VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Le passage du capitalisme « classique » au banco-centralisme impacte-t-il (...)

Le passage du capitalisme « classique » au banco-centralisme impacte-t-il notre vie sociale quotidienne ? Quelques réflexions et éléments complémentaires au débat

vendredi 15 mars 2024, par Luniterre

Suite à republication sur Agoravox de :

« Monétarisme » et/ou « banco-centralisme » :

la nuance « sémantique »

est-elle historiquement significative, et de quoi ?

http://cieldefrance.eklablog.com/monetarisme-et-ou-banco-centralisme-la-nuance-semantique-est-elle-hist-a215537191

***********************************

« Monétarisme » et « banco-centralisme », deux mots qui s’écrivent historiquement en lettres de sang mais ne recouvrent pas la même stratégie de contrôle de (…)

658 visites 14 mar. 2024 | 5 réactions | Luniterre + Partager

5 réactions à cet article   

******************************************

.

********************

S. Lampion 14 mars 14:57 

Numérisée ou pas, mondialisée ou pas, une pyramide de Ponzi , par nature, finit toujours par s’écrouler, comme un immeuble vétuste et insalubre dont les propriétaires ont encaissé les loyers sans consacrer un sou à l’entretien.

Le problème, c’est pour les locataires qui se retrouvent dehors, mais aussi pour les tauliers qui n’ont plus rien. Alors tout le monde repart de zéro, sauf qu’on s’aperçoit au bour de quelques générations que le grand-père avait planqué un magot. Alors, les dynasties relèvent la tête et les collabos deviennent ministres.

*************************

.

Luniterre 14 mars 16:28 

@S. Lampion

La pyramide de Ponzi s’est précisément déjà écroulée en 2007-2008.

C’est pourquoi 2008 est la fin d’un monde qui était encore fondé sur la valeur économique réelle, même si déjà uniquement dans le principe, comme cette crise l’a donc prouvé.

La solution « Quantitative Easing » consiste non pas à revenir à un système capitaliste « classique » mais au contraire à « institutionnaliser » ce qui se faisait déjà « officieusement » comme création monétaire surnuméraire, avec les crédits bidons.

La « solution » élimine simplement les « petits joueurs », tandis que les « gros », adossés directement aux banques centrales, peuvent continuer la danse sans risque réels, tant qu’ils suivent bien la musique des Gouverneurs des banques centrales. (Les nouveaux princes de ce monde).

En 2019 il y a eu une tentative prudente de commencer à « éponger » les QE. Résultat : vers la fin de l’année des signes alarmants de récession ont commencé à apparaître, et aux USA il y eu ce que l’on a appelé la « crise du REPO » (repurchase market *), qui recommençait à bloquer tout le système et a en fait nécessité en urgence une nouvelle « forme » de création monétaire, quasi « remplaçante » des QE…

Quand le covid est « arrivé », la crise économique était donc déjà là et carrément sur le point d’éclater, avec déjà un sérieux début d’effondrement boursier. C’est le jour même où le confinement et le nouveau QE, plus massif que jamais, ont été annoncés, et bien « en même temps », pour le coup, que les bourses ont commencé à remonter, et cela donc au moment précis où toute l’activité économique était en train de s’arrêter presque complètement.

Il ne s’agit donc plus de « capitalisme » (qu’on l’« aime » ou non…) mais bien de pure spéculation orchestrée par les Banques Centrales, qui sont maîtres, à travers elle, du bilan des entreprises (ratios de solvabilité, uniquement soutenus par le boursicotage qu’elles alimentent.)

Tant que les « liquidités » (…électroniques) arrivent jusqu’aux marchés financiers, alimentés « indirectement » par les QE et autres « instruments » des Banques Centrales à taille continentales et mondiales que sont les cinq : Fed, PBoC, BCE, BoE, BoJ, la partie peut continuer indéfiniment, jusqu’à l’intégration complète de l’économie dans un système « numérisé » entièrement sous contrôle et tout à fait « orwellien ».

Luniterre

(* http://interfrsituation.eklablog.com/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-n-a209197288

Cette étude commence précisément par l’histoire de la « crise du REPO » en 2019. )

********************************************************

.

S. Lampion 14 mars 16:51 

@Luniterre

« Lorsque, dans un pays, le développement du capital devient le sous-produit de l’activité d’un casino, il risque de s’accomplir en des conditions défectueuses. »

Keynes – Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie.

L’activité financière ayant été mondialisée comme le reste depuis Keynes, ce développement risque d’être défectueux à grande échelle. Quel est le relais économique au développement du capital ?

*********************

.

Luniterre 14 mars 17:38 

@S. Lampion

L’histoire n’est jamais tout à fait écrite à l’avance, et au-delà de ce qui est analysable comme processus en cours, cela devient de la lecture « boule de cristal ».

