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La Tunisie en marche vers la Nouvelle République.

vendredi 24 juin 2022, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 24 juin 2022).

Un avertissement du révolutionnaire Amilcar Cabral, le « Lénine africain » : » N’oubliez jamais que les hommes ne se battent pas pour des idées, pour des choses qui n’existent que dans la tete des individus. Les hommes se battent ( pour des avantages matériels) , afin de vivre mieux et en paix, de connaitre le progrès et d’assurer l’avenir de leurs enfants. La libération nationale , la lutte contre le colonialisme , la construction de la paix et du progrès – l ‘indépendance- tout cela , ce sont des mots creux et sans signification pour le peuple s’ils ne sont pas traduits en termes de véritables améliorations dans ses conditions de vie. Cela ne sert a rien de libérer un pays si son peuple ne peut jouir des biens essentiels de la vie quotidienne « . Unité et Lutte , Détruire l’économie de l ‘ennemi et construire notre propre économie, tome 2, p212

ONZE ANS après « la révolution du jasmin », confisqué depuis 2011 par l’alliance anglo -sioniste de L’OTAN et les mercenaires des Frères musulmans, Ennahda, le président Kais Saied, dans un élan patriotique et démocratique ( et beaucoup de courage ) compte redonner plus de pouvoir participatif aux travailleurs tunisiens , par l’élaboration d’une nouvelle constitution.

Le 25 juillet , les Tunisiens s’apprêtent à voter par référendum la nouvelle constitution qui corrigera les lacunes et les écueils de la constitution de 2014 ( conçue par des consultants franco- américains et sionistes) . Le pays traverse une situation difficile, une grève générale d’une journée contre la hausse des prix des denrées alimentaires a été organisée le 16 juin , à laquelle auraient participé 96,2 pour cent des membres de l’UGTT.

C’est une étape décisive, mais certains partis se précipitent pour créer des divisions » identitaires », mettant le doigt sur la place l’islam dans la Nouvelle Constitution où elle serait « absente » – ( en Tunisie, l ‘islam n’est pas seulement une religion, mais fait partie de son tissu culturel comme le reste des peuples arabes et non arabes , tout en garantissant les droits de minorités ethniques et raciales ).

La nouvelle constitution renforcera le rôle des travailleurs dans le système politique à travers des mécanismes constitutionnels appelés « pétitions populaires » qui sont proches de la démocratie directe.

Le Front du Salut qui regroupe 5 partis politiques dont le parti des travailleurs de Hamma Hammami ( Parti républicain, Courant démocrate, Forum démocratique pour le Travail et les Libertés, Parti des travailleurs et du Pôle gauche), s’est constitué afin de boycotter le référendum du 25 juillet. Le mouvement Ennahdha, a considéré les mesures comme un « coup d’État contre la Constitution », tandis que d’autres y sont favorables, estimant qu’il s’agissait d’une « rectification du processus révolutionnaire ».

Selon les militants de » Tayyab Ecchabbi » –Courant populaire, (le parti du feu Mohamed Brahmi), le Front du salut, qui prétend diriger l’opposition et se renforce à l’étranger en rencontrant quotidiennement des ambassadeurs étrangers, « n’est rien d’autre qu’un groupe de traîtres et d’informateurs contre les intérêts de leur patrie« .

Le référendum est une étape importante de l’histoire de la Tunisie à travers laquelle les Tunisiens vont dessiner les traits de l’avenir de leur pays en construisant une nouvelle légitimité et en renforçant la légitimité de la rupture avec le système antérieur.

Si le système judiciaire était juste et complet, le référendum du 25 juillet ne serait pas nécessaire. Des partis et lobbies financiers ont attaqué et affaibli l’État réduisant ses capacités d’intervention économique et politique , et l’ont transformé en un foyer infesté dont seuls les corrompus, les pots-de-vin peuvent en bénéficier. Il est certain que le limogeage des 57 juges, accusés de corruption , n’ est que la pointe de l’ iceberg.

Les crimes commis contre les martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi restent toujours impunis.

L’éffondrement économique est le résultat de choix politiques ratés, de soumission aux traités de libre échange avec l’ALECA, les politiques d’austerités du FMI, la dette externe dont les principaux bailleurs bilatéraux sont la France et l’Allemagne en tête, l’Italie et la Belgique sont aussi très présents.. toute cette dépendance mine la souveraineté du pays. Les travailleurs tunisiens récoltent aujourd’hui les fruits de plus de dix années de destruction systématique des capacités du pays et d’assassinat économique de la Tunisie.

Ce référendum est une étape importante que nous devons accompagner.

Bureau d’information Alba Granada north Africa

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