29 avril 2003

NOTE : pour lire les précédents messages d'Himalove sur la révolte maoiste au Népal voir :
AG 605 et 614 et 629.

GRÈVE GÉNÉRALE AU NÉPAL

          Kathmandu,

                    Cher do,

          Pour la seconde fois consécutive, au cours du mois d'avril, toutes les organisations étudiantes ont appelé à deux jours de grèves générales (bandh). Cette grève, un arrêt de toutes formes d'activitées commerciales, en particulier du traffic routier, a été massivement suivie dans la capitale. La capitale, en ce printemps, a un air de mai-68 : pas de voitures, les gens dans la rue, jouant, riant, pic-niquant...

          La colère des étudiants est motivée par les meurtres en série de leurs leaders. Quatre d'entre eux, dont deux appartenaient à la branche étudiante des maopatis, ont été retrouvés décapités et démembrés au bord de la Bagmati river. La rumeur accuse la police et des escadrons de la mort de ces horreurs. D'autant que celle-ci s'était maccabrement illustrée lors des premières manifestations étudiantes contre la vie chère (la guerre du Golfe ayant entrainé ici une flambée des prix), les forces royales avaient tué un étudiant.

          Cette extraordinaire agitation étudiante se déroule sur fond de pourparler politique entre le gouvernement et les leaders maopatis. Ces derniers espèrent fortement avoir le leadership du prochain gouvernement. Les partis politiques, Congrès Népalais et Parti Communiste sont furieux. Ils parlent sérieusement de déclencher une grève insurrectionnelle le 4 mai, et demandent le retour à l'ancienne constitution, annulée par le putsh royal du 4 octobre 2002.

          Les maopatis ne sont guère nombreux à Kathmandu ; leurs forces résident dans les campagnes. Il est fort possible que la capitale soit un piège pour eux... Les forces armées, la police et les paramilitaires appartiennent au roi. Tous les officiers supérieurs sont sélectionnés et choisis directement par le roi. L'erreur des maopatis est de penser transformer cette armée royale, en armée démocratique et populaire...

          Kathmandu est aujourd'hui en état de siège, il y a partout des militaires et des policiers en tenue de combat et avec des armes de guerre. Le gouvernement royal, sur un plan internationnal, a commis, ces derniers jours, deux gestes significatifs : 1) il a signé un nouvel accord de lutte contre le terrorisme avec les Etats-Unis ; 2) il a nommé général d'état-major népalais le chef des forces armées indiennes.

          Je te raconterai la suite des événements et mon impression sur les maopatis que j'ai rencontrés dans un de leurs fiefs dans le Solu-khumbu, à l'est du Nepal, en pays sherpa. Ces derniers s'appuient beaucoup sur des revendications éthniques.

Amitiées.
Himalove

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          Kathmandu, jeudi 1 mai 2003 07:20,

                    Cher do,

          J'ai passé récemment une quinzaine de jours dans le Solu-Khumbu, à Jumbési, Saliéri, à l'est du Népal. À 4 ou 5 jours de marche du village de Jiri où s'arrête la route.

          Je connaissais le riche village sherpa de Jumbési, à 2500 m d'altitude, cerné de hauts sapins himalayens où les gompas nyingmapa (monastères bouddhistes de la secte des Bonnets rouges) résonnaient toujours du bruit des prières et des mantras. Des centaines de moines et d'étrangers y vivaient, y priaient, y psalmodiaient ; et les guest house et lodges, tenus par les sherpas, étaient toujours remplis du rire des touristes et des fatigues du trekker.

          Le village est une halte obligée pour se rendre à Namche Bazaar, au nord (à 4 jours de marche) et au camp de base de l'Everest (à 10 jours de marche). Aujourd'hui, il émane de l'endroit une certaine désolation, un certain silence. Les stupas, les murs mani, les monuments votifs du bouddhisme, sont maculés de slogans révolutionnaires, de faucilles, de marteaux et d'étoiles rageurs. Et le vieux monastère de Jumbési, que j'aie connu vivant lors d'un festival sherpa il y a 7 ans, est devenu comme l'ombre de lui-même. D'étranges démons sillonent le long des sentiers escarpés et murmurent d'étranges mantras à l'oreille des porteurs.

