De l’affaire de Quimperlé aux "black-blocs" de Paris, que faire pour enterrer la Résistance ? Telle était la problématique du pouvoir macronien pour ce 150e anniversaire de la Commune…
L’urgence était donc de remettre en scène le spectacle politique et syndical du "monde d’avant" pour le transposer dans le "monde d’après" afin de dissimuler et d’enfouir le plus profondément possible dans le subconscient des populations la restructuration banco-centraliste du système de domination de classe.
RÉCAPITULATIF >>>
L’AFFAIRE DE QUIMPERLÉ
"La mairie de Quimperlé dépose plainte contre plusieurs collectifs, dont celui cofondé par Martine Wonner
21 avr. 2021 à 18:46 | mis à jour le 22 avr. 2021 à 10:53 -
Lors d’une manifestation à Quimperlé, le 11 avril, la députée du Bas-Rhin avait qualifié les vaccins à ARN messager de « cochonnerie génétiquement modifiée »
Une plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » a été déposée vendredi par le maire de Quimperlé (Finistère), Michaël Quernez, contre les organisateurs d’une manifestation qui a réuni le 11 avril 600 personnes dont « la très grande majorité » n’ont pas respecté les gestes barrières, a fait savoir la mairie. C’est lors de cette manifestation que la députée du Bas-Rhin Martine Wonner s’était attiré les foudres de nombreux élus locaux en qualifiant de « cochonnerie génétiquement modifiée » les vaccins à ARN messager.
La plainte a été déposée, « en lien avec le préfet » du Finistère Philippe Mahé, auprès du tribunal judiciaire de Quimper, précise-t-elle.
La préfecture du Finistère a fait savoir à l’AFP que le « préfet avait fait un signalement à la procureure de la République de Quimper au titre de l’article 40 du code de procédure pénale », qui impose à toute autorité ayant connaissance d’un crime ou d’un délit de le signaler à la justice.
La plainte vise les responsables de l’association « A l’ère libre », qui milite « pour les droits de l’enfant et pour assurer le bien-être et les libertés des générations futures », selon son site internet. Elle vise également les responsables des collectifs nationaux « Réinfocovid » et « Laissons les médecins prescrire » (cofondé par la députée alsacienne Martine Wonner), ainsi que « toute autre personne morale ou physique ayant une responsabilité dans l’organisation et le déroulement de la manifestation », selon la Ville de Quimperlé.
« Contrairement à la demande expresse du maire […], la très grande majorité des personnes présentes n’ont pas respecté les gestes barrières (port du masque, distanciation physique) », avait déploré au lendemain de la manifestation la mairie.
« Il est insupportable d’assister à de tels comportements quand tant d’efforts sont faits en pays de Quimperlé, depuis plus d’un an, pour lutter contre la pandémie et la transmission du COVID-19 », ajoutait-elle.
Lors de cette manifestation, qui a réuni quelque 600 personnes, près de 140 verbalisations pour non-port du masque, défaut d’attestation dérogatoire Covid-19 ou stationnement gênant ont été dressées, selon la préfecture."
https://www.dna.fr/faits-divers-jus…
LA MANIF DE QUIMPERLÉ
https://gloria.tv/post/7xTeCx9TvGkm…
(Censurée sur Youtube, semble-t-il !)
A COMPARER AVEC CETTE MANIF AU QUÉBEC, ENTRE AUTRES >>>
APRÈS QUIMPERLÉ >>>
"Priée de ne pas venir à l’Assemblée
La LREM Laurence Maillart-Méhaignerie a quant à elle dénoncé son "monde parallèle" avec ce "rassemblement anti masques au mépris des règles sanitaires qui s’imposent à tous et de la plus élémentaire déontologie médicale et soignante".
Le député MoDem du Finistère Erwan Balanant, le maire PS de Quimperlé Michaël Quernez et le président de Quimperlé Communauté Sébastien Miossec ont de leur côté condamné "avec la plus grande fermeté les comportements irresponsables des personnes présentes et toutes celles et ceux qui ont contribué à l’organisation et ont ainsi par leur action délibérée mis en danger la vie d’autrui".
Fiona Lazaar (non inscrite) a par ailleurs demandé à l’élue du Bas-Rhin, par précaution, de ne pas venir à l’Assemblée nationale "cette semaine" après sa participation à ce rassemblement où les participants ne portaient pas de masque.
C’était en "plein air", "avec "du vent" et "on ne se contamine pas à l’extérieur", s’est défendu Martine Wonner.
