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Et si les cheminots faisaient circuler les trains GRATUITEMENT !

lundi 23 décembre 2019, par do (Date de rédaction antérieure : 2 avril 2018).

Faire circuler les trains gratuitement est la meilleure façon d’obtenir le soutien du public, et une bonne occasion de lui expliquer que les autres professions doivent aussi se mettre en grève.

Pendant la grande grève de 1986, les cheminots avaient fait repartir les trains GRATUITEMENT !

Mais il faut dire qu’à l’époque la grève des cheminots avait réussi à s’auto-organiser en coordination afin d’échapper à l’influence néfaste des syndicats.

Voici une étude historique et stratégique de la contestation en France depuis mai 68, qui parle notamment de la grande grève des cheminots de 1986 :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1170

Avec seulement deux jours de grève par semaine, les cheminots ont perdu d’avance. Les syndicats sont pourris !

Dans une usine ou une fac en grève 15 jours de suite, les esprits se libèrent de leurs conditionnements hypnotiques. Les gens deviennent intelligents, ils apprennent à vivre ensemble, à réfléchir ensemble ; puis ils ne peuvent plus s’en passer. C’est comme ça que se crée la conscience de classe. Et c’est notamment pour ça, mais pas seulement, qu’il faut éviter à tout prix les mouvements saute-mouton où l’on fait un jour de grève ou de manif une fois par mois, ou même seulement deux jours pas semaines !

Comme l’a dit Karl Marx : « l’émancipation du prolétariat sera l’oeuvre du prolétariat lui-même ». Il ne faut pas faire confiance aux syndicats. Souvenons-nous du scandale de l’UIMM et du fric touché par les directions syndicales pour "fluidifier" les relations sociales, pour mettre de l’huile dans les rouages, c’est-à-dire pour éteindre la lutte de classe.

QU’EST-CE QU’UNE COORDINATION ?

http://mai68.org/spip/spip.php?article1081

Dans une coordination, tout part de l’individu mais rien ne s’y arrête. Une coordination n’est pas un syndicat. Son but n’est donc pas de les concurrencer mais de donner le pouvoir à la base. Dans un syndicat, c’est le bureau qui décide. La différence entre un syndicat et la coordination est une différence de nature, de qualité. En pratique, avec une coordination, les individus font ce qu’ils désirent. L’étymologie du mot le dit : la coordination n’est là que pour coordonner les actions et les réflexions quand c’est possible.

Cliquer ici pour l’article et les commentaires

La CGT est fière d’être plus efficace que la police pour mater la révolte (Vidéo-Picouly 1’43’’)

http://mai68.org/spip/spip.php?article1693

Cliquer sur l’image pour voir cette vidéo de 1’43’’
extraite d’un enregistrement du café Picouly
en date du 5 novembre 2010

Où l’on voit le député "communiste" Jean-Pierre Brard se vanter que le SO de la CGT est plus efficace que la police pour interdire les émeutes, pour livrer les émeutiers aux autorités, et finalement pour empêcher toute tentative de révolution. Le flic en face de lui confirme qu’effectivement CGT=CRS.

Pour les commentaires, cliquer ici

UIMM - Les syndicats sont au service de ceux qui les financent :

L’historien Jacques Marseille rapporte qu’en juin 1936, Alfred Lambert-Ribot, délégué général de l’UIMM, rencontra grâce à Léon Blum les représentants des syndicats. De ces rencontres découla un « modèle où l’État, le patronat de la grande entreprise industrielle et le syndicalisme alors ouvrier s’entendirent pour "fluidifier" au mieux le dialogue social tout en jouant, pour la galerie, le spectacle de l’accord arraché :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1621

16 Messages de forum

  • Absolument !

  • La grève perlée n’est peut-être qu’un début …Si le peuple ne suit pas, ce sera un échec, si le peuple approuve il dépassera les bureaucraties syndicales. La base de la CGT en particulier attend de faire ce pas, …

    Bruno

  • En réalité, même dans une politique réformiste écolo simplement "progressiste" il serait possible d’instituer de façon permanente une quasi-gratuité des transports en commun qui pourraient en fait être financés sur le mode du "salaire différé" avec un simple "pass" pour les ayant-droits, c’est à dire pratiquement la quasi-totalité des résidents permanents en France.

    Cela réglerait le problème de la "concurrence" extérieure, peu désireuse de travailler pour ce système, très certainement…

    Il serait même donc possible de budgétiser au mieux, et en principe même, à l’équilibre, sur la base d’un calcul prévisionnel bien plus fiable que les hypothétiques recettes actuelles, basées sur des tarifs prohibitifs pour le plus grand nombre, favorisant encore la circulation automobile surnuméraire, avec toutes ses conséquences désastreuses.

