercialiser des produits privés dans le monde entier aux tarifs les plus rentables possibles ? Les problèmes de santé publique découlent des conditions de travail déplorables, d’une mauvaise alimentation, de la pollution de l’air, de l’eau et des aliments, et surtout de la pauvreté endémique ; pourtant, aucun de ces « agents pathogènes » ne figure sur la liste des préoccupations humanitaires de l’OMS. Les immenses conflits d’intérêts entre les prédateurs de l’industrie pharmaceutique, les agences médicales nationales et supranationales et les responsables politiques cyniques sont désormais un secret de polichinelle. Il n’est pas étonnant que le jour où le COVID-19 a été classé comme pandémie, le WEF, en collaboration avec l’OMS, a lancé la « Covid Action Platform » (lire ci-après) - Covid Action Platform-, une coalition de « protection de la vie » dirigée par plus de 1 000 des entreprises privées les plus puissantes du monde.

La seule chose qui compte pour la clique qui dirige l’orchestre de l’urgence sanitaire est d’alimenter la machine à but lucratif, et tout est prévu en ce sens, avec le soutien d’un front politique et médiatique motivé par l’opportunisme.

Si l’industrie militaire a besoin de guerres, l’industrie pharmaceutique a besoin de maladies.

Ce n’est pas un hasard si la « santé publique » est de loin le secteur le plus rentable de l’économie mondiale, dans la mesure où Big Pharma dépense environ trois fois plus que Big Oil et deux fois plus que Big Tech en lobbying -on lobbying.

La demande potentiellement infinie de vaccins et de préparations génétiques expérimentales offre en effet aux cartels pharmaceutiques la perspective de flux de bénéfices presque illimités, en particulier lorsqu’ils sont garantis par des programmes de vaccination de masse subventionnés par l’argent public (c’est-à-dire par davantage de dettes qui nous incomberont).

Pourquoi tous les traitements Covid ont-ils été pénalement interdits ou sabotés ? Comme l’admet franchement la FDA -FDA candidly admits-, l’utilisation de vaccins d’urgence n’est possible que s’il n’existe "pas d’alternatives appropriées, approuvées et disponibles". Un cas de vérité caché à la vue de tous. De plus, la religion vaccinale actuelle est étroitement liée à la montée du pharma-dollar, qui, en se nourrissant de pandémies, devrait imiter les splendeurs du « pétro-dollar » - set to emulate the glories of the ‘petro-dollar’, permettant aux États-Unis de continuer à exercer la suprématie monétaire mondiale. Pourquoi l’ensemble de l’humanité (y compris les enfants !) injecterait-il des « vaccins » expérimentaux aux effets indésirables - adverse effects -, de plus en plus inquiétants mais systématiquement minimisés, alors que plus de 99 % des personnes infectées, la grande majorité asymptomatiques, se rétablissent ?

La réponse est évidente : parce que les vaccins sont le Veau d’or du troisième millénaire, tandis que l’humanité est un matériel d’exploitation de « dernière génération » en mode cobaye.

Dans ce contexte, la mise en scène de la pantomime d’urgence réussit par une manipulation inouïe de l’opinion publique. Chaque « débat public » sur la pandémie est privatisé sans vergogne, ou plutôt monopolisé par la croyance religieuse en des comités technico-scientifiques financés par les élites financières. Toute « discussion libre » est légitimée par l’adhésion à des protocoles pseudo-scientifiques soigneusement purgés du contexte socio-économique : on « suit la science » en feignant de ne pas savoir que « la science suit l’argent ». La célèbre déclaration de Karl Popper selon laquelle la « vraie science » n’est possible que sous l’égide du capitalisme libéral dans ce qu’il a appelé « la société ouverte »,[1] se réalise maintenant dans l’idéologie mondialiste qui anime, entre autres, l’Open Society Foundation de George Soros. La combinaison de « vraie science » et de « société ouverte et inclusive » rend la doctrine Covid presque impossible à remettre en cause.

