Mohamed Bouhamidi - 24 juillet 2022 - Ahmed Bensaada
Les élites qui trahissent sont des auxiliaires. Chez nous, en Algérie, les auxiliaires sont légion. Après la mort du président Houari Boumediene, un long travail de reconquête par la culture a commencé. Sansal, Kamel Daoud, Kacimi, furent fabriqués comme écrivains cathodiques.
Yasmina Khadra les surpasse par son aspect le plus frappant : une projection de champion de foire qui descend dans l’arène faire justice. C’est, anthropologiquement, pour nous algériens, un marqueur culturel important de la culture tribale, semi-féodale, celle des chevaliers et des Antar. Mais sa réalité auxiliaire, transparaît dans sa réalité de garde-champêtre idéologique. C’est ce type d’intellectuels dont l’effectivité culturelle est tribale/féodale que les milieux français coloniaux d’hier et néocoloniaux d’aujourd’hui trouvent à mobiliser pour en faire des idoles et des phares.
Il en fut ainsi des Caïds et des Bachaghas qui ont servi l’appareil de gestion et de coercition des indigènes au service de la colonisation. Quand on emprunte sa valeur d’échange dans la monnaie frelaté des autres, on n’a que des maîtres et les chamarrures du vide.
Ahmed Bensaada m’a autorisé à mettre sur ma chaîne Youtube, cette remarquable 1re partie de son travail sur Yasmina Khadra.
Je l’en remercie et vous invite à visionner la vidéo.
Note : des précisions sur le vocabulaire sont données dans l’article.
Note du 2 août 2022 : La partie 2 est aussi dans l’article.