    Luniterre

  • Pour info et pour rebondir sur la volonté des directions syndicales d’imposer une stratégie perdante de grève perlée (2 jours grève / 3 jours non-grève), le syndicat sud-rail a contrecarré cette erreur (volontaire) tactique en appelant à une grève reconductible.
    En conséquence, il a été exclu de l’intersyndicale.
    Source : http://leraildechaine.org/post/1724…

  • et alors comme par enchantement, les GJaunes ont disparu de la circulation. Plus d’un an de combats, d’estropiéEs, de manifs dures, de revendications légitimes, les syndicats réapparaissent et pouf : plus rien ??????????????????????
    Elle est ou l’astuce ?

    • Les syndicats sont toujours fidèles à eux-mêmes. Pour eux, le productivisme est plus important que les travailleurs, si bien que comme le disent si bien les patrons de leurs employés, ce sont de bons collaborateurs. Les syndicats sont dans cette logique de collaboration.

      Nous en avons eu la démonstration éclatante lors de Mai 68. J’avais 10 ans en Suisse. J’ai vu partir des potes plus âgé qui allaient à Paris se joindre aux gens qui exigeaient "Non à la guerre" et "Non à la société de consommation". J’ai été très surpris de les voir revenir 3 semaines plus tard. Ils m’ont expliqué que les syndicats sont entrés dans la danse, qu’ils ont phagocyté et travesti le mouvement en remplaçant ses revendications révolutionnaires par des demandes d’augmentation de salaire, bref du "Business as Usual" et "Rentrez bien chez vous". Ils étaient encore plus écœurés par l’attitude de la gauche que par les matraques des CRS. Quelques années plus tard, les punks ont rajouté "No Future".

      Ces deux revendications étaient directement issues de l’écologie politique. Par exemple le "Non à la guerre" implique de se passer non seulement des guerres qui ensanglantent et sèment la terreur dans des régions entières, mais aussi d’un complexe militaro-industriel qui utilise à lui seul plus de la moitié des ressources naturelles extraites de force de la terre. Mai 68 n’est donc pas la victoire que fête la gauche collaborationniste et les autres travelos que sont les Verts avec une majuscule, c’est d’abord et avant tout la grande défaite de l’écologie politique sacrifiée sur l’autel du productivisme industriel, de sa hiérarchie et de son progrès mortifère qui a déjà exterminé, sur fond de consumérisme forcené, plus de 60% du vivant. Le rythme de cette véritable solution finale par extermination du vivant continue aujourd’hui, comme par le passé de la "révolution" industrielle, d’accélérer avec chaque nouvelle technologie industrielle, même celles labellisées durables ou renouvelable par les Verts avec une majuscule, lesquels prouvent ainsi qu’ils sont, si c’est possible, encore pires que la gauche collaborationniste dans le travestissement des idéaux qu’ils prétendent défendre.

  • Ils y perdraient leur statut tout simplement … et comme c’est ce qu’ils défendent. CQFD

    Jacques

  • Et si les cheminots faisaient circuler les trains GRATUITEMENT ! 21 décembre 2019 02:22, par Robert Bibeau

    Mauvaise idée DO = carrément réactionnaire petite-bourgeoise et briseur de grève

    La grève vise à entraver - briser - casser - la production de plus-value et des profits = le sang du capital. Les grévistes des transports à eux seuls ont réussit à frapper toute la classe capitaliste marchande et même du pétrole et des dokers - chantiers maritimes etc. Ils doivent intensifier et parvenir à 0 transilien 0 TGV 0 métro pour paralyser l’économie française du capital et les assoiffés de profits

    Merci de ta compréhension DO

    Robert Bibeau

    • Salut Robert

      Tu dis n’importe quoi ! en 1986, les cheminots ont fait repartir gratuitement les trains. Et loin d’avoir brisé la grève, ça l’a renforcée. Quant à la plus-value, avec des trains qui repartent gratuitement, les capitalistes ne vont pas en faire beaucoup. Au contraire c’est "leur" matériel qui est utilisé, leur fric, pour ainsi dire volé, à des fins qui ne sont pas les leurs, mais celles du mouvement.

      En 1973, les LIP ont fait repartir les machines à leur profit. LIP a prouvé que les ouvriers peuvent se passer de patrons.

