En seulement deux ans, entre 2019 et 2021, l’espérance de vie mondiale a diminué de 1,8 an, la plus forte baisse de l’histoire récente, revenant sur une décennie de progrès en matière de santé.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié jeudi 15 mai 2025 le rapport sur les statistiques sanitaires mondiales 2025, dans lequel elle révèle les profondes répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les pertes de vie, la longévité, la santé et le bien-être général, et avertit que les progrès mondiaux sont menacés, de sorte qu’une action mondiale urgente est nécessaire.
Note de do : « Une action mondiale urgente est nécessaire ». De la part de l’OMS, je crains le pire !
International : L’espérance de vie mondiale a baissé de 1,8 an
https://bolivarinfos.over-blog.com/…
17 mai 2025
Source en espagnol : cubadebate.cu 15 mai 2025
(Avec des informations de l’ONU)
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar Infos
Des familles reçoivent des services de santé et de nutrition dans une clinique soutenue par l’UNICEF dans un camp de déplacés à Zalingi, au Darfour central.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié jeudi le rapport sur les statistiques sanitaires mondiales 2025, dans lequel elle révèle les profondes répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les pertes de vie, la longévité, la santé et le bien-être général, et avertit que les progrès mondiaux sont menacés, de sorte qu’une action mondiale urgente est nécessaire.
Ces effets sont également dus à une tendance au ralentissement des progrès plus longue, qui a débuté avant la pandémie, suivie d’une reprise plus lente depuis lors.
En seulement deux ans, entre 2019 et 2021, l’espérance de vie mondiale a diminué de 1,8 an, la plus forte baisse de l’histoire récente, revenant sur une décennie de progrès en matière de santé.
« Derrière chaque donnée, il y a une personne : un enfant qui n’atteint pas ses cinq ans, une mère qui perd son enfant à l’accouchement, une vie brisée par une maladie évitable, » a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
« Ce sont des tragédies évitables. elles soulignent des lacunes critiques en matière d’accès, de protection et d’investissement, en particulier pour les femmes et les fillettes. Les progrès dans le domaine de la santé ralentissent. Tous les Gouvernements ont la responsabilité d’agir, avec urgence, engagement et responsabilité envers les personnes qu’ils servent.
Le rapport présente des progrès inégaux vers les objectifs du 3 000 000 000 de l’OMS. On estime qu’à la fin de 2024, il y avait 1 400 000 000 000 de personnes supplémentaires vivant de manière plus saine, dépassant ainsi l’objectif de 1 000 000 000.
Ces progrès ont été stimulés par la réduction de la consommation de tabac, l’amélioration de la qualité de l’air et un meilleur accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement.
Cependant, seulement 431 000 000 de personnes supplémentaires ont eu accès aux services de santé essentiels sans difficultés financières, et près de 637 000 000 de personnes supplémentaires ont été mieux protégées face aux urgences sanitaires.
En outre, la mortalité maternelle et infantile n’a pas assez diminué rapidement pour atteindre les objectifs mondiaux.
Des maladies non transmissibles comme les accidents vasculaires cérébraux, le diabète et le cancer en hausse à cause de la croissance et du vieillissement de la population sont la cause de la plupart des décès de personnes de moins de 70 ans dans le monde.
Les progrès ont été possibles là où les Gouvernements et la société civile se sont engagés à agir : la consommation de tabac est en baisse et la consommation mondiale d’alcool a diminué. Mais la pollution de l’air reste l’une des principales causes de décès évitables dans le monde, et l’impact d’une mauvaise santé mentale continue de freiner les progrès.
Les taux d’incidence du VIH et de la tuberculose sont en baisse et moins de personnes ont besoin d’un traitement pour des maladies tropicales négligées, mais le paludisme a réapparu en 2015.
En 2023, la couverture de la vaccination des enfants, y compris la troisième dose du vaccin contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos, n’était pas revenue aux niveaux d’avant la pandémie.
De nombreux pays prennent également du retard dans la lutte contre les risques fondamentaux pour la santé, tels que la malnutrition, la pollution atmosphérique et les conditions de vie dangereuses.
Les récentes perturbations de l’aide internationale menacent de déstabiliser davantage les progrès, en particulier dans les pays ayant les plus grands besoins en matière de santé.
Un financement durable et prévisible, tant national qu’international, est nécessaire de toute urgence pour protéger les réalisations durement acquises et répondre aux menaces croissantes.
« Ce rapport montre que le monde a suspendu son bilan de santé. Mais les pays ont montré qu’il est possible de progresser rapidement », a déclaré le Dr Samira Asma, directrice générale adjointe de l’OMS pour les données, l’analyse et la prestation de services à effet.
« Ensemble, nous pouvons créer un monde où les données sont plus opportunes et plus précises, les programmes s’améliorent continuellement et les décès prématurés sont rares. Avec de la rapidité, une échelle et des investissements intelligents, tous les pays peuvent réaliser des bénéfices quantifiables.