La mobilisation du 17 novembre 2018 a été un immense succès. Les manifestations ont été d’autant plus importantes dans les régions hors Île-de-France, dans les villes moyennes et les campagnes. Les chiffres sont saisissants : 6 000 personnes à Rouen, autant à Dijon et à Quimper. A Nantes, on compte entre 5 000 et 7 000 manifestant·e·s. Dans la Meuse, plusieurs milliers de personnes ont répondu présent à l’appel, ce qui est énorme en proportion de la population du département.
C’est dans ce contexte que se sont produits d’inacceptables actes racistes et/ou homophobes. Une femme voilée a été contrainte de se dévoiler à Saint-Quentin, sous la pression de miliciens islamophobes. Une femme noire a été prise à partie et insultée à Cognac, tandis qu’un autre homme noir était la cible d’une agression négrophobe dans la région de Toulouse. A Besançon, c’est un journaliste a été attaqué et cogné en subissant des insultes anti-chinoises et anti-asiatiques. A Bourg-en-Bresse, un élu local et son compagnon ont vu leur voiture attaquée et dégradée sur fond d’insultes homophobes.
Ces actes représentent, selon les informations qui circulent, une petite minorité. C’est à nous de voir comment cette minorité a pu agir ainsi et comment la combattre, pour éviter qu’elle finisse par délégitimer le mouvement.