Néanmoins, avec les moyens informatiques actuels, une économie entièrement « numérisée » de la production à la consommation, et surtout, monétairement, peut malheureusement devenir une sorte de système en « circuit fermé » entièrement contrôlé et « géré » par la caste mondialiste, surtout si elle arrive à écraser et/ou intégrer les « récalcitrants » genre Russie et autres.

Et que le « casino financier » s’effondre ou non, cela n’a donc plus, à terme, aucune importance, car la gestion des monopoles elle-même sera donc entièrement « numérisée » sous l’égide des banques centrales.

Encore une fois, même « l’économie de marché », et ici encore, qu’on « l’aime » ou non, est déjà plus que largement conditionnée par les politiques monétaires et elle peut « disparaître », ou plus exactement « se fondre », en fin de compte, c’est le cas de le dire, dans un système « orwellien », « monétairement numérisé », qui n’en conservera que les apparences. En somme, le stade ultime de la société spectaculaire « marchande »…

Sauf « déraillement » plus ou moins insurrectionnel, on y va tout droit, comme l’a bien montré la « séquence covid » !

Luniterre

***************************

.

Luniterre 15 mars 18:18 

Les économistes du système ont beau qualifier les différentes périodes « historiques » du capitalisme selon leurs classifications : keynésianisme, monétarisme, etc…, pour ceux qui les ont vécues, la différence, s’il en fut, était essentiellement dans leur niveau de vie.

A notre époque, le passage du capitalisme « classique » au banco-centralisme impacte-t-il notre vie sociale quotidienne ? Dans un cas comme dans l’autre, la majorité des gens restent semble-t-il salariés…

Être salarié dans un régime capitaliste ou être salarié dans un régime banco-centraliste : quelle différence ?

A la fin de l’antiquité, un grand nombre d’esclaves se sont retrouvés « chasés » par leurs propriétaires et maîtres : c’est-à-dire « logés » sur des parcelles de terre qu’ils devaient cultiver pour leur maître, tout en y prélevant de quoi survivre, de sorte que leur maître n’avait plus le souci de l’entretien de leur vie quotidienne.

Avec la féodalité est arrivé le servage, qui attachait, d’une manière assez similaire, mais sans qu’il soit esclave, le serf à la terre du seigneur féodal propriétaire de la terre.

En termes de vécu quotidien, la différence était évidemment imperceptible pour ceux qui sont passés de l’une à l’autre catégorie.

Sous le capitalisme, un salarié peut en principe faire ce qu’il veut de son argent, changer d’emploi, de domicile, etc…

Sous le banco-centralisme aussi, en apparence, sauf que dans sa forme aboutie et totalement « numérisée », le moindre de ses achats, le moindre changement dans son style ou son cadre de vie sera aussitôt détecté par la Banque Centrale de laquelle dépendra son salaire et sera susceptible de donner lieu à des mesures de blocage ou de rétorsion, dans la mesure où il ne suit pas la doxa du comportement « conseillé », tel que décidé en amont par les gérants du système.

Le « crédit social à la chinoise », tout comme les « restrictions » de la période « confinement-covid », en France, ne sont encore qu’un pâle avant-goût de ce que pourra être la vie quotidienne du « salarié banco-centralisé »… !

Le passage de l’antiquité esclavagiste au servage féodal a pris plusieurs siècles, et s’il n’est pas allé totalement sans troubles, aucun des « prolétaires » de cette période n’a vraiment eu conscience de « vivre un changement historique ».

Malgré le fait qu’il soit un changement social essentiellement rétrograde, le passage au banco-centralisme se fait, lui, en quelques années, quelques décennies, probablement, si l’on met le point de départ en 2008, et de façon apparemment tout aussi « indolore » que l’arrivée du féodalisme.

Le fait n’en est pas moins que c’est bien un nouveau système économique, social et politique, en fin de compte, et donc bien également un système en soi et pour soi, en tant que système de domination de classe, et donc néanmoins « nouveau » et in fine tout à fait distinct du capitalisme.

De par sa nature intrinsèque et son principe de fonctionnement actuel, il l’est déjà.

A chacun d’en tirer les conséquences, en fonction de ses déterminants.

Luniterre

******************************

« Monétarisme » et/ou « banco-centralisme » :

la nuance « sémantique »

est-elle historiquement significative, et de quoi ?

http://cieldefrance.eklablog.com/monetarisme-et-ou-banco-centralisme-la-nuance-semantique-est-elle-hist-a215537191

****************************

SOURCES >>>

http://cieldefrance.eklablog.com/le-passage-du-capitalisme-classique-au-banco-centralisme-impacte-t-il—a215547035

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/monetarisme-et-ou-banco-253650

**************************************

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0