A l’heure où je vous écris ces lignes, je me trouve à la gare de Berne où mon pantalon trempé colle à mes mollets. Comme des dizaines d’autres manifestants venus protester, jeudi soir, contre les mesures sanitaires, je me suis fait arroser par les lances à eau de la police bernoise, qui a également tiré des balles en caoutchouc et fait usage de spray au poivre.
Difficile de comprendre l’usage de ces moyens. La manifestation était certes non-autorisée, elle était également non-violente. Les centaines manifestants ont d’ailleurs mis un point d’honneur à démontrer leur pacifisme : c’est armé de fleurs qu’ils ont défilé dans les rues de la capitale. Et c’est après qu’ils aient déposé des bouquets aux pieds des forces de l’ordre que ces dernières ont ouvert le feu (et l’eau).
Aujourd’hui, ce rassemblement promet de faire parler de lui à Berne, où le Covid continue de tenir le haut de l’affiche. Au parlement, il sera question de la gratuité des tests, ainsi que des propos dissidents tenus par le conseiller fédéral UDC Ueli Maurer, comme vous l’explique mon collègue Bernard Wuthrich.