Bien entendu, dans une société « idéale », avec des citoyens d’un niveau de conscience très évolué, on peut rêver de se passer d’un système monétaire, mais manifestement, on en est très loin, et l’évolution mentale de l’espèce humaine est encore constamment dépassée par l’évolution des technologies, en termes de conséquences sur les relations économiques et sociales.
Ce « retard » est constamment utilisé et exploité, c’est le cas de le dire, par les classes dominantes, pour renouveler, en fonction des évolutions technologiques, leur système de domination, comme on le voit en ce moment, avec l’émergence du banco-centralisme.
C’est pourquoi une phase de transition est nécessaire, comme phase d’évolution dans la durée, mais sur une base aussi démocratique que possible, et en visant à améliorer constamment son fonctionnement démocratique.
La transition marxiste originelle (Critique du Programme de Gotha) propose une équivalence valeur-temps de travail, ce qui aboutit à une équivalence comptable qui reste de type monétaire, même si non capitaliste, de par le fait.
D’une manière générale il s’agit de faire correspondre les ressources, y incluant le travail, en capacité et temps disponible, et les besoins sociaux réels et urgents, encore insatisfaits par le système actuel, banco-centraliste et encore capitaliste en partie.
C’est donc le rôle d’une Banque Nationale émanant démocratiquement directement de l’autorité du peuple, que d’agir en centre de crédit démocratique, et donc pour l’allocation des ressources en fonction des besoins, et non plus de l’intérêt financier de quelques uns.
A la Libération fut créé un Conseil National du Crédit, chargé de superviser la politique nationale du crédit, mais il n’émanait pas d’un processus démocratique et a donc rapidement failli à sa tâche, pour ne servir que l’intérêt des monopoles.
La fonction « Banque Nationale » est donc l’outil de base de l’indépendance d’un Etat, c’est-à-dire pour rendre possible son indépendance économique, et c’est la nature démocratique ou non de la gestion de cette Banque, ou de l’autorité qui la supervise, qui en détermine la nature de classe.
Si la mobilisation pour une Banque de France Libre, c’est-à-dire réellement indépendante du mondialisme banco-centraliste, aboutit à ce que le peuple mobilisé arrive à en contrôler la gestion, surtout en termes d’allocation des crédits, alors on sera concrètement sur la voie de la transition, indépendamment de tout blabla idéologique des uns ou des autres.
Luniterre
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