Contribution à la réflexion, sans commentaire personnel.

Marcel, 3 mai 2022 : Mon ami ajusteur mécanicien sur locomotives à la SNCR. Aujourd’hui il a 80 ans et continue le combat avec une rigueur et un courage exemplaires. Il mérite une médaille mais cela ne lui plairait pas lol. Un ancien du PC dégouté. Un lutteur syndicaliste très actif. Très handicapé par un AVC, puis un autre récemment. N’a qu’une main pour écrire, la gauche alors qu’il était droitier. Une force de la nature, une force de caractère, une force de conviction. Il m’a envoyé ça :

Amis et camarades, bonjour,

Contribution à la réflexion, sans commentaire personnel.

1. Nos actes doivent contribuer à affaiblir l’adversaire de classe et améliorer les positions de la classe ouvrière.

• Macron, rejeté par plus de 55 % du corps électoral, est réélu. • 2022, 1^er tour : "Marine Le Pen a été très soutenue par les ouvriers : 42% d’entre eux ont voté pour la candidate du Rassemblement national, contre 20% pour Jean-Luc Mélenchon" (Rappel 2017 : "Marine Le Pen arrive nettement en tête chez les ouvriers (37%), devant Jean-Luc Mélenchon (24%).) 2022, 2^e tour : "les ouvriers : plus de 65% d’entre eux souhaitaient voter pour la candidate d’extrême droite. Mais la candidate RN est également parvenue à convaincre les employés (57 %)."

2. Le critérium de la pratique juge nos actes et impose les corrections.

• "Le courage, c’est de ne pas livrer sa volonté au hasard des impressions et des forces"… "c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel"… "Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques." (Jean Jaurès, 30 juillet 1903, distribution des prix du lycée d’Albi, extraits.)

3. La classe ouvrière : est-ce elle qui nous a abandonnés ou le contraire ?

• "Nous te tendons la main, volontaire national, ancien combattant devenu Croix-de-Feu, parce que tu es un fils de notre peuple que tu souffres comme nous du désordre et de la corruption, parce que tu veux comme nous éviter que le pays ne glisse à la ruine et à la catastrophe." (Maurice Thorez, Discours de la main tendue, 17 avril 1936, extrait.)

• "Nous pensons que tous les travailleurs sont frères, indépendamment du pays où ils sont nés, de la couleur de leur peau, des croyances, de la culture, des valeurs ou des coutumes auxquelles ils sont attachés."…

"En France même, c’est la CGT et nous qui combattons énergiquement la politique des patrons et du gouvernement, la surexploitation, les atteintes à la dignité, les brimades et les discriminations odieuses qui frappent les travailleurs immigrés."…

"En même temps et dans le même esprit nous disons : il faut résoudre d’importants problèmes posés dans la vie locale française par l’immigration. En effet, M. Giscard d’Estaing et les patrons refusent les immigrés dans de nombreuses communes ou les en rejettent pour les concentrer dans certaines villes, et surtout dans les villes dirigées par les communistes.

Ainsi se trouvent entassés dans ce qu’il faut bien appeler des ghettos, des travailleurs et des familles aux traditions, aux langues, aux façons de vivre différentes. Cela crée des tensions, et parfois des heurts entre immigrés des divers pays. Cela rend difficiles leurs relations avec les Français. Quand la concentration devient très importante — ce qui n’a rien à voir, soit dit au passage, avec la notion non scientifique et raciste d’un prétendu "seuil de tolérance" dont nous ne parlons jamais —

la crise du logement s’aggrave ; les HLM font cruellement défaut et de nombreuses familles françaises ne peuvent y accéder. Les charges d’aide sociale nécessaire pour les familles immigrées plongées dans la misère deviennent insupportables pour les budgets des communes peuplées d’ouvriers et d’employés.

L’enseignement est incapable de faire face et les retards scolaires augmentent chez les enfants, tant immigrés que français. Les dépenses de santé s’élèvent. Les élus communistes, dans le cadre de leurs droits et de leurs moyens, multiplient les efforts pour résoudre ces problèmes difficiles au bénéfice de tous.

Mais la cote d’alerte est atteinte : il n’est plus possible de trouver des solutions suffisantes si on ne met pas fin à la situation intolérable que la politique raciste du patronat et du gouvernement a créée. (Lettre de Georges Marchais au recteur de la Mosquée de Paris, 7 juin 1981, extraits.)

4. On ne fait pas la révolution contre l’armée.

• La "Montée aux extrêmes ?" par le colonel Régis Chamagne

https://www.regischamagne.fr/montee…

Bonnes réflexion et action