A l’occasion de l’anniversaire de la grève des étudiants algériens déclenchée le 19 Mai 1956, je vous invite à lire mon texte sur cet événement.
En voilà un extrait qui résume son équation :
"Peu de personne se souviennent que Camus n’a formulé quelque bribes de sa théorie de l’absurde que sur le cas des guerres de libération, d’abord pour l’Indochine puis pour l’Algérie : il était absurde à ses yeux que les vietnamiens puis les algériens se battent pour leur libération pour tomber dans la « dictature » communiste ou encore, plus spécialement pour nous, algériens, de tomber dans la dictature nassériste. …. Toute situation postcoloniale devient intenable pour le peuple qui a lutté car il ne peut entreprendre aucune voie pratique car aucune voie pratique n’est celle des anges.
Plus subtilement et plus tard, dès que le cours de notre vie nationale a connu les contradictions et les conflits au sommet du pouvoir, on nous inventa la formule que nous « avions réussi notre libération mais échoué notre liberté ».
Sommes-nous bien d’accord sur les termes de l’équation et qu’est-ce que la libération pour un peuple colonisé et qu’est-ce que la liberté « en général » puisque la formule nous renvoie à une acceptation supposée générale du sens "liberté » ?"