Pour le COVID-19, on pourrait donc imaginer l’agenda suivant. Un récit fictif est préparé à partir d’un risque épidémique présenté de manière à favoriser la peur et la soumission. Très probablement un cas de reclassement diagnostique. Il suffit d’un virus grippal épidémiologiquement ambigu, sur lequel construire une histoire agressive de contagion liée à des zones géographiques où l’impact des maladies respiratoires ou vasculaires chez les personnes âgées et immunodéprimées est élevé - peut-être avec le facteur aggravant d’une forte pollution. Il n’y a pas lieu de se rattraper, étant donné que les unités de soins intensifs des pays "avancés" s’étaient déjà effondrées dans les années précédant l’arrivée du Covid, avec des pics de mortalité pour lesquels personne n’avait rêvé d’instaurer les mises en quarantaine. En d’autres termes, les systèmes de santé publique avaient déjà été démolis, et donc largement (c’est moi qui rajoute) préparés au scénario de pandémie.

Mais cette fois il y a méthode dans la folie : l’état d’urgence est décrété, ce qui déclenche la panique, provoquant à son tour l’engorgement des hôpitaux et des maisons de retraite (à haut risque d’infection), l’application de protocoles néfastes, et la suspension des soins médicaux. Et voilà, le Virus tueur devient une prophétie auto-réalisatrice ! La propagande qui fait rage dans les principaux centres du pouvoir financier (notamment en Amérique du Nord et en Europe) est essentielle au maintien de « l’état d’exception » (Carl Schmitt), qui est immédiatement accepté comme la seule forme possible de rationalité politique et existentielle. Des populations entières exposées à de lourds bombardements médiatiques se rendent par autodiscipline, adhérant avec un enthousiasme grotesque à des formes de « responsabilité civique » dans lesquelles la coercition se transforme en altruisme.

L’ensemble du scénario pandémique - de la "courbe de contagion" aux "décès Covid" - repose sur le test PCR, qui a été autorisé pour la détection du SRAS-CoV-2 par une étude – Cf.le lien ci-après a study-, réalisée en un temps record sur commande de l’OMS. Comme beaucoup le savent désormais, le manque de fiabilité diagnostique du test PCR a été dénoncé par son inventeur lui-même, le prix Nobel Kary Mullis (malheureusement décédé le 7 août 2019) – Cf.le lien ci-après denounced by its inventor -, et récemment réaffirmé par, entre autres, 22 experts de renommée internationale -cf. le lien ci-après 22 internationally renowned experts -, qui ont exigé sa suppression pour défauts scientifiques évidents. Visiblement, la demande est tombée dans l’oreille d’un sourd.

Le test PCR est le moteur de la pandémie. Cela fonctionne à travers les tristement célèbres « seuils de cycle » : plus vous faites de cycles, plus vous produisez de faux positifs (infections, décès par Covid), comme même le gourou Anthony Fauci l’a imprudemment admis lorsqu’il a déclaré que les écouvillons ne valent rien au-dessus de 35 cycles-Cf. lien ci-après : he stated that swabs are worthless above 35 cycles). Or, pourquoi se fait-il que pendant la pandémie des amplifications de 35 cycles ou plus aient été systématiquement réalisées dans les laboratoires du monde entier ? Même le New York Times – (certainement pas un repaire de dangereux négationnistes anti-Covid) – a soulevé cette question clé l’été dernier -Cf. ci-après : raised this key question.

Grâce à la sensibilité de l’écouvillon, la pandémie peut être (littéralement activée ou diminuée, allumée et éteinte comme une lampe électrique), ouverte ou fermée comme un robinet, permettant au régime de santé d’exercer un contrôle total sur le « monstre numérologique » des cas et des décès de Covid – les principaux instruments de la terreur quotidienne.

Toutes ces alarmes se poursuivent aujourd’hui, malgré l’assouplissement de certaines mesures. Pour comprendre pourquoi, il faut revenir au motif économique. Comme indiqué, plusieurs milliers de milliards d’espèces nouvellement imprimées ont été créées en quelques clics de souris par les banques centrales et injectées dans les systèmes financiers, où elles sont restées en grande partie. L’objectif de la frénésie d’impression était de combler des déficits de liquidité calamiteux. La majeure partie de cet « arbre magique » est toujours gelée dans le système bancaire parallèle, les bourses et divers systèmes de monnaie virtuelle qui ne sont pas destinés à être utilisés pour les dépenses et les investissements. Leur fonction est uniquement de fournir des prêts bon marché pour la spéculation financière. C’est ce que Marx appelait le « capital fictif », qui continue de se développer dans une boucle orbitale désormais totalement indépendante des cycles économiques sur le terrain.

