VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Coronavirus - George Soros avocat de l’emprunt perpétuel

Coronavirus - George Soros avocat de l’emprunt perpétuel

vendredi 23 avril 2021, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 23 avril 2021).

George Soros se fait l’avocat de l’emprunt perpétuel auprès des « frugaux » européens

https://www.lopinion.fr/edition/int…

26 Mai 2020 à 12h52

Gilles Sengès

Le milliardaire américain chiffre à 5 milliards d’euros par an le coût d’une émission de 1 000 milliards d’obligations perpétuelles

Une tribune publiée dans plusieurs journaux européens, il y a un mois, une interview au quotidien néerlandais De Telegraaf, la semaine dernière… Le milliardaire philanthrope américain George Soros, généralement très discret, ces dernières années, vu les polémiques qu’il suscite, fait ouvertement campagne aujourd’hui pour que l’Union européenne se convertisse à l’émission d’obligations perpétuelles, les «  consols  » comme il les appelle, pour relancer l’économie après la crise du coronavirus.

«  Comme son nom l’indique, le nominal d’une obligation perpétuelle n’a jamais à être remboursé  ; seuls les intérêts annuels sont dus. Une obligation de 1 000 milliards d’euros coûterait 5 milliards d’euros par an, en supposant un taux d’intérêt de 0,5 % (…) Ce qui représente un rapport coût/bénéfice étonnamment bas de 1 pour 200  !  », explique-t-il. L’homme, qui a bâti sa fortune en spéculant sur les marchés financiers, décrit un investissement de père de famille. «  Les consols pourraient être émises par tranches et elles seraient achetées par des investisseurs à long terme comme les compagnies d’assurance-vie qui cherchent des obligations à long terme pour couvrir leurs engagements  », continue-t-il dans ses plaidoyers.

Les Britanniques ont notamment utilisé les consols pour financer les guerres contre Napoléon et la Première Guerre mondiale

George Soros rappelle que l’emprunt perpétuel a fait ses preuves dans un lointain passé au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Les Britanniques ont notamment utilisé les consols pour financer les guerres contre Napoléon et la Première Guerre mondiale. En France, Charles X eut recours à la dette perpétuelle, en 1825, pour financer le «  milliard des Emigrés  », versé en dédommagements de la confiscation de leurs biens sous la Révolution et leur soutien indéfectible à la monarchie. Cet acte fondateur de la Restauration conduira à la Révolution de juillet cinq ans après, mais c’est une autre histoire.

Chèque en blanc. Le plaidoyer du milliardaire américain s’adresse surtout aux pays «  frugaux  » comme les Pays-Bas, l’Autriche, le Danemark et la Suède qui refusent d’autoriser Bruxelles à signer un chèque en blanc aux pays du sud, les «  cigales  » de la fable. «  Ma proposition d’obligations perpétuelles a été confondue avec les “obligations corona” et cela a empoisonné le débat  », déplore-t-il en assurant qu’elles n’ont rien à voir les unes avec les autres. «  Les obligations corona ont été rejetées catégoriquement, et à juste titre, étant donné qu’elles nécessitent un degré de mutualisation tout simplement inacceptable  », dit-il dans l’entretien à De Telegraaf, histoire de caresser ses interlocuteurs dans le sens du poil.

«  Il est compréhensible que les pays dits de la Ligue hanséatique, comme les Pays-Bas, souhaitent maintenir leur contribution au budget européen à un niveau minimum  », ajoute-t-il en résumant leur choix entre «  continuer à s’opposer aux consols et accepter un doublement du budget  » ou «  devenir des partisans enthousiastes des consols  ». Ouvertement opposés au récent plan franco-allemand, les «  frugaux  » ont répété, la semaine dernière, leur refus de toute mutualisation de la dette et de toute augmentation du budget européen sans autre contre-proposition.

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0