Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens, a vu son mandat renouvelé pour trois ans le 4 avril 2025 malgré une campagne très violente contre elle. Elle assure à Mediapart qu’elle continuera de parler haut et fort.
Depuis trois semaines, Israël a repris sa guerre contre la bande de Gaza avec une intensité accrue. Les morts se succèdent partout sur le petit territoire, hommes, femmes, enfants, vieillards, journalistes, secouristes, personne n’est à l’abri, personne n’est épargné. La succession des bombardements, jour et nuit, et des ordres de déplacement forcé, suscite l’effroi.
Parallèlement, les attaques contre les Palestinien·nes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est se multiplient, menées par les colons et les soldats israéliens. Des villages sont pris d’assaut, des récoltes détruites, des hommes, des femmes et des enfants tabassé·es, blessé·es, arrêté·es, tué·es.
Les réactions des États occidentaux sont faibles et oscillent entre l’indifférence, le silence et le soutien continu à Israël. Les États-Unis appuient à haute voix Israël dans sa guerre et fournissent toujours plus d’armes, tout en poursuivant ceux qui manifestent contre les actions génocidaires en cours. La Hongrie reçoit le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, alors que ce dernier est visé par un mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, et Viktor Orbán retire son pays de la CPI.