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2025-01-10
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20:06 Sud du Liban : 2 martyrs dans une frappe israélienne sur une voiture à Teir Debba dans le casa de Tyr.
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13:24 Mikati en visite officielle à Damas samedi
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13:23 L’Iran salue l’élection du nouveau président libanais, affirme que l’unité « vaincra » ‘Israël’
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10:58 Le chef de la diplomatie italienne en visite à Damas
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07:19 Gaza : le bilan de la guerre génocidaire israélienne dépasse la barre des 46 000 martyrs depuis le 7 octobre 2023
07:18 Forbes : la dette publique de l’Ukraine atteint 92 % du PIB
07:17 Chypre : manifestations massives en signe de protestation contre la visite du président de l’occupation israélienne
Syrie : à Homs et Hama, les alaouites victimes de représailles vivent dans la peur
https://french.almanar.com.lb/3160269
11 janvier 2025

Dans les provinces syriennes de Homs et Hama, les quartiers et les villages de la communauté alaouite, dont est issu le président déchu Bachar al-Assad, vivent dans la peur de représailles des nouvelles autorités, qui ont procédé à des centaines d’arrestations, selon des habitants.
1.800 personnes arrêtées
A l’entrée des zones à majorité alaouite, des hommes armés en treillis sont postés à des barrages de contrôle.
Deux témoins – qui comme la plupart des personnes interrogées par l’AFP requièrent l’anonymat pour raisons de sécurité – affirment que des habitants ont été interrogés sur leur appartenance confessionnelle à un barrage.
Shihadi Mayhoub, un ancien député de Homs, qui dit avoir rejoint l’opposition à Bachar al-Assad en 2012, affirme avoir recensé jusque-là « près de 600 noms de personnes arrêtées » dans son seul quartier de Zahra. Dans l’ensemble de la ville, « le nombre de personnes arrêtées dépasse les 1.380 », dit-il.
Pour l’AFP, Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, fait lui état d’au moins 1.800 personnes, principalement alaouites, arrêtées à Homs et sa région.
Parmi eux figurent selon M. Mayhoub « des généraux à la retraite, des colonels qui ont régularisé leur situation dans les centres dédiés », et une « majorité de civils et de conscrits ».
Dans le quartier voisin d’al-Sabil, un groupe d’officiers ont été battus devant leurs épouses, assure-t-il.
Arrêtés après avoir remis leurs armes
Selon des habitants, des soldats et conscrits qui s’étaient enregistrés et avaient remis leurs armes, comme demandé par les nouvelles autorités, ont aussi été arrêtés.
Les nouveaux dirigeants – au pouvoir depuis la prise de Damas le 8 décembre par une coalition rebelle dirigé par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS)- nient de leur côté tout abus, affirmant cibler les anciens membres des forces d’Assad.
Ils répètent n’avoir pas l’intention de nuire aux minorités, dans un pays multi-ethnique et multi-confessionnel.
Les autorités de Homs ont dit qu’elles allaient libérer les détenus prochainement, selon M. Mayhoub, qui impute les violations de droits aux groupes alliés à HTS.
« Nous vivons dans la peur », témoigne un habitant de Zahra. « Au début, ils ont dit que c’étaient des incidents isolés. Mais il n’y a rien d’isolé dans tant d’incidents ».
Un autre résident confie n’avoir pas eu de nouvelles de son fils, un soldat, depuis son arrestation à un poste de contrôle hors de la ville la semaine dernière.
150 meurtres à Hama et Homs
À travers la Syrie, la violence contre les alaouites, longtemps associés au clan Assad, a considérablement augmenté selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, qui a enregistré au moins 150 meurtres, principalement dans les provinces de Homs et Hama, depuis le 8 décembre.
Le gouvernorat de Hama au centre du pays fait aussi l’objet de persécutions à l’encontre de citoyens alaouites dans les régions nord et est. Des exécutions à l’identité ont été perpétrées sous prétexte que les victimes étaient liées au régime d’Assad, rapporte le quotidien al-Akhbar.
En outre, des pressions sont exercées sur les habitants de certains villages à l’est, notamment à al-Zaghba, Mobatan, Marioud , al-Fanate, et Maan, pour les pousser à les quitter : leurs biens sont pillés et leur demeures incendiées, rapporte un habitant pour al-Akhbar.
