Bref, il n’y a rien de nouveau là-dedans !
Ce qui est "original", à la rigueur, historiquement, c’est effectivement l’expérience de la "Bataille d’Alger", paradoxalement synthétisée dans le film éponyme, supposé dénoncer le système !
Cette bataille urbaine montre aussi les limites de cette stratégie, sur le plan politique : la bataille d’Alger fut, politiquement, un échec du colonialisme, au même titre que la guerre au Vietnam.
Pour ce qui concerne l’Amérique Latine, se focaliser sur les "rescapés" de l’OAS, c’est historiquement utile, mais le parallèle doit se faire avec les "rescapés" du nazisme, et là encore, rien d’original, donc.
Enfin, on en revient toujours à la question de concordance des dates : aussi bien la dictature chilienne que celle d’Argentine est postérieure à la période gaulliste stricto sensu, en France. Ce travail de recherche, à priori intéressant, manque du recul de l’analyse dialectique, déjà sur le plan de la chronologie, et repose, en termes "putaclicks" (…"de gauche" ???), sur le fait que l’armée française aurait quasiment "inauguré" l’emploi de la torture pendant la bataille d’Alger pour "l’exporter" ensuite à travers le monde, comme une sorte de "spécialité nationale", ce qui est évidemment complètement grotesque !
L’emploi de la torture est malheureusement quasiment de toutes les guerres civiles, sinon carrément de toutes les guerres, hélas, avec les "dynamiques" de violence dans les rapports humains qu’elle engendre, pour le moins.
Le seul point vraiment "exportable" dans certaines limites reste donc la stratégie de "quadrillage" du renseignement, mais il me semble que la Gestapo avait déjà bien inauguré la méthode, dans un autre contexte.
Donc, sans dénigrer l’excellent travail de recherche historique de ce doc, on doit néanmoins critiquer la méthode de l’exposé qui vise à en faire essentiellement un instrument d’agit-prop, mais qui, au final, rate complètement sa cible et dévalorise les éléments de son contenu, ce qui est profondément contre-productif et tout à fait regrettable.
Le résultat est donc logiquement le piètre score d’audience, qui aura inévitablement tendance à restée confinée dans des milieux déjà mentalement conditionnés et incapables d’analyses dialectiques réelles, ce qui est malheureusement la situation archi-dominante dans la "pensée de gauche" actuelle et explique largement son échec, même lorsqu’elle a à soutenir des causes pourtant flagrantes, comme la Palestine, entre autres.
Comme le montre la situation actuelle, au XXIe siècle, le rapport de force politique repose essentiellement sur la communication et donc la capacité à malheureusement manipuler à grande échelle des "cerveaux" de plus en plus incapables d’analyses autonomes, constamment "bombardés" de pseudos-"infos", vraies ou fausses, ce n’est même quasiment plus le problème, vu que la "réalité sociale" est faite de l’influence médiatique "dominante", c’est à dire encore bien plus par le fait de "saturer" l’espace médiatique, plutôt que d’y "imprimer" une réelle forme de "pensée unique", ce qui semble bien être une méthode "dépassée" par le confusionnisme systémique et systématique, auquel les "victimes" du systèmes concourent elles-mêmes de plus en plus spontanément, et le plus souvent en croyant pourtant elles-mêmes faire de la "réinfo" !
Dans sa lutte pour restaurer la puissance russe, Poutine a parfaitement compris l’importance des symboles qui rattachent le subconscient des populations aux phases de grandeur historique de la nation russe, et donc cela sans exclusive idéologique, au sens où le drapeau rouge peut désormais côtoyer le drapeau de la Russie tsariste, le drapeau de la Fédération actuelle se tenant au "centre" à plus d’un titre !
Avec le recul du temps, nous avons un équivalent possible réellement magnifique avec le symbole historique essentiellement unificateur que représente le Général De Gaulle.
C’est bien pourquoi l’acharnement que mettent, et de façon objectivement "concordante" des éléments politiques de tous bords, en France, à tenter de détruire ce symbole national est pour le moins "suspect", et en tous cas et en toutes circonstances, tout à fait contre-productif, et de plus, objectivement, au service de la mondialisation banco-centraliste, qui est la forme actuelle et malheureusement "d’avenir" du totalitarisme, surtout si on se tire une balle dans le pied au lieu d’avancer avec les symboles de Résistance encore vifs et bien utiles qui nous restent !
Luniterre

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