L’essentiel est que tout cet argent ne soit pas autorisé à inonder l’économie réelle, car cette dernière surchaufferait et déclencherait une hyperinflation. Et c’est là que Virus continue d’être utile. S’il a d’abord servi à « isoler l’économie réelle » (pour citer encore le document de la BRI), il supervise désormais sa réouverture provisoire, caractérisée par la soumission au dogme de la vaccination et des méthodes chromatiques (i.e. progressives, par demi-tons) d’enrégimentement de masse, qui pourraient bientôt inclure des blocages climatiques - Cf. lien ci-après : climate lockdowns. Rappelez-vous comment on nous a dit que seuls les vaccins nous rendraient notre « liberté » ? De manière trop prévisible, nous découvrons maintenant que le chemin de la liberté est jonché de « variants », c’est-à-dire d’itérations de Virus - Cf. lien ci-après :littered with ‘variants’.

Leur but est d’augmenter le « nombre de cas » et donc de prolonger les états d’urgence qui justifient la production de monnaie virtuelle par les banques centrales visant à monétiser la dette et à financer les déficits. Plutôt que de revenir à des taux d’intérêt normaux, les élites choisissent de normaliser l’urgence sanitaire en nourrissant le fantôme de la contagion. Le très médiatisé « tapering » (réduction de la relance monétaire) peut donc attendre – tout comme Pandexit.

Dans l’UE, par exemple, le « programme d’achat d’urgence en cas de pandémie » de 1,85 billion d’euros de la Banque centrale européenne, connu sous le nom de PEPP, devrait actuellement se poursuivre jusqu’en mars 2022 -it might need to be extended. Cependant, il a été suggéré qu’il pourrait devoir être prolongé au-delà de cette date. En attendant, la variante Delta fait des ravages dans l’industrie du voyage et du tourisme, avec de nouvelles restrictions (y compris la quarantaine) perturbant la saison estivale. Encore une fois, nous semblons être pris dans une prophétie auto-réalisatrice (surtout si, comme le prix Nobel Luc Montagnier, et bien d’autres l’ont laissé entendre, des variantes, même légères, sont la conséquence de campagnes de vaccination de masse agressives). Quoi qu’il en soit, le point fondamental est que le Virus est toujours nécessaire au capitalisme sénile, dont la seule chance de survie dépend de la génération d’un changement de paradigme du libéralisme à l’autoritarisme oligarchique.

3. Une sortie de secours ?

Si leur crime est loin d’être parfait, les orchestrateurs de ce coup d’État mondial doivent néanmoins être crédités d’un certain génie sadique. Leur tour de passe-passe a réussi, peut-être même au-delà des attentes. Cependant, tout pouvoir visant à la totalisation est voué à l’échec, et cela vaut aussi pour les grands prêtres de la religion Covid et les marionnettes institutionnelles qu’ils ont mobilisées pour déployer la « psy-op d’urgence sanitaire ».

Après tout, le pouvoir a tendance à se leurrer sur sa toute-puissance. Ceux qui sont assis dans la salle de contrôle ne réalisent pas à quel point leur domination est incertaine. Ce qu’ils ne voient pas, c’est que leur autorité dépend d’une « mission supérieure », à laquelle ils restent en partie aveugles, à savoir l’auto-reproduction anonyme de la matrice capitaliste.

Le pouvoir d’aujourd’hui réside dans la machine à but lucratif dont le seul but est de poursuivre son voyage imprudent, conduisant potentiellement à l’extinction prématurée de l’Homo sapiens. Les élites qui ont dupé le monde dans l’obéissance au Covid sont la manifestation anthropomorphique de l’automate capitaliste dont l’invisibilité est aussi rusée que celle du Virus lui-même. Et la nouveauté de notre époque est que la « société confinée » est le modèle qui garantit le mieux la reproductibilité de la machine capitaliste, quelle que soit sa destination dystopique. »

Que conclure de cette longue mais passionnante analyse à laquelle l’opinion publique ne souscrira probablement pas – ou pas tout de suite, pas avant d’avoir vraiment peur et de mesurer l’ampleur de son erreur -, prise qu’elle est dans ce mélange de confiance imbécile donnée à des dirigeants félons, de trouille, d’imbécillité et de pleutrerie, de préservation immédiate de son « petit confort » et de volonté de « retrouver la vie d’avant » ainsi que tous ces poncifs qui l’auront conduite à faire littéralement n’importe quoi pour répondre à des intérêts qui ne sont pas les siens ?

