Inovio Pharmaceuticals et Moderna Therapeutics sont à l’origine des deux premiers essais cliniques de phase 1 lancés aux Etats-Unis pour développer un vaccin contre le Covid-19. Les deux ont recours à des technologies à ADN et à ARN messager (ARNm). Jamais autorisées chez l’humain, ces technologies ont l’avantage d’être rapides à développer mais doivent encore faire la preuve de leur efficacité.
Le signal de danger consiste à introduire un élément étranger en même temps que l’antigène - la protéine - pour déclencher l’immunité innée qui mobilise les cellules du système immunitaire pour produire des anticorps. Dans le cas des vaccins traditionnels, il s’agit des adjuvants – par exemple l’hydroxyde d’aluminium – qui déclenchent une inflammation et attirent les macrophages et autres cellules du système immunitaire sur le lieu de l’injection : ils y rencontrent la protéine contre laquelle des anticorps doivent être produits.
Pour les vaccins à ADN, le signal de danger est la présence anormale d’une molécule d’ADN dans le cytoplasme. Sa place « normale » est à l’intérieur du noyau. Or, le cytoplasme est un passage obligé avant de l’atteindre. Dans le cas des vaccins à ARNm, la situation anormale est leur passage au niveau des endosomes pour pénétrer dans la cellule.