Le billet vert s’impose dans le quotidien des Libanais dans un contexte d’hyperinflation.
À l’entrée d’un supermarché à Beyrouth, le taux de change s’affiche en gros : 82 000 livres libanaises le dollar. Il évoluera dans la journée selon les fluctuations du marché. Dans un pays en plein effondrement économique, qui importe 80 % de ses besoins de consommation et où la monnaie locale a perdu plus de 98 % de sa valeur depuis le début de la crise en 2019, le ministère de l’Économie par intérim (le pays est sans gouvernement depuis mai) a autorisé la grande distribution à afficher ses prix en devise américaine, les paiements étant encore acceptés en livres.