Rien, sinon que vient un moment où face à une folie généralisée mue par des intérêts politiques et financiers, une hubris qui n’a que faire de la santé publique, il existera toujours des gens qui sauront avoir le courage de dire « Non ! » et dont la force de conviction sera telle qu’elle enrayera un dispositif mortifère.

Il n’y a pas de gentils monstres[vii].

Notes :

[1] Karl Marx, Grundrisse (London : Penguin, 1993), 706.

[2] Karl Popper, The Open Society and its Enemies, 2 volumes (Princeton : Princeton UP, 2013).


[i] If the military industry needs wars, the pharmaceutical industry needs diseases.

The elites who have conned the world into Covid-obedience are the anthropomorphic manifestation of the capitalist automaton, whose invisibility is as cunning as that of Virus itself. And the novelty of our era is that the ‘locked-down society’ is the model that best guarantees the reproducibility of the capitalist machine, irrespective of its dystopian destination.(Fabio Vighi.op.cit.)

[ii] Fabio Vighi, A Self-Fulfilling Prophecy : Systemic Collapse and Pandemic Simulation, The Philosophical Salon, A Los Angeles Review of Books Channel,16 Aug., 2021, https://thephilosophicalsalon.com/a…

[iii] https://www.francetvinfo.fr/sante/m…

[iv] https://www.franceinter.fr/emission…

[v] Heidegger, Entretien au Spiegel Fribourg-Zähringen (23.09.1966), http://palimpsestes.fr/textes_philo…

[vi] Fabio Vighi est Professeur de Théorie Critique à Cardiff University, UK/RU. Parmi ses œuvres récentes on citera : Critical Theory and the Crisis of Contemporary Capitalism (Bloomsbury 2015, with Heiko Feldner) et Crisi di valore : Lacan, Marx e il crepuscolo della società del lavoro (Mimesis 2018).

[vii] Sculos, Bryant William (2015) "Automatons, Robots, and Capitalism in a Very Wrong Twenty-First Century : A Review Essay on Neill Blomkamp’s Chappie," Class, Race and Corporate Power : Vol. 3 : Iss. 1 , Article 4. DOI : 10.25148/CRCP.3.1.16092132 Available at : https://digitalcommons.fiu.edu/clas…

Résumé :

Contrairement aux idées reçues, le long métrage intitulé Chappie de Neill Blomkamp n’est pas un film sur les robots ou l’intelligence artificielle. Ce n’est pas Robocop. Ce n’est pas Court-circuit. Ce n’est pas non plus District 9 ou Elysium. Chappie est un film sur le potentiel dialectiquement créatif et destructeur de l’humanité. C’est un film sur la façon dont les humains en viennent à se comporter comme ils le font à travers leurs circonstances sociales et matérielles, ainsi que les résultats barbares lorsque les deux sont mélangés dans les conditions totalement antidémocratiques du capitalisme néolibéral.

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-gentils-monstres-n-existent-236009

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DANS LES POSTS, UN ÉCHANGE RENAUD BOUCHARD-LUNITERRE :


Luniterre 26 septembre 15:32

@Renaud Bouchard

Je partage évidemment l’essentiel des éléments d’analyse développés par ce Fabio Vighi, avec toutefois une très grosse réserve sur le fait qu’il s’arrête, en quelque sorte, au milieu du gué :

Au bout de l’évolution inéluctable de la contradiction interne du système, assez bien résumée par l’auteur, Marx voyait clairement la limite de ce qu’il définissait lui-même comme capitalisme : l’élargissement du capital par le travail productif humain.

Ce que l’auteur décrit lui-même comme un « régime néo-féodal d’accumulation capitaliste », et qui repose, également selon lui, entièrement sur la dette, qui était déjà une « montagne » en 2019, et n’a fait que croître encore, avec la crise.

A l’échelle mondiale, même avec les faramineux profits spéculatifs que la dette a engendrés, la dette mondiale continue de croître.

En termes brut d’accumulation, le bilan est donc toujours négatif, et donc on ne peut plus parler d’élargissement réel, et donc, in fine, on ne peut plus parler de capitalisme, même d’ « une autre manière » (Doing capitalism differently).

Marx ne pensait évidemment pas que le capitalisme atteindrait sa propre limite avant d’être supplanté par le socialisme, mais c’est pourtant bien la situation dans laquelle nous somme, et où le système de domination de classe doit inexorablement se transformer pour survivre à cette évolution des forces productives et de l’économie en général, qui est incontournable et que l’auteur décrit assez bien, dans l’ensemble.