Psychiatre de profession, l’ex-députée LaREM a déjà provoqué plusieurs polémiques en affirmant dans l’hémicycle que le port du masque "ne sert à rien" ou en relayant un protocole anti-Covid contesté par l’Ordre des médecins faute de preuves scientifiques et jugé "dangereux" par le collectif médical "No Fake Med".
Deux semaines plus tôt, la députée du Bas-Rhin avait été accueillie en vedette lors d’une manifestation « contre l’état d’urgence sanitaire » qui avait réuni quelque 200 participants, la plupart non masqués, à Mulhouse.
« On nous prive de nos libertés, à cause d’un virus qui ne tue pas plus qu’une autre pandémie de type grippal », avait-elle entre autres lancé.
Ce mardi après-midi, Martine Wonner a en tout cas retrouvé les bancs de l’Assemblée nationale. « Je ne compte absolument pas ne pas faire mon travail de parlementaire », assure-t-elle."
https://www.dna.fr/sante/2021/04/13…
A PARIS, EN VUE DU 1ER MAI, UNE AUTRE TENTATIVE DE MANIFESTATION PACIFIQUE ANTI-RESTRICTION DES LIBERTÉS AVAIT ÉTÉ INTERDITE PAR LE PRÉFET, PRÉPARANT AINSI LE TERRAIN POUR LE SPECTACLE DE LA REMISE EN SCÈNE DE LA CGT :
Bien entendu ce type de démarche présente une limite politique évidente, mais il représente néanmoins une juste aspiration à la démocratie assez comparable à celle qui s’exprime massivement ailleurs en Europe, mais ainsi on voit d’autant mieux, avec la pseudo-« crise sanitaire », le rôle Kollabo que jouent la CGT et les autres syndicats, par comparaison avec les pays voisins, et même le Québec ( https://youtu.be/Krn3aEWsOa8 ), où de véritables manifestations de masse contre cette nouvelle dictature ont été possible.
Ce n’est donc pas le cas en France, grâce à la gauche syndicale et politique, qui continue donc en apparence de se camper dans une attitude pseudo-« critique » du pouvoir macronien pour simplement pouvoir encore renouveler son habituelle Kollaboration réformiste avec le système, dans le « monde d’après » tout comme dans le « monde d’avant », et surtout, comme si de rien était…
Et ça fonctionne malheureusement très bien, ce qui explique l’ « élan de solidarité » de l’ensemble de la classe politique, y compris d’ « extrême-gauche » envers la CGT.
Néanmoins, toute violence de rue n’est pas forcément une violence politique révolutionnaire, même si elle tente de s’en donner l’apparence.
Ici, d’après les divers témoignages, le style de l’attaque, avec les insultes proférées, colle éventuellement très bien au style de l’extrême-droite, du genre qui se veut « antisystème », et même « anticapitaliste », dans le registre de vocabulaire d’un Francis Cousin, par exemple.
Étant donné le principe même du « black-bloc », rien ne peut empêcher la formation d’un pseudo-« black-bloc » formellement anarchisant mais sous contrôle d’un groupuscule d’extrême-droite.
Quelle que soit l’origine de ce pseudo-« black-bloc », le résultat est donc nettement aujourd’hui de redorer le blason de la CGT et également de discréditer une éventuelle contestation radicale sur sa gauche. D’une pierre, deux coups, c’est le cas de le dire !
Et d’autant plus que l’objectif politique de ce pseudo-« black-bloc », à supposer qu’il y en ait réellement un autre, n’est absolument pas apparent, au-delà de cette simple violence.
Lorsque l’extrême gauche maoïste, encore au mieux de sa forme, au tournant de années 68-70, s’en prenait aux objectifs US en France, pendant la guerre au Vietnam, ou bien pillait l’épicerie de luxe Fauchon pour distribuer les vivres dans les bidonvilles de Nanterre, l’objectif et sa signification politique étaient évidents, et cela entrainait soit la sympathie, soit une relative réserve, mais rarement une franche hostilité, sauf évidemment de la part des ultra-réacs…
Dans la lutte de classe, il est évidemment primordial de ne pas se payer de mots et donc de passer à l’action, contrairement à la gauche actuelle, même « extrême », mais il importe d’abord de définir des objectifs politiques clairement identifiables par les masses, et de les rendre évidents en combinant agit-prop et action sur le terrain !
Ce n’était donc pas le cas dans cette attaque, dont le sens n’est pas apparent et le résultat essentiellement contre-productif, quelle qu’ait été la motivation réelle de l’intervention.
Il ne faut donc pas tout mélanger, et pour analyser et comprendre, commencer par le très classique : cui bono ?
Luniterre
1er Mai 2021 : manifestation ou enterrement ? Telle est la véritable question
http://mai68.org/spip2/spip.php?article8603