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Palestine occupée - L’immense majorité des Israéliens justifient l’assassinat de combattants palestiniens à terre

lundi 27 novembre 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 27 novembre 2017).

Avant, ceux qui voulaient insulter une personnalité politique se cachaient derrière l’anonymat des « talkback », mais aujourd’hui ils le font à visage découvert et ne le regrettent pas !

La haine s’abat sur le président israélien

https://www.letemps.ch/monde/2017/11/26/haine-sabat-president-israelien

Serge Dumont, Tel-Aviv
Publié dimanche 26 novembre 2017 à 22:36
modifié dimanche 26 novembre 2017 à 22:36

Parce qu’il a refusé de gracier un soldat condamné pour le meurtre d’un Palestinien, Reuven Rivlin est ciblé par une virulente campagne d’insultes et de menaces sur Internet

Agé de 78 ans, le président israélien, Reuven Rivlin, est un vieux lion de la politique et il a le cuir solide. Pourtant, rien ne le préparait à la campagne de diffamation qui le vise depuis qu’il a, le 19 novembre, refusé de gracier Elor Azaria, un soldat condamné à 18 mois de prison pour avoir achevé d’une balle dans la tête un Palestinien blessé qui avait, quelques minutes auparavant, tenté de poignarder un autre soldat de l’Etat hébreu.

La société israélienne profondément divisée

L’« affaire Azaria » a profondément divisé la société israélienne. Elle a suscité de vives polémiques entre la majorité de l’opinion, pour laquelle le soldat n’aurait jamais dû être inquiété, et ceux (environ 35% des Israéliens) qui estiment qu’un assassinat est un assassinat, fût-il celui d’un terroriste. Sous la pression publique, le chef de l’état-major de l’armée a accepté au début du mois de réduire la peine d’Elor Azaria, « compte tenu de ses excellents états de service », mais Reuven Rivlin a refusé d’aller plus loin.

Dès l’annonce de sa décision, plusieurs ministres et députés ont publié une lettre ouverte demandant au président de reconsidérer sa position. Certains ont même demandé sa démission. Ils ont été suivis sur les réseaux sociaux par des dizaines de milliers d’Israéliens, qui multiplient les insultes gratinées ou les remarques blessantes. Certains souhaitent d’ailleurs ouvertement que le président connaisse le même sort que Yitzhak Rabin, le premier ministre travailliste assassiné en novembre 1995 par un extrémiste de droite.

Sécurité renforcée

Sur Facebook circulent ainsi des photos le montrant affublé du keffieh de Yasser Arafat et d’autres sur lesquelles il porte un uniforme SS ou une corde de pendu autour du cou. Des signaux sérieux pour le Shabak, la sûreté générale, qui a renforcé les mesures de sécurité autour de sa personne ainsi que celle de son épouse.

« En 1995, la campagne de dénigrement visant Yitzhak Rabin avait débuté avec le même genre d’insultes et de clichés mais les réseaux sociaux n’existaient pas. Aujourd’hui, l’effet est démultiplié », affirme le chroniqueur Razi Barkaï, selon qui « la démocratie israélienne tombe doucement en quenouille ». Quant à Benyamin Netanyahou, il estime que la critique de la décision présidentielle est permise, « mais sans keffieh, sans uniforme nazi et sans nœud coulant. C’est inacceptable lorsque cela vise le président ou tout autre représentant public. »

Quoi qu’il en soit, la campagne est tellement virulente que le quotidien Yediot Aharonot lui a consacré un dossier dans son supplément du week-end. « Avant, ceux qui voulaient insulter une personnalité politique se cachaient derrière l’anonymat des talkback, mais aujourd’hui ils le font à visage découvert et ne le regrettent pas », constate le journal. « Au contraire, ils en sont fiers. »

Reuven Rivlin n’est pourtant pas le seul à être pris pour cible. Jusqu’à son départ à la retraite en octobre dernier, la présidente de la Cour suprême, Miriam Naor, a été traînée dans la boue et placée sous protection policière parce que le tribunal qu’elle présidait a annulé plusieurs lois « antidémocratiques » votées par la majorité.

Même le préfet général de police, Ronni Alsheikh, et le procureur général de l’Etat, Avishaï Mandelblit, qui ont pourtant été nommés par Benyamin Netanyahou, sont durement pris à partie. Mais eux, c’est parce qu’ils refusent de ralentir les enquêtes pour corruption visant Benyamin Netanyahou et son entourage.

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