Et d’ajouter que des hommes armés ont tué il y a deux jours un civil qui était revenu inspecter sa maison. « Et lorsque les responsables de HTS sont contactés pour connaitre l’identité des assassins, ils disent que la région est en dehors du contrôle de leurs factions et qu’ils n’ont rien à voir avec ces abus ».
Les attaques contre les sites religieux alaouites se poursuivent. Vendredi, le mausolée d’un religieux de la communauté alaouite, cheikh Mohamad al-Ajami a été dynamité au moyen d’explosif par deux hommes.
Financial Times : L’envoyé de Trump exerce des pressions pour arrêter la guerre à Gaza avant son investiture
https://french.almanar.com.lb/3160181
11 janvier 2025

Donald Trump et Steve Witkoff
Le journal américain Financial Times a rapporté que l’envoyé du président américain Donald Trump au Moyen-Orient est arrivé à Doha dans une dernière tentative des États-Unis pour parvenir à un cessez-le-feu, mettre fin à l’agression contre Gaza et obtenir la libération des captifs à Gaza avant l’investiture du président élu.
Le journal a indiqué que « Steve Witkoff, magnat de l’immobilier et ami proche du président américain élu, s’est entretenu vendredi avec de hauts responsables qataris et était en contact avec des membres de l’administration Joe Biden et des responsables israéliens ».
« Les médiateurs estiment être proches de parvenir à un accord, malgré les divergences entre les parties en conflit sur des questions importantes », selon le journal.
Financial Times a ajouté, citant des sources proches des discussions, que « Brett McGurk, le conseiller de Biden pour le Moyen-Orient, est également à Doha ».
Malgré l’optimisme initial, plusieurs points de discorde subsistent. Parmi eux figure le différend sur l’identité et le statut des prisonniers qui seront libérés lors de la première phase du projet de cessez-le-feu en plusieurs étapes, en particulier les femmes, les blessés et les personnes âgées.
« La question des prisonniers vivants est cruciale, et c’est elle qui fera la différence entre l’accord et la décision finale », a déclaré une autre source proche des négociations. Ajoutant « qu’Israël veut s’assurer qu’il ne se contentera pas de récupérer les corps ».
D’autres obstacles, selon le Financial Times, portent sur les désaccords concernant le redéploiement des forces israéliennes à l’intérieur de Gaza au cours de la première phase.
Le général Salami : l’Iran est prêt à s’engager dans des confrontations majeures à long terme avec l’ennemi -Vidéo
https://french.almanar.com.lb/3160456
11 janvier 2025

Le commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique, le général de division Hossein Salami, a déclaré vendredi que l’Iran est prêt, depuis des années, à s’engager dans des confrontations majeures et à long terme avec l’ennemi.
« L’ennemi doit prendre conscience de cette réalité et savoir que notre volonté de faire face aux attaques menées contre nous est ferme », a-t-il ajouté, selon l’agence Fars News.
Salami avait assuré que « l’Iran n’a tiré aucune balle depuis la Syrie ou le Liban sur ‘Israël’, mais a plutôt lancé des missiles clairement et publiquement depuis son territoire. L’Iran n’investissait pas en Syrie ni n’exploitait militairement la Syrie pour que la chute de son régime l’amène à s’inquiéter pour sa capacité de dissuasion ».
Il a ajouté : « Nous n’impliquons pas d’autres pays sur notre champ de bataille, car nous sommes assez puissants et nous faisons nous-mêmes ce qui est nécessaire. Comme pendant les opérations Promesse Tenue 1 et 2, et comme nous avons répondu aux navires israéliens lorsque nos navires ont été ciblés, et comme nous avons bombardé la base d’Ain al-Assad quand ils ont assassiné le commandant Qassem Soleimani, nos calculs avec les ennemis sont basés sur nos capacités. »
Selon Salami « la stratégie de dissuasion de l’Iran ne repose pas sur les terres des autres, car sa dissuasion est purement iranienne, que ce soit en termes de terres, de décisions, de capacités ou de mise en œuvre. »
« Lorsque les ennemis en ont eu l’occasion, et que nous avons quitté la région, ils ont bombardé les infrastructures militaires en Syrie. La stratégie des puissances de l’arrogance dans les pays islamiques est la destruction », a-t-il aussi dit.
