Alors arrêtez de nous faire chier avec l’alcool et les diverses drogues. Ça fait partie de la vraie vie !
Les animaux sauvages consomment plus d’alcool qu’on le croyait, et pour de bonnes raisons
https://www.geo.fr/animaux/les-anim…
1er novembre 2024
Chloé Gurdjian
Dans une nouvelle étude, des scientifiques se sont penchés sur la consommation d’alcool des animaux sauvages. Les résultats sont surprenants.
Lorsque l’on pense à l’alcool dans la nature, l’image classique de certains animaux ivres après avoir mangé des fruits fermentés vient rapidement en tête. Pourtant, jusqu’à récemment, on pensait que cette consommation d’alcool était rare et essentiellement accidentelle dans le monde animal. Une nouvelle étude publiée dans Trends in Ecology & Evolution remet cette idée en question.
Selon les chercheurs, l’éthanol, naturellement présent dans la plupart des écosystèmes, pourrait être consommé de manière régulière par de nombreux animaux frugivores et nectarivores, apportant potentiellement des bénéfices insoupçonnés pour ces espèces.
Un besoin calorique avant tout, mais aussi des avantages médicinaux
Contrairement aux humains, qui recherchent souvent l’intoxication plus que les calories, les animaux sauvages auraient un objectif différent. L’éthanol représente avant tout une source d’énergie, surtout pour les animaux ayant besoin d’un apport calorique important. Les substances odorantes produites durant la fermentation des fruits peuvent attirer les animaux vers ces sources de nourriture, mais les chercheurs doutent que ces derniers puissent détecter l’éthanol en lui-même.
"D’un point de vue écologique, il n’est pas avantageux d’être ivre lorsque vous grimpez dans les arbres ou entouré de prédateurs la nuit. C’est une recette pour ne pas transmettre vos gènes, a déclaré l’écologiste moléculaire et auteur principal Matthew Carrigan, du College of Central Florida. C’est le contraire des humains qui veulent s’enivrer mais ne veulent pas vraiment de calories. Du point de vue non humain, les animaux veulent des calories mais pas de l’ébriété.->https://www.geo.fr/animaux/quels-so…]"
Note de do : Qu’est-ce qu’il en savent que les animaux ne veulent pas être bourrés comme tout le monde ? Ils leur ont demandé ? cet intéressant article est néanmoins imprégné d’une idéologie puritaine malheureusement fort courante de nos jours.
Il est à noter que dans des temps jadis, mais pas si lointain, les travailleurs de force avaient besoin d’alcool pour les calories aussi.
Si vous voulez utiliser l’alcool pour ses calories et pas pour être saoul, il faut et il suffit, mais il faut, faire l’effort après l’avoir absorbé de faire son travail en se concentrant sur lui et non pas sur le fait d’être bourré. Cela se fait très bien avec un peu d’habitude
Je me souviens d’un ouvrier PTT qui travaillait à toute heure du jour ou de la nuit, même par -20 pour réparer les fils du téléphone des bourgeois qui s’étaient cassés à cause du gel. Même qu’il n’y avait pas besoin d’échelle tellement la congère montait haut.
Cet ouvrier PTT était complètement abasourdi quand, à la retraite, il a vu les jeunes accepter sans broncher qu’on leur supprime le vin chaud de 10 heures du matin. Des "cons" disait-il, prévoyant une très nette baisse de la lutte de classe. Je lui disais que non, mais il avait néanmoins raison !
Des observations montrent également que l’éthanol pourrait présenter des bénéfices médicinaux : chez les mouches des fruits, par exemple, les larves augmentent leur consommation d’éthanol en cas de parasitisme par des guêpes, et les femelles pondent volontiers leurs œufs dans des environnements riches en éthanol, offrant ainsi une protection à leur progéniture. Ces comportements suggèrent que l’éthanol pourrait être bien plus qu’une simple source de nourriture pour certaines espèces.
D’un point de vue cognitif, il est possible que l’éthanol stimule la production d’endorphines et de dopamine chez les animaux, déclenchant une forme de relaxation. Cette sensation pourrait favoriser des interactions sociales bénéfiques, même si cette hypothèse reste encore à vérifier.
"Pour tester cela, nous devons vraiment savoir si l’éthanol déclenche une réponse physiologique chez les animaux dans la nature", a expliqué Anna Bowland, éthologue et co-autrice de l’étude.
Cliquer ici pour télécharger la vidéo et les musaraignes arboricoles, ont des gènes adaptés à la dégradation de l’éthanol, signe d’une adaptation progressive au fil de l’évolution.
D’après Kimberley Hockings, écologue comportementale et co-autrice de l’étude, il est important de "dépasser cette vision anthropocentrique selon laquelle l’éthanol est une substance propre aux humains" : la plupart des animaux qui consomment des fruits sucrés sont exposés à un certain niveau d’éthanol et possèdent des mécanismes physiologiques pour le métaboliser.
Une perspective fascinante pour les futures recherches
Les chercheurs comptent approfondir l’étude des implications comportementales et sociales de la consommation d’éthanol, en particulier chez les primates, et analyser les enzymes impliquées dans le métabolisme de l’alcool. À travers cette recherche, ils espèrent éclairer le rôle complexe de l’éthanol dans l’évolution des comportements et des physiologies animales, un sujet qui pourrait bien bouleverser notre compréhension des interactions entre la faune sauvage et leur environnement.
Ainsi, la consommation d’éthanol dans la nature pourrait non seulement être plus courante qu’on ne le pense, mais également porter des bénéfices évolutifs pour certaines espèces, rappelant à quel point les comportements que l’on croyait réservés à l’homme sont en fait inscrits dans le règne animal depuis des millions d’années.