Le 15 décembre 2017, dans les allées obscures du château de Chambord, Emmanuel Macron concluait une alliance secrète avec des chasseurs. Un « pacte » clandestin et politique qui lui aurait servi, un an plus tard, à maintenir la gronde des gilets jaunes. Dans un passionnant livre-enquête, Émilie Lanez raconte les coulisses de cet étrange « Noël à Chambord. »
Dès les premiers jours de la gronde, en novembre 2018, le président de la fédération nationale a reçu des centaines d’appels de ses adhérents qui se disaient prêts à occuper les ronds-points. « Si j’avais pas stoppé tout de suite, ils étaient 500 000 sur les ronds-points et y aurait eu des gars armés. J’ai beaucoup parlé, beaucoup écrit, mes gars ils étaient tous gilets jaunes au début, tous. Mais eux, ils ont des fusils ».
Notes de do :
Certes, Macron a voulu se mettre les chasseurs dans la poche en faisant passer de 400 à 200 euros par an le permis de chasse, peu avant l’épisode des Gilets jaunes ; mais, j’ai du mal à croire que l’on puisse vraiment acheter quelqu’un pour 200 Euros par an. Du moins pas tout le monde. Et j’ai du mal à croire que tous les chasseurs de France obéissent comme un seul homme à un seul homme.
Je raconte sous l’article la révolte des ouvriers, et comment les chasseurs prirent les armes à Sochaux, le 11 juin 1968, quand deux ouvriers furent assassinés par la flicaille.