          Porteurs très nombreux dont les colonnes de fourmis ne cessent de circuler pour apporter tous les produits de la ville jusqu'au plus humble village, à 10 jours de marche de la route. Pour le refugié tibétain, qui habite le village de Tencholing où se regroupent sur le versant de la montagne, à l'ombre du blanc Nurbur qui frole les 7000 mètres, à 1 heure de marche de Jumbési, la plupart des exilés du Tibet : « le communisme, cette plaie, nous poursuit jusqu'ici au Népal. » À écouter les refugiés tibétains, les moines, les riches propriétaires sherpas et autres, c'est une immense malédiction...

          Le fait est que les maopatis contrôlent tous les villages depuis Jiri, Mali, Shivalaya, Kinja, Jumbési... Des portiques de pierres, à la mode bouddhiste, sont édifiés à l'entrée de chaque village. On y lit dans un anglais approximatif : « Welcome tourist. We invite you to our martyr ceremonie in glory to the popular war in our free village ». On peut reconnaître et voir ces jeunes gens, certains en battledress, ces jeunes filles aux nattes tressées à la chinoise, fiers et dignes, converser entre eux ; mais, étrangement, pas l'ombre d'un fusil, ni l'éclat d'un couteau. Ce qui contraste avec les troupes gouvernementales rencontrées, qui établissent des barrages sur les routes, patrouillent dans et autours des gros villages tel Salieri. Ils sont manifestement en état d'alerte maximum. Et leur propagande ne chôme pas. La police a collé partout des images sanguignolentes, genre l'Affiche rouge, où l'on voit des cadavres, des tortures, des violences, avec, au milieu, les caricatures des deux leaders maoistes buvant et ripaillant, servis par une pépée aux gros nichons. Obscénités et grossièretés. Projections de leur propres fantasmes.

          Les seuls griefs sérieux qu'on peut relever contre les maopatis, c'est qu'ils rançonnent les monastères et les guest house pour touristes. Et plus sérieusement encore, qu'ils pratiquent une justice sommaire et expéditive à l'encontre de ceux et celles
qu'ils jugent traitres à leur cause.

          Mais de quelle(s) cause(s) s'agit-il ?

          De celle des porteurs, payés 23 roupies népalaises (20 centimes de Francs ; par avion, il vous en coute 30 centimes), le kilo transporté à dos d'homme ? J'ai vu des gamins de 14 ans, pesant a peine 45 kilos, porter des charges de près de 60 kg, des vieillards, de toutes jeunes filles...

          De celle des sherpas, des tamangs, des rais, qui tous râlent d'appartenir a un État hindou ? Le Népal est composé à près de 80% de bouddhistes, d'animistes et de 20% de "han" (hindu aryen nepalais)... Les sherpas traitent les han de gypsie venus du Rajahstan... Les rais, lamas, tharu, tamang, sherpa, peuples des montagnes et des collines... lorsque tu les interroges sur leur origine se déclarent tous "Mongols", par opposition aux envahisseurs venus des plaines du Gange et des deserts du Rajahstan.

          Le discours maopatis contre l'impérialisme indien épouse les préjugés raciaux qui imprègnent bien les esprits. C'est ce qui fait la force des maopatis ici. Car, pour ce qui est des réalisations "communistes", hormis la destruction des postes de police, l'incendie de quelques maisons, sans doute habitées par les traitres, et, peut-être, la construction d'un poste de soins gratuits, je n'ai rien vu de bien probant en ces dizaines de jours passés sur leurs territoires. Toujours la même vie traditionnelle et, souvent, penible : labour avec des moyens de fortune, portage, marche éreintante, etc.

          Il n'empêche qu'il y a beaucoup moins de mendiants. Et qu'il existe une dignité dans leur vie qui n'existe plus en ville.