Ce nouveau système de domination de classe, je l’ai appelé par ce qui me semble être son nom le plus « naturel », en quelque sorte : banco-centralisme, car tout le circuit financier actuel dépend, in fine, de la création monétaire ex-nihilo constamment renouvelée par les Banques Centrales sous diverses formes de liquidités injectées en quasi-perfusion dans ce système.

Voir dans l’édition « best of » de ce jour :

Décapant !!! Le capitalisme est-il déjà derrière nous ? Et si oui, qu’est-ce qui a pris sa place ???

Débat qui a plusieurs suites sur VLR, dont une ce matin :

Décapant !!! (Suite !) Banco-centralistes et capitalistes : que reste-t-il de leurs amours ???

Luniterre


Renaud Bouchard 26 septembre 16:33

@Luniterre

Bonjour et mille excuses pour ce retard mis à vous répondre. Je n’ai en effet découvert votre commentaire qu’en parcourant à nouveau les contributions précédentes.

Merci à chaque visiteur-lecteur !

Je retiens ceci des liens que vous communiquez :

Décapant !!! Le capitalisme est-il déjà derrière nous ? Et si oui, qu’est-ce qui a pris sa place ???

Débat qui a plusieurs suites sur VLR, dont une ce matin :

Décapant !!! (Suite !) Banco-centralistes et capitalistes : que reste-t-il de leurs amours ???

« Quant à l’intérêt global de toute cette mutation en cours, c’est tout simplement de sauvegarder le principe même d’un système de domination de classe, avec tous les privilège attenants à la classe dominante, quelle qu’en soit la base économique, et qui ne se résume pas forcément au profit financier, ni même, au profit capitaliste, et surtout s’il s’avère intrinsèquement impossible à réaliser, globalement, au stade actuel de développement des forces productives mondiales.

Dans la société banco-centraliste la forme argent n’est plus que l’apparence extérieure et artificielle du pouvoir réel, qui est en réalité simplement celui de contrôler directement, même si via une « crypto-monnaie » de singe, la dépendance vitale des « humains » de ce temps, par le contrôle des moyens de production.

Dans la société capitaliste la forme argent était le moyen réel de prendre le contrôle des moyens de production et de reproduire l’argent, de façon élargie, comme support d’accumulation de la valeur et substrat en soi-même de la classe bourgeoise, vis-à-vis de la masse prolétarienne, mais toujours dans une confrontation plus ou moins larvée et plus ou moins clairement exprimée, en termes de lutte de classes.

Des deux systèmes, et contrairement à ce que tu sembles en penser, c’est donc bien celui qui induit une dépendance totale qui est à priori le plus stable, potentiellement, surtout si cette dépendance est hiérarchisée en termes de niveaux de survie et d’autorités.

L’ « expérience » des confinements et mesures de contrôles « sanitaires » montre que ce système est malheureusement déjà en voie de stabilisation et c’est probablement pourquoi le pouvoir n’a pas choisi la « manière forte » pour tenter d’enrayer les balbutiements de la révolte, encore incapable de se transformer en résistance durable. »

Certes, suis-je tenté d’ajouter, mais il est tout à fait possible sinon probable que la manière forte viendra, ne serait-ce que parce que ce »pouvoir« aveugle et imbécile commettra l’erreur de toujours pousser plus loin ce qu’il pense être son avantage.

Une fois muselés, leur patrimoine et pouvoir d’achat passés à la paille de fer, leur liberté de vivre rognée par des multipass pour chaque acte de la vie quotidienne, les gens finiront par craquer mentalement.

Le »Pouvoir« a en effet oublié une dimension fondamentale : il a affaire à des pleutres, des lopettes, des lâches, tout un troupeau de »snowflakes" dont la fragilité psychologique et mentale est immense et ingérable.

Finalement, tous ces gens (la camarilla au pouvoir comme leur clientèle d’hilotes, par essence incapables de résister et de se soulever) seront balayés et termineront très mal.

L’économie va tout rattraper, jusqu’à l’effondrement.

« Je partage évidemment l’essentiel des éléments d’analyse développés par ce Fabio Vighi, avec toutefois une très grosse réserve sur le fait qu’il s’arrête, en quelque sorte, au milieu du gué :

Au bout de l’évolution inéluctable de la contradiction interne du système, assez bien résumée par l’auteur, Marx voyait clairement la limite de ce qu’il définissait lui-même comme capitalisme : l’élargissement du capital par le travail productif humain.

