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LE PARADOXE DE L’INFINI. Par le Pr. Mohamed Mezghiche.

vendredi 8 octobre 2021, par bouhamidi mohamed (Date de rédaction antérieure : 8 octobre 2021).

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8 septembre 2021

LE PARADOXE DE L’INFINI

Quand on veut manipuler la notion d’infini, il surgit certains paradoxes difficile à expli- quer et qui heurtent le bon sens. Par exemple considérons un segment de droite AB de longueur 2cm et un autre segment CD de longueur 4cm. Il y autant de point dans AB que dans CD. Plus précisément il ya une infinité de points dans les deux segments, ils peuvent être mis en bijection. Et pourtant CD mesure le double de AB. Difficile à admettre !

Un autre exemple, Soit l’ensemble des entiers

N = 1, 2, 3, . . . , 100, 101, . . .

Soit Q l’ensemble des nombres rationnels (fractions) c’est-à-dire :

Tous les entiers (l’ensemble N ) sont des éléments de Q. Le bon sens nous dicte donc que l’ensemble Q contient plus d’éléments que N . Pourtant on apprend au Lycée que l’ensemble Q et N sont en bijection (c’est à dire ils ont le même nombre d’éléments). Où réside donc l’énigme ?

Encore plus de mystère

Ramanunja (1987-1920) un mathématicien indien a montré ce résultat intrigant : la somme de tous les entiers est égale à un nombre négatif − 1 .

Sa preuve est simple et compréhensible par tous.

On pose

C = 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + . . . + 100 + . .

On a :

4C = 4 + 8 + 12 + 16 + 20 + . . . + 400 + . . . .

On calcule C − 4C de cette manière :

C = 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 …

-4C = – 4 – 8 – 12 …

-3C = 1 – 2 + 3 – 4 + 5 – 6 …

1

On calcule encore (−3C + (−3C) = −6C) de cette manière :

-3C = 1 – 2 + 3 – 4 + 5 – 6 …

-3C = 1 – 2 + 3 – 4 + 5 …

-6C = 1 – 1 + 1 – 1 + 1 – 1 …

On calcule finalement (−6C + (−6C) = −12C) de cette manière :

-6C = 1 – 1 + 1 – 1 + 1 – 1 …

-6C = 1 – 1 + 1 – 1 + 1 …

-12C = 1

On trouve bien :

C = − 12

Cette preuve de Ramanunja ne souffre d’aucune erreur. Elle manipule seulement le concept d’ensemble infini. Beaucoup d’interprétations et tentatives d’expliquer ce résultat ont été avancées par des mathématiciens et physiciens. Pour certains l’infini ne peut pas exister c’est une idéalisation, il n’a pas de contre partie réelle ; pour d’autres c’est une notion pratique pour résoudre des problèmes mathématiques et physiques et il ne faut pas autoriser certaines opérations pour éviter ainsi des paradoxes. Selon la position où le point de vue que l’on adopte la question n’est pas tranchée. C’est le propre de la science. On formule des théories pour résoudre certains problèmes et en même temps cette théorie génère de nouveaux problèmes que l’on ne peut pas résoudre dans le cadre de cette même théorie. Il faut la dépasser pour trouver la solution à ces nouveaux problèmes. D’une manière générale si certains problèmes sont inhérents au système lui même, alors pour les résoudre il faut le dépasser.

Mohamed Mezghiche

Réponse de do sur N et Q

Je n’ai rien compris à la "démonstration" comme quoi « la somme de tous les entiers est égale à un nombre négatif − 1 ». je suppose qu’elle est tout simplement mal transcrite.

Mais, pour N et Q, voici la solution. Sachez tout d’abord que la démonstration classique est très compliquée et qu’elle se faisait à mon époque seulement à l’université, et tenait au moins en une double page au format A4 bien tassée en mathématique "classique".

En voici une autre apprise aussi à la fac, mais encore plus tard alors qu’elle est compréhensible par tous. Je l’ai apprise en logique (la logique est une branche des mathématiques que j’aimais beaucoup, vous allez voir pourquoi). Cette démonstration est tellement simple qu’on peut même la faire oralement :

Q contient aussi les fractions négatives. Et pas seulement les p/q ou p et q appartiennent à N. Q contient aussi les -p/q.

Habituellement on écrit les nombres entiers (éléments de N) en base 10. C’est à dire avec dix signes qu’on appelle des chiffres : 0, 1, 2 … 9.

Au lieu de les écrire en base 10, écrivons-les en base 12. On rajoute donc deux signes au dix chiffres déjà utilisés en base 10. Ces signes seront désignés, pour faciliter la compréhension, par le signe moins - et par le trait de fraction /. On voit alors tout de suite que tous les nombres de Q écrit en base 10 sont contenus dans N écrit en base douze. Or, il n’y a qu’un seul N. Qu’on l’écrive en base 10 ou en base 12 ne change rien. Donc le "nombre" d’éléments de Q n’est pas plus grand que le "nombre" d’éléments de N. C’est le même infini.

Oui il y a des infinis plus grand que d’autres. L’ensemble R, contient aussi les nombres qu’on ne peut pas écrire + ou - p/q (avec p et q éléments de N), comme par exemple le nombre correspondant à la racine de 2, ou le nombre PI (obtenu en divisant le périmètre d’un cercle quelconque par son diamètre). Le "nombre" d’éléments de R correspond à un infini plus grand que celui de N ou de Q.

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