VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Les sans-papiers en Suisse

Les sans-papiers en Suisse

samedi 4 juin 2022, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 4 juin 2022).

Serge Michel pour le temps.ch, 2 juin 2022 :

Il y a 20 ans, des centaines de sans-papiers sortaient de l’ombre à Lausanne afin que leur existence soit enfin reconnue. Ils faisaient la plonge, s’occupaient d’enfants en bas âge ou de personnes âgées. Dans la région lausannoise, ils étaient alors entre 2000 et 3000. Ils travaillaient, mais n’avaient aucun droit et vivaient dans la crainte perpétuelle d’être renvoyés. La plupart d’entre eux venaient d’Amérique du Sud, et tout particulièrement d’Equateur. En septembre 2001, ils avaient organisé une première manifestation. Je me souviens de Jacob, qui au micro criait : « Nous ne sommes pas des voleurs ni des trafiquants, mais des travailleurs. »

Depuis lors, leur situation a évolué. Ils sont devenus visibles. Beaucoup d’entre eux ont été régularisés. Après l’école, les portes de l’apprentissage leur ont été ouvertes. En 2017 à Genève avait été lancée l’opération Papyrus, qui a permis de régulariser des milliers de sans-papiers. D’ailleurs, de nombreuses associations demandent qu’une opération similaire ait lieu dans le canton de Vaud.

Tout récemment encore, les citoyens de la ville de Zurich ont accepté le principe d’une City Card qui octroie une carte d’identité municipale à tous les citoyens quel que soit leur statut. Les sans-papiers sont sortis de l’ombre, mais nombre d’entre eux vivent encore dans une situation précaire.


Sortis de l’ombre il y a 20 ans, les sans-papiers continuent de viser la lumière

https://www.letemps.ch/suisse/sorti…

Publié mercredi 1 juin 2022 à 20:29
Modifié mercredi 1 juin 2022 à 22:32

Thibault Nieuwe Weme

Andres Herrera a fait le voyage de Quito à Lausanne en 1999, quand il avait 18 mois. — Christophe Chammartin pour Le Temps

En 2002, Lausanne devenait la première ville suisse à voir manifester des sans-papiers dans ses rues, donnant naissance au CVSSP (Collectif vaudois de soutien aux sans-papiers). Vingt ans plus tard, le mouvement a fait tache d’huile en Suisse. Les victoires politiques restent marginales, mais le thème s’est installé

Avant 2002, ils étaient invisibles. Dans une Suisse très attachée à l’immigration légale, jamais les sans-papiers n’imaginaient pouvoir être publiquement défendus. C’était compter sans le courage, ou l’insolence à l’époque, de Byron Allauca et de ses amis. Arrivé à Lausanne en 1992, l’émigré équatorien est lui-même un sans-papiers depuis 10 ans quand un événement le fait sortir de son silence : « Une vague de contrôles policiers dans les bus à Pully. Toutes les dames au physique sud-américain étaient contrôlées, car forcément suspectées de travailler au noir comme femmes de ménage. Personne ne prenait leur défense… Il fallait agir. »

La suite est payante

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0