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Yamina Benguigui, Florence Gabay et cie : lobbyistes du dictateur Sassou-Nguesso

mardi 21 juillet 2020, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 21 juillet 2020).

Le 26 septembre à la très chic Maison de l’Amérique Latine, boulevard Saint-Germain à Paris, les amis de Sassou Nguesso avaient mis le paquet pour faire entendre la voix de ce dernier, plus encore que la leur. Le communiqué de presse annonçait un colloque organisé à l’initiative de l’ONG Institut Robert Schuman pour l’Europe

L’Institut Robert Schuman pour l’Europe, qui se dit être une ONG (et une OING, Organisation Internationale Non Gouvernementale) depuis quelques semaines s’est curieusement propulsé au devant de la scène africaine, et l’on y a découvert que Madame Yamina Benguigui en était à sa tête, tout en ne sachant pas très bien quand elle y a été nommée, élue, par qui et comment ?

Jean-Paul Pigasse (propriétaire de l’Agence d’Information de l’Afrique Centrale) occupe la présidence d’honneur de l’Institut et, quant au financement de ce dernier, les Dépêches de Brazzaville, du même J-P Pigasse, 38 rue Vaneau à Paris y apparaissent en bonne place au chapitre des « Organismes européens membres titulaires ». Si la participation financière du bras séculier de la communication et la propagande de Denis Sassou Nguesso ne saurait être fictive, les Dépêches de Brazzaville au 38 de la rue Vaneau à Paris sont mortes et enterrées depuis le 19 juillet 2014 au titre du « Registre du Commerce » dont dépend son existence légale en France ; pays où se situe également le siège social de l’ONG-OING Institut Robert Schuman pour l’Europe.

Le bras droit dans les aventures françafricaines de Yamina Benguigui, Florence Gabay qui se présente comme directrice du développement du CEDS (Centre d’études diplomatiques et stratégiques) et « cheffe de cabinet » à l’Assemblée nationale : poste n’existant auprès d’aucun organigramme (Un député de la République française ne dispose que de collaborateurs parlementaires, il ne peut y avoir de chef de cabinet). En plus de tout cela, elle qui se présente également comme Vice-Présidente de l’Institut Robert Schuman, déclare être l’employée de Jean Paul Pigasse également membre de l’Institut…

On apprend d’ailleurs que cette Florence Gabay a été condamné et été déclaré inéligible par le Conseil Constitutionnel français : " LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DÉCIDE : Article 1er. – Mme Florence GABAY est déclarée inéligible en application de l’article L.O. 136-1 du code électoral pour une durée de trois ans à compter de la présente décision. Article 2. – Cette décision sera publiée au Journal officiel de la République française et notifiée dans les conditions prévues à l’article 18 du règlement applicable à la procédure suivie devant le Conseil constitutionnel pour le contentieux de l’élection des députés et des sénateurs. Jugé par le Conseil constitutionnel dans sa séance du 26 septembre 2018, où siégeaient : M. Laurent FABIUS, Président, Mme Claire BAZY MALAURIE, MM. Jean-Jacques HYEST, Lionel JOSPIN, Mmes Dominique LOTTIN, Corinne LUQUIENS, Nicole MAESTRACCI et M. Michel PINAULT. Rendu public le 27 septembre 2018. "

Quant à la présidente Yamina Benguigui déjà poursuivie et condamnée par la justice française, ex-ministre française déléguée chargée de la Francophonie du gouvernement Ayrault, également vice-présidente de la fondation Énergies pour l’Afrique — présidée par un Jean–Louis Borloo qui a pu apparaître comme le VRP de Denis Sassou Nguesso – elle s’est, selon un très délicat et très galant euphémisme de Jeune Afrique, « petit à petit rapprochée du président congolais Denis Sassou-Nguesso » tandis que La Lettre du Continent qualifie carrément Yamina Benguigui de "In love with Brazzaville"

Belle reconversion une ministre qui avait menacé de se suicider en cas de limogeage de son poste de ministre lors du premier remaniement du gouvernement Ayrault !

Difficile de faire un constat contraire, Brazzaville et Oyo sont quasiment devenus les lieux de résidence principale et le centre des activités professionnelles de l’ex-ministre de la République française… Les masques tombent : tous roulent pour Sassou Nguesso dans un Tour de France, voire d’Europe, de l’intrigue !

Peuvent-ils tolérer qu’un pouvoir étranger, par l’intermédiaire d’une pseudo-structure non gouvernementale, puisse tenter de manipuler des médias et des décideurs français et européens au travers d’évènements et de manifestations qu’il finance ? Peut-être que demain ces financements seront plus encore facilités par le plan de sauvetage du FMI ou par les largesses promises par la Banque Mondiale. Les « lobbyistes » de Denis Sassou Nguesso ne se sont jamais embarrassés de principes. Ils s’en tiennent toujours au « trafic d’influence », seule traduction possible en français du mot anglais « lobby ». Cependant l’étau se resserre sur les VRP du Clan Sassou-Nguesso suite à l’ouverture d’une enquête aux Etats-Unis.

L’autocrate durant ses quarante années au pouvoir n’a fait que pratiquer la corruption massive à très hauts niveaux.

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