      A+
      do
      http://mai68.org

      • Et si les cheminots faisaient circuler les trains GRATUITEMENT ! 21 décembre 2019 02:26, par Robert Bibeau

        Tu vois que le bout de ton nez DO

        1) en 1986 l’arret de la grève a liquidé la grève - car embarquer tout les travailleurs pour qu’ils aillent travailler c’est briser le grève générale

        2) Je ne parle pas de la plus value ferroviaire mais de la plus value de toutes les netreprises et commerces qui ne peuvent plus fonctionnés parce que les travailleurs n’arrivent à rentrer au travail.

        3) Bref les travailleurs des transports ont une position privilégiée ils peuvent provoquer la grève générale en coupant tous - tout - les transports

        Merci de ton post

        Robert Bibeau

        • En 1986, le mouvement de grève générale a été brisé par un attentat terroriste, qui a eu lieu le 16 décembre si je me souviens bien. Seuls les cheminots ont continué la grève. Les autres travailleurs n’avaient pas besoin des trains pour aller au travail. Les cheminots ont redémarré des trains de voyageurs gratuitement. Pas des trains de frets qu’au contraire ils sabotaient pour éviter que les jaunes puissent les conduire. Ils ont pu ainsi populariser leur grève, obtenir des caisses de solidarité, et donc prolonger leur grève jusqu’à obtenir une victoire.

          Aujourd’hui, en ce moment, les gens se déplacent surtout dans leur famille. Car, en France, c’est les vacances de Noël. Leur offrir gratuitement le transport populariserait énormément la grève. Et en discutant avec les passagers, il y aurait une chance pour généraliser la grève. Car, en fait, il n’y a pas beaucoup de profession en grève et les gens se sont démerdés quand même pour aller au boulot. Train ou pas. Métro ou pas.

          A+
          do
          http://mai68.org

          • C’est évidemment Do qui est la voix du bon sens dans cette situation.

            Concrètement, sur le terrain, la grève reste minoritaire, même si elle bénéficie d’un courant de sympathie encore assez fort.

            Le rapport de force se joue dans la durée et sur plusieurs plans. Le blocage économique est un facteur important, mais l’enjeu est tel, pour le capital, que la perte économique provisoire passe au second plan.

            A l’usure, le pouvoir joue le retournement de l’opinion publique et le renversement du rapport de force POLITIQUE, qui redevient essentiel dans une situation conflictuelle aiguë.

            Les guerres coloniales et néo-coloniales, (Algérie, Vietnam), se sont d’abord perdues, pour les impérialistes, par leur discrédit politique, et non essentiellement sur le terrain militaire.

            Pour vaincre, le mouvement de révolte sociale doit absolument conserver sa popularité, à défaut de pouvoir entrainer d’autres couches sociales directement dans la lutte.

            Le mieux serait évidemment l’élargissement des luttes, mais les syndicats n’en veulent délibérément pas et c’est pourquoi ils ont planifié ce mouvement aussi près de Noël.

            De plus, cela suppose des revendications offensives sur les conditions actuelles de ces catégories réellement prolétariennes, et non pas des revendications principalement défensives, et donc conservatrices du système, quant au fond, par rapport aux divisions sociales déjà existantes entre couches prolétariennes.

            Dans la situation actuelle le rempart syndical du système fonctionne très bien et les médias arrivent à jouer de ses pseudos "contradictions" pour en faire un système intégré d’où le conflit ne sort pas et qui prépare une issue où tout le "monde" y aura "gagné" quelque chose, c’est à dire le pactole pour le capital, quelques "concessions" pour les réformistes, et le "prestige retrouvé", (rapport aux GJ, entre autres), pour le syndicalisme corporatiste CGT supposé "de combat"…!

            Et pour les prolos, une nouvelle défaite…

            Donc, si la voix de Do pouvait être entendue, ce serait bien un changement de perspective pour cette lutte sociale, encore indécise, pour l’instant.

            Luniterre

            .

            https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/12/20/combat-social-bref-echange-avec-un-defenseur-du-rempart/

            .

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      • Et si les cheminots faisaient circuler les trains GRATUITEMENT ! 21 décembre 2019 17:02, par Jean Cendent

        LIP a prouvé que les ouvriers peuvent se passer de patrons.

        Tout à fait.
        Le patronat entrave la création ouvrière et plus généralement humaine, c’est la base même avec le profit (la plus-value https://fr.wikipedia.org/wiki/Plus-…), du capitalisme.

        Un exemple actuel :
        Scop-Ti / 1336 (éveille les consciences réveille les papilles)
        https://www.scop-ti.info/philosophi…
        Vidéo https://vimeo.com/128851499
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Scop-TI

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