Le 7 Mars 2018, le Parlement israélien a adopté un amendement à la Loi d’Entrée en Israël, permettant au Ministre israélien de l’Intérieur de révoquer le statut de résident permanent des Palestiniens de Jérusalem au motif de « manquement à l’allégeance à l’Etat d’Israël » (1). Ce critère n’est que très vaguement défini, permettant ainsi de révoquer le statut de résident de manière arbitraire. La révocation de résidence est l’un des principaux instruments employés par Israël afin de transférer de force les Palestiniens hors de Jérusalem-Est (reconnu par le droit international comme territoire occupé), dans le but ultime de réduire la présence palestinienne au sein de la ville et de maintenir une écrasante supériorité démographique juive-israélienne. Depuis 1967, Israël a révoqué le statut de résident de plus de 14500 Palestiniens de Jérusalem.