Ce que l’auteur décrit lui-même comme un « régime néo-féodal d’accumulation capitaliste », et qui repose, également selon lui, entièrement sur la dette, qui était déjà une « montagne » en 2019, et n’a fait que croître encore, avec la crise.

A l’échelle mondiale, même avec les faramineux profits spéculatifs que la dette a engendrés, la dette mondiale continue de croître.

En termes brut d’accumulation, le bilan est donc toujours négatif, et donc on ne peut plus parler d’élargissement réel, et donc, in fine, on ne peut plus parler de capitalisme, même d’ « une autre manière » (Doing capitalism differently).

Marx ne pensait évidemment pas que le capitalisme atteindrait sa propre limite avant d’être supplanté par le socialisme, mais c’est pourtant bien la situation dans laquelle nous somme, et où le système de domination de classe doit inexorablement se transformer pour survivre à cette évolution des forces productives et de l’économie en général, qui est incontournable et que l’auteur décrit assez bien, dans l’ensemble.

Ce nouveau système de domination de classe, je l’ai appelé par ce qui me semble être son nom le plus « naturel », en quelque sorte : banco-centralisme, car tout le circuit financier actuel dépend, in fine, de la création monétaire ex-nihilo constamment renouvelée par les Banques Centrales sous diverses formes de liquidités injectées en quasi-perfusion dans ce système. »

Bien vu, effectivement.

Renaud Bouchard


Luniterre 26 septembre 17:18

@Renaud Bouchard

Merci pour votre réponse : je vois que vous avez saisi et retenu l’essentiel !

C’est donc très encourageant, car il est important que des personnes d’horizons idéologiques différents convergent sur une même analyse du réel. Cela semble bien indiquer que c’est la bonne analyse…

…Ensuite, reste à construire la convergence des résistances, face à ce nouveau système particulièrement « virulent » et tout à fait inhumain !

Luniterre

*******************

***_____ DÉCAPANT !!! _____***

LA TOTALE !!! >>>

Décapant !!! Le capitalisme et-il déjà derrière nous ? Et si oui, qu’est-ce qui a pris sa place ???

http://mai68.org/spip2/spip.php?article9688

Décapant !!! (Suite !) D’après les Grundrisse de Marx, le passage du capitalisme au banco-centralisme est en marche…

http://mai68.org/spip2/spip.php?article9716

Décapant !!! (Suite !) Les "complotistes" sont des lemmings à l’instinct rebelle, qui refusent de participer au suicide du troupeau !

http://mai68.org/spip2/spip.php?article9731

Décapant !!! (Suite !) Banco-centralistes et capitalistes : que reste-t-il de leurs amours ???

http://mai68.org/spip2/spip.php?article9737

EN BONUS, RENAUD BOUCHARD SUR RT >>>

4 Messages de forum

  • Salut Luniterre,

    Les liens du texte cité ne sont pas mis. Ce qui est bien dommage.

    Voici une citation à moitié fausse :

    « le SARS-CoV-2 – qui, de l’aveu du CDC - CDC, (à lire impérativement) -, et de la Commission européenne - European Commission (à lire aussi) -, n’a jamais été isolé ni purifié – est le nom d’une arme spéciale de guerre psychologique qui a été déployée au moment où le besoin se faisait le plus sentir. »

    Il est bien clair que le SARS-CoV-2 a joué le rôle d’une arme phychologique destinée à produire la grande peur. Ce qui n’empêche que ce coronavirus a été de multiples fois séquencé par exemple par Raoult. Il est dommage qu’un texte aussi intelligent soit abimé par une telle absurdité.

    Le texte cité est très intelligent. Néanmoins il ne voit pas vraiment la finalité du banco-centralisme puisqu’il dit : « La seule chose qui compte pour la clique qui dirige l’orchestre de l’urgence sanitaire est d’alimenter la machine à but lucratif ». Car ceci ne pourra plus être vrai si le banco-centralisme s’établit tout à fait. Ce ne peut être partiellement vrai que tant que le capitalisme classique n’est pas encore tout à fait fini.

    Comme tu dis, l’analyse s’arrête au milieu du gué.

    Amicalement,
    do
    http://mai68.org

    Répondre à ce message

  • Autre chose : suite à 2007-2008, les banques centrales ont fourni des milliers de milliards et il n’y a pas eu d’hyperinflation.

    Répondre à ce message

    • Bonjour, camarade !

