Le vaccin ne met pas à l’abri du portage du virus.
Pr Didier Raoult, Directeur de l’IHU Méditerranée Infection :
À Marseille, depuis un mois, il y a eu 12 morts du covid chez les moins de 65 ans dont la moitié avaient reçu au moins 2 doses vaccinales.
Le vaccin offre une protection qui est loin d’être totale. Ceux qui disent qu’elle est totale font de la propagande. C’est pas la réalité. La protection était de 50% jusqu’à omicron.
Avec omicron, il y a extrêmement peu de réanimation et pas de morts, d’après les premières études qui sont sorties. Donc, c’est difficile de protéger contre la mort si on ne meurt plus du tout.
Actuellement, le pourcentage de positifs est comparable chez les vaccinés et les non-vaccinés. Il est de 30% chez les gens qui se font tester chez nous.
Les cas sont aussi symptomatiques chez les vaccinés que chez les non-vaccinés. Et la charge virale, c’est-à-dire le nombre de virus qu’ils portent est aussi importante qu’ils soient vaccinés ou non.
L’idée que quelqu’un qui est vacciné et positif est moins dangereux que quelqu’un qui n’est pas vacciné et pas positif relève du conte de fée.
Le vaccin ne met pas à l’abri du portage du virus.
C’est dans les pays où l’on na pas vacciné ou dans ceux où l’on a utilisé les vaccins inactivés (vaccins chinois Coronavac ou sinopharm) qu’il y a le moins de cas. Et ce, de manière extrêmement significative !
Les vaccins dont on dispose, à ARN ou ADN, ne justifient donc pas qu’on emmerde les non-vaccinés. Face à la réalité tangible et mesurable, il faut être capable de changer d’avis.