
En août 2024, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret ouvrant la voie à un nouveau type de droit de séjour en Russie, destiné aux étrangers et apatrides résidant dans des pays où ils ne se reconnaissent pas dans les valeurs néolibérales dominantes. Cette mesure est présentée comme une réponse aux « directives idéologiques néolibérales destructrices » de nombreux États, en opposition avec les « valeurs spirituelles et morales traditionnelles » que la Russie prétend défendre.
En effet, la Russie fait face à une pénurie de main-d’œuvre aggravée par les conséquences de la guerre. Selon des sources russes, l’économie du pays manque actuellement de 4,8 millions de travailleurs. Cette situation critique, combinée aux besoins croissants des forces armées russes, pourrait expliquer l’intérêt soudain du Kremlin pour les étrangers susceptibles de rejoindre le pays.
Cependant, attirer des familles conservatrices de l’étranger ne suffira peut-être pas à inverser les tendances démographiques actuelles. Avec un taux de natalité de 1,4 enfant par femme, bien inférieur à celui de nombreux pays occidentaux, et un taux de divorce endémique, la Russie peine à présenter un modèle de société réellement basé sur des valeurs familiales traditionnelles.















































