On nous dit que le choix du nom Léon XIV par le nouveau souverain pontife, Robert Prevost, est en référence au pape Léon XIII (pontificat de 1878-1903) surnommé le pape “des travailleurs”. En réalité un pape des travailleurs bien obligé de contrecarrer la diffusion des idées laïques d’émancipation sociale.
En 1878, Léon XIII frappait d’anathème la Commune et l’Internationale avec l’encyclique 𝓠𝓾𝓸𝓼 𝓐𝓹𝓸𝓼𝓽𝓸𝓵𝓲𝓬𝓲 𝓶𝓾𝓷𝓻𝓮𝓻𝓲𝓼. Son prédécesseur avait déjà condamné les idées socialistes avec l’encyclique 𝘚𝘺𝘭𝘭𝘢𝘣𝘶𝘴 (1864) puis la Commune de Paris, tenue responsable de l’exécution de l’archevêque de Paris, Mgr Georges Darboy et d’autres cléricaux.
Quelques dix ans plus tard, Léon XIII tentera d’instaurer la doctrine sociale de l’Église pour contrer l’influence du socialisme avec l’encyclique Rerum novarum (1891) toujours en défendant la propriété privée mais en s’ouvrant au syndicalisme (à condition d’une "organisation et une discipline sage et prudente").
"Vous comprenez sans peine, Vénérables Frères, que Nous parlons de la secte de ces hommes qui s’appellent diversement et de noms presque barbares, socialistes, communistes et nihilistes, et qui, répandus par toute la terre, et liés étroitement entre eux par un pacte inique, ne demandent plus désormais leur force aux ténèbres de réunions occultes, mais, se produisant au jour publiquement, et en toute confiance, s’efforcent de mener à bout le dessein, qu’ils ont formé depuis longtemps, de bouleverser les fondements de la société civile. Ce sont eux, assurément, qui, selon que l’atteste la parole divine, "souillent toute chair, méprisent toute domination et blasphèment toute majesté".
QUOD APOSTOLICI MUNERIS
(LETTRE ENCYCLIQUE DE SA SAINTETÉ LE PAPE LÉON XIII SUR LES ERREURS MODERNES)