Vendredi, le général Salami avait participé à l’inauguration d’une nouvelle base de missiles souterraine iranienne, en présence du commandant de la force aérospatiale du CGRI, le général de brigade Amir Ali Hajizadeh.
« L’ennemi pense peut-être que notre capacité de production a été interrompue, mais le rythme de croissance de notre force de missiles est en phase avec l’évolution de la situation. La croissance de toutes les composantes de notre force se fait quotidiennement, mais la croissance de la force de missiles augmente chaque jour en termes de quantité, de qualité, de compétence et de conception, et sa capacité et son potentiel s’améliorent », a-t-il affirmé.
Selon l’agence iranienne Tasnim news, les images publiées de la nouvelle base qui comprend des missiles stratégiques à carburant liquide tels qu’Emad, Qadr et Qiam, ne montrent qu’une petite partie de cet arsenal, « car environ 90 % de la base est restée hors des caméras ».
Mikati en Syrie : discussions sur les réfugiés syriens, les frontières, les dépôts syriens dans les banques libanaises
https://french.almanar.com.lb/3160302
11 janvier 2025

Le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, est arrivé samedi à Damas pour sa première visite officielle depuis la prise du pouvoir en Syrie par une coalition dirigée par des islamistes de Hayat Tahrir al-Sham (ex-Front al-Nosra).
Lors d’une conférence de presse conjointe, Mikati a souligné que « le bon voisinage et les relations égales entre les deux peuples qui unissent la Syrie et le Liban sont ce qui régit les relations entre les deux pays ».
Il a déclaré qu’il est de notre devoir d’activer les relations sur la base de la souveraineté nationale des deux pays et de travailler pour empêcher tout ce qui pourrait nuire à cette relation.
Mikati a révélé avoir discuté avec al-Charaa du dossier des réfugiés syriens au Liban, indiquant qu’il lui a fait part de la nécessité de le régler au plus vite, d’autant qu’il exerce une énorme pression sur le Liban. Quelque 2 millions de Syriens vivent sur le sol libanais, selon les chiffres de la Sûreté générale libanaise.
Le Premier ministre libanais a aussi indiqué avoir discuté de la situation des frontières avec le nouveau maitre de Damas.
Des accrochages ont éclaté à Maaraboune, dans la Bekaa, le 3 janvier dernier lorsque des hommes armés ont ouvert le feu depuis le territoire sur des militaires libanais qui fermaient un passage illégal, blessant 4 d’entre eux. L’armée libanaise avait auparavant arrêté deux Syriens armés qui tentaient de pénétrer dans les territoires libanais puis les a relâchés.
Pour sa part, al-Charaa a déclaré : « Nous nous donnons une chance de construire une relation positive dans les étapes à venir, basée sur la souveraineté du Liban et de la Syrie, et nous nous tiendrons en Syrie à égale distance de tous les Libanais, et nous allons essayer de résoudre les problèmes. »
Il a ajouté : « Nous avons discuté de questions liées aux relations, de problèmes de contrebande et des dépôts syriens dans les banques libanaises. »
Selon les rapports publiés par la Banque centrale du Liban et l’Union des banques arabes, les dépôts syriens constituaient entre 20 et 25% du total des dépôts des banques libanaises avant la crise 2019. Mais l’aggravation de la crise bancaire au Liban et la diminution des réserves de la Banque centrale du Liban de 36 milliards de dollars en 2016 à environ 8 milliards de dollars en 2024 ont rendu la récupération des dépôts presque impossible.
En réponse à une question, al-Charaa a déclaré avoir également soulevé la question de la démarcation des frontières entre les deux pays.
Le nouveau dirigeant syrien a assuré que son pays n’allait plus exercer « une ingérence négative » au Liban et qu’il respecterait la souveraineté du pays voisin. Note de do : cela signifie que la Syrie n’aidera plus le Hezbollah
Auparavant, une réunion privée avait eu lieu entre Mikati et Charaa au Palais du peuple syrien à Damas.
La visite de M. Mikati, qui répond à l’invitation, selon son bureau de presse, du chef de l’administration politique au pouvoir, Ahmad al-Charaa, est la première d’un chef de gouvernement libanais depuis le déclenchement du conflit en Syrie en 2011.