Vladimir Poutine : Vous savez, Léon Tolstoï a dit un jour : dans la vie il n’y a pas de bonheur, il n’y en a que des étincelles, chérissez-les. Il me semble que dans une telle situation, il ne peut y avoir de confiance de nature familiale, mais les « étincelles » de celle-ci, je pense, ont jailli.
Il a évoqué un peu sa famille, ce dont sa mère lui parlait – ce sont des choses importantes. Elles ne semblent pas être directement pertinentes, mais elles montrent néanmoins le niveau ou la qualité de ses valeurs morales. Tout cela est assez intéressant, et je pense que nous parlions globalement le même langage. Cela ne signifie pas nécessairement que nous devons regarder dans notre cœur et dans nos yeux et se jurer amour et amitié éternels – pas du tout. Nous défendons les intérêts de nos pays et de nos peuples, et ces relations sont toujours de nature pragmatique.
Question : Andreï Kolesnikov, journal Kommersant. M. le Président, aviez-vous de nouvelles illusions concernant les résultats de cette rencontre ?
Vladimir Poutine : Je n’en avais pas d’anciennes, et vous parlez de nouvelles. Où avez-vous entendu parler d’illusions ? Il n’y a pas d’illusions et il ne peut y en avoir.