L’ensemble du détecteur de solénoïdes muoniques compacts photographié dans un tunnel du Grand collisionneur de hadrons (LHC)
Le 4 juillet 2022, nous fêterons les dix ans de la découverte de la « particule de Dieu ». Pour le chercheur et professeur Guido Tonelli, cette date a bouleversé la mécanique quantique et ouvre de multiples perspectives. « Sans le boson de Higgs, il n’y aurait pas d’atomes et de galaxies »
Nous connaissons tous le big bang, il y a 13,8 milliards d’années. Mais qu’y avait-il juste avant ? Pour le savoir, des supertélescopes essaient de scruter au plus loin et de remonter ainsi le temps. Mais une autre manière de comprendre ces premiers moments de l’espace-temps est d’explorer l’infiniment petit, de reconstruire les particules éteintes, d’étudier les états exotiques de la matière qui constituait l’Univers primitif. C’est la passion de Guido Tonelli, qui a participé à la découverte, voici dix ans, du fameux boson de Higgs. Surnommé la « particule de Dieu », il donne une masse à toutes les autres et rend possible la matière persistante.