      Pour des précisions sur la source, il faut effectivement aller sur Agoravox :

      https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-gentils-monstres-n-existent-236009

      …Et sur le site de l’article de Fabio Vighi :

      https://thephilosophicalsalon.com/a-self-fulfilling-prophecy-systemic-collapse-and-pandemic-simulation/

      Éventuellement, il doit être possible de faire un doc PDF regroupant l’original et l’article de Renaud Bouchard, tout en conservant les liens fonctionnels dans les deux cas.

      Comme tu le remarques également cet article bute sur une limite d’interprétation des faits en ne tirant pas toutes les conséquences des avancées de son analyse de départ. Ce que Renaud Bouchard, qui n’est pourtant pas marxiste, arrive néanmoins également à très bien comprendre.

      Le problème des pseudos-« marxistes » c’est qu’ils sont encore imbibés de leurs poncifs gauchisants hérités de la fin du 20e siècle, comme on vient encore de le voir avec l’article d’Aitana Perez pour LVSL, repris comme base d’ « enseignement marxiste », ici et là. En fait, dans ce cas, c’est même limite fin 19e siècle, vu qu’il élude même la phase impérialiste !!!

      Donc, l’intérêt de l’article de Fabio Vighi, c’est d’être, à ma connaissance, le premier article universitaire se réclamant du marxisme et avançant aussi loin dans l’approche du réel au 21e siècle, même si cela reste insuffisant, comme tu sembles très bien le comprendre, vu tes judicieuses observations !

      Effectivement tu pointes donc ce qui est l’erreur essentielle de cette approche par Fabio Vighi : en tant que « marxiste » obnubilé par la critique, évidemment juste et nécessaire, du capitalisme, il ne voit que le côté « accumulatif » du processus en cours, alors qu’il est, comme tu le soulignes, et même si énorme en soi, hors de proportion avec l’accumulation de la dette mondiale, publique et privée, qui se chiffre désormais en centaines de milliers de milliards… !!!

      Néanmoins, il faut comprendre comment et pourquoi les deux phénomènes sont liés et interdépendants, même si l’un est le principal, la dette, et l’autre l’accessoire, le profit de Big Pharma, et même, depuis 2008, le profit financier en général.

      Comme tu sembles également le comprendre, et comme j’ai tenté de l’expliquer notamment ici :

      « Aux âmes damnées (…du banco-centralisme), la valeur n’attend point le nombre des années (…pour disparaître !)…

      http://mai68.org/spip2/spip.php?article9503

      …Nous sommes encore dans une période de « transition » dans l’établissement du système banco-centraliste, et il a encore besoin d’une classe de « capitalistes » intéressés à ses restructurations et qui deviendra progressivement une nouvelle « classe moyenne » de larbins-flics sociaux et économiques du nouveau système.

      …Comme l’est encore une partie de l’actuelle petite bourgeoisie kollabo l’égard du macronisme, etc…

      …Et cette kollaboration des résidus du capitalisme « classique » a évidemment besoin d’être « rémunérée », et assez largement, pour ne pas avoir d’ « états d’âme », tels que ceux de nos biens aimés Pr Raoult, Perrone, Douste-Blazy (…même ce très « modéré », ils essaient de le dégommer, maintenant !) !!!

      Et pour ce faire, de même que pour « se payer » eux-mêmes, les banco-centralistes doivent donc transformer de la fausse monnaie, la dette, en « vraie », utilisable aussi bien chez le boulanger que chez le concessionnaire Mercedes du coin…

      C’est toute l’ambiguïté du statut du « capital fictif », qui reste effectivement fictif dans le circuit de la dette et même, de la spéculation financière, mais se transforme bel et bien en « bon argent » lorsqu’il en est « extrait » sous forme de dividendes versés aux actionnaires et de salaires mirobolants des responsables de groupes financiers et de monopoles de toutes sortes, genre GAFAM, et donc également genre Big Pharma.

      Le système de la vaccination quasi imposée est radical : « c’est l’Etat qui paye », c’est-à-dire qui transforme une partie de sa dette, banco-centralisée, in fine, en espèces « sonnantes et trébuchantes » dans la poche de ces enfoirés de kollabos de Big Pharma et de tous ceux qu’ils « arrosent » plus ou moins discrètement…

      Il ne faut donc effectivement pas confondre cette « écume des choses », aussi nauséabonde soit-elle, avec la lame de fond banco-centraliste qui est en train de ravager la société à un point encore inconnu des pires périodes du capitalisme, car, sauf résistance suffisamment rapide, c’est un billet sans retour pour l’enfer « doré » du tittytainment et du « crédit social » à la Xi Jinping…

      Autre point apparemment « paradoxal » que tu soulignes également : le décalage « surprenant » entre injections massives de liquidités et inflation.

