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Le 2 mars 2023
écrit par Simon Petite, journaliste à la rubrique internationale
Le cosmonaute russe Andreï Fediaïev le dimanche 26 février 2023 à Cap Canaveral, en Floride. — IMAGO/PAT BENIC / IMAGO/UPI Photo
Si tout se passe comme prévu, un vaisseau Dragon de SpaceX doit décoller ce jeudi de Cap Canaveral au petit matin, heure suisse. La société appartenant à Elon Musk n’en est pas à son premier lancement. Mais, celui de ce 2 mars 2023, a une particularité. L’équipage s’envolant pour la Station spatiale internationale comprend en effet un cosmonaute russe.
Voilà qui mérite qu’on s’y attarde alors que les tensions sont extrêmes entre les deux puissances spatiales depuis l’invasion de l’Ukraine. Malgré la guerre et les sanctions, Washington et Moscou continuent de collaborer dans les étoiles. En septembre dernier, un astronaute américain avait ainsi pris place à bord d’un vaisseau russe Soyouz.
Cette trêve de l’espace s’explique parce que les Etats-Unis, qui ont sous-traité les vols habités à Elon Musk, et la Russie sont dépendants l’un de l’autre pour continuer d’opérer le laboratoire volant qu’est la Station internationale. Mais la trêve est fragile et, là-haut, les basses considérations politiques n’ont pas disparu, elles sont en apesanteur.