          Selon des ONG, il y aurait à Kathmandu 30% de Katmanduites qui souffriraient de troubles psychiques. Tous les jours, les quotidiens de la vallée nous annoncent des suicides, en particulier de femmes avec leurs enfants ! Le gouvernement n'a rien à offrir, sinon qu'il encourage l'ouverture de maisons du Reiki (art de guérir les autres par l'imposition : des mains) ; les prix y sont modiques. Il est quasi impossible pour un habitant pauvre de Kathmandu de se faire soigner. Trouver un travail "payé" relève de la gageure... Les crimes et délits, en l'espace de 10 ans, ont augmenté, de telle manière qu'aujourd'hui il est impossible d'établir des statistiques. Tous les critères de calcul ont été depassés. Les prisons regorgent de prisonniers (j'irais faire un tour, du reste, à la prison centrale de Kathmandu). Les salons de massage et cabines restaurants fleurissent à chaque coin de rue. L'alcool, les drogues, la prostitution. Bref ! Un paysage à la Jérome Bosh. Un Jérome Bosh tout à fait tropical et asiatique.

Bien à toi,
Himalove

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QUESTIONS de do :

                    Cher Jean-Michel,

          Tu dis : « L'erreur des maopatis est de penser transformer cette armée royale, en armée démocratique et populaire... » Pourquoi penses-tu que cela soit impossible ? l'armée portugaise a bien fait la révolution des œillets ; l'armée française a bien pris le parti de la révolution, en 1789, puis en 1792 ; l'armée Lybienne a bien pris le parti de la révolution lybienne. Il ne faut pas désespérer. Les militaires se souviennent parfois qu'ils sont les enfants du peuple !

          Tu dis du gouvernement royal : « il a nommé général d'état-major népalais le chef des forces armées indiennes. » Seulement, je ne comprends pas bien tout ce que cela peut signifier. Et puis, je ne me souviens plus, mais : que fait un chef des forces armées indiennes au Népal ? Le Népal n'est-il pas indépendant de l'Inde ? tu me l'as peut-être déjà dit, mais j'ai oublié.

          Dans ton deuxième courrier, tu dis avoir passé 15 jours dans une région dirigée par les maopatis. Mais as-tu discuté avec eux, avec les porteurs, avec les sherpas, avec les tamangs, avec les rais ? peut-être (certainement, même, car tu n'as tout de même pas pu passer tant de temps là-bas sans parler à personne, je suppose), certainement tiens-tu compte de ce qu'ils t'ont raconté dans ce que tu me dis. Mais, à aucun moment tu ne fais de citations de ce qu'ils t'ont dit (j'aime bien les citations, c'est vivant, ça permet de voir le langage utilisé par les gens pour s'exprimer, et ça permet plus facilement de discerner le fait raconté par le "journaliste" de l'interprétation qu'il en donne). D'où ma question. As-tu discuté avec les gens de cette région qui ne sont pas partie intégrante de la guérilla ? Tu ne les fais pas parler non plus. Sont-ils content du changement ? As-tu discuté avec les guerilleros maopatis eux-mêmes ? avec leurs chefs ? as-tu fait ami avec eux ? As-tu appris où était le cran de sécurité d'une kalachnikov ? (moi je ne sais pas où il est !)

          Peux-tu dire exactement ce qu'est un sherpa, un tamang, un rai ? Faut-il une majuscule au début de chacun de ces mots ? Sont-ce des métiers ou des peuples ? Les lamas sont-ils un peuple ? (je croyais que les lamas étaient une espèce de curés de ce pays !) Il est même difficile dans ton message de savoir dans quel camp sont ces gens-là. J'ai supposé qu'ils sont dans le bon camp. Mon problème, c'est que je suis ignorant de tellement de choses sur ce pays, alors que toi, tu sais tant de choses que tu as forcément du mal à imaginer le besoin de précisions qu'un pauvre occidental qui ne connaît rien à ce pays a besoin pour bien comprendre tes messages. Tant de choses sont pour toi tellement évidentes alors que je ne connais même pas l'existence des mots servant à les désigner... alors, les choses elles-mêmes...

          J'ai remplacé ton mot "nymalpa" par "nyingmapa" car il me semble que c'est le bon. Mais si je me suis trompé, dis-le. En tout cas, sur internet, "nyingmapa" semble presque synonyme de "Bonnet rouge" mais "nymalpa" semble ne pas exister. Problème de prononciation ?