      Ce qu’il faut comprendre, c’est que les causes profondes de la mutation banco-centraliste, dues à l’évolution des forces productives modernes, sont de nature à créer un contexte chroniquement et basicalement déflationniste, dans ses fondamentaux. C’est précisément déjà ce qui a entraîné la crise de 2019-2020.

      …Et cela malgré la masse de liquidités déjà injectées depuis 2008. En 2019, en fait, avait été tenté une sorte de « sevrage » monétaire du système, un « palier » dans l’escalade de la dette banco-centralisée, en termes de Quantitative Easing. Cela n’a pas empêché la dette mondiale de croître, globalement, mais cela a donc néanmoins entraîné, entre autres causes, le freinage brutal de l’économie et le quasi-blocage du système financier, baptisé « crise du Repo », analysé ici, avec les prémisses de la crise de 2020 :

      Paradoxe et suspense économique en 2021 : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ?

      http://interfrsituation.eklablog.com/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-n-a209197288

      En 2008, il n’y a pas eu d’inflation, car la « casse économique », même si considérable, a été plus diffuse dans le temps, et n’a donc pas entraîné de « choc » inflationniste tel que l’arrêt brutal et quasi-total de Mars 2020.

      Mais il est évident que sans la politique monétaire banco-centraliste, de 2008 à 2019, c’est toute la période qui aurait été carrément déflationniste, au lieu des « autour de 2% » visés délibérément par les Banques Centrales, et qu’elles ont même eu du mal à atteindre, le plus souvent.

      Le « choc inflationniste » actuel est donc « pain bénit » pour les banco-centralistes, et ils n’interviendront que si la surchauffe au dessus des 2% dure vraiment plusieurs mois.

      Avant 2007-2008, la période était déjà fondamentalement déflationniste et l’économie n’était donc déjà maintenue autour des 2% que grâce au crédit privé, et pas encore banco-centralisé : on connaît la suite… !

      Ce que les pseudos-« marxistes » ont du mal à comprendre, et même, ne veulent surtout pas comprendre, c’est que les fondamentaux déflationnistes qui mènent au banco-centralisme sont infrastructurels, liés aux forces productives modernes, et donc, irréversibles, même s’il peut apparaître, ici et là, quelques contre-courants marginaux.

      Les économistes qui bossent réellement pour les Banques Centrales ont donc baptisé cela « stagnation séculaire », dans leurs études qui le montrent clairement, avec des données statistiques sur le long terme, depuis la fin du 19e siècle, et figurant les pics de productivité dans les différents pays, dont nos célèbres « 30 Glorieuses »…

      Ils l’expliquent eux-mêmes par le « paradoxe de productivité » qui montre que les améliorations techniques les plus modernes ne font plus progresser la productivité, et font même régresser la productivité du travail.

      En fait, ils le constatent sur leurs graphiques et cherchent des expédients pour compenser, alors que c’est simplement une loi mathématique incontournable du rapport entre la productivité globale du capital et sa composition organique. Il y a un stade de ce rapport où un apport de capital fixe supplémentaire peut encore améliorer la productivité en termes de valeurs d’usage produites, mais seulement en réduisant la productivité du capital, en termes de plus-value.

      De plus, cette contrainte se double, dans la période actuelle de « transition », du phénomène d’ « absorption » du capital variable par le cycle du capital fixe, qui accélère le mouvement, en termes de chute de rentabilité du capital productif. (Article déjà cité ci-dessus : « Aux âmes damnées… »)

      Il y a donc un stade où tous les « expédients » du capitalisme « classique » ne fonctionnent plus, même en tenant compte des inégalités de développement entre les pays, et c’est de cela que les banco-centralistes ont pris conscience et qui les mène à une restructuration radicale du système de domination de classe, afin d’assurer sa survie, et, hélas, sa pérennité, si nous sommes incapables d’organiser une résistance rationnelle, débarrassée des préjugés idéologiques gauchisants et autres, et de nature unitaire entre tous ceux qui sont conscients de la dérive du monde actuel vers ce nouvel ordre mondial, particulièrement pervers et inhumain.

      Luniterre

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