SIDA / TRANSFUSION / HEMOPHILIE

SIDA / TRANSFUSION / HEMOPHILIE

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          Je vous présente trois textes sur le SIDA. Celui-ci est tout récent : on est lundi 5 Novembre 1991 et je suis en train de l'écrire. Le deuxième est du professeur Segal de R.D.A. et provient des "Nouvelles de Moscou". Il date de 1987. Quant au dernier, il est de moi et date d'un ou deux ans après celui du docteur Segal. Ces deux derniers textes, je les ai diffusés partout où j'ai pu : j'étais très motivé : deux amis à moi sont morts du SIDA et leurs compagnes, après l'avoir attrapé, l'ont refilé à leurs nouveaux amis (Il faut dire qu'une capote anglaise se déchire une fois sur dix. Surtout quand on ne sait pas bien l'utiliser. Et le mode d'emploi n'est pas donné : qui sait qu'il faut changer de capote à chaque fois qu'on change de position ? Ce n'est dit, à ma connaissance, que dans le livre "Notre corps, nous mêmes" publié par le "collectif de Boston" aux éditions "Albin Michel").

          Un scandale sur le SIDA éclate enfin. Ce sont les hémophiles et (ou) leurs parents qui font cet excellent travail. Merci à eux. Ils ont raison. C'est pourquoi je prends la peine d'écrire ce nouveau texte. D'autant plus qu'à part les hémophiles, tous les gens que je connais et qui ont le SIDA l'ont attrapé en vivant avec des hémophiles. En effet, mes deux premiers amis à avoir eu le SIDA, et qui en sont morts, étaient hémophiles. Ce sont eux qui ont contaminé les autres, soit directement, soit indirectement. Ils ne l'ont évidemment pas fait exprès ; une capote peut se déchirer, il suffit d'une fois. Et puis, quand un hémophile s'écorche, son sang coule partout. Comme ils étaient malades, fatigués, ils ne nettoyaient pas leur sang eux-mêmes. Qui le faisait ? Leurs amies ! pensaient-elles toujours à mettre des gants en caoutchouc ? Et comment faire pour enlever et nettoyer les gants ? Vous devinez l'enfer ? Surtout quand il y a un gosse et qu'il faut faire vite parce que sinon il risque, lui aussi, la contamination !

          Evidemment, le pouvoir peut toujours essayer de nous faire croire qu'il ne l'a pas fait exprès en prétendant qu'il n'avait pas le choix, qu'il fallait soit livrer du sang et du P.P.S.B. contaminés (Le P.P.S.B. est un médicament tiré du sang et destiné aux hémophiles), soit laisser crever les gens, mais dans la plupart des cas on peut se passer des transfusions, ou on peut faire une autotransfusion, ou utiliser un substitut du sang (Il en existe aujourd'hui d'excellents). Et puis merde, il suffisait de chauffer le sang et le P.P.S.B. pour les décontaminer. Bien sûr "ils" nous disent déjà que c'était trop cher! Ils se foutent de notre gueule : à combien reviennent les soins d'un sidateux ?

          Et puis quoi ? Les solutions qu'on va prendre aujourd'hui, on aurait pu les prendre plus tôt non ? Si la presse n'avait pas dénoncé ce scandale, tout continuerait comme avant. Et si la presse ne l'avait dénoncé que dans 5 ans, alors, dans 5 ans, "on" nous aurait dit qu'en 90-91 il n'y avait pas d'autre solution raisonnable que d'utiliser du sang contaminé!

          Il est certain qu'au moins depuis 1983 le pouvoir savait que le sang était contaminé et qu'il fallait le chauffer pour tuer le virus. Trop de gens confirment le leur avoir signalé dès cette époque pour qu'ils puissent aujourd'hui se permettre de nier les faits. Et ils ont quand même continué à contaminer la population par les transfusions sanguines et le P.P.S.B.. Donc ils l'ont fait exprès!