          Tu parles d'un poste de soins gratuits, mais ta phrase originelle peut laisser supposer qu'il a été soit détruit soit construit par les maopatis. J'ai préféré prendre la version la plus sympathique. Si je me suis trompé, dis-le moi.

          Tu dis qu'il y a beaucoup moins de mendiants, mais il est difficile de comprendre si cela veut dire beaucoup moins de mendiants qu'en ville ou beaucoup moins de mendiants qu'avant les maopatis. Quelle est la bonne façon d'interpréter ta phrase ?

                    Encore merci pour tes courriers.
                    Amitié,
                    do
                    http://mai68.org

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RÉPONSES d'Himalove :

                    Cher do,

          Je n`ai pas relu mon texte, si bien qu`il y a de nombreuses imprecisions, erreurs, coquilles. Merci pour ton travail de lecteur-correcteur. C'était mon ancien métier ; je crois qu'aujourd`hui je ferais un piètre réviseur...

          Bien sûr que j'ai discuté avec les locaux lors de mon trekking dans le Khumbu. Une Sherpa, propriétaire d'un lodge à Jumbesi qui se plaignait d'être racketté par des jeunes se réclamant des maopatis ; une bande de jeunes, sympathisants maopatis ; une infirmiere sherpa qui anime un poste de soins gratuits a Salabesi (1 heure de marche de Jumbesi) ; une jeune institutrice newar, une amie de cette dernière; un prêtre bouddhiste nyingmapa ; un réfugié tibétain ; et au retour, 2 tamang "chretiens" de Sotang (village à 2 ou 3 jours de marche de Jumbesi), qui gentilment m'ont porté mon sac a dos, alors que j'étais blessé, et qui me signalaient, à chaque personne croisée sur le sentier, si l`homme ou la femme etait maopati ou non.

          J'avais prévu initialement de faire, avec mon ami photographe, un reportage sur les porteurs et maopatis dans le Khumbu, à l'heure du 50ème anniversaire de la conquête de l'Everest. Evénement qui fait l'objet à Namche bazaar et au camp de base d'un grotesque déploiement médiatique. Des centaines d'alpinistes, de porteurs et vedettes, campent à plus de 5000 mètres ; bivouacs reliés par satellites à toutes les radios et télévisions du monde...

          En contrepoint à cette mascarade, la vie des porteurs et l'agitation maopati nous semblaient intéressantes à traiter. Infortunément, je me suis blessé la cheville et suis resté a Jumbesi ; mon ami photographe a poursuivi, seul, son reportage. Je vais essayer de répondre à toutes tes questions. Quand je parle de zones "occupées" par les maopatis, il faut plutôt entendre zones "abandonnées" par l'armée, la police, "l'autorité". Un no man's land où les peuples sont livrés à eux-mêmes. Concept qui devrait plaire aux camarades libertaires.

          La stratégie du gouvernement royal et de ses sbires est de se préoccuper des zones utiles à ses intérêts et d'abandonner les autres aux maopatis. Il va sans dire que les zones utiles à ses intérêts sont les zones où le fric se concentre : capitales, chefs-lieux, parcs nationaux qui rapportent de l'argent. Cette stratégie lui est très profitable et place les maopatis en situation de "mendiants". Dans certaines régions de l'Ouest, c'est le gouvernement, ses avions, hélicoptères, qui ravitaillent en nourriture les maopatis.

          Quand je parle des Sherpas (signifiant gens de l'est), Tamangs, Rais, Limbus, etc.(il y a plus de 50 ethnies qui peuplent le Népal), il faut entendre peuples avec langue, coutume et tradition. L'exogamie aujourd'hui de la vie moderne a tendance, au Nepal, à diluer tout cela. La richesse du Népal, c'est cette variété de peuples... Helas ! chaque année des peuples, des langues, disparaissent à l'image de ces forêts qu'on détruit. Toutes ces ethnies, outre leur idiome, parlent népali et se regroupent lorsque tu les interroges sous le générique "race mongole".

