Un décalage entre ce que j’ai vu en Ukraine et à la télé française
Un humanitaire témoigne - 29 juillet 2022 - Adrien Bocquet
Adrien Bocquet, ancien militaire français, s’est rendu en Ukraine au début du conflit. Il raconte pour RT France son expérience en tant que volontaire humanitaire et témoigne du décalage entre ce qu’il a vu sur place et la façon dont les médias rendent compte des événements.
Transcription partielle :
Je me suis rendu en Ukraine en tant que volontaire humanitaire.
Le premier crime de guerre que j’ai vu a été commis par les Ukrainiens qui tiraient dans les jambes de prisonniers. Et j’en ai vu un se prendre une balle dans la tête. Ensuite les militaires ukrainiens m’ont fait partir le plus vite possible.
Puis, à Boutcha, j’ai vu des camions ukrainiens décharger des cadavres. Il n’y avait alors pas le droit de prendre de photos. Puis une fois les cadavres déchargés, pas avant, les journalistes sont venus prendre des photos.
En Ukraine, aucune personne n’a le droit de prendre de photo. Personne. Les Ukrainiens ont peur de prendre des photos. Et dans un hôpital où je me suis rendu, je n’ai pas eu le droit de parler aux enfants qui auraient pu me raconter leur histoire.
Le régime actuel en Ukraine est vraiment un régime nazi.
Quand j’ai été dans le Dombas russe, c’était tout le contraire. Je pouvais parler à tout le monde. dans les hôpitaux, je pouvais parler aux enfants. Je pouvais prendre toutes les photos que je voulais où je voulais.