          Le pouvoir savait qu'une partie seulement du sang était contaminé. Aussi il a fait mélanger les sangs afin d'être sûr que tous le sang soit contaminé. Qu'ils ne prétendent pas que c'est encore une erreur collective !

          Aujourd'hui c'est trop évident : ils ont fait exprès de contaminer la population. Personne ne pourra plus, désormais, prétendre que j'ai tord en disant cela. Et, tout au moins en France, ils se sont servi du sang pour arriver à leurs fins.

          Aujourd'hui Le Pen dit: "Je pense que le SIDA n'est pas né des relations amoureuses entre une dame africaine et un singe vert de 20 cm de haut, mais d'un laboratoire de l'armée." Il le dit pour sauver le pouvoir, pour sauver la classe dominante qui a créé le SIDA et l'a diffusé, et donc pour se sauver lui-même. En effet les anti-LePenistes, qui sont l'immense majorité, penseront que cette thèse est fasciste et qu'il ne faut pas y croire, que Le Pen a déjà dit bien des bêtises sur le SIDA et qu'il continue. De plus Le Pen ne court aucun risque personnel d'être démenti par les faits puisque sur ce point il a raison ; et ainsi, à moyen terme, il peut s'attirer du monde. Bien joué!

          Aujourd'hui "on" veut acheter le silence des hémophiles, des transfusés et de leurs partenaires qui ont attrapé le SIDA en leur donnant d'un coup le salaire de deux ou trois ans de travail. Qu'ils ne se laissent pas acheter ! Qu'ils continuent à ouvrir leur gueule. Aidons-les. Débarrassons-nous des salauds.

          Le capitalisme produit des salauds. Il incite les gens à le devenir et il sélectionne les pires pour les placer à la "direction des affaires" : le capitalisme, c'est la loi du plus salaud. A l'Ouest, c'est aussi pourri qu'à l'Est. A l'Est, la partie étatisée du capitalisme s'est effondrée, dépêchons-nous de détruire ce qui reste du capitalisme : le capitalisme "libéral" de l'Ouest!

          Aujourd'hui "on" fait éclater le scandale du sang contaminé pour camoufler le scandale véritable : le SIDA a été volontairement fabriqué et volontairement diffusé. Un train peut en cacher un autre : "on" dévoile un scandale pour en cacher un plus gros.

          Le texte qui suit prouve que c'est l'armée américaine (C'est peut-être bien Gallo) qui a créé de toute pièce le virus du SIDA. Et le troisième texte sur le sujet prouve que le pouvoir a consciemment et volontairement contaminé les populations, analyse leur mobile, et prouve qu'il existe soit un vaccin, soit un médicament, soit les deux. Mais le pouvoir refuse de nous les livrer tant que nos moeurs ne seront pas parfaitement "morales". La moralité, pour ces salauds sans scrupule, je me demande ce que c'est. Pour moi, la moralité, c'est de leur faire une transfusion sanguine avec du sang contaminé.

Le 5 novembre 1991, par moi

 

 

S'ils vous plaisent, reproduisez ces textes et diffusez les partout où vous pourrez.

 

P.S.) Les LePenistes, bien que peu sympathiques, sont effectivement et heureusement une infime minorité. Un sondage leur donne environ 30% d'opinion favorable. Mais il faut savoir ce que cela signifie avant de trop se polariser là-dessus. En effet, si l'on additionne les pourcentages d'opinions favorables de tous les hommes politique, cela dépasse de loin les 100%. Les opinions favorables n'ont rien à voir, donc, avec les intentions de vote. En ce moment, en cas d'élections, Le Pen ne dépasserait pas les 11% (D'après un autre sondage qui posait directement la question: "Pour qui voteriez-vous si..."). Et si on tient compte des 50% d'abstentions, on s'aperçoit que les anti-LePenistes sont l'immense majorité.

 

A lire en premier : La présentation
A lire ensuite : L'article du Dr Segal
A lire à la fin : Les commentaires sur l'article de Segal

 


 

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