          L'ethnie n'a rien à voir avec la caste. Je ne vais par faire l'historique du mot "caste", mais je crois bien que la racine du mot est à chercher dans la langue portugaise, qui a possédé longtemps un comptoir à Goa sur la côte occidentale de l'Inde. La caste, c'est la famille, la couleur, le travail, le rang. Ce qui fait perdurer les castes, c'est l'endogamie ; c'est-à-dire les mariages "arrangés" entre gens de même caste. Il suffit d'ouvrir un quotidien indien, à la page annonces matrimoniales pour savoir ce que c'est...

          Ce qui est prédominant dans le système des castes, c'est le racisme, le mépris des autres, le complexe de supériorite, une vision élitiste et hiérarchisée du monde. Le castéisme cherche sa justification dans la religion hindoue, mais, en fait, il n`a pas besoin de cette dernière pour exister. On parle souvent de caste pour désigner des gens qui appartiennent au même corps de métier, mais ce n`est pas cela qui signe ton appartenance à la caste : Bhramine, Shatria, Vaishia et Suddhra.

          Ce qui est intéressant au Népal, État pourtant hindou, cést que le système des castes implose. Et il n'est pas rare de croiser un Tamang marié avec une Sherpini ; un Newar avec une Tharu, etc. C'est peut-être une des raisons pour lesquelles les Indiens méprisent si profondément les Népalais.

          "Lama" est un patronyme courant ; j'ai fait une erreur en désignant ce patronyme comme une ethnie ; erreur due au fait que souvent lorsque tu veux savoir l'ethnie ou la caste à laquelle appartient ton interlocuteur, il suffit de demander le nom de famille.

          Maintenant, parlons de la Royal Népal Army, qui appartient corps et âme à la famille royale. Je doute que cette institution puisse glisser dans des mains autres que celle du roi et devenir une armée de type démocratique et populaire, dirigée par un gouvernement élu par le peuple. D'autant que la Royal Népal Army, son organisation, la sélection de ses officiers, son entraînement, sont supervisés par des nations étrangères, le Royaume uni et l'Inde (les Américains aujourd`hui), qui chaque année, puisent dans ce vivier des régiments entiers de mercenaires au service d'intérêts autres que ceux du peuple nepalais. Mercenaires gurkhas qui se sont illustrés durant toutes les guerres en Europe et sur tous les continents, particulièrement dans les années 50 et 60 dans la lutte contre les communistes en Malaisie et Indonesie. Il y a des traités, pour certains qui datent d'une centaine d'années, signés avec les puissances étrangères, qui parlent de cela.

          C'est pourquoi les maopatis demandent l'annulation de ces traités, la fermeture de tous les camps de recrutement "gurkhas" et le renvoi des officiers étrangers. Les officiers americains, aujourd`hui présents "discretement" au Népal, ont orienté l'entraînement des gurkhas vers la lutte antiterroriste en milieu civil. Ce type d'armée ne pourra jamais devenir une armée démocratique et populaire...

          Voila. J'espère que j'ai repondu à la plupart de tes questions.

                    À bientot,
                    Bien a toi,

                    Himalove

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RÉPONSES d'Himalove (suite)  :

                    Cher do,

          Il y a deux ou trois questions auxquelles je n'ai pas repondu. Commençons par éliminer la plus ridicule. Je ne sais pas où se trouve le cran de sûrete du fusil AK 47 pour la bonne raison que je ne m'en suis jamais servi.

          Lama est un nom de famille, appartenant à l'ethnie Sherpa.

          Quant aux relations entre l'Union Indienne et le royaume du Népal, il faudrait deux volumes pour traiter de la question. Sache seulement qu'il y a des accords "militaires" entre les deux nations tres "intimes". Le roi du Népal, de par sa religion, ses intérêts, est trés lies à la superpuissance indienne. Dans les annees 50-60 (je crois), le roi avait été chassé du Népal par des premiers ministres ; il avait trouvé refuge et aide en Inde.

         Il est coutume dans l'histoire népalaise, depuis l'indépendance de l'Inde, de nommer un chef des armées indiennes dans l'État-major nepalais... Il n`empeche que les rapports entre l'Inde et le Népal restent souvent conflictuels. (voir l'affaire des nepalais du Bouthan). Si tu es intéressé, je developperais.